La Mauritanie déclare ses frontières avec l’Algérie « zone militaire »
DIA-14 juillet 2017: La Mauritanie vient de prendre une décision radicale. Elle déclare la frontière mauritano-Algérienne comme étant une zone militaire strictement interdite aux civils. Cette décision est motivée par le flux important de trafic en tout genre. Cette interdiction survient quelques jours après l’annonce du lancement du G5 Sahel. Cela risque d’affecter sérieusement les relations diplomatiques entre les deux pays.
En effet, le Ministère de la défense Mauritanien a diffusé hier un communiqué, dans lequel on peut lire : « le ministère de la Défense nationale porte à la connaissance de l’ensemble de la population, et en particulier celle résidant ou visitant le nord de la Mauritanie, que la zone définie ci-après est une zone militaire : quadrilatère compris entre Cheggat au nord-est, Ain Ben Tili, au nord-ouest, Dhar Tichitt au sud-ouest et Lemreyya au sud ». Ledit communiqué utilise un ton menaçant car il souligne dans le document que « tout individu circulant ou transitant dans cette partie du territoire national sera traité comme cible militaire » c’est pourquoi le MDN Mauritanien « demande à l’ensemble des Mauritaniens d’éviter de mettre leur vie en péril en accédant à cette zone ».
Cette région est marquée par des flux de trafics nombreux de contrebandiers (carburants, cigarettes, marchandises, etc.), et de drogues ainsi que par sa proximité avec le Mali où sévissent des groupes terroristes qui constituent une menace pour cette contrée. D’ailleurs, les autorités mauritaniennes ont justifié leur décision par le fait qu’il est impossible de distinguer les paisibles citoyens des trafiquants. Cette région fait également l’objet de recherches d’or de la part d’orpailleurs mauritaniens.
Il est à souligner que cette décision intervient seulement quelques jours après l’annonce du lancement du G5 Sahel, organisation censée lutter contre le terrorisme au niveau de la région et à laquelle s’est associée la Mauritanie, épargnée depuis 2011 par les attaques terroristes et qui avait préféré ne pas intervenir dans la lutte que mène la France et les pays d’Afrique de l’ouest et centrale contre les terroristes au Mali.
Pour rappel, en 2005, une attaque du Groupe Salafiste pour la prédication et le Combat (GSPC) contre une unité de l’armée mauritanienne avait fait 15 morts, 2 disparus et 17 blessés dans les rangs de l’armée mauritanienne dans la localité de Lemgheity, située dans cette zone déclarée désormais militaire. Cette attaque avait précipité la chute du régime de l’ancien président Ould Taya.
Prémices d’un froid diplomatique ?
Par ailleurs, il semblerait que cette décision de déclarer la frontière Mauritano-Algérienne zone militaire représente fort bien les prémices d’un froid diplomatique entre les deux pays. Et les antécédents sont là. L’on se rappelle de l’épisode où le secrétaire général de l’Ambassade d’Algérie à Nouakchott, Belkacem Cheroutai avait été expulsé. En réponse,
le Ministre de l’Intérieur et des Collectivités Locales de l’époque, M.Tayeb Belaiz avait refusé de participer à une réunion des Ministres de l’Intérieur du Maghreb qui a eu lieu dans la capitale Mauritanienne, et ce, en envoyant juste un représentant, en l’occurrence le secrétaire général du Ministère. D’autre part, la divergence de vues sur la crise du Golfe, conforterait cette thèse, puisque la Mauritanie a rompu ses relations diplomatiques avec le Qatar, alors que l’Algérie a affiché un ton neutre, en ne prenant aucun parti tout en appelant au dialogue.
Ainsi après cette déclaration surprenante, va-t-on assister à un froid et des tensions diplomatiques entre les deux pays ? Les jours à venir et la réaction Algérienne vont nous éclairer encore plus.
Lamine Réda
DIA-14 juillet 2017: La Mauritanie vient de prendre une décision radicale. Elle déclare la frontière mauritano-Algérienne comme étant une zone militaire strictement interdite aux civils. Cette décision est motivée par le flux important de trafic en tout genre. Cette interdiction survient quelques jours après l’annonce du lancement du G5 Sahel. Cela risque d’affecter sérieusement les relations diplomatiques entre les deux pays.
En effet, le Ministère de la défense Mauritanien a diffusé hier un communiqué, dans lequel on peut lire : « le ministère de la Défense nationale porte à la connaissance de l’ensemble de la population, et en particulier celle résidant ou visitant le nord de la Mauritanie, que la zone définie ci-après est une zone militaire : quadrilatère compris entre Cheggat au nord-est, Ain Ben Tili, au nord-ouest, Dhar Tichitt au sud-ouest et Lemreyya au sud ». Ledit communiqué utilise un ton menaçant car il souligne dans le document que « tout individu circulant ou transitant dans cette partie du territoire national sera traité comme cible militaire » c’est pourquoi le MDN Mauritanien « demande à l’ensemble des Mauritaniens d’éviter de mettre leur vie en péril en accédant à cette zone ».
Cette région est marquée par des flux de trafics nombreux de contrebandiers (carburants, cigarettes, marchandises, etc.), et de drogues ainsi que par sa proximité avec le Mali où sévissent des groupes terroristes qui constituent une menace pour cette contrée. D’ailleurs, les autorités mauritaniennes ont justifié leur décision par le fait qu’il est impossible de distinguer les paisibles citoyens des trafiquants. Cette région fait également l’objet de recherches d’or de la part d’orpailleurs mauritaniens.
Il est à souligner que cette décision intervient seulement quelques jours après l’annonce du lancement du G5 Sahel, organisation censée lutter contre le terrorisme au niveau de la région et à laquelle s’est associée la Mauritanie, épargnée depuis 2011 par les attaques terroristes et qui avait préféré ne pas intervenir dans la lutte que mène la France et les pays d’Afrique de l’ouest et centrale contre les terroristes au Mali.
Pour rappel, en 2005, une attaque du Groupe Salafiste pour la prédication et le Combat (GSPC) contre une unité de l’armée mauritanienne avait fait 15 morts, 2 disparus et 17 blessés dans les rangs de l’armée mauritanienne dans la localité de Lemgheity, située dans cette zone déclarée désormais militaire. Cette attaque avait précipité la chute du régime de l’ancien président Ould Taya.
Prémices d’un froid diplomatique ?
Par ailleurs, il semblerait que cette décision de déclarer la frontière Mauritano-Algérienne zone militaire représente fort bien les prémices d’un froid diplomatique entre les deux pays. Et les antécédents sont là. L’on se rappelle de l’épisode où le secrétaire général de l’Ambassade d’Algérie à Nouakchott, Belkacem Cheroutai avait été expulsé. En réponse,
le Ministre de l’Intérieur et des Collectivités Locales de l’époque, M.Tayeb Belaiz avait refusé de participer à une réunion des Ministres de l’Intérieur du Maghreb qui a eu lieu dans la capitale Mauritanienne, et ce, en envoyant juste un représentant, en l’occurrence le secrétaire général du Ministère. D’autre part, la divergence de vues sur la crise du Golfe, conforterait cette thèse, puisque la Mauritanie a rompu ses relations diplomatiques avec le Qatar, alors que l’Algérie a affiché un ton neutre, en ne prenant aucun parti tout en appelant au dialogue.
Ainsi après cette déclaration surprenante, va-t-on assister à un froid et des tensions diplomatiques entre les deux pays ? Les jours à venir et la réaction Algérienne vont nous éclairer encore plus.
Lamine Réda
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