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Yacef Saadi accuse Zahra drif d'avoir dénoncé Ali Lapointe

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  • #31
    bien dit Alryib 3
    on ne peux pas en etre partisan sans en etre artisan

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    • #32
      Yacef Saadi n'ayant pas été torturé ni violé il a un sacré culot d'accuser une femme alors que sa déposition est dans les mains de quelques uns et que Trinquier a expliqué qu'il avait passé un mois à discuter avec lui tranquillement. Vive nos Moudjahidas ! et honte à ceux qui les critiquent en sachant ce qu'elles ont enduré.
      Dernière modification par zwina, 22 janvier 2014, 09h14.
      Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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      • #33
        Le premier défaut des algériens, c'est d'être un panier de crabes, et ce quelque soient les générations, et d'être incapables de différentier les conflits personnels du reste... C'est avant tout ça qui fait que la dictature a encore de beaux jours devant elle...
        Dernière modification par ott, 22 janvier 2014, 09h29.
        Othmane BENZAGHOU

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        • #34
          On dit plutôt que c'est Yacef Saadi qui a balancé Ali La Pointe. Ces accusations émanent de la sœur et du frère d’Ali La Pointe, de Mme Ighilahriz et d'autres.
          Mais aussi du tortionnaire Aussares lui-même dans ses mémoires.
          Le plus grave c'est qu'un prétendu "moudjahid" dise "maintenant, je n'ai plus peur de rien"
          C'est la meilleure effectivement

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          • #35
            Le plus grave c'est qu'un prétendu "moudjahid" dise "maintenant, je n'ai plus peur de rien"
            Faite attention les gars !

            Non !

            Je ne peux pas vous laisser dire qu'il est "prétendu" moudjahid et pervertir la vérité, NON !

            Saadi a été un résistant qui a milité contre l'occupation française, et a été un moudjahid, quelqu'un qui a osé milité pour notre liberté alors que d'autres algériens ont été des soumis ou de vrais traitres à leur pays : çà c'est un fait.

            Il a ensuite trahi ses camarades lorsqu'il a été emprisonné, c'est un fait aussi.

            Donc, l'un n'empêche pas l'autre. Et chaque Moudjahid avait ses propres défauts.

            Evitez donc pousser beaucoup trop le bouchon ! Il faut raison garder !

            Ce dont on parle ici, est son culot de parler contre ses camarades de guerre, alors qu'il a osé les trahir auparavant.
            Dernière modification par absent, 22 janvier 2014, 11h24.

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            • #36
              Après s’être attaqué à Djamila Bouhired en 1999, Louisette Ighilahriz en 2011, voila qu'il s'en prend à Zahra Drif, il faut au moins lui reconnaitre cette constante détermination envers les femmes. Avant 62 il leur donner des bombes, après il leur balance des bombes.

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              • #37
                BeeHive a dit:
                Avant 62 il leur donner des bombes, après il leur balance des bombes.


                Personnellement, je pense que c'est plutôt son age avancé qui le pousse à se trahir lui-même !

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                • #38
                  Envoyé par Sidmark
                  Saadi a été un résistant qui a milité contre l'occupation française, et a été un moudjahid, quelqu'un qui a osé milité pour notre liberté
                  Passer un mois à chatter avec le colonel Trinquier après son arrestation, sachant que Trinquier étiat responsable du dispositif contre-revolutionnaire à la casbah sous le général Massu, me fait douter de ses profondes convictions. En cette période ou les colons avaient mis le paquet militairement, beaucoup douter du sucées de la révolution.

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                  • #39
                    BeeHive a dit:
                    Passer un mois à chatter avec le colonel Trinquier après son arrestation, ....
                    Peronnellemnet, je n'ai pas d'état d’Âme. Et je ne me base que sur les faits et les faits seulement.

                    Jusqu'à preuve du contraire, il travaillait avec la révolution. Il a choisit ensuite de divulguer les noms de ses camarades et les trahir. De grè ou de force, je ne sais pas ! Cette trahision a mis à mal toute la résistance algéroise pendant cette période.

                    On peut le juger sur cette trahison: Ok. Mais jamais sur ses faits d'armes.

