Identité, nationalité, citoyenneté, personnalité algérienne
Identité, nationalité, citoyenneté, personnalité algérienne.
identité: On parle d'identité quand quelque chose se reproduit identique à lui-même. Si l’on doit définir une identité algérienne, nous devons isoler l’aspect ou les aspects que les algériens en tant que peuple et société, gardent propres à eux et constants (ou sensiblement identiques) aussi loin que l’on puisse reculer dans son histoire. On pourrait retenir la langue, la religion, le territoire, certaines expressions culturelles etc…
Notons aussi que chaque personne a une identité individuelle qui est souvent synonyme de filiation (de patronyme) et de traits physiques (surtout physionomiques).
On voit que l’identité algérienne n’existe pas car, même aujourd’hui, il y a plusieurs aspects qui ne sont pas communs à tous les algériens (non constants à travers le territoire juridiquement appelé Algérie). Certains étroits d’esprit veulent à tout prix imposer comme aspect identitaire l’arabité et l’islamité comme seuls trait de l’identité algérienne. Dans ce cas, le marocain, le syrien, l’égyptien…qui sont aussi des arabes et des musulmans ont l’identité algérienne et peuvent même se réclamer légalement de la nationalité algérienne.
En réalité, il y a plusieurs identités collectives juxtaposées en Algérie. Certains intellectuels prétendent que ces identités se sont stratifiées pour former un tout étagé constituant une seule identité hybride, encore en formation. Ces intellectuel auraient peut être pu avoir raison sans la présence des turbulents kabyles qui ne veulent rien entendre. Et le problème c’est qu’ils sont suffisamment nombreux pour ne pas passer inaperçus ou caché aux yeux du monde.
Citoyenneté et nationalité : Ces deux notions n’ont pas la même signification chez tout le monde. En France (donc aussi en Algérie), citoyenneté et nationalité sont confondues. Au Canada (mais aussi aux USA), la citoyenneté se rapporte à l’état fédéral, mais un citoyen peut avoir une nationalité totalement étrangère au Canada (je ne parle pas de la double nationalité ou de la double citoyenneté). Par exemple, je suis citoyen canadien de nationalité kabyle (issu de la nation kabyle). Je suis citoyen canadien de nationalité Iroquoise. Je suis citoyen canadien de nationalité arabe etc…
Les indiens du Canada sont appelés premières nations et toutes celles qui sont arrivées d’ailleurs sont dites secondes nations. Et tout arrivant honnête peut devenir citoyen quelle que soit sa nationalité, quelle que soit son identité. La nationalité n’est pas liée au territoire, mais au peuple ou nation d’origine. Il n’y a donc pas de nationalité canadienne, ni américaine. Et cela est tout à fait conforme au statut de territoire conquis, mais ouvert aux autres. Ce qui n’est pas le cas de l’Afrique du nord aujourd’hui qui est pourtant aussi un territoire conquis mais fermé aux étrangers (perçus comme nouveaux conquérants, donc concurrents). En cela, l’arabo-islamisme se comporte encore en conquérant en Afrique du Nord et marginalise même les premières nations habitant ce territoire.
On lit encore dans la constitution algérienne :
Art. 2 - L’Islam est la religion de l’Etat.
Art. 3 - L’Arabe est la langue nationale et officielle.
En Algérie tous les textes fondateurs sont conçus grossièrement de manière conquérante pour asseoir l’hégémonie de la religion et de la langue du conquérant, aux dépends des langues, religions et cultures trouvées sur place. En plus, le discours politique excessivement militant calque la notion de nationalité sur celle courante en France car elle arrange parfaitement les affaires de l’arabo-islamisme. Avec la définition française (nationalité = citoyenneté), les nations kabyle, chaouie, targuie, mouzabite, chenouie disparaissent comme par enchantement.
Non content de ce nivellement et des ces plusieurs enterrements simultanée. L’Algérie entend formater plus encore en inventant la notion d’identité collective algérienne, encore calquée sur la fameuse identité française (une sottise, soit dit en passant). Décidément d’un coté on s’acharne à effacer toute trace de la présence française en Algérie et d’un autre, on lui emprunte tous les concepts qui ont fait leur preuves jacobinistes en France (demandez donc aux bretons, occitans, basques, et autres corses).
