Hier toute la nébuleuse du FIS était réunie, à l’aéroport d’Alger, pour accueillir Rabah Kébir en tant que VIP : Madani Mezrag, Ali Benhadj, Ahmed Benaïcha … Ca ressemble plus à une victoire du FIS.
En marge de cet accueil, Ali Benhadj n'a pas hésité à parler d'un projet de congrès du FIS ?!
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Accueilli hier par mezrag, kartali et benaïcha
Rabah Kébir rentre libre en Algérie !
Liberté
18/09/06
Samia Lokmane
L’ex-responsable du FIS dissous devrait animer une conférence de presse aujourd’hui à Alger.
Rabah Kébir est sorti de là où on ne l’attendait pas. Venus nombreux hier en fin de journée pour lui souhaiter la bienvenue à son arrivée à l’aéroport d’Alger, Houari-Boumediene, ses anciens compagnons du parti dissous voulaient pourtant lui réserver un accueil digne d’une personnalité de haut rang. Sans tarder, ils ont improvisé une haie d’honneur, se tenant prêts à recevoir sa poignée de main. Mais trouvant les minutes longues, les membres du comité d’accueil ont fini par se disperser en petites grappes avant de se livrer un peu plus tard à une nouvelle chorégraphie.Alignés en demi-cercle à la sortie du hall 2 des arrivées de l’aérogare internationale, ils ne se sont même pas rendu compte que leur hôte était déjà dehors, prêt à monter dans une voiture et à quitter les lieux. Rabah Kébir est apparu peu avant 18h30 à proximité du parking, situé en face du hall des arrivées. Il était accompagné de son épouse et deux de ses adjoints au sein de l’instance exécutive de l’ex-FIS à l’étranger, Abdelkrim Ould Adda et Mohamed Guemati.
Kébir était également flanqué de Madani Mezrag, ex-chef de l’AIS. Jouant le rôle de chef du protocole, il était avec Mustapha Kébir, le frère, un des rares à avoir eu la primeur d’embrasser le rapatrié à sa descente d’avion. Séparé à son arrivé des autres passagers, venant de Francfort (Allemagne), à bord d’un appareil d’Air Algérie, l’ancien membre du Madjliss Echoura avait l’allure d’un véritable VIP. Portant un costume sombre et sa petite barbe, il affichait une forme superbe et un embonpoint apparent. Les années d’exil ne semblent pas l’avoir affecté. “Je suis très heureux de me retrouver dans mon pays après 14 ans d’exil parmi mes compagnons et ma famille”, a-t-il concédé aux journalistes qui l’ont assailli. Les représentants de la presse nationale et étrangère (agences de presse et télévisions satellitaires arabes) ont dû faire des coudes pour l’approcher et lui soutirer d’autres déclarations. Entouré par un service de sécurité strict, Kébir était rendu inaccessible. “Il animera une conférence de presse demain — aujourd’hui ndlr — dans l’ancien local de la banque El Khalifa (sic)”, a annoncé Mezrag pour endiguer l’assaut des reporters.
Pour sa part, Kébir fera une ultime concession avant son grand déballage. “Nous ferons de notre mieux pour concrétiser la réconciliation nationale”. Le nombre de micros et de dictaphones tendus ne lui arracheront aucun mot supplémentaire. Installé à l’avant d’un véhicule monospace, il s’en est allé suivi d’un carrousel de voitures, où ont pris place des fidèles et des policiers en civil. Parmi les malheureux exclus, laissés pantois sur la chaussée, Ali Benhadj, numéro 2 de l’ex-FIS. En dépit de ses efforts, il a été incapable de faire l’accolade à Kébir. Pourtant, parmi tous les présents, il paraissait être le plus heureux des retrouvailles.
Arrivé en fanfare à l’aéroport en compagnie de son frère, il ne s’est pas lassé de faire des déclarations aux journalistes, amusés par ses facéties. “Je ne suis pas venu ici pour faire de la politique mais souhaiter la bienvenue à mon frère connu dans l’épreuve, le travail et à l’intérieur du front”, a prévenu l’ancien imam de la mosquée Essuna.