                    Sur ce dernier point, tout ses opposants ont dénoncé cette trahison, mais jamais mis en doute ce qu'il a fait avant.

                    D'ailleurs, si l'on en tient à çà, beaucoup de moudjahidines, on dû trahir les leurs lorsqu'ils étaient en captivité. Il n'y qu'à lire l'histoire.

                    Il y en a d'autres qui ont trahis leur pays bien après l'indépendance. Il n'y a qu'à voir l'actualité et l'état du pays pour s'en apercevoir.

                    Donc, il faut raison garder
                    Dernière modification par absent, 22 janvier 2014, 16h21.

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                    • #40
                      On ne les juge ni sur leur trahison ni sur leurs faits d'armes, mais de grâce, qu'ils la ferment.
                      Vive le Polisario ! ....... Haba man haba, wa kariha man kariha

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                      • #41
                        Pfffffff.....les zistoires .....déjà en 2002 !!!

                        17/07/2008, 20h27
                        Après la déclaration délibérément amplifiée par le truchement d'une télévision étrangère par laquelle M. Ahmed Ben Bella avait déclaré en substance que Abane Ramdane était “un traître et le Congrès de La Soummam une trahison”, j'avoue que j'ai d'abord pris la décision de ne pas m'en mêler.

                        Puis, ayant pris le temps de réfléchir et vu le silence glacial adopté en guise de réponse par des institutions comme l'ONM, j'ai finalement décidé de m'y mettre à mon tour. Pourquoi ? Pour la simple raison qu'ayant côtoyé ces deux hommes, j'ai cru, je crois encore, que je pouvais prétendre à quelque légitimité pour pouvoir en parler. J'ai connu Abane Ramdane pendant les durs moments de la Bataille d'Alger et même avant puisque c'est moi qui, le 7 mars I955, étais allé l'accueillir chez un marchand de lait de la Haute-Casbah pour le conduire au cœur de la “Vieille ville” où il devait rencontrer Krim Belkacem et Amar Ouamrane.

                        Brisant le carcan de la “liberté surveillée” à laquelle on avait conditionné sa libération de la prison d'Albi en France et dont il devait observer le fastidieux et humiliant rituel d'aller se présenter tous les jours à la gendarmerie de l'ex-Fort National, prenant sur lui, Abane décide un jour de s'éloigner de cette contrainte et de l'inactivité politique pour laquelle il avait été placé en résidence surveillée en Kabylie. Dans ces circonstances- là, il va de soi que son arrivée à Alger faisait fatalement de lui, côté français, un évadé à part entière et, côté algérien, quelqu'un qui, en toute conscience, entrait dans la clandestinité pour s'engager dans une lutte qu'il poursuivra jusqu'à son assassinat au Maroc par ses pairs.

                        D'un point de vue purement militant, c'est un futur chef de guerre qui optait pour l'action directe pendant que d'autres “responsables” attendaient, sans l'ombre d'une inquiétude, sur les berges étoilées du Nil que tout soit prêt pour venir mettre leur grain de sel dans le dernier combat de Justes contre la France coloniale.

                        J'ai connu aussi Ahmed Ben Bella dont le nom véritable est Méziani Ahmed et au sujet duquel je ne dévoilerai aucun secret en rappelant qu'il n'a jamais aliéné sa nationalité, marocaine, même au moment des grands choix.

                        Dire que je l'ai bien connu, serait prétention de ma part. Mais comme j'ai pu l'approcher de très près à diverses reprises et dans différentes circonstances, de même que j'ai pu, sans me forcer, relever chez lui certaines “constantes” dont l'absence totale de scrupules pourrait figurer en tête d'une longue liste de défauts dont l'envie et un quant-à-soi surdimensionné ne sont pas des moindres. À tous ces titres je pourrai certes dire que je le connais mais l'homme est composé de tellement de facettes que je continue toujours à me poser la même question : qui est-il au juste ?

                        Hier, c'était, à n'en pas douter, un militant du Mouvement national qui avait choisi, dès le principe, le parti de Messali Hadj dont il était resté proche aussi bien par les “idées” que par l'origine tribale, les Derkaouas d'Arzew.

