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Les subventions publiques atteindront près de 28 milliards de dollars en 2016

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  • #16
    Encore une fois, ça suffit les slogans, et venez avec des chiffres, des études, des analyses, et des perspectives au lieu d'un misérabilisme et d'un immobilisme sclérosant. Il y a 12 millions de foyers en Algérie selon la méthodo utilisé par l'ONS :

    http://www.ons.dz/IMG/pdf/consfinal.pdf

    Le postulat considéré est que les foyers les plus pauvres sont ceux qui ont le plus de nombre d'enfants, qui correspond à 35% de la population. 2 millions de foyers soit 10 à 12 millions d'Algériens, c'est 25-30% de la population. Avec un soutien très important d'un montant correspondant à la moitié des subventions, on multiplie par 4 le SNMG, c'est dire la marge de manœuvre... Sachant que le logement est lui même subventionné pour ces populations, avec un programme HLM unique au monde, souvent 1/3 voir 1/2 des revenus consacrés par les plus fragiles dans les pays développés, il y a énormément de gaspillage et de déperdition financière dans ce pays...

    La dépense moyenne par ménage mensuelle est de 60 000 DZD. Le quintile qui représente la population la plus pauvre dépense en moyenne 5 fois moins que le quintile le plus élevé, la somme de 377 milliards de dinars. En réduisant les subvention de moitié, on continue à distribuer 14 milliards de $ soit 3 fois la dépense du quantile le plus défavorisé 400+1400, ce qui recoupe le calcul par le SNMG fait plus haut (multiplié par 4)...

    L'Algérie mérite un vrai débat sur des vrais sujets, non la politique de l'autruche et des slogans et littérature politicienne...
    Dernière modification par ott, 10 novembre 2016, 20h20.
    Othmane BENZAGHOU

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    • #17
      Fortune,

      C'est le prix du carburant qui fait le prix de l'électricité et le prix du billet de bus et de métro, tout est lié. Tu parles de mesures nécessaires, lesquelles ? Comment on fait payer les riches sans écraser les pauvres ? Là, ils nous faut des algériens qui n'ont pas peur de se faire des ennemis puissants.

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      • #18
        Hello Bachi

        le prix réel du litre est environ 1 dollar, soit donc env. 100 DA...
        C'est pourquoi j'ai dit dans mon premier post qu'il fallait lever cette subvention de façon progressive. Si on avait commencé ce processus au début des années 90, c'est à dire juste après la crise de 86, on se serait certainemet rapproché aujourd'hui du prix réel et on aurait eu, du coup, moins de pollution et moins de problèmes de circulation.

        Mais bon, ce n'est évidemment pas avec des "si" qu'on risque de changer la situation actuelle. Alors moi je dis à ce gouvernement, ou celui qui lui succèdera, 3oum ba7ek !
        Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

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        • #19
          Aggour,

          Tu parles de mesures nécessaires, lesquelles ?
          Ce n'est vraiment pas compliqué de subventionner les transporteurs, en diminuant leur fiscalité par exemple. Pareil pour l'électricité, il suffit de savoir cibler les faibles consommateurs. C'est d'ailleurs ce qu'on essaie de faire maintenant. Bref, cela ne demande que de la matière grise pour trouver des solutions adaptées et appropriées. C'est cela le rôle du gouvernement. Ils sont payés pour !
          Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

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          • #20
            Fortuna,
            En tous cas ce n'est pas en abandonnant la politique sociale et solidaire qu'on fera des économies, il faut amener les nantis à payer leurs impôts et à mettre leur fric dans les banque, mais ça est plus difficile que supprimer les subventions et cela les libéraux ne le proposent pas, ils ne savent taper que sur les faibles.

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            • #21
              Le propre des discours creux, c'est qu'ils passent allègrement des slogans, aux étiquettes et aux caricatures. Le manichéisme, le tout ou rien, le pire et le meilleur, les extrêmes, c'est ce qui permet de regarder l'autre en chien de faïence avec les invectives qui s'en suivent. Il est expliqué qu'on multiplie le SMNG par 2 ou 4 par des revenus complémentaires, et certains trouvent le moyens de claironner, on abandonne la politique sociale. Une réforme fiscale est nécessaire pour pousser tout le monde à payer ses impôts, mais l'immobilisme atone de certains est criminel pour les générations futures, quand on leur expliquera que les générations précédentes ont tout mangé de l'argent du pétrole, et qu'il ne restera plus rien dans 20 ans en confiant un pays qui dort sur les réflexes rentiers et populistes...
              Dernière modification par ott, 10 novembre 2016, 21h07.
              Othmane BENZAGHOU

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              • #22
                Il faut expliquer par quel miracle peut on multiplier le SNMG par 4 en ces temps de disette, par quel revenus complémentaires peut on ajuster les salaires, c'est le discours libéral qui est creux mais tellement pernicieux. Que propose t on ? Supprimer les subventions et on promet des jours meilleurs, pourquoi ne pas faire le chemin dans l'autre sens ? Faire les bonnes réformes fiscales, bancaliser l'argent de L'informel et orienter l'investissement vers le productif puis réduire les subventions. Les promesses des libéraux dans le monde entier n'ont fait qu'accentuer l'appauvrissement des populations et encourager l'investissement spéculatif qui ne rapporte rien de bon au peuple.

