Annonce

Réduire
Aucune annonce.

« L’Algérie ne pourra pas tenir sans recourir au FMI » hadj nacer

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • #31
    Hadj nasser était ex-gouverneur de la Banque centrale du temps du premier ministre Mouloud Hamrouche au début des années 90, période ou le baril était arrivé au raz des paquerettes, ou il fallait rederesser la barre.

    L'histoire se répète encore une fois. Un système d’éternels recommencements des erreurs comme l'a si bien nommé El hadj nasser. L"heure est grave. Mais l'état actuel est complètement paralysé et ne pourra rien faire pour sortir de ce cycle.

    Déjà en 2011 (début des printemps arabes), il publie un livre où il en explique les raisons de ce blocage et cette paralysie, et livre les points essentiels qui doivent focaliser toute stratégie de sortie de crise.

    De ce fait, je vous poste ci dessous cet abstract trouvé sur le net sur son fameux livre "La martingale Algérienne", où il ne se contente pas seulement de faire un constat amer de la situation de l'économie algérienne, avec un témoignage sur les errements, les erreurs et les échecs collectifs de tous les algériens, états, élites et peuple compris, Mais il procède en plus à une analyse très raffinée, et propose des solutions et des axes des stratégies de solution très pertinentes et très concrète pour sortir de la crise.


    La Martingale algérienne, réflexions sur une crise

    Auteur : Abderrahmane Hadj-Nacer



    Pour que les jeunes retrouvent l’histoire

    Ce livre n’est pas le fruit des printemps arabes, Hadj-Nacer assure que son essai a été réalisé deux ans auparavant ; mais la seconde édition comprend un épilogue comprenant une lecture des événements de 2011.

    L’essai est né d’une quête personnelle de Hadj-Nacer et sa volonté de discuter avec des Algériens de 20-30-40 ans, ceux là mêmes qui n’ont pas connaissance de l’histoire de l’Algérie, laquelle ne leur a pas été enseignée et pour cause, ceux qui dirigent n’ayant pas de légitimité historique, ont peur d’en parler.

    Au fil de son ouvrage il développe quatre équations de base :
    • pas de développement durable sans conscience de soi ;
    • pas de gouvernance sans l’existence d’une élite nationale ;
    • pas d’économie performante sans démocratie et
    • pas de liberté sans un Etat fort.

    Ce rapport privilégié avec l’histoire et la conscience de soi amène l’auteur à considérer que le système algérien est fait d’éternels recommencements d’erreurs qui s’approfondissent, parce qu’on ne tient pas compte de celles de nos ancêtres, ni de celles de la génération précédente. Hadj Nacer veut initier un débat avec les jeunes sur le changement. Un changement qui ne devra pas passer par la négation de ce qui a été fait jusque-là.

    Il précise que ce qu’il dénonce n’est pas une affaire de personnes, le système est une logique à laquelle adhèrent des individus.

    Ce n’est pas X qui crée une logique d’adhésion autour de lui. C’est pour cela qu’il faut travailler sur la nature du système et non sur les individus.

    Les élites sont un enjeu fondamental dans l’analyse de l’auteur. Un peuple vaut ce que valent ses élites quelle que soit la période, quel que soit le pays.

    Là aussi il relève l’anéantissement par le système des élites en parallèle avec mise en place de conditions de leur non régénération. Qu’a-t-on fait à l’élite algérienne ?, s’interroge- t- il. « La trahison des clercs existe». Certains ont trahi et fonctionné avec le système.
    Sur le plan statistique, ils représentent la part de lâcheté qui existe dans chaque groupe social. Il y a aussi les autres qui n’ont pas accepté cette offre de service. C’est presque normal. Le taux de gens capables de liberté et d’autonomie est toujours faible… Le jour où véritablement ça recommencera à fonctionner, où trouver les cadres ? L’effort de formation a été détruit, tous secteurs confondus constate–t-il. Il n’y a pas de relève. Il y a des diplômés mais pas de relève ! La capacité future de l’autonomie est grevée par la non-mise en place d’un système d’avenir.