Voyons à quoi peut-on bien identifier un algérien sans qu’il montre ses papiers. Un étranger connaisseur curieux va chercher la langue en premier. Si l’algérien s’exprime en arabe classique (langue nationale officielle), cet étranger l’identifiera comme un arabe. S’il s’exprime dans une des langues berbères, il sera identifié comme berbére. S’il s’exprime en français, en anglais, en espagnol ou en polonais, l’étranger peut deviner vaguement son origine méditerranéenne, mais hésitera entre marocain, algérien, tunisien, égyptien, grec, sicilien, libanais, turc…
Cela pose la grande question de la fonction de l’identité. Pour a police judiciaire, l’identité sert au citoyen à s’identifier auprès des autorités. Le citoyen a donc une carte d’identité individuelle pour cela. Je suis X, et en voici la preuve officielle, avec photographie. Dans ce cas précis l’identité d’un individu ne sert pas à l’identifier, mais à s’identifier lui-même, c'est-à-dire prouver son identité. Qu’en est-il de l’identité collective ou d’une identité nationale ? On peut penser à l’identité de l’état, souvent proclamée, donc choisie, dans sa dénomination même. République Algérienne Démocratique et Populaire. Allemagne fédérale. Etats-Unis d’Amérique. Quand un état abrite une seule nation, on peut également penser à une identité de la nation. Nation qui s’est reproduite identique à elle-même dans quelques uns de ses caractères depuis un temps suffisamment grand pour qu’une unanimité historique puisse s’installer au sein de cette nation. Quel caractère fait donc l’unanimité en Algérie ? Sûrement pas l’arabité. Et nul besoin d’argumenter. Même si l’État tente de l’imposer, l’arabité ne peut de toute façon être une caractéristique particulière algérienne puisqu’il y a une ribambelle de pays, d’états, de nations arabes. L’arabité ne peut donc pas identifier une éventuelle nation algérienne. Donc négliger la berbérité des groupes qui se réclament encore berbères ne résout pas le problème de l’identité collective. Il reste l’islamité. La même réflexion s’applique. En plus, l’islamité ne peut être une caractéristique constante de l’Algérie que si toute l’histoire anté-islamique du pays est totalement occultée. De toute façon, de états musulmans, des pays musulmans, des peuples musulmans, il y en a dans….tout le monde musulman.
Où est donc cette identité algérienne ? Si on veut la forger ou la faire émerger, il faudrait regarder non dans les domaines de la religion, de la race et de l’idéologie mais dans l’œuvre collective consciente des algériens. Les réalisations propres, auxquelles n’ont pas pris part des peuples étrangers. L’identité collective est toujours liée à la culture, donc à la langue du peuple, aux arts, aux luttes, aux institutions que le peuple se donne etc… Cette identité là, l’état algérien l’a toujours combattue pour imposer une identité d’emprunt totalement raciale, idéologique et religieuse. La schizophrénie populaire n’a pas tardé à rappliquer. Comme dans un asile oũ il y en un qui se prend pour Napoléon, un pour une ampoule électrique, un autre encore pour une poule et même un autre pour un os de chien. Comment soigner tout ce joli monde avant que cela ne fasse des dégats ? trop tard, me diriez vous. Les dégâts sont faits.
suite un autre jour.........
Identité, nationalité, citoyenneté, personnalité algérienne.
identité: On parle d'identité quand quelque chose se reproduit identique à lui-même. Si l’on doit définir une identité algérienne, nous devons isoler l’aspect ou les aspects que les algériens en tant que peuple et société, gardent propres à eux et constants (ou sensiblement identiques) aussi loin que l’on puisse reculer dans son histoire. On pourrait retenir la langue, la religion, le territoire, certaines expressions culturelles etc…
Notons aussi que chaque personne a une identité individuelle qui est souvent synonyme de filiation (de patronyme) et de traits physiques (surtout physionomiques).
On voit que l’identité algérienne n’existe pas car, même aujourd’hui, il y a plusieurs aspects qui ne sont pas communs à tous les algériens (non constants à travers le territoire juridiquement appelé Algérie). Certains étroits d’esprit veulent à tout prix imposer comme aspect identitaire l’arabité et l’islamité comme seuls trait de l’identité algérienne. Dans ce cas, le marocain, le syrien, l’égyptien…qui sont aussi des arabes et des musulmans ont l’identité algérienne et peuvent même se réclamer légalement de la nationalité algérienne.
En réalité, il y a plusieurs identités collectives juxtaposées en Algérie. Certains intellectuels prétendent que ces identités se sont stratifiées pour former un tout étagé constituant une seule identité hybride, encore en formation. Ces intellectuel auraient peut être pu avoir raison sans la présence des turbulents kabyles qui ne veulent rien entendre. Et le problème c’est qu’ils sont suffisamment nombreux pour ne pas passer inaperçus ou caché aux yeux du monde.
Citoyenneté et nationalité : Ces deux notions n’ont pas la même signification chez tout le monde. En France (donc aussi en Algérie), citoyenneté et nationalité sont confondues. Au Canada (mais aussi aux USA), la citoyenneté se rapporte à l’état fédéral, mais un citoyen peut avoir une nationalité totalement étrangère au Canada (je ne parle pas de la double nationalité ou de la double citoyenneté). Par exemple, je suis citoyen canadien de nationalité kabyle (issu de la nation kabyle). Je suis citoyen canadien de nationalité Iroquoise. Je suis citoyen canadien de nationalité arabe etc…
Les indiens du Canada sont appelés premières nations et toutes celles qui sont arrivées d’ailleurs sont dites secondes nations. Et tout arrivant honnête peut devenir citoyen quelle que soit sa nationalité, quelle que soit son identité. La nationalité n’est pas liée au territoire, mais au peuple ou nation d’origine. Il n’y a donc pas de nationalité canadienne, ni américaine. Et cela est tout à fait conforme au statut de territoire conquis, mais ouvert aux autres. Ce qui n’est pas le cas de l’Afrique du nord aujourd’hui qui est pourtant aussi un territoire conquis mais fermé aux étrangers (perçus comme nouveaux conquérants, donc concurrents). En cela, l’arabo-islamisme se comporte encore en conquérant en Afrique du Nord et marginalise même les premières nations habitant ce territoire.
