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Abed Charef : En Algérie, fin de cycle pour le hirak (Texte intégral)

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  • Abed Charef : En Algérie, fin de cycle pour le hirak (Texte intégral)

    Le hirak est fini, son cycle est achevé. S’accrocher au hirak relève de la paresse intellectuelle ou du manque d’imagination pour créer une nouvelle vie politique

    Le hirak a achevé son cycle de vie. Même si l’esprit du mouvement à l’origine de la démission d’Abdelaziz Bouteflika le 2 avril demeure, et s’il continuera d’animer la vie politique du pays pour de longues décennies, il faudra bien que l’Algérie accepte cette réalité : le hirak comme processus politique est fini.

    Il s’agit, aujourd’hui, d’en tirer les leçons, pour s’adapter à la nouvelle donne politique qui impose une analyse actualisée, avec d’autres enjeux, de nouvelles perspectives et de nouveaux moyens de lutte.

    La formidable révolte pacifique, qui a mis fin à l’ère Bouteflika et détruit le cœur de l’ancien pouvoir en envoyant une partie de l’ancienne nomenklatura devant la justice, a achevé son cycle au bout d’une année, après avoir débloqué une situation politique figée jusqu’à l’absurde.

    C’est un résultat inespéré, obtenu sans violence, ce qui est suffisant pour en faire un événement majeur dans l’histoire récente du pays.

    Dire que le hirak est arrivé au terme de son cycle naturel, comme c’est le cas pour de nombreux mouvements sociaux, n’occulte pas le saut qualitatif majeur qu’il représente dans l’histoire du pays.

    Il ne s’agit pas non plus de conclure à un échec du hirak, bien au contraire. Il s’agit de reconnaître que le hirak est arrivé à son terme, tout comme les personnalités « historiques » à l’origine du déclenchement de la révolution du 1er novembre 1954 contre la France, Hocine Aït Ahmed, Mohamed Boudiaf, Mohamed Khider, Krim Belkacem et d’autres, avaient conclu que le Front de libération nationale (FLN) avait rempli sa mission historique avec l’indépendance, et qu’il était dès lors possible de s’en passer.

    1er novembre 1954 : un formidable sigle, le FLN explosait alors à la face du monde. Pendant une décennie, il allait constituer une signature singulière, un repère comme on en avait rarement vu en ce milieu de XXe siècle, pourtant riche en drames, en événements historiques et en sigles prestigieux.

    Il était un concentré de symboles : sacrifice, abnégation, aspiration à la liberté, volonté d’indépendance, lutte anticoloniale, anti-impérialisme, solidarité avec les opprimés, lutte du faible contre le puissant, etc. Il était si lourd de sens, il portait un tel concentré de valeurs et de vertus, que sa seule évocation suffisait, pendant longtemps, à situer ceux qui le défendaient et ceux qui s’y opposaient, ceux qui y adhéraient et ceux qui le combattaient.

    Le FLN était plus qu’un parti, il était devenu une identité, une marque de fabrique, une signature.

    Cette fabuleuse signature a cependant été rapidement dépassée puis remise en cause. Peu après l’indépendance, elle a commencé à être synonyme d’autoritarisme.



    Un état d’esprit, une ambition


    Une partie des hommes les plus prestigieux qui ont créé le sigle s’en sont détachés ou s’y sont opposés : sur les six survivants parmi les neuf pionniers, seuls deux sont restés au FLN (Ahmed Ben Bella et Rabah Bitat) alors que quatre autres sont passés dans l’opposition (Hocine Aït Ahmed, Mohamed Boudiaf, Mohamed Khider, Krim Belkacem).

    Plus tard, et malgré l’aura de Houari Boumédiène (chef d’État de 1965 à 1976 puis président de la République de 1976 à 1978), le sigle FLN est devenu un mélange ambigu de discours de progrès et d’autoritarisme.

    Sous Chadli Bendjedid, il est devenu, à tort ou à raison, le symbole d’un système à bout de souffle, affichant une volonté de changement mais incapable d’y arriver. Avant de sombrer avec Octobre 1988, quand le système FLN a fait tirer sur les révoltés.

    Pour le FLN, ce cycle, qui l’a fait passer de mouvement libérateur à celui de facteur de blocage, a duré deux décennies. Sa longévité tient à sa nature : c’était d’abord une organisation, « un système » qui a créé une armée et un État.