Dans ses diatribes toujours aussi enflammées et vindicatives, Ali Benhadj n’a pas parlé de politique. Il s’en est seulement pris pêle-mêle aux généraux, au pouvoir “lapidateur” et aux éradicateurs ! En guise de perspective, la tenue d’un congrès du FIS figure parmi ses projets. “Pourquoi pas ?” a-t-il répliqué à un journaliste. Selon lui, le retour de Kébir est un de bon augure, car il servira à ressouder les rangs. Cette ambition est-elle aussi celle de l’ex-réfugié de Francfort ? Rien n’est sûr car les deux semblent avoir une vision différente de la réconciliation nationale. Benhadj rejette celle appliquée par l’État alors que son ancien compagnon du Madjliss Echourra n’en est pas un opposant farouche. Son soutien à la démarche du chef de l’État ne date pas d’aujourd’hui.
En 1999, il donnait sa bénédiction aux accords entre l’armée et l’AIS. D’ailleurs, s’exprimant devant les journalistes, Mustapha Kébir a révélé que le président Abdelaziz Bouteflika et son chef du gouvernement Abdelaziz Belkhadem “ont levé tous les obstacles au retour” de son frère.
La nouvelle de cette venue s’est propagée comme une traînée de poudre. Tout “le gotha” de la nébuleuse islamiste s’est déplacé à l’aéroport. Baignant dans une atmosphère d’allégresse, Kertali, ancien “émir” sanguinaire de la Mitidja considère que le retour de Kébir au pays est “un pas en direction de la stabilité”. Ahmed Benaïcha, son alter ego ayant sévi à Médéa est du même avis. Outre les troupes de l’ex-FIS, un important service de sécurité était déployé à l’intérieur et à la sortie du hall des arrivées. Cela même si les islamistes n’ont plus ce pouvoir de destruction, qui en 1992, s’est exprimé à travers l’attentat sanglant… de l’aéroport. Dans les prochains jours, Rabah Kébir se rendra à Collo au chevet de sa mère gravement malade.
En marge de cet accueil, Ali Benhadj n'a pas hésité à parler d'un projet de congrès du FIS ?!

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Accueilli hier par mezrag, kartali et benaïcha
Rabah Kébir rentre libre en Algérie !
Liberté
18/09/06
Samia Lokmane
L’ex-responsable du FIS dissous devrait animer une conférence de presse aujourd’hui à Alger.
Rabah Kébir est sorti de là où on ne l’attendait pas. Venus nombreux hier en fin de journée pour lui souhaiter la bienvenue à son arrivée à l’aéroport d’Alger, Houari-Boumediene, ses anciens compagnons du parti dissous voulaient pourtant lui réserver un accueil digne d’une personnalité de haut rang. Sans tarder, ils ont improvisé une haie d’honneur, se tenant prêts à recevoir sa poignée de main. Mais trouvant les minutes longues, les membres du comité d’accueil ont fini par se disperser en petites grappes avant de se livrer un peu plus tard à une nouvelle chorégraphie.Alignés en demi-cercle à la sortie du hall 2 des arrivées de l’aérogare internationale, ils ne se sont même pas rendu compte que leur hôte était déjà dehors, prêt à monter dans une voiture et à quitter les lieux. Rabah Kébir est apparu peu avant 18h30 à proximité du parking, situé en face du hall des arrivées. Il était accompagné de son épouse et deux de ses adjoints au sein de l’instance exécutive de l’ex-FIS à l’étranger, Abdelkrim Ould Adda et Mohamed Guemati.