                        Mais pour aller vite, disons qu'à l'âge où les autorités françaises ont estimé qu'il devait aller combattre pour “l'honneur de la France”, il y est allé sans rechigner. ll fera donc la guerre dans les Tabors marocains où, dit-on, il se distinguera comme sous-officier notamment à Monte-Cassino où il aurait été décoré pour sa bravoure par le général Juin. À partir de là, Meziani Ahmed alias Ben Bella, ne cessera de vouer de l'admiration au général de Gaulle alors “chef de la France libre”. La guerre terminée, Abane qui avait échappé à la conscription forcée pour aller au front, décuple d'énergie au sein du PPA clandestin, même pendant la période des AML et les débordements qui conduiront ce grand mouvement populaire à faire tellement peur à la France que cette dernière ordonne à un ministre communiste de son gouvernement de reprendre les choses en main en bombardant les localités de Kherrata, Guelma, Souk-El-Tenine, etc. Le MTLD est mis sur pied en 1947, et deux ans plus tard, Abane Ramdane échappe miraculeusement à la vindicte organisée par les animateurs du “complot berbériste” mais pas aux conséquences du “hold-up” de la poste d'Oran dont Meziani dit Ahmed Ben Bella s’est toujours autoproclamé organisateur en chef alors que l’architecte de l’opération revient en réalité à Amrani Saïd.

                        Dommage que Bakhti Nemmiche, l’ex-ministre des Anciens Moudjiahidine et néanmoins agent de la poste principale d'Oran en I949 et qui fut la “taupe” qui signala l'existence permanente d'un certain montant dans le coffre-fort de cette institution, dommage qu'il appartienne aujourd'hui à “l'au-delà”, sans quoi il nous aurait révélé qu'au moment où Souidani Boudjemaâ et son groupe de volontaires étaient en train d’opérer, Ahmed Ben Bella faisait tranquillement les cent pas sur le parvis de la Grande-Poste d'Alger pour se dégourdir les jambes.

                        Les conséquences de cette opération ne tarderont pas. Elles se traduiront immédiatement par des arrestations. Les agents de la DST et les Renseignements généraux quadrilleront alors l'ensemble du territoire algérien, pour aboutir à ce qui deviendra par la suite le démantèlement de l'OS, l'Organisation spéciale du MTLD qui avait été justement créée pour déclencher la guerre de Libération. Des centaines de militants clandestins sont arrêtés, Abane Ramdane compris. Mais aussi Méziani Ahmed Ben Bella qui, lui, contrairement au futur président du CCE (Abane) qui ne sera libéré de prison qu'en janvier 1955, “s'évadera” au début des années 1950 de la prison de Blida pour rejoindre Le Caire.

                        Troublante évasion ! Chez les anciens on en parle encore. Ben Bella s'évade, qui plus est de la prison de Blida. À l'époque où il était président de la République, un ancien inspecteur principal de la DST (Défense et sécurité du Territoire), Mohand Ousmer le connaît fort bien, n'hésitera pas à répandre des informations sur “l'évasion” de Méziani Ahmed Ben Bella de cette même prison de Blida dont il disait qu’elle avait été plus ou moins arrangée pour permettre à ce dernier d'arriver au Caire et ne pas manquer la grande effervescence populaire qui avait envahi les rues à la faveur de la déposition du roi Farouk par les “officiers libres”. Mais le plus important dans les propos de l'ancien officier de la DST, c'est la version qu'il donne quand il affirme que parmi les gens qui composaient la délégation extérieure du MTLD à cette époque-là et que Ben Bella avait été retourné par les services spéciaux français souffrant alors d'un manque critique de renseignements sur la nouvelle direction politique de l'Égypte des militaires. Suivez mon regard !

                        Pendant ce temps, Abane Ramdane purgeait toujours ses cinq années de détention dans différentes prisons françaises. Le 1er novembre 1954 arrive et l'équipe qui en déclenche le processus est composée de 6 personnes dont une (Mohamed Boudiaf se rendra fin octobre 1954 au Caire pour délivrer la proclamation du 1er Novembre dont le texte intégral sera diffusé par la Radio du Caire la veille du déclenchement.