    Le hirak était différent. C’était un état d’esprit, une ambition, sans modèle organique. Il a subi une accélération de l’histoire, qui l’a mené au terme de son cycle en quelques mois.

    Quand l’Algérie plonge dans cette immense contestation populaire, le 22 février 2019, elle se révolte contre un humiliant cinquième mandat, contre un système politique destructeur, contre la mauvaise gestion et l’injustice. C’est une remise en cause globale, et le rejet inclut aussi l’opposition, impuissante et inefficace.

    Les Algériens aspirent à la considération, la dignité, la liberté, au respect de leurs sentiments et à une ouverture qui leur permettrait de réaliser leurs aspirations.

    Pour la première fois depuis l’indépendance, il est possible de dire que le peuple est dans la rue. Par millions, des Algériens de toutes catégories sociales, de toutes générations et de toutes obédiences manifestent ensemble pour dire : ça suffit. On ne peut plus supporter ces humiliations, ces absurdités que constituent le quatrième et le cinquième mandat de Abdelaziz Bouteflika.



    Une Algérie profonde et silencieuse



    Ces manifestants sont-ils de gauche, de droite, progressistes, conservateurs, laïcs, islamistes ? Visiblement, on trouve de tout dans ces marches. Le côté festif, jeune, pacifique, mis en avant par d’habiles communicateurs, peut donner l’impression que le hirak a telle couleur politique ou est dominé par telle obédience.

    Mais la réalité est différente : le hirak est d’abord porté par cette Algérie profonde et silencieuse, peu habituée à se mettre devant les projecteurs.

    L’armée ne s’y trompe pas. Elle qui accompagne le président Bouteflika jusque-là, dans toutes ses dérives, se trouve contrainte de procéder à de profondes révisions. La gestation dure une partie du mois de mars 2019, pour aboutir début avril : l’armée change de matrice. Elle prend ouvertement le pouvoir, même si elle conserve un minimum de formalisme, en poussant Abdelaziz Bouteflika vers la sortie pour le remplacer par Abdelkader Bensalah.

    Ce faisant, l’armée revient à ce qui fait sa vocation, son histoire. Elle prend cinq décisions majeures pour montrer sa bonne foi : pas de cinquième mandat pour le président Bouteflika, fin immédiate du quatrième mandat, retour à la souveraineté du peuple à travers les articles 7 et 8 de la Constitution, engagement que pas une goutte de sang ne coulera, et promesse d’une grande campagne de lutte contre la corruption.

    Ce deal, proposé par l’armée, était inimaginable deux mois auparavant. Il semble répondre aux aspirations de la majorité des manifestants. L’opinion est particulièrement sensible à un fait inédit dans l’histoire du pays : des dizaines de ministres, de hauts responsables, dont des patrons des services spéciaux et des Premiers ministres, ainsi que des dizaines de pontes de l’administration, de l’armée et des services de sécurité sont traduits devant des tribunaux ! C’est tout simplement inimaginable !

    Pourtant, le deal proposé par l’armée est rejeté par ceux qui s’expriment au nom du hirak. Il est difficile d’évoquer, aujourd’hui, toutes les motivations de ce refus. Pour l’heure, on en retiendra deux.

    D’abord, des courants et des appareils politiques ont progressivement réussi à se substituer au hirak, pour s’imposer comme sa nouvelle expression, et parler en son nom. Ils lui ont imposé leurs propres mots d’ordre : transition, Constituante, négociation avec des partenaires autoproclamés issus de leurs rangs. Ces mots d’ordre, parfaitement légitimes, étaient présents au sein du hirak, mais ils ne faisaient pas consensus.

    Ensuite, les perdants de l’ère Bouteflika ont mobilisé de gros moyens de riposte. Ils jouaient gros, et ils ont agi en conséquence. Ils ont tenté d’orienter le hirak vers une issue qui leur soit moins grave. Y compris en appuyant une partie du hirak qui s’attaquait au nouveau pouvoir incarné par l’ancien chef d’état-major de l’armée, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah.