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                • #23
                  Qui propose la suppression des subventions ? Il faut le dire Ott, c'est ton ami Haddad et son FCE qui va chercher ce Kateb pour prêcher la bonne parole libérale. Que représente le FCE en terme de contribution fiscale ? 13 malheureux %, alors que l'Etat couvre le reste et on vient taxer le peuple. Tant que c'est le pétrole qui couvre les subventions je me demande comment peut on faire des propositions du FMI et de ses satellites.

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                  • #24
                    Voilà encore un exemple des mensonges et de raccourcis, qui demande la suppression des subventions, personne. Quelle est ma relation avec le FCE? merci de m'en dire plus, j'apprendrais certainement beaucoup de choses!!!

                    Qui profite le plus des subventions non ciblées, et notamment en terme énergétiques, si ce n'est les entreprises et les plus grands consommateurs d'energie, et ces d'ailleurs pour ça qu'ils se lèvent pour réclamer la sauvegarde des subventions énergétiques, au nom de la compétitivité des entreprises algériennes!!!

                    Pour sortir des slogans creux, tu as l'ensemble des éléments apportés plus haut, je n'ai pas de temps à perdre avec des gens incapables de discuter avec des arguments chiffrés et des propositions, mais seulement en jonglant avec des postures politiciennes idéologiques désuées et anachroniques. C'est finis le temps de la démagogie et les algériens savent parfaitement faire la part des choses entre la politique politicienne au service du statu quo qui pompe une vache laitière avec chacun sa tétine, et les plus grosses tétines vont aux plus nantis, et une politique sociale assumée et transparente, qui soutienne ceux qui ont en vraiment besoin, mais en mettant tout le monde au travail... Quand le pétrole était à 100$, les subventions atteignaient 30% du PIB, 60 milliards de dollars, un cas quasi unique au monde!!! Ca a démultiplié les combines rentières, et mis des entreprises qui pouvaient être des champions africains dans le rouge!!! Il suffit de voir comment certaines sociétés agro-alimentaires ont pompés ces subventions pour comprendre qui a vraiment bénéficié de ces largesses...

                    PS : Le bras de fer concernant la poudre de lait entre les producteurs et les autorités qui ne veulent subventionner que le lait en sachets et pas toute l'industrie laitière est significatif des nantis qui se gavent, idem pour le sucre et le blé!!!
                    Dernière modification par ott, 11 novembre 2016, 10h05.
                    Othmane BENZAGHOU

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                    • #25
                      Goumeziane parle de gisements financiers «inexploités