                        Les Cinq autres membres du Comité révolutionnaire, dont Didouche Mourad, auront à diriger des zones de combat en qualité de chefs politico-militaires. Des zones qui deviendront des wilayas de combat après les décisions prises à ce propos par le Congrès de La Soummam.

                        Au Caire, Mohamed Boudiaf prendra en charge la direction extérieure du MTLD qu’il transformera sur le champ en mission exclusivement au service du FLN. Au mois d’octobre 1956 c’est l’effarement; l’avion d’Air Atlas (marocain) transportant les cinq leaders installés dans la capitale égyptienne, dont Ben Bella, Boudiaf et Aït Ahmed, est arraisonné et contraint d’atterrir sur l’aéroport d’Alger. Étrange, comme j’y pense encore tout en me demandant pourquoi, alors qu’ils étaient armés jusqu’aux dents, aucun d’eux n’a pris son courage à deux mains pour au moins affecter de se défendre les armes à la main. Mains non, pourquoi se montrer plus courageux qu’on ne l’est en réalité puisque de la chair à canon il y en avait partout dans les maquis et dans les grandes villes pour entretenir la guérilla urbaine.

                        Puis on apprend, non sans consternation, que Abane Ramdane, le grand Abane, le fin stratège politique, venait de mourir “courageusement au combat”, et plus tard qu’il avait été bel et bien assassiné par ses pairs. Pourquoi ? Là est toute la question. Quand j’apprends qu’il avait été effectivement assassiné, j’en suis complètement remué car ( connaissant Abane, j’étais convaincu qu’il s’était rendu à son rendez-vous fatal sans méfiance). Assassiner pour rien Abane, c’est en tout cas le moins qu’on puisse dire. Maintenant à ceux, Meziani Ahmed Ben Bella compris, qui s’étaient empressés de donner leur accord pour son élimination de délivrer enfin le véritable motif qui l’a conduit en toute quiétude au Maroc pour se faire assassiner par des agents du MALG, nous dit-on, à Tétouan encore espagnol.

                        Pourquoi continue-t-on à accuser Abane de trahison alors que son comportement pendant la guerre de Libération nationale a été irréprochable ? On comprend que Ben Bella n’ait cessé de développer le complexe de l’exclu en se répandant en diatribes humiliantes contre Abane Ramdane qu’il accuse de l’avoir éliminé du Congrès de La Soummam en omettant de l’inviter officiellement. Cette version des faits n’est non seulement pas objective mais elle est fausse, apocryphe. Pourquoi l’est-elle ? Parce que Larbi Ben M’hidi qui avait fait deux brefs séjours au Caire où il s’était rendu spécialement pour inviter au moins trois des représentants de la Délégation extérieure à venir débattre de l’avenir de l’Algérie au Congrès d’Ifri, Ben Bella compris, déclare exactement le contraire. On a dit plus tard que si Ben Bella s’était abstenu de participer au Congrès, c’est parce qu’il avait peur de perdre à jamais son confort à l’étranger où il pouvait continuer impunément à jouer “l’historique” alors qu’il n’en a jamais été un.

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                        • #42
                          Passons les évènements et venons-en à la grande grève de la faim de 1961 qui avait mobilisé des milliers de prisonniers du FLN incarcérés dans les prisons françaises et au cours de laquelle nous avons eu à déplorer plusieurs morts après plus de 21 jours de grève. Ce jour-là devait être en principe la fin de cette grève qui avait mis à mal tant de détenus. Eh bien figurez-vous que Ahmed Ben Bella qui ne voulait pas entendre parler de suspension de la grève, se mit paraît-il dans une colère telle que même ses intimes lui déclarèrent ouvertement leur réprobation. Et que voulait le zaïm ? Simplement que la grève se poursuive pour lui permettre d’être libéré par les Français afin qu’il puisse être le seul interlocuteur du général de Gaulle en vue de négociations éventuelles. Cette fois, ni les Français ni les détenus algériens ne l’écoutèrent, De Gaulle moins que tout le reste, dans la mesure où quelques mois auparavant le chef de l’État français avait parlé de “paix des braves” et non de “paix” à négocier avec les “prisonniers de luxe” comme Ben Bella.