    Mais dans la rue, le consensus qui a fait la force du hirak est rompu. Le nombre de manifestants diminue de manière sensible. Du million, on passe, à Alger, à quelques dizaines de milliers. Le phénomène est encore plus marqué à l’intérieur du pays, où on passe de plusieurs milliers à quelques dizaines de manifestants, alors que la nouveauté intervenue avec le hirak, c’était précisément la contestation dans les villes petites et moyennes.


    Une incapacité à envisager l’avenir politique sous d’autres formes

    La volonté d’empêcher la présidentielle du 12 décembre 2019, puis la mise en doute de la pandémie du COVID-19 ont achevé le processus : le hirak n’est plus dans la rue, il a été remplacé par des activistes et des irréductibles.
    Nombre d’entre eux avaient défié le pouvoir de l’ère Bouteflika, mais ils ont été dépassés par la dynamique populaire.


    Pourquoi les uns et les autres continuent-ils de s’accrocher au hirak ? Pour les uns, c’est une rente politique, la seule dont ils disposent.
    D’autres sont incapables de se situer dans un militantisme de long terme. Ils procèdent par raids, saisissant chaque opportunité pour tenter un coup.



    D’autres encore estiment, à raison, que l’Algérie n’a pas su gérer le hirak pour donner au pays un nouvel élan, et ils espèrent encore rectifier le tir.


    Mais la principale raison réside dans cette incapacité à envisager l’avenir politique sous d’autres formes, avec de nouveaux projets, concrets, réfléchis, des projets qu’il faudra élaborer et mettre en musique. Cela demande de la réflexion, de la concertation, des négociations, des compromis, ce qui est rare dans la vie politique algérienne.


    En tout état de cause, se revendiquer aujourd’hui de l’esprit du hirak est parfaitement légitime, tout comme on peut se revendiquer de l’esprit du 1er novembre ou de la Soummam (congrès ayant réuni les principaux leaders de la guerre de Libération). Mais s’approprier le hirak aujourd’hui relève du même comportement qu’un Messaadia (militant indépendantiste et homme politique) s’appropriant le sigle FLN un quart de siècle après l’indépendance.


    middleeasteye . net

    ---------

    Abed Charef est un écrivain et chroniqueur algérien. Il a notamment dirigé l’hebdomadaire La Nation et écrit plusieurs essais, dont Algérie, le grand dérapage. Vous pouvez le suivre sur Twitter : @AbedCharef
    Dernière modification par sako, 16 octobre 2020, 16h28.

  • #2
    Ce deal, proposé par l’armée, était inimaginable deux mois auparavant. Il semble répondre aux aspirations de la majorité des manifestants... Pourtant, le deal proposé par l’armée est rejeté par ceux qui s’expriment au nom du hirak
    Comme à son habitude, Abed Charef prend la défense de l'armée et tire sur le Hirak ! Il nous dit que l'armée a répondu aux revendications des algériens : pas de 5ème mandat pour Bouteflika, retour à la souveraineté du peuple à travers les articles 7 et 8 de la Constitution, engagement que pas une goutte de sang ne coulera, et promesse d’une grande campagne de lutte contre la corruption.

    Aucun mot sur la démocratie, un changement de régime, les principales réclamations des algériens, ni pour un état civil et non militaire où l'armée n'intervient pas en politique. Le retour à la souveraineté du peuple à travers les articles 7 et 8 de la Constitution implique des élections propres et transparentes. Ce qui n'est pas le cas pour les élections du 12/12 où l'armée a imposée par la force et la fraude un pantin comme président.
    Dernière modification par shadok, 16 octobre 2020, 20h36.
    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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    • #3
      Pour Abed Charef et le clan qu'il défend, il s'agit seulement d'utiliser le Hirak pour régler leurs comptes et une fois c'est fait, tout le monde doit rentrer chez lui
      La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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      • #4
        Pour Abed Charef et le clan qu'il défend, il s'agit seulement d'utiliser le Hirak pour régler leurs comptes et une fois c'est fait, tout le monde doit rentrer chez lui
        même pas,pour Abed charef et ses mentors ,le Hirak n'était légitime que pour obliger said bouteflika et sa clique a quitter le pouvoir sans pour autant que la nature du régime soit mise en cause ou que se produise une refonte globale de celui ci .
        du moment que bouteflika avait démissionné , le peuple devait rentrer à la maison et attendre gentiment que l'armée désigne un remplaçant .
        et pour abed Charef ,ceux qui ont refusés cette option sont manipulés et immatures car festifs et joyeux alors que l'Algérie profonde qui représente le vrai hirak est resté sagement à la maison car était et est en accord avec les directives du guide suprême AGS .
        Dernière modification par xenon, 16 octobre 2020, 17h48.
        ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
        On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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        • #5
          même pas,pour Abed charef et ses mentors ,le Hirak n'était légitime que pour obliger said bouteflika et sa clique a quitter le pouvoir sans pour autant que la nature du régime soit mise en cause ou que se produise une refonte globale de celui ci
          C'est aussi cela que je voulais dire xenon
          La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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          • #6
            Abed Charef : on doit changer une équipe qui gagne, c'est un peu ce que je déduis.

