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L'ANP garante de la constitution ?

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  • #76
    le problème c'est qu'on peut écrire tout ce qu'on veut dans une constitution, mais elle ne pourra jamais constituer un garde fou, tant qu'on ne vivra pas dans un État de droit. Il faut d'abord changer les mentalités politiques (l'espoir de l'homme providentiel, le culte de la personnalité, l'esprit despotique, le régionalisme ...). L'exemple c'est le tripatouillage de la constitution de 2008, qui fait sauter la limitation de mandats.
    Si le DRS[1] n’existait plus, beaucoup d’Algériens s’échineraient à le réinventer. Et pour cause, la situation profite à bien des gens. En premier lieu, les affiliés du pouvoir qui jouissent des privilèges de la rente et qui feraient tout pour que rien ne change. En second lieu, ce qui reste de l’« élite » du peuple qui peut d’une certaine façon s’en laver les mains de la situation de l’Algérie, et ainsi occulter une évidence fort dérangeante : son incapacité politique et intellectuelle à assumer les défis de ce grand pays et de son histoire.

    À l’année longue, que ce soit au sommet de l’échelle socio-politique et intellectuelle, ou à la base du citoyen lambda, la référence à la tyrannie du DRS modèle les comportements et le langage des gens. On soutient que le DRS est à la fois capable et responsable de tous les revers qui affectent le pays. De la plus petite corruption de l’agent communal, au choix du chef de l’État. On comprend bien qu’entre l’extrémité de ces deux exemples, c’est toute une culture de gaspillage et de violation des lois qui s’est instaurée et dont le résultat s’affiche à travers l’état de déliquescence général de la société. Et bien sûr, qui dit déliquescence de la société dit aussi saccage du pays, comme en témoignent les places le plus souvent dégradantes qu’occupe l’Algérie dans les classements mondiaux, et ce dans divers domaines de la vie nationale rongée par l’incompétence et une corruption endémique.

    C’est avec cette image peu flatteuse de 2012, boursouflée de plaies sociales et alourdie de multiples déficits, que notre pays s’apprête à franchir la nouvelle année 2013. D’ores et déjà, une chose est presque sûre, le DRS sera encore de la partie pour justifier la poursuite du désordre, et suppléer aussi bien l’incompétence des gouvernants que les incommensurables failles de la classe politique et intellectuelle nationale. Des failles qui seront occultées par la peur du DRS, qu’on décrit tel un phare, dont le faisceau lumineux traque impitoyablement tout mouvement citoyen soucieux de l’intérêt du pays. Il y a tant de discours sur sa tyrannie qu’on s’interroge sur cette toute puissance qu’on lui prête pour paralyser un pays de 36 millions d’habitants. À juste titre.

    Certes, la réputation de nos services de renseignement (DRS-SM) est une des pires au monde, mais elle ne peut justifier à elle seule l’état des choses en Algérie. Aujourd’hui, la fragmentation du pouvoir, l’éveil des populations (surtout les jeunes), la circulation de l’information dans le nouveau contexte international, sont autant de facteurs qui affectent le potentiel répressif du DRS, tel qu’on le conçoit. Comme l’atteste d’ailleurs l’anarchie dans laquelle baigne le pays depuis des décennies malgré les discours d’assainissement que s’empresse de réchauffer chaque « nouveau » gouvernement.

    À y regarder de près, le DRS semble s’être métamorphosé en une constellation d’intérêts, formant une secte politico-affairiste que la majorité dénonce, tandis que la minorité qui s’en nourrit, protège de toutes ses forces. Les adeptes de cette dernière forment autour des « décideurs » une impressionnante foule, où se côtoient élus, ministres, généraux, importateurs, représentants des classes politiques, médiatiques, bref, tous les affiliés du système unis par les liens de la rente et ce qu’elle génère comme avantages et corruption. Ils sont le véritable carburant du système pour ne pas dire son âme. L’ex. P.M. Sid-Ahmed Ghozali « estime leur nombre à quelques 2 millions d’Algériens » et parle d’un «parti clandestin » au service du système, sans autre religion, ni idéologie que celle du profit et des privilèges. Les partisans du changement politique ont donc affaire à cette caste au pouvoir fondamentalement opposée à l’avènement d’un État de droit qui mettrait en péril ses intérêts. D’où son acharnement à maintenir le statu quo, d’une part, en entretenant l’agitation d’une scène politique stérile, et d’autre part, en usant de l’épouvante du DRS qui a toujours hanté les gens et neutralisé leur volonté de changement.

    Quand chacun prendra conscience que cette caste, imputable du chaos socio-économique et politique du pays, ne jouit plus d’impunité pour sévir comme elle le faisait par le passé, et qu’elle doit sa survie au « consentement » de la majorité, alors, le DRS sera chose du passé, au grand dam de tous ceux qui en profitent ou s’y abritent. D’ici là, le fiasco de la génération de l’indépendance, qui a inscrit l’Algérie dans les pires registres de la gouvernance, se poursuit au rythme de la dilapidation des richesses nationales, et du désarroi de plus en plus profond d’une société en mal d’idéal et de fierté.



    Zehira Houfani Berfas,
    voici une réponse intelligente pour tous les adeptes de la bande de rigolo du mouvement Rachad and co.
    Dernière modification par éliamine, 13 décembre 2012, 02h47.

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    • #77
      Sauf à penser que la convoitise maladive de certains de ses membres,en l'occurrence Boumedienne,entache toute l'institution.

      prenpalatete
      C'est pour cela que cette institution ,qui est supposée défendre tous les citoyens ,doit être au dessus de la mêlée et des clivages partisans où ethniques et rester dans ses casernes avec ,pour seule but, de défendre l’intégrité du pays .

