Appels incessants pour un 5e mandat: Le cercle présidentiel traduit l’irritation de Bouteflika

[Bachi]

Hello fortuna

Je pense que même si les élections devenaient transparentes et libres, Boutoz gagnerait.
Il a toute l'administration avec lui, tous les moyens de l'état pour lui et c'est cela qui lui assurerait la victoire quelle que soit la puissance du rival.
Pour sortir de cette situation, il faut une commission électorale réellement indépendante et empêcher le président en exercice de se présenter après deux mandats comme normalement la constitution le prévoit, ne pas le laisser la triturer à sa guise comme il l'a déjà fait.

[fortuna]

Hello Bachi

Si, d'aventure, le pouvoir actuel accepte d'organiser des élection réellement libres et transparentes, cela voudra dire qu'il admet implicitement que son candidat, quel qu'il soit, puisse être battu. Cela voudra également dire que le pouvoir n'interviendra en aucune manière (ou alors marginalement) dans la gestion de ces élections. D'où, effectivement, la nécessité d'une instance indépendante de supervision du scrutin et (pourquoi pas ?) la présence massive d'observateurs internationaux crédibles. Ceci n'est pas du tout impossible, ça s'est déjà vu dans d'autrses contrées.

Les seules questions qui me semblent pertinentes aujourd'hui sont les suivantes :

1. Est-ce que le pouvoir actuel a vraiment la volonté sincère d'organiser un pareil suffrage ?

2. Au cas où le candidat du pouvoir se voit éliminer, est-ce que les cercles ayant promu ce candidat accepteraient facilement le verdict populaire ? Quid, par exemple, si le gagnant est un islamiste (FM, salafiste ou autre) ?


Quant au choix de Boutef d'un 5e mandat, le problème n'est pas dans le fait qu'il remportera ou pas les élections, mais dans la disponiblité des groupes le soutenant à accepter que leurs intérêts puissent être compromis pendant un énième quinquennat de toutes les incertitudes. Sans parler des intérêts étrangers, à ne négliger d'aucune façon...

[Fish]

En 1957, à l'âge de 17 ans, un certain Gaïd Salah a rejoint le maquis et s'est battu pour son pays. Aujourd'hui, les jeunes de cet âge là veulent aller en boîte de nuit.

En Algérie cela s'appelle la légitimité historique.

PS: j'invite celles et ceux qui critiquent "Le Gaïd" à se rappeler ce qu'ils ou elles faisaient à l'âge de 17 ans.

[xenon]

PS: j'invite celles et ceux qui critiquent "Le Gaïd" à se rappeler ce qu'ils ou elles faisaient à l'âge de 17 ans.

je ne sais pas ce qu'ils ou elles faisaient a 17 ans,mais a l'age qu'il a actuellement,ils ou elles seraient surement a la retraite depuis au moins 20 ans....

[ayrod]

Bachi @
Je pense que même si les élections devenaient transparentes et libres, Boutoz gagnerait.
Il a toute l'administration avec lui, tous les moyens de l'état pour lui et c'est cela qui lui assurerait la victoire quelle que soit la puissance du rival.
Pour sortir de cette situation, il faut une commission électorale réellement indépendante et empêcher le président en exercice de se présenter après deux mandats comme normalement la constitution le prévoit, ne pas le laisser la triturer à sa guise comme il l'a déjà fait.


Franchement,au lieu de passer votre temps à critiquer notre monarchie,Pourquoi ne pas chercher s'il reste en Algérie des descendants de l'émir Abdelkader et rétablir la monarchie.Même si ça ne sera pas mieux,ça ne peut pas être pire.

[Phileas]

@Fortuna

Les seules questions qui me semblent pertinentes aujourd'hui sont les suivantes :
1. Est-ce que le pouvoir actuel a vraiment la volonté sincère d'organiser un pareil suffrage ?

Je pense qu'il n'a pas la volonté, et j'ai l'impression que le pouvoir lui même décidera du candidat (consensus : boutef s'il est vivant)
Celà dit : le peuple n'a pas de parole.
mais avant d'évoquer un suffrage honnête et transparent, est ce que les algériens ont la culture du militantisme politique ? ... est ce qu'on se bat pour des idées en Algérie ?
Il existe bien évidemment des gens honnêtes qui n'ont pas de formation politique (parti) mais le champs est verrouillé... et ce n'est pas la question d'un homme mais d'un courant ..

[AigleNoir]

Appels incessants pour un 5e mandat: Le cercle présidentiel traduit l’irritation de Bouteflika

Il n'y aura pas de 5e mandat.
Il n'y aura pas de changement non plus, l'alliance FLN-RND continuera de reigner avec la protection et la benediction de l'armée.

[xenon]

le candidat du système sera celui qui fera consensus entre les différents clans et aura la bénédiction des chancelleries occidentales .
Boutef est le mieux placé , à défaut je verrais un Ouyahia .

[annabideparis]

1. Est-ce que le pouvoir actuel a vraiment la volonté sincère d'organiser un pareil suffrage ?

Tu le sais très bien que la réponse est non.Sachant qu'il n'a aucune chance de l'emporter et surtout que cette experience a été tentée avec le résultat que l'on connait,le pouvoir actuel se servirait plutôt de la tragédie pour ne pas organiser des elections libre.