    Les dimensions culturelles sont omniprésentes dans cet ouvrage. En Algérie, l’arabe règne mais le français gouverne. Cette situation a été voulue dès l’indépendance par le nouveau régime. On a vendu une espèce de sous-culture arabophone en réduisant les capacités intellectuelles de la population. En outre, il faut le souligner, les élites francophones et arabophones, occupées à des oppositions factices, ont participé à la suppression de l’histoire et de la philosophie dans l’enseignement.

    La rente pétrolière est également désignée comme un désavantage paradoxal. Il constate qu’à chaque augmentation des cours pétroliers, c’est l’immobilisme. Jusqu’en 1973, l’Algérie obéissait à une logique de développement. Mais à partir de 1973, la logique rentière s’est installée. «A 15 dollars le baril, le pays se met au travail et engage des réformes. A 20 dollars, il ne fait plus d’effort».

    La « désaccumulation » n’est pas un hasard

    Le régime avait une possibilité d’évolution dans les années 1980 et 1990. La « désaccumulation » qui constitue une des caractéristiques de ce système ne l’a pas permis.

    Il relève aussi l’inexistence des outils susceptibles d’assurer une anticipation et une approche prospective. Le pouvoir a cassé tous les instruments d’analyse, de statistiques et de projections sur le futur. L’arbitrage aussi est un élément majeur pour assurer la performance d’un système, son déficit introduit un handicap majeur à l’autonomie de décision. L’auteur relève que ce déficit n’est pas propre au système actuel il a des origines historiques. Faisant une archéologie du pouvoir, il remonte à l’Etat rostoumide, kharidjite du Maghreb central, il revisite plusieurs moments de transition politique (l’émir abdelkader, Abbane Ramdane, Benbella, Boudiaf , Chadli...).

    Il écrit: « La nature a horreur du vide. La disparition, depuis 1992, de toute tentative d’élaboration d’un processus d’arbitrage, a conduit à la délocalisation de la décision stratégique à l’extérieur du pays. Pendant que Carlyle décide qu’Orascom sera le détenteur de la licence de téléphonie mobile, l’arbitrage se résume au partage du reliquat de la rente ». Il y a ainsi des paradoxes très frustrants ; « Les ingénieurs algériens font fonctionner actuellement des groupes pétroliers et gaziers dans le Golfe comme au Qatar. Leurs places en Algérie sont prises par des étrangers. Sonatrach est obligée de sous-traiter tout ce qui est complexe. Sa dépendance est plus forte que par le passé. Cette situation reflète la peur envers une élite qui accumulerait et qui pourrait prendre le pouvoir remettant en cause certains statuts. Aussi met-on dehors cette élite algérienne la remplaçant par des étrangers lesquels prennent du pouvoir».

    Pouvoir apparent et pouvoir réel, le grand décalage

    Dans le domaine économique, on favorise les rentiers par rapport aux producteurs et l’informel au détriment du formel. La Banque centrale et le Dinar sont à l’image du pouvoir. L’informel est une convertibilité plus souple que le formel, mais arbitraire puisque soumis à la traque, au chantage et à la manipulation. Hadj Nacer ajoute que même «la main de l’étranger» est une des multiples «ruses» du régime pour fédérer les appuis autour de lui… Les constituantes de l’autorité et de la discipline qui accompagnent la légitimité d’un pouvoir font largement défaut. Ce sont là des indicateurs d’un Etat faible. Finalement la question et l’enjeu de l’auteur se présentent ainsi : comment les Algériens pourraient ils devenir des hommes libres plutôt que d’éternels rebelles ? Il écrit que : « notre échec est de n’avoir pas su mettre en place des institutions légitimes et durables » mais l’optimisme prend finalement le dessus, il rappelle les tendances lourdes de l’Algérie aujourd’hui et conclut : « Eau, Ressources matérielles, Ressources humaines et du bon sens, S’il est une martingale, c’est celle-là la gagnante ».