                          Passons sur Tripoli qui fut une des plus grandes mascarades liées à la guerre de Libération nationale. Subjuguant ses collègues au Congrès de l’idée de former un gouvernement, Ben Bella se rend à Tlemcen via le Maroc et entreprend d’éliminer l’un après l’autre les obstacles qui lui obstruaient le chemin du pouvoir. Il réussit. Mais en même temps, il réussit aussi à pulvériser les liens de solidarité qui avaient été tissés entre les wilayas de combat pendant les 7 années et demie de guerre de libération. Le wilayisme est né grâce à lui. Il faut savoir que pour arriver au compromis qui conduira au mois de septembre 1962 à la fin de la “discorde” des chefs, plus de 7 000 Algériens ont été sacrifiés en moins de trois mois lors des accrochages entre wilayas...

                          Ben Bella est élu, on s’en souvient, dans des circonstances peu propices à la transparence des urnes. La première décision qu’il prend est celle qui a consisté à ramener en Algérie plus de 250 000 Égyptiens comme coopérants techniques venus pour nous ramener dans le giron du monde arabe, nous qui n’avions fait que notre devoir en nous lançant dans une guerre de libération animée exclusivement par des Algériens. Parmi les contingents d’Égyptiens venus nous apprendre, très mal, à lire et écrire, il n’y avait pas à l’évidence que des saints. Bien au contraire. Cet étrange épisode aura permis à une pléthore d’agents des services spéciaux égyptiens de venir espionner à leur guise l’Algérie. Ceci d’un côté. De l’autre, parmi les milliers d’Égyptiens, des centaines, voire davantage, de fervents prosélytes sont venus chez nous uniquement pour semer les premières graines de subversion. Pour toutes ces raisons il faut croire que Meziani Ahmed, Ben Bella, n’a rien d’autre dans la tête que de salir la mémoire de Abane Ramdane qui, dans toutes les étapes que connut la guerre de Libération, était aux premières loges. Aujourd’hui, Ben Bella le traite de “traître” alors qu’on sait que la seule raison qui l’anime est celle qui consiste à se dédouaner à peu de frais en chargeant d’opprobre Abane parce qu’il est Kabyle et, au-delà, a été un militant pur et dur qui n’a jamais voulu céder au chantage des faux militants et autres “historiques” de pacotille dont le seul souci consistait à s’éloigner du champ de bataille pour n’habiter que des palaces aux frais de cotisations du peuple algérien.

                          Avant de conclure ce survol rapide sur la “personnalité” de Ahmed Ben Bella, personnalité complexe dotée de multiples facettes, une question me brûlait les lèvres depuis le début. Je la pose. Si les Ben M’hidi, les Ouamrane, les Krim Belkacem, les Amirouche, enfin, je vise tous les congressistes présents à Ifri le 20 août 1956, avaient été de notre monde aujourd’hui, Ben Bella aurait-il pris ce risque de les traiter en face de traîtres à leur patrie ? Sûrement pas ! Et Ahmed Ben Bella, l’Algérie lui dira, comme ce personnage de “la soif et la faim” : “J’ai du sang dans les veines, les revenants n’en ont pas” (1)

                          (1) E. IONESCO Œuvres complètes, Gallimard, Paris).
                          (*) Ancien responsable de la Zone autonome d’Alger.

                          Sources : Yacef Saâdi, publié par Liberté - 11/11/2002

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                          • #43
                            Yacef Saâdi à Bouteflika : «Partez, Monsieur le Président»

                            Yacef Saâdi à Bouteflika : «Partez, Monsieur le Président»

                            EL WATAN 22.01.2014

                            Avec quelques journalistes qu’il a invités à l’occasion de son 86e anniversaire, en son domicile, Yacef Saâdi n’y est pas allé avec le dos de la cuillère, assenant ses vérités à propos du travestissement de l’histoire en se basant sur le dernier ouvrage de Zohra Drif, «truffé de mensonges» selon lui, et qu’il faudra mettre au compte de la falsification de l’histoire.