                      L’économiste Smail Goumeziane prévient contre les risques de recourir à la suppression des subventions sociales. Dans une tribune publiée sur*Libre-Algérie, cet ancien ministre du Commerce dans le gouvernement réformateur de Hamrouche considère que la question des subventions qui représentent 27 milliards de dollars/an impacte directement les couches sociales les plus démunies.
                      «Sans débat incluant tous les acteurs concernés, les mesures préconisées peuvent-elles prétendre à l’efficacité*?» s’interroge-t-il avant d’enchaîner en soulignant que «d’autres gisements financiers existent qui totalisent 23 milliards de dollars par an. Mais pour les capter, il faudrait un large consensus autour d’une réforme sérieuse du commerce extérieur, de la fiscalité et de la politique de change». Pour ce docteur en sciences économiques, «des gisements financiers de l’ordre de 23 milliards de dollars/an existent si le gouvernement veut se donner les moyens d’une réforme et qu’il ne se suffit pas de cibler les couches sociales les plus démunies».
                      Smail Goumeziane ne pense pas que la réduction des subventions ou carrément leur suppression peut constituer une solution durable à la crise. «En effet, si la nécessité d’une analyse sérieuse de la politique de subventions est incontournable, ne serait-ce que pour en comprendre les avantages et les inconvénients, voire les effets pervers, il reste qu’en la matière toute décision hâtive ou bureaucratique est à proscrire tant ce sujet est particulièrement sensible car touchant, pour l’essentiel, au pouvoir d’achat des couches sociales les plus démunies», alerte-t-il et pour qui «toute restructuration des subventions et modification des mécanismes de leur allocation doivent se faire en respectant un principe essentiel*: celui de la progressivité». «Car, soutient cet économiste, on ne peut bouleverser un tel système en une ou deux lois de finances.»
                      *«Certes, la crise des finances publiques est douloureuse mais on ne peut remplacer une douleur, celle subie par les autorités, par une autre douleur, celle subie par les couches sociales les plus démunies. Et la seule baisse, voire suppression des subventions, ne fait pas une politique budgétaire», poursuit Smail Goumeziane qui appelle à l’exploitation des «gisements financiers» existants, notamment les surfacturations liées au commerce extérieur, les transferts invisibles de capitaux et la fraude fiscale, sans oublier les ravages du change parallèle.
                      Cet ancien ministre parle de quelque 18 milliards de dollars de surfacturations, de 1,5 à 2 milliards de dollars de transferts invisibles de capitaux et de près de 3 milliards de dollars de fraude fiscale. Soit un montant global et annuel de l’ordre de 23 milliards de dollars. Un montant aussi important que celui des subventions estimées annuellement à 27 milliards de dollars.*Mais pour «récupérer» toutes ces sommes «invisibles», il faudrait, selon lui, s’atteler au plus vite à trois grandes réformes*: «Celle du commerce extérieur, afin d’en maîtriser les flux physiques et financiers*; celle de la fiscalité, pour mettre un terme à la fraude, aux rentes spéculatives et à l’enrichissement sans cause ; celle, enfin, de la politique de change et de l’éventuelle convertibilité du dinar.»
                      Hani Abdi

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                      • #26
                        Ott,

                        Mr Goumeziane a été ministre de l'économie dans le gouvernement de ton favori Mouloud Hamrouche. Vas tu encore considérer ses propos comme étant idéologiques et anachroniques ? Tu voulais l'avis d'un éxpert, en voila un !
                        Bonne lecture.

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                        • #27
                          @Aggour

                          Goumeziane (ancien ministre du commerce) n'est pas contre le principe de mieux cibler les subventions, mais appelle à élargir la base politique pour une meilleure acceptation de mesures qui peuvent être mal perçues. Il dit notamment : «toute restructuration des subventions et modification des mécanismes de leur allocation doivent se faire en respectant un principe essentiel*: celui de la progressivité».

                          Amusant de te voir recourir à un économiste qui n'abonde pas dans ton sens, et qui ne dit pas ce que tu veux lui faire dire, et certainement pas l'immobilisme que tu prônes...

                          Puisqu'on on est dans les lectures, voici un positionnement courageux :
                          « Le système de subvention doit impérativement changer »
                          TSA - 17:17 lundi 14 novembre 2016 | Par Soumaya Maassoum | Actualité

                          La Fédération algérienne des consommateurs (FAC) juge urgent une réforme du système de subvention des produits de large consommation. « Le système de subvention des produits de grande consommation doit impérativement changer », soutient son vice-président Hassan Menoaur et plaide pour des « subventions ciblées ».

                          Une aide sociale aux nécessiteux au lieu de subventions

                          « La subvention pour tous n’a arrangé ni l’économie nationale ni les producteurs qui n’arrivent pas à améliorer leurs produits », soutient-il. M. Menouar rappelle que sa Fédération demande depuis 2012 le recensement des nécessiteux qui « méritent la subvention sous forme d’aide sociale ».

                          «Aujourd’hui, il faut au moins un revenu de 50.000 dinars par mois pour permettre à une famille de vivre décemment. Un foyer qui a des rentrées inférieures doit bénéficier de cette aide sociale qui équivaut à la subvention des produits de grande consommation », propose M. Menouar.

                          Par ailleurs « cette procédure permettrait de libérer les prix », poursuit-il. Le vice-président de la FAC souligne aussi l’importance d’augmenter le SMIG qui demeure « le plus faible de la région ».

                          Hausse des taxes, hausse des prix


                          En ce qui concerne la LF 2017, la Fédération des consommateurs prévient contre les conséquences de la hausse de la TVA sur les prix des produits alimentaires.

                          Une hausse de la TVA va donner l’occasion aux producteurs de l’alimentaire « d’augmenter les prix, ce qui se répercutera sur les consommateurs avec une hausse supplémentaire d’environ 20% », explique M. Menouar, qui dénonce l’absence de débat autour des Lois de finances et les décisions politiques prises pour acheter la paix sociale.