            En gros ce qu'il raconte c'est juste l'histoire du Hirak telle qu'il a constaté, mais il ne dit pas pourquoi c'est terminé.
            Est-ce que le pouvoir a satisfait les revendications ?
            Est-ce que le deal dont il parle a été signé par 2 parties en l'occurrence l'armée et le peuple ?
            Est ce qu'il s'agit d'un accident de l'histoire, né d'une situation qu'il décrit très maladroitement ?

            Je passerai les conneries historiques comme celle-ci :
            Pour la première fois depuis l’indépendance, il est possible de dire que le peuple est dans la rue. Par millions, des Algériens de toutes catégories sociales, de toutes générations et de toutes obédiences manifestent ensemble pour dire : ça suffit. On ne peut plus supporter ces humiliations, ces absurdités que constituent le quatrième et le cinquième mandat de Abdelaziz Bouteflika.
            Ensuite les contradictions :
            Envoyé par 1 ere citation
            D’abord, des courants et des appareils politiques ont progressivement réussi à se substituer au hirak, pour s’imposer comme sa nouvelle expression, et parler en son nom. Ils lui ont imposé leurs propres mots d’ordre : transition, Constituante, négociation avec des partenaires autoproclamés issus de leurs rangs. Ces mots d’ordre, parfaitement légitimes, étaient présents au sein du hirak, mais ils ne faisaient pas consensus.
            Envoyé par son contraire dans le même texte
            Mais la principale raison réside dans cette incapacité à envisager l’avenir politique sous d’autres formes, avec de nouveaux projets, concrets, réfléchis, des projets qu’il faudra élaborer et mettre en musique. Cela demande de la réflexion, de la concertation, des négociations, des compromis, ce qui est rare dans la vie politique algérienne.
            Mais c'est normal lorsque la plume devient un outil de mercenaire lequel ne sait plus pour qui rouler vraiment.
            Dernière modification par citoyen, 16 octobre 2020, 20h16.

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            • #7
              je le pensais un peu moins enclin aux conneries ce Abed
              ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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              • #8
                Je commencerai par les points de divergence et qui sont les mêmes que lorsque Abed Charef les a formulés pour la première fois : L'idée de la coalition entre le hirak et l'armée ou du moins son état major.

                Abed Charef persiste dans cette idée alors que les évènements lui ont démontré le caractère contre-nature d'une telle coalition. Lorsque Abed Charef évoque les 5 engagements (celui de l'article 7 et 8 est contestable. mais passons !) du CEM, il occulte que ces points ont été arrachés par le hIrak et si le CEM n'avait pas adopté cette posture la vague l'aurait emporté ou pire on aurait aboutit à une confrontation dure (pour ne pas dire sanglante).

                Là où Abed fait une analyse biaisée, c'est lorsqu'il présente les 5 engagements comme la finalité des revendications du Hirak. Lorsque l'état Major était dans l'instant présent, le Hirak avait déjà un coup d'avance et revendiquait et militait déjà pour une Algérie de demain. Le "Yetnahaw ga3", resté confus, me semblait signifier plus un renouvellement du paysage politique et surtout les mécanismes inhérents à ce renouvellement plutôt qu'à une somme de "déboulonnage".