                            Selon Yacef, qui s’est procuré des documents inédits provenant des archives françaises, «certaines vérités vont surprendre», faisant allusion à une lettre adressée par Zohra Drif à Hassiba Ben Bouali qui se trouvait dans une cache à La Casbah avec ses compagnons Ali La Pointe, Bouhamidi (17 ans) et Petit Omar (13 ans) le neveu de Saâdi, dans laquelle Zohra supplie Hassiba de se rendre aux généraux «qui ne lui feront pas le moindre mal». Comment Zohra Drif a-t-elle pu connaître l’endroit où s’étaient repliés les quatre et pourquoi s’était-elle adressée à Hassiba seulement en négligeant les autres, s’est interrogé Yacef, qui ne doute pas de la position compromettante de Zohra Drif par rapport à l’ennemi. «Une trahison», a-t-il lâché, suggérant qu’elle a livré Ali La Pointe à la soldatesque française. Yacef signale que Zohra était incarcérée avec lui, avant d’être transférée vers un autre lieu.

                            L’ancien chef de la Zone autonome s’est par ailleurs offusqué du fait que Zohra le désigne par «Si l’kho» dans ses mémoires alors «que je m’appelle Yacef Saâdi, qui l’a sauvée d’une mort certaine» et qu’elle n’a jamais figuré parmi les condamnés à mort. «Je veux tout simplement rétablir certaines vérités. Je n’ai aucune haine envers quiconque, mais les générations futures doivent connaître la véritable histoire de la lutte de Libération, souvent travestie.» Yacef a par ailleurs égratigné les communistes algériens «qui ne sont pas les auteurs des actes héroïques dont ils se targuent puisque c’est moi qui fournissais les bombes». L’ancien chef de la Zone autonome ira plus loin en doutant des intentions des responsables du PCA, «dont certains étaient en contact avec l’ennemi».

                            [...]

                            Extraits du Mémorandum de Yacef Saâdi

                            Je ne vais pas intenter un procès à mes sœurs et frères de combat, mais quand l’histoire se trouve altérée, enserrée dans un carcan de fausseté et de subornation, je me dois de dire le mot juste, sincèrement et courageusement, pour rétablir les faits et permettre à celle-ci de s’écrire sous le sceau de la droiture et la noblesse de la vérité.

                            Mais aujourd’hui, en présence d’un climat d’excitation généralisée où l’imposture, l’esbroufe et la forfanterie tiennent le haut du pavé, pour cacher des défauts et des défaillances de quelques compagnons d’armes qui veulent s’absoudre et, par là même, se glorifier pour s’assurer d’une certaine prééminence politique devant l’histoire, ces mésententes s’amplifient et refont surface pour devenir des motifs d’accusation, pour l’intérêt de qui, je vous le demande ?

                            Ainsi, en répondant à moi-même, je dis de ceux-là qui se saisissent du rôle de l’idole à qui l’honneur devait se rendre et que la gloire en est due, pour paraphraser Jean de La Fontaine dans L’Ane portant des reliques, «d’un magistrat ignorant, c’est la robe qu’on salue».


                            Bien avant le Congrès de la Soummam, cet «acte fondateur de l’Etat algérien moderne» et pilier déterminant pour la réussite de la Révolution algérienne, le sinistre sous-préfet André Achiary, qui a été à l’origine des massacres du Nord-Constantinois en 1945, notamment ceux de Sétif, Guelma et Kherrata, a repris du service en cette année 1956 et a organisé l’attentat de la rue de Thèbes, dans La Casbah d’Alger, dans la nuit du 10 août.

                            Cet odieux et effroyable attentat a fait 16 morts et 57 blessés, marquant un tournant dans la guerre d’Algérie. Ainsi, «à Alger, le contre-terrorisme a précédé le terrorisme», comme l’affirmait l’auteur et réalisateur de cinéma, le Français Patrick Rotman. Alors, contre une action pareille, que devait faire le FLN ? Se croiser les bras et accepter le sort que lui réservait le colonialisme ? Non, le FLN et ses organisations devaient réagir, en défenseurs de la justice, du droit et des principes de Novembre.
                            Il fallait aller jusqu’au bout, il fallait se sacrifier pour que vivent des générations d’Algériens sous la bannière d’un pays indépendant, souverain. Et c’est cela, c’est-à-dire une juste réaction de nos militants et de nos combattants, que ne voulaient comprendre et accepter les tenants de la République française d’alors, «ô combien humanitaire» !
                            En 1957, une année très dure pour nous car, malgré toutes les actions entreprises par la Zone autonome et ses groupes armés, l’organisation du FLN dans Alger se trouvait fortement éprouvée par les offensives répétées des troupes du général Massu à qui le chef du gouvernement, Guy Mollet, avait donné les pleins pouvoirs civils et militaires lors d’une réunion à Matignon le 4 janvier de la même année.