                          Le vice-président de la FAC pense qu’« il faut sanctionner les députés au lieu de leur octroyer des primes ». « Ils ont voté des Lois de finances qui sont à l’origine de la faillite», déplore-t-il.

                          « Nous n’avons pas été consultés pour la Loi de finances 2017 alors que nous sommes plus une force de proposition. Nous envoyons nos propositions au ministre du Commerce en mettant toujours en copie le Premier ministre, mais nos remarques n’ont jamais été prises en considération », regrette M. Menouar.

                          Stockage, spéculation


                          Le vice-président de la FAC dénonce les pratiques de certains commerçants qui ont anticipé la hausse des taxes en 2017 en augmentant les prix. « Les prix des fruits et légumes ont augmenté. Les légumes secs aussi. Ces hausses ne sont pas justifiées », affirme-t-il.

                          M. Menouar appelle à la mise en place d’un organe de surveillance et de contrôle, pour lutter contre le stockage des produits dans un but spéculatif.
                          Dernière modification par ott, 22 novembre 2016, 10h45.
                          Othmane BENZAGHOU

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                          • #28
                            Le gouvernement met les options sur la table

                            El Watan le 22.11.16 | 10h00



                            Ce projet de réforme est une question hautement sensible dès lors qu’ils s’agit de «dégraisser un vieux mammouth» qui pèse 27,7 milliards de dollars dans le budget.


                            Ce n’est pas une remise en cause de la politique des subventions, mais il s’agit d’une action de ciblage qui est à l’étude, s’est défendu récemment, le ministre des Finances, Hadji Baba Ammi, dans une interview à l’APS. Pour le premier argentier du pays, le dispositif des subventions généralisées n’est pas «équitable», d’où l’idée de revoir de fond en comble cette politique volontariste de l’Etat qui abreuve à la fois riches et nécessiteux, entreprises et ménages, Algériens et peuples voisins.

                            Le projet de mettre en place un outil de ciblage relève de la gestion responsable de l’argent public. Lequel projet fait déjà son petit bout de chemin au niveau du ministère des Finances, épaulé dans son œuvre par le département de la Solidarité et de la Famille, ainsi que par certains organismes de statistiques, selon une source proche l’institution de Hadji Baba Ammi. La question est hautement sensible tant il est question de dégraisser un vieux mammouth qui pèse 27,7 milliards de dollars dans le budget, soit plus de 18% d’un PIB prévisionnel de 166 milliards de dollars.

                            L’Exécutif souhaite tailler, en premier lieu, dans les subventions des produits énergétiques — l’électricité, le gaz et les carburants — dont le soutien aux prix coûterait à l’Etat 15,3 milliards de dollars cette année, selon une étude réalisée par Abdelmadjid Attar pour le compte du Forum des chefs d’entreprise (FCE). Après avoir introduit une première hausse des prix de l’électricité et des carburants dans la loi de finances 2016, le gouvernement propose une seconde augmentation vicieuse par le moyen d’un relèvement de la taxe sur l’importation des produits pétroliers, incluse dans la loi budgétaire du prochain exercice.

                            Elle ne serait pas la dernière, selon certaines indiscrétions, puisque l’une des pistes de travail suggérée est d’aligner graduellement les prix des carburants sur ceux des pays voisins afin d’en finir avec le fléau de la contrebande qui coûte à l’Etat 3 milliards de dollars annuellement, soit 1,7% du PIB, d’après les chiffres du Premier ministre, Abdelmalek Sellal. La première tentative de doter les automobilistes d’une «carte de carburants», dont les quotas devraient être fixés suivant le niveau de consommation, a fait un flop pour des raisons inexpliquées.

                            Le gouvernement semble se rendre à l’évidence selon laquelle certaines subventions posent par ailleurs un sérieux problème de santé publique, dont le soutien indirect aux prix du sucre, d’où l’idée d’en finir définitivement avec cette concession. L’Exécutif compte également revoir sa contribution à l’économie avec, comme premier acte inclus dans le PLF-2017, la révision des subventions indirectes et fiscales accordées aux entreprises et la baisse des dotations financières accordées aux sociétés publiques.

                            Le ministère des Finances serait sur un projet de rabotage graduel des subventions tant alimentaires et énergétiques que celles destinées à soutenir fiscalement et financièrement les entreprises à la fois privées et publiques. Lequel projet s’inscrit dans le cadre d’une politique d’ajustement budgétaire étalée sur plusieurs années, dont l’ambition d’une meilleure allocation des subventions est l’un des piliers fondateurs. Il y a assurément un arbitrage à faire, étant donné que cette action de rabotage, bien que graduelle, pourrait provoquer un effet retour de manivelle qui aggraverait le coût social de la crise.