    Commentaire


    • #32
      @Jazaïr

      Il faut qu'il n'y ait plus de pétrole pour que les algériens retroussent les manches et que puissent émerger à la tête une véritable élite qui sache catalyser les énergies capables de créer la richesse !
      Pas ce ramassis de pseudos nationalistes qui volent avec le loup et qui pleurent avec le berger (yesre9 m3a eddibe ou yebki m3a erra3i)!

      Commentaire


      • #33
        Gétule
        Il faut qu'il n'y ait plus de pétrole pour que les algériens retroussent les manches et que puissent émerger à la tête une véritable élite qui sache catalyser les énergies capables de créer la richesse !
        Pas ce ramassis de pseudos nationalistes qui volent avec le loup et qui pleurent avec le berger (yesre9 m3a eddibe ou yebki m3a erra3i)!
        Je l'ai dit depuis toujours : Le pétrole a été une malédiction pour les algériens qui a corrompu des générations entières d'algériens. Surtout ces dernières années fastes.

        Et depuis toujours, j'ai dit et souhaité la fin du pétrole (tu peux même vérifier mes posts des années dernières).

        Il n'y a que comme çà que tout algérien se retrouve face à la dure réalité qu'il faut se remuer les fesses et travailler dur pour survivre.

        Et pas autrement.

        Commentaire


        • #34
          Alors vivement le pétrole à 20 et même 10 USD le baril !

          Commentaire


          • #35
            Envoyé par Gétule
            Alors vivement le pétrole à 20 et même 10 USD le baril !



            Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

            Commentaire


            • #36
              Abderrahmane Hadj Nacer pense



              Elle est belle sa pyramide avec son dieu horus à l'intérieur, le ver est dans le fruit...
              Dernière modification par alessandro, 24 décembre 2014, 22h06.

              Commentaire


              • #37
                Alors vivement le pétrole à 20 et même 10 USD le baril !
                Les Algeriens reviendront au travail de la terre, c'est le meilleur moyen de s'en sortir et de pouvoir vivre sans dépendance, au moins manger ce qu'on produira

                Moi je suis pret à une conversion vers l'agriculture, ce sujet doit etre le plus d'actualités
                Comment faire revenir les Algeriens au travail de la terre?

                Commentaire


                • #38
                  Si le Japon n'avait pas autant été incité à la liberté, il aurait été à coup sûr beaucoup moins peuplé (de la mauvaise manière, à savoir par le capitalisme). Comme il a été dit des officiels nippons que le tsunami n'était pas venu de Dieu, il convient aussi de préciser que cette mal gérance politique suppose que le mal n'est pas intrinsèque au Japonais.
                  Donc, ce qu'il faut retenir, c'est que la liberté exige un haut niveau de compétence politique. Le risque en est que la mauvaise gestion se voit inévitablement, c'est ce qui fait peur au sujet de la liberté, pour ne pas dire décourage avant l'ouvrage tout effort politique qui n'est rien d'autre qu'une affirmation de souveraineté.
                  Le modèle de développement nippon est l'anti liberté. On ne leur demande pas de brûler les usines Sony pour en limiter les fruits et contrôler ainsi dans la bonne vieille tradition capitaliste, mais d'inclure le processus de développement humain.
                  Encore une fois, le manque d'ouverture n'est pas dans la nature japonaise et ne vient pas de Dieu non plus. Cela est dû à la politique menée.
                  Dernière modification par jour, 24 décembre 2014, 15h45.

                  Commentaire


                  • #39
                    L'agriculture devra être la base de notre économie car elle génératrice de beaucoup d'emplois dans l'industrie mécanique et l'industrie de transformation. Regardez le Brésil: il est le premier producteur mondial de jus d'orange, de viande bovine, de sucre et j'en passe . Si on pouvait prendre un ou deux produits et les maîtriser de bout en en bout, on vivra heureux fort longtemps !

                    Commentaire

                    Chargement...
                    X