                            Ainsi, le 7 janvier 1957, 8 000 hommes de la l0e division de parachutistes (10e DP) de retour d’Egypte après la campagne de Suez aux côtés des Britanniques, entraient dans Alger avec pour mission de «pacifier la ville en proie aux attentats terroristes». C’était leur alibi pour «soumettre» ce qu’ils appelaient la rébellion, mais en réalité pour s’imposer davantage dans un pays où sa juste lutte commençait à avoir des échos favorables chez les peuples épris de paix et de liberté et que son «problème» allait être posé officiellement au niveau de la plus grande tribune du monde, l’Organisation des Nations unies.

                            Pour ce faire, la France coloniale, dirigée par un gouvernement socialiste, nous a gratifiés d’une redoutable force militaire, sous le commandement du général Massu assisté des colonels Marcel Bigeard, Roger Trinquier, Albert Fossey-François, Yves Godard et Paul-Alain Léger et qui régnait non seulement sur sa division, la 10e DP (composée de 4 régiments), mais aussi sur d’importants services de police urbaine et judiciaire, de police de renseignement et d’exploitation.

                            A ceux-là s’ajoutaient des hommes de choc, des zouaves implantés dans La Casbah, des cavaliers du 5e régiment de chasseurs d’Afrique, le 25e régiment de dragons, des soldats de deux détachements d’intervention et de reconnaissance, 1100 policiers, 1000 gendarmes et CRS et quelque 1500 hommes des «unités territoriales» (UT) composées pour l’essentiel de pieds-noirs ultras qui étaient dirigés par le colonel Jean-Robert Thornazoo. C’était le début de la Bataille d’Alger qui nous a été imposée par l’armée dite de pacification.

                            En effet, cette bataille a été la création de l’armée française qui ne voulait pas en démordre, en comprenant que l’Algérie appartient à ses enfants, aux Algériens qui voulaient, à partir d’une juste Révolution, faire entendre leur voix pour se libérer du joug colonialiste. Ainsi, l’expression a été lâchée, à partir de janvier 1957. Mais en réalité, la Bataille d’Alger était là, depuis longtemps, depuis le début de la Révolution où le FLN faisait d’Alger le bastion de toutes les grandes opérations.

                            Revenons à la Grève des 8 jours, du 28 janvier au 4 février 1957, pour expliquer son objectif. Bien sûr, je ne vais pas aller dans les détails. Comment et par qui a-t-elle été préparée ? Toutes ces informations sont consignées dans des rapports circonstanciés que tout le monde peut consulter. Néanmoins, il est utile de dire que Abane Ramdane, initiateur de la démarche, nous a convaincus, Benkhedda, Dahleb, Ben M’hidi, Krim et moi, des bénéfices à en tirer une fois l’opération terminée et... réussie.

                            D’ailleurs, je peux, quant à moi, exprimer avec certitude que si cette grève a été préjudiciable, malheureusement, à la ZAA, lors de cette Bataille d’Alger, elle fut, par contre - et c’est l’essentiel - très bénéfique pour la Révolution algérienne. Mais ce qui m’avait profondément contrarié et même déçu, c’était ce retrait du CCE d’Alger et sa sortie vers l’exil. Je pensais, franchement, que ce départ à l’extérieur serait préjudiciable au moral des troupes et de la population.

                            Et l’issue que j’appréhendais s’est concrétisée. Pourtant, me disais-je constamment, la place des chefs n’est-elle pas auprès des troupes ? Autrement dit : «Partir et laisser son pays en pleine difficulté est une honteuse tentative de fuite que je qualifie de haute trahison.»