      L'armée et la politique ne font pas fait bon ménage sinon c'est une dictature militaire..

      Dans les pays démocratiques c'est au conseil constitutionnel de veiller au respect de la constitution.

      l ANP est loin de toi pour la connaitre

      occupe toi de tes far devenu des " firanes ... " ? ,
      ton armée garante du mur de la honte !!!
      Houari
      Si tu n'as rien de positif à apporter au débat , évite de le polluer avec ton nationalisme à deux balles et ton traumatisme sahraoui que tu meles à toutes les sauces.
      Les FAR ,au Maroc, ne se mêlent plus de politique ( c'est notre sujet)depuis les deux coups d’État des années 70.
      Dernière modification par Serpico, 13 décembre 2012, 08h44.

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      • #78
        Envoyé par Serpico
        ...
        Dans les pays démocratiques c'est au conseil constitutionnel de veiller au respect de la constitution.
        ...
        Comme l'Algérie n'est pas un pays réellement démocratique, son conseil constitutionnel est à la solde de la présidence qui désigne son président,le 1/3 de ses membres et de façon indirecte les autres membres. Il n' y a que les 02 ( 2/9 ) membres de l'assemblée nationale qui peuvent échapper à la mainmise présidentielle. Comme la plupart des élections sont truquées, même ces 02 membres finissent par être choisis dans le parti du président.

        C'est là la preuve que le conseil constitutionnel algérien n'est que de la poudre aux yeux.

        Extrait de la constitution de 1996 :

        ...
        Article 164 - Le Conseil Constitutionnel est composé de neuf (09) membres : trois (03) désignés par le Président de la République dont le Président, deux (02) élus par l’Assemblée Populaire Nationale, deux (02) élus par le Conseil de la Nation, un (01) élu par la Cour Suprême, et un (01) élu par le Conseil d’Etat.

        Aussitôt élus ou désignés, les membres du Conseil constitutionnel cessent tout autre mandat, fonction, charge ou mission.

        Le Président de la République désigne, pour un mandat unique de six (06) ans, le Président du Conseil Constitutionnel.
        ...
        P.
        Dernière modification par Pangeen, 13 décembre 2012, 09h11.

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        • #79
          @Harrachi

          Garante de la constitution signifie veiller au respect des "grands principes" qu'elle codifie. Il n'est pas question pour elle de veiller à la constitutionnalité des lois promulguées par le parlement. Cette mission échoit au conseil constitutionnel.

          @Serpico
          Je ne pense pas que la Turquie soit une dictature alors que l'armée a pour rôle de garantir trois principes fondateurs de la constitution : le républicanisme, le laïcisme et le nationalisme.
          Dernière modification par jawzia, 13 décembre 2012, 11h40.

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          • #80
            L'armée doit rester en dehors de la politique.
            Cela lui donnera une plus grande légitimité, en cas de " recours".

            Elle ne doit servir que la nation et non une personne ou groupe de personnes
            " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

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            • #81
              @Serpico
              C'est pour cela que cette institution ,qui est supposée défendre tous les citoyens ,doit être au dessus de la mêlée et des clivages partisans où ethniques et rester dans ses casernes avec ,pour seule but, de défendre l’intégrité du pays .

              L'armée et la politique ne font pas fait bon ménage sinon c'est une dictature militaire..

              Dans les pays démocratiques c'est au conseil constitutionnel de veiller au respect de la constitution.


              Il est vrai qu'idéalement l'armée doit se contenter de la défense de l'intégrité territoriale du pays,cependant on ne peut pas faire fi de l'héritage historique quoi qu'il nous en coûte.
              Tu as raison l'armée et la politique ne font pas bon ménage,tout comme n'importe quelle force qui peut prendre diverses formes et qui s'accapare du pouvoir politique qui n'est pas le sien.
              Chez nous les institutions tous comme les textes ne valent que parce que défendus par les puissants du moment, c'est pour cela que je pense que l'armée en tant qu'institution et de façon transitoire peut être garante de la constitution car elle en a seule le pouvoir en tant que force armée. C'est malheureux mais c'est ainsi.
              Pour illustrer mon propos je prendrais l'exemple des élections de 1991 ou non seulement la constitution mais tout ce qui ressemblait de prés ou de loin à un état républicain seraient passés à la trappe:L'armée aurait du laissé les vainqueurs des élections gérer le pays mais faire barrage ,et c'est là le rôle qu'elle aurait du assumer parce que elle seule aurait pu le faire ,quand le pouvoir politique aurait franchi le pas et confisquer ,comme annoncé, le pouvoir de façon définitive.Le rôle de garant ne peut être tenu que par une force organisée et respectueuse du pacte républicain:mais il faut reconnaître qu'il y a loin de la bouche à la coupe!

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              • #82
                y a pas assez de votes "Pour". mais c'est pas grave. comme disait Staline: "ce qui compte, c'est pas le vote. c'est comment on compte les votes".
                le DRS contrôle toute la Galaxie

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                • #83
                  ANP ou président garant de la constitution ?
                  Réveillons nous: Ils ont toujours été garants de leurs intérêts et privilèges!
                  Même la Constitution, depuis la première éllaborée dans un café d'Alger a été, oh combien de fois, modifiée ... et ce n'est surement pas en faveur du peuple, mais pour mieux accommoder les plus hauts gradés de l'ANP qui manipulent certains ... pour mieux s'accaparer les richesses du pays ... et cela depuis l'ère de boumédiene.
                  L'homme parle sans réféchir...Le miroir réfléchit sans parler!

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