2. Au cas où le candidat du pouvoir se voit éliminer, est-ce que les cercles ayant promu ce candidat accepteraient facilement le verdict populaire ? Quid, par exemple, si le gagnant est un islamiste (FM, salafiste ou autre) ?

Je pense que le cercle acceptera que son candidat soit éliminé si il voit que le futur vainqueur ne touchera pas aux acquis.
Maintenant un islamiste?J'ose meme pas y penser.
Voila pourquoi les elections législatives ont étés un RDV manqué pour l'opposition,car c'est la qu'elle aurait du montrer sa force et se préparer a cette échéance or ca n'a pas été le cas.
Les cercles doivent se frotter les mains aujourd'hui,car le voie leurs est grande ouverte.

[nassim]

Or l'opposition est dans un état pitoyable ou le chacun pour soi est la règle,dans ces conditions une 5eme mandat est preferable au saut dans l'inconnu.

C'est le même scénario que tu trouveras dans tous les régimes autoritaires/dictatoriaux. Il ne faut pas oublier que l'Algérie est classée comme pays autoritaire et est parmi les derniers au monde dans la liberté de la presse.

S'étonner de l'absence d'une véritable opposition en Algérie, c'est un peu comme s'étonner de l'absence d'une véritable opposition en Arabie Saoudite et en Corée du Nord par exemple.

Le pouvoir politique a été totalement verrouillé en Algérie par les mafieux du cartel ANP/FLN fondé par le dictateur Boumediène. Du coup, une moitié d'Algériens sont totalement dégoûtés par la politique et boycottent les élections car ils considèrent les élections comme des mascarades électorales. Et l'autre moitié des Algériens votent pour le candidat du cartel mafieux ANP/FLN pour telle ou telle raison (y compris le rejet du changement, le khobzisme, le béni-oui-ouisme, l'ignorance...etc).

Dans un environnement politique aussi verrouillé et corrompu, il n'est malheureusement pas surprenant que la politique n'attire pas les gens compétents et intègres.

Dans la vidéo ci-dessous, le témoignage d'une prof de l'Université de Béjaia qui illustre parfaitement le sujet. Si l'Algérie était un pays ouvert et démocratique, cette femme se serait probablement lancée dans la politique car elle est clairement passionnée par l'Algérie et très déçue par sa situation actuelle.

[annabideparis]

S'étonner de l'absence d'une véritable opposition en Algérie, c'est un peu comme s'étonner de l'absence d'une véritable opposition en Arabie Saoudite et en Corée du Nord par exemple.

C'est bien le mot adéquat pour parler de l'opposition. Car pour ma part elle existe en Algérie, contrairement au 2 pays que tu cites ou elle n'existe pas du tout.
La faiblesse de l'opposition en Algérie n'est pas du au pouvoir mais a son incapacité a s'unir sachant qu'aucun parti ne pourra accéder au pouvoir tout seul.

Maintenant sur l'efficacité, je suis d'accord a moitie avec toi, certes le pouvoir verrouille, mais si cette opposition était unie le verrou sautera, par ex faire un programme commun afin que les citoyens se retrouvent.
Tu l'expliques bien dans ce passage"du coup, une moitié d'Algériens est totalement dégoûtés par la politique et boycottent les élections car ils considèrent les élections comme des mascarades électorales". C'est bien le rôle de l'opposition de faire en sorte que les lecteurs reviennent, car cette moitié ou plus pense que cette opposition est incapable de répondre à ses attentes économiques, reste celle qui est acquise au cartel et qui vote.

Aujourd'hui le problème n'est plus politique au sens propre du terme, mais qui saura répondre aux attentes d'une population à bout, il suffit de voir les conflits sociaux dans le pays pour s'apercevoir que ce n'est pas la liberté de la presse qui manque en Algérie mais des compétences.

[xenon]

certes le pouvoir verrouille

et il divise aussi ..

[Pomaria]

annabi

La faiblesse de l'opposition en Algérie n'est pas du au pouvoir mais a son incapacité a s'unir sachant qu'aucun parti ne pourra accéder au pouvoir tout seul.

Maintenant sur l'efficacité, je suis d'accord a moitie avec toi, certes le pouvoir verrouille, mais si cette opposition était unie le verrou sautera, par ex faire un programme commun afin que les citoyens se retrouvent.
Tu l'expliques bien dans ce passage"du coup, une moitié d'Algériens est totalement dégoûtés par la politique et boycottent les élections car ils considèrent les élections comme des mascarades électorales". C'est bien le rôle de l'opposition de faire en sorte que les lecteurs reviennent, car cette moitié ou plus pense que cette opposition est incapable de répondre à ses attentes économiques, reste celle qui est acquise au cartel et qui vote.

Aujourd'hui le problème n'est plus politique au sens propre du terme, mais qui saura répondre aux attentes d'une population à bout, il suffit de voir les conflits sociaux dans le pays pour s'apercevoir que ce n'est pas la liberté de la presse qui manque en Algérie mais des compétences.

voilà que tu résumes en quelques phrases le vrai mal des algériens.
On a si abusé de lui, que notre peuple est devenu pire qu'apolitique.
il est anti-politique. Il ne croit que ce qu'il voit et/ou touche à sa poche.

[bouberita]

une bande de khoroto