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                            • #44
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                              Ainsi, ce qui devait arriver arriva. Scindés en deux groupes, les membres du CCE ont pris la clé des champs, comme on dit. L’un est parti en Tunisie, l’autre au Maroc. Mais je restais toujours dans l’énigme, me posant de nombreuses questions, dont les principales : diriger le combat de l’extérieur, en plus du fait que ce retrait inattendu a été un «sacré coup» pour tous les militants qui se sentaient frustrés par ce comportement d’égoïstes - je le dis haut et fort - ne signifie pas «trêve ou fin de la guerre» ?

                              Peut-on conclure, après cette chronologie des faits et des événements qu’a connus l’historique Zone autonome d’Alger et après mon arrestation le 24 septembre, puis la mort d’Ali la Pointe et de mes autres compagnons, le 8 octobre, qu’il en était terminé de la Bataille d’Alger ? Peut-on également abonder dans le sens des colonialistes en acceptant la thèse que la Bataille d’Alger s’est soldée par une victoire militaire de l’armée française, qui est parvenue à décapiter le FLN ? Absolument pas !

                              Car ceux qui ont ordonné le dynamitage de la maison du 5, rue des Abderrames savaient parfaitement que l’exemple de courage et d’intrépidité du groupe d’Ali la Pointe ferait tache d’huile parmi les jeunes Algériens. En agissant ainsi, ils croyaient pouvoir dissuader des émules possibles. Oh que non ! Ils se trompaient évidemment ; l’Algérie n’a pas baissé les bras. En effet, la lutte continua, même si de grands patriotes disparurent du circuit après mon incarcération, victimes eux aussi des méfaits du sinistre indic Guendriche.

                              Que nous reste-il à vivre, je vous le demande ? Ne sommes-nous pas conscients de la situation qui nous éloigne les uns des autres pour nous dire en face ce qui ne va pas, pour laver, s’il existe, notre linge en famille et célébrer cette lutte que nous avons menée ensemble, côte à côte, et que d’aucuns nous envient, parce qu’avec peu de moyens, nous avons ébranlé l’ennemi qui nous combattait avec son matériel lourd, ses armes sophistiquées, ses troupes qui se comptaient en centaines de milliers et ses redoutables services de renseignement ?

                              C’est alors que je m’insurge, encore une fois, pour m’exprimer à haute voix et affirmer à la face de certains nihilistes patentés, vivant dans la négation des valeurs militantes et patriotiques, que le bilan de l’historique Zone autonome et notre engagement dans la Bataille d’Alger sont un exemple de ces luttes obstinément menées par notre peuple, depuis la nuit des temps, en faisant appel à son abnégation et à son esprit d’unité et de sacrifice contre les envahisseurs à travers l’histoire.

                              Pour conclure, je dis à qui veut m’entendre que malgré tout ce qui a pu se raconter dans des conciliabules interlopes ou à partir d’accusations qui ne méritent pas notre estime, par des personnes en manque d’intelligence ou de conscience, notre lutte dans Alger et ses environs a été, en plus de son efficience, un message aux peuples du monde entier pour leur dire que des jeunes, toujours des jeunes, qui ont été souillés et malmenés par le colonialisme, ont été à l’avant-garde de toutes les initiatives et à la pointe du combat pour les constantes qui ont rythmé notre histoire, dont le goût de l’indépendance, de l’unité et la soif de justice sociale.

                              Notre lutte dans Alger a été une sérieuse réplique contre cette colonisation oppressante et absolue du régime français. Nous l’avons menée avec des combattants aguerris et engagés pour libérer notre pays, sauvegarder son unité, protéger son identité.
                              Hamid Tahri

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                              • #45
                                Envoyé par sidmark
                                Je ne peux pas vous laisser dire qu'il est "prétendu" moudjahid et pervertir la vérité, NON !
                                Renseigne-toi avant de venir parler avec tes émotions. Ici, c'est la raison qui parle.
                                Abane Ramdane en personne se méfie de lui. N'est ce pas lui qui disait au sujet de Yacef Saadi :" je me méfierai de lui même mort."

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