On lit encore dans la constitution algérienne :
Art. 2 - L’Islam est la religion de l’Etat.
Art. 3 - L’Arabe est la langue nationale et officielle.
En Algérie tous les textes fondateurs sont conçus grossièrement de manière conquérante pour asseoir l’hégémonie de la religion et de la langue du conquérant, aux dépends des langues, religions et cultures trouvées sur place. En plus, le discours politique excessivement militant calque la notion de nationalité sur celle courante en France car elle arrange parfaitement les affaires de l’arabo-islamisme. Avec la définition française (nationalité = citoyenneté), les nations kabyle, chaouie, targuie, mouzabite, chenouie disparaissent comme par enchantement.
Non content de ce nivellement et des ces plusieurs enterrements simultanée. L’Algérie entend formater plus encore en inventant la notion d’identité collective algérienne, encore calquée sur la fameuse identité française (une sottise, soit dit en passant). Décidément d’un coté on s’acharne à effacer toute trace de la présence française en Algérie et d’un autre, on lui emprunte tous les concepts qui ont fait leur preuves jacobinistes en France (demandez donc aux bretons, occitans, basques, et autres corses).
Voyons à quoi peut-on bien identifier un algérien sans qu’il montre ses papiers. Un étranger connaisseur curieux va chercher la langue en premier. Si l’algérien s’exprime en arabe classique (langue nationale officielle), cet étranger l’identifiera comme un arabe. S’il s’exprime dans une des langues berbères, il sera identifié comme berbére. S’il s’exprime en français, en anglais, en espagnol ou en polonais, l’étranger peut deviner vaguement son origine méditerranéenne, mais hésitera entre marocain, algérien, tunisien, égyptien, grec, sicilien, libanais, turc…
Cela pose la grande question de la fonction de l’identité. Pour a police judiciaire, l’identité sert au citoyen à s’identifier auprès des autorités. Le citoyen a donc une carte d’identité individuelle pour cela. Je suis X, et en voici la preuve officielle, avec photographie. Dans ce cas précis l’identité d’un individu ne sert pas à l’identifier, mais à s’identifier lui-même, c'est-à-dire prouver son identité. Qu’en est-il de l’identité collective ou d’une identité nationale ? On peut penser à l’identité de l’état, souvent proclamée, donc choisie, dans sa dénomination même. République Algérienne Démocratique et Populaire. Allemagne fédérale. Etats-Unis d’Amérique. Quand un état abrite une seule nation, on peut également penser à une identité de la nation. Nation qui s’est reproduite identique à elle-même dans quelques uns de ses caractères depuis un temps suffisamment grand pour qu’une unanimité historique puisse s’installer au sein de cette nation. Quel caractère fait donc l’unanimité en Algérie ? Sûrement pas l’arabité. Et nul besoin d’argumenter. Même si l’État tente de l’imposer, l’arabité ne peut de toute façon être une caractéristique particulière algérienne puisqu’il y a une ribambelle de pays, d’états, de nations arabes. L’arabité ne peut donc pas identifier une éventuelle nation algérienne. Donc négliger la berbérité des groupes qui se réclament encore berbères ne résout pas le problème de l’identité collective. Il reste l’islamité. La même réflexion s’applique. En plus, l’islamité ne peut être une caractéristique constante de l’Algérie que si toute l’histoire anté-islamique du pays est totalement occultée. De toute façon, de états musulmans, des pays musulmans, des peuples musulmans, il y en a dans….tout le monde musulman.
Où est donc cette identité algérienne ? Si on veut la forger ou la faire émerger, il faudrait regarder non dans les domaines de la religion, de la race et de l’idéologie mais dans l’œuvre collective consciente des algériens. Les réalisations propres, auxquelles n’ont pas pris part des peuples étrangers. L’identité collective est toujours liée à la culture, donc à la langue du peuple, aux arts, aux luttes, aux institutions que le peuple se donne etc… Cette identité là, l’état algérien l’a toujours combattue pour imposer une identité d’emprunt totalement raciale, idéologique et religieuse. La schizophrénie populaire n’a pas tardé à rappliquer. Comme dans un asile oũ il y en un qui se prend pour Napoléon, un pour une ampoule électrique, un autre encore pour une poule et même un autre pour un os de chien. Comment soigner tout ce joli monde avant que cela ne fasse des dégats ? trop tard, me diriez vous. Les dégâts sont faits.
suite un autre jour.........
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