Amira Bouraoui, l’une des organisatrices du rassemblement contre le 4eme mandat : « la prochaine action aura probablement lieu le 4 mars devant le Conseil constitutionnel »
Propos recueillis par Hadjer Guenanfa
Amira Bouraoui poursuit son combat contre le quatrième mandat de Bouteflika. Après un premier rassemblement à Bouzaréah, la gynécologue était, ce matin, devant la faculté centrale, en compagnie d'autres manifestants, pour manifester leur opposition à la candidature du président sortant à la présidentielle du 17 avril. Leur mouvement commence à prendre forme. Prochain rassemblement, peut-être le 4 mars, devant le Conseil constitutionnel.
Quel bilan faites-vous de cette deuxième manifestation contre le quatrième mandat ?
Le bilan est encore une fois positif. Aujourd’hui, il y a eu des centaines de manifestants dont 137 ont été emmenés aux commissariats pour être interpellés. Personnellement, j’étais au commissariat de Baraki avec 24 autres personnes. Nous avons discuté et échangé nos coordonnées. On s’est posé aussi une question : comment on s’est retrouvé au commissariat alors que Chakib Khelil est aux États-Unis.
Pourquoi une opposition au quatrième mandat de Bouteflika ?
Le consensus qui a eu lieu autour du quatrième mandat est le symbole d'un système. Et l’opposition à ce quatrième mandat fissure un système dépassé appelé à se réformer. Et puis nous n’avons jamais oublié le viol de la Constitution en 2008 et on estime qu’on doit appliquer l’article 88 de la Constitution concernant Abdelaziz Bouteflika (destitution pour raison de santé). Mais il est évident qu'on continuera à lutter pour avoir droit à une élection présidentielle transparente (même si le président ne se présente pas, ndlr). Nous ne voulons pas d’un candidat Kinder-surprise imposé par une oligarchie. Le candidat doit convaincre, par son programme, un peuple qui est plus conscient que ne le pense ce pouvoir.
Que comptez-vous faire après le rassemblement organisé aujourd’hui devant la faculté centrale d'Alger ?
Un mouvement est né aujourd’hui après un débat organisé avec des médecins, des avocats, des militants des droits de l’homme et d’autres citoyens : le mouvement barakat ! Notre prochaine action aura lieu bien avant samedi prochain. Elle aura probablement lieu le 4 mars devant le Conseil constitutionnel. On insiste sur la non-récupération du mouvement citoyen par des partis politiques mais sans les exclure.
Propos recueillis par Hadjer Guenanfa
Amira Bouraoui poursuit son combat contre le quatrième mandat de Bouteflika. Après un premier rassemblement à Bouzaréah, la gynécologue était, ce matin, devant la faculté centrale, en compagnie d'autres manifestants, pour manifester leur opposition à la candidature du président sortant à la présidentielle du 17 avril. Leur mouvement commence à prendre forme. Prochain rassemblement, peut-être le 4 mars, devant le Conseil constitutionnel.
Quel bilan faites-vous de cette deuxième manifestation contre le quatrième mandat ?
Le bilan est encore une fois positif. Aujourd’hui, il y a eu des centaines de manifestants dont 137 ont été emmenés aux commissariats pour être interpellés. Personnellement, j’étais au commissariat de Baraki avec 24 autres personnes. Nous avons discuté et échangé nos coordonnées. On s’est posé aussi une question : comment on s’est retrouvé au commissariat alors que Chakib Khelil est aux États-Unis.
Pourquoi une opposition au quatrième mandat de Bouteflika ?
Le consensus qui a eu lieu autour du quatrième mandat est le symbole d'un système. Et l’opposition à ce quatrième mandat fissure un système dépassé appelé à se réformer. Et puis nous n’avons jamais oublié le viol de la Constitution en 2008 et on estime qu’on doit appliquer l’article 88 de la Constitution concernant Abdelaziz Bouteflika (destitution pour raison de santé). Mais il est évident qu'on continuera à lutter pour avoir droit à une élection présidentielle transparente (même si le président ne se présente pas, ndlr). Nous ne voulons pas d’un candidat Kinder-surprise imposé par une oligarchie. Le candidat doit convaincre, par son programme, un peuple qui est plus conscient que ne le pense ce pouvoir.
Que comptez-vous faire après le rassemblement organisé aujourd’hui devant la faculté centrale d'Alger ?
Un mouvement est né aujourd’hui après un débat organisé avec des médecins, des avocats, des militants des droits de l’homme et d’autres citoyens : le mouvement barakat ! Notre prochaine action aura lieu bien avant samedi prochain. Elle aura probablement lieu le 4 mars devant le Conseil constitutionnel. On insiste sur la non-récupération du mouvement citoyen par des partis politiques mais sans les exclure.
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