Kébir était également flanqué de Madani Mezrag, ex-chef de l’AIS. Jouant le rôle de chef du protocole, il était avec Mustapha Kébir, le frère, un des rares à avoir eu la primeur d’embrasser le rapatrié à sa descente d’avion. Séparé à son arrivé des autres passagers, venant de Francfort (Allemagne), à bord d’un appareil d’Air Algérie, l’ancien membre du Madjliss Echoura avait l’allure d’un véritable VIP. Portant un costume sombre et sa petite barbe, il affichait une forme superbe et un embonpoint apparent. Les années d’exil ne semblent pas l’avoir affecté. “Je suis très heureux de me retrouver dans mon pays après 14 ans d’exil parmi mes compagnons et ma famille”, a-t-il concédé aux journalistes qui l’ont assailli. Les représentants de la presse nationale et étrangère (agences de presse et télévisions satellitaires arabes) ont dû faire des coudes pour l’approcher et lui soutirer d’autres déclarations. Entouré par un service de sécurité strict, Kébir était rendu inaccessible. “Il animera une conférence de presse demain — aujourd’hui ndlr — dans l’ancien local de la banque El Khalifa (sic)”, a annoncé Mezrag pour endiguer l’assaut des reporters.
Pour sa part, Kébir fera une ultime concession avant son grand déballage. “Nous ferons de notre mieux pour concrétiser la réconciliation nationale”. Le nombre de micros et de dictaphones tendus ne lui arracheront aucun mot supplémentaire. Installé à l’avant d’un véhicule monospace, il s’en est allé suivi d’un carrousel de voitures, où ont pris place des fidèles et des policiers en civil. Parmi les malheureux exclus, laissés pantois sur la chaussée, Ali Benhadj, numéro 2 de l’ex-FIS. En dépit de ses efforts, il a été incapable de faire l’accolade à Kébir. Pourtant, parmi tous les présents, il paraissait être le plus heureux des retrouvailles.
Arrivé en fanfare à l’aéroport en compagnie de son frère, il ne s’est pas lassé de faire des déclarations aux journalistes, amusés par ses facéties. “Je ne suis pas venu ici pour faire de la politique mais souhaiter la bienvenue à mon frère connu dans l’épreuve, le travail et à l’intérieur du front”, a prévenu l’ancien imam de la mosquée Essuna.
Dans ses diatribes toujours aussi enflammées et vindicatives, Ali Benhadj n’a pas parlé de politique. Il s’en est seulement pris pêle-mêle aux généraux, au pouvoir “lapidateur” et aux éradicateurs ! En guise de perspective, la tenue d’un congrès du FIS figure parmi ses projets. “Pourquoi pas ?” a-t-il répliqué à un journaliste. Selon lui, le retour de Kébir est un de bon augure, car il servira à ressouder les rangs. Cette ambition est-elle aussi celle de l’ex-réfugié de Francfort ? Rien n’est sûr car les deux semblent avoir une vision différente de la réconciliation nationale. Benhadj rejette celle appliquée par l’État alors que son ancien compagnon du Madjliss Echourra n’en est pas un opposant farouche. Son soutien à la démarche du chef de l’État ne date pas d’aujourd’hui.
En 1999, il donnait sa bénédiction aux accords entre l’armée et l’AIS. D’ailleurs, s’exprimant devant les journalistes, Mustapha Kébir a révélé que le président Abdelaziz Bouteflika et son chef du gouvernement Abdelaziz Belkhadem “ont levé tous les obstacles au retour” de son frère.
La nouvelle de cette venue s’est propagée comme une traînée de poudre. Tout “le gotha” de la nébuleuse islamiste s’est déplacé à l’aéroport. Baignant dans une atmosphère d’allégresse, Kertali, ancien “émir” sanguinaire de la Mitidja considère que le retour de Kébir au pays est “un pas en direction de la stabilité”. Ahmed Benaïcha, son alter ego ayant sévi à Médéa est du même avis. Outre les troupes de l’ex-FIS, un important service de sécurité était déployé à l’intérieur et à la sortie du hall des arrivées. Cela même si les islamistes n’ont plus ce pouvoir de destruction, qui en 1992, s’est exprimé à travers l’attentat sanglant… de l’aéroport. Dans les prochains jours, Rabah Kébir se rendra à Collo au chevet de sa mère gravement malade.
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