                            L’Exécutif veut, à terme, mettre en place un système de subventions plus performant, associant l’impératif de cibler les catégories socialement vulnérables, l’efficacité énergétique, la maîtrise des dépenses et la lutte contre certains dysfonctionnements structurels qui caractérisent la politique budgétaire. D’où l’urgence de cette réforme mise en branle. Scandaleux est le constat de l’Office national des statistiques (ONS) qui, dans une récente étude, a fait constater que la moitié la moins aisée de la population reçoit 28% des subventions totales ; le reste, soit 72%, va à la moitié la plus aisée. 

                            Ali Titouche
                            Othmane BENZAGHOU

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                            • #29
                              Brahim Guendouzi. Professeur d’économie
                              «La réforme des subventions exige du temps»

                              El Watan - le 22.11.16




                              - Le gouvernement vient d’amorcer une profonde réforme de la politique des subventions. Un système de ciblage est-il possible dans ce domaine, compte tenu de l’ampleur de l’informel et de la thésaurisation ?

                              La réforme de la politique publique des subventions ne peut se faire en un temps si court, dès lors que l’évaluation de ce qui existe déjà n’est pas connue avec précision, si ce n’est la contrainte dans le budget de l’Etat. Les différents impacts ne sont pas tous cernés, car les subventions ne touchent pas uniquement les ménages, mais aussi des producteurs dans différents secteurs d’activité.

                              Il serait par conséquent judicieux de distinguer ce qui se rapporte à la sauvegarde du pouvoir d’achat des couches sociales les plus défavorisées, tout en continuant à améliorer le fonctionnement de l’économie nationale. Vouloir revoir le système des subventions suppose alors une vision à court et moyen termes.

                              Dans l’immédiat, le poids sur les dépenses publiques est vraiment problématique et cela devient en quelque sorte une priorité. Mais la configuration actuelle du système des prix ainsi que la faiblesse de la bancarisation peuvent limiter la marge de manœuvre des pouvoirs publics. L’économie algérienne n’est pas à l’abri des pressions inflationnistes. La crainte est à ce niveau, car si tous les prix venaient à augmenter simultanément, l’inflation s’installerait avec tous les inconvénients qui vont avec, notamment le chômage et le désinvestissement.

                              - Faut-il s’attendre à une remise en cause totale de la politique sociale de l’Etat, si la crise financière actuelle continue à s’aggraver ?

                              La nature même du pouvoir politique en Algérie doit être reliée à son action sociale. Même si la crise économique venait à s’inscrire dans la durée, il y aura toujours des ressorts qui seront utilisés pour maintenir une certaine cohésion sociale. C’est peut-être la façon de faire qui va changer. On ne peut pas effacer d’un seul coup des équilibres qui ont mis plusieurs décennies à se réaliser.

                              En réalité, seul le changement du modèle de croissance économique pourrait amener une évolution dans la politique sociale actuelle de l’Etat à travers l’abandon de l’économie rentière. Il est essentiel de se préparer dès aujourd’hui, car le passage vers une économie productive et diversifiée ne peut se faire du jour au lendemain. Des réformes économiques profondes sont maintenant indispensables, dont justement celle qui se rapporte aux transferts sociaux.

                              - Dans quelle mesure peut-on envisager une réforme rationnelle et juste des politiques publiques de subventions et de soutien des prix ?

                              Logiquement, il doit exister une certaine cohérence entre le système des prix, la politique des revenus et la productivité du travail. Or, en Algérie ce n’est pas le cas. Et en l’absence de cette cohérence, il est évident que les comportements des agents économiques, particulièrement les ménages et les entreprises, sont dictés en fonction de la régulation qui en est faite par les pouvoirs publics, lesquels restent suspendus au seul cours du pétrole brut sur les marchés internationaux.

                              Pour le moment, rien n’indique que cela va changer radicalement tant les chantiers à ouvrir sont nombreux : fiscalité, secteur informel, système bancaire et contrôle des changes, climat des affaires, code de commerce, code du travail, etc. Il faut placer l’entreprise (entité productive de richesses) et la commune (entité territoriale) au centre des réformes économiques en Algérie pour que leurs synergies puissent aboutir à une économie diversifiée et donc à plus de croissance économique, profitant ainsi à l’ensemble des Algériens.


                              Akli Rezouali
                              Othmane BENZAGHOU

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                              • #30
                                28 milliards de dollars soit 270 milliards de dirhams marocains c'est enorme. en comparaison, le Maroc dépensera cette année 16 milliards de dirhams en subventions, soit 1,5 milliards dollars.
                                La différence est gigantesque

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