                Si l'état major de l'armée avait passé la main en admettant la nomination de personnalités consensuelles à la tête de l'état pour une durée limitée (5 à 6 mois) chargée d'appliquer un agenda précis (Nomination d'un gouvernement non partisan, l'épuration du fichier électoral, Commission d'organisation des élections), on aurait eu un président légitime ou pas "mal-élu" et le reste en aurait découlé (ou ruisselé). Gaid dans son entêtement voulait garder les rênes et seul dans la cabine de pilotage.

                Maintenant, là où Abed Charef a raison c'est que le Hirak de par sa nature de mouvement populaire ayant agrégé autour de lui des algériens de toutes couleurs politiques persiste dans un mode de protestation invariable, dépourvu de vision, et de stratégie, alors que les données ne sont plus les mêmes.

                Lorsque je lisais quelques commentaires évoquer une prochaine reprise du Hirak, cela sous-entend que ce dernier est gelé et ne peut prendre que la seule forme des marches du Vendredi.

                Le Hirak n'aura d'autres choix que :
                • En tant que mouvement, aller vers ce qu'il n'a pas été fait pour : une force politique partisane. Option irréaliste au vu de l'hétérogénéité des troupes.

                • Capitaliser sur les courants idéologiques parcourant le Hirak pour traduire l'état d'esprit du Hirak en un militantisme au sein de partis existants ou à créer. Option de longue haleine qui nécessite un engagement constant et sans "gains immédiats". L'Algérien, souvent par fainéantise, veut tout et tout de suite.

                • Reste la forme actuelle du Hirak qu'on réduirait au triptyque Marche-Selfies/videos-Facebook. C'est ce Hirak qui est en fin de cycle.

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                • #9
                  Ses écrits ne sont plus lus, le pouvoir étant dans sa majorité inculte, et je pense qu'il a été démasqué par l'opinion publique.

                  Il s'agit d'un écrit pour jauger le terrain, il attend des "likes" sur son texte. Franchement il se trompe, les hauts gradés ne savent pas émettre des "likes", l'opinion va nous dire c'est qui ce Abde Charef connait pas, il reste alors les "followers" bêtes et disciplinés qui vont lui trouver une vertue.

                  pour moi c'est un traître tout court (un traître sans froc), il a lâché un confrère comme un kleenex, et la il a perdu sur toute la ligne.

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                  • #10
                    En tant que mouvement, aller vers ce qu'il n'a pas été fait pour : une force politique partisane.
                    Le problème est qu'on ne peut faire de la politique contre l'establishment en Algérie.
                    - Pas d'accréditation
                    -Interdiction de réunions
                    -Pas de médiatisation
                    - Menaces
                    -Prison
                    ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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                    • #11
                      >>>Reste la forme actuelle du Hirak qu'on réduirait au triptyque Marche-Selfies/videos-Facebook. C'est ce Hirak qui est en fin de cycle.

                      Pas d'accord Jawzia : au dela du hirak et les sorties improvisées, les gens sont à bout réellement à bout.

                      Ils attendent l'occasion d'une forme organisée pour renverser la classe politique actuelle, faut pas sous estimer les sorties burlesques de la plupart des membres du gvt, elles font vraiment mal.

                      Quand tu as un ministre du commerce qui propose de développer l'industrie des "karyiin el djejdj" Yaw moukhek y stassioni.

                      La pandémie aidant, les caisses vides, les écoles et universités à l'arrêt ne permet pas une dynamique d'organisation, une liberté de parole réprimée et j'en passe, mais une fois certains blocages dévérouillés, les choses vont repartir.

                      Il n'y a pas d'autres solutions, c'est le changement ou l'éclatement du pays.

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                      • #12
                        Pas d'accord Jawzia :
                        Comment tu n'es pas d'accord ? Tu as vu le Hirak se manifester autrement que par des marches filmées et versées sur les différents réseaux sociaux ?
                        Ils attendent l'occasion
                        Attendre ? Nous sommes à quelques encablures de la 2° année de Hirak.
                        Il n'y a pas d'autres solutions, c'est le changement ou l'éclatement du pays.
                        Le changement est possible. Mais les selfies et les belles pancartes risquent de ne pas suffire. Il faut à côté de cela, de l'engagement, de la concertation, des choix, des compromis .... Comme le dit Charef, s'inscrire dans le temps long. Pas la première qualité de l'algérien.
                        Dernière modification par jawzia, 17 octobre 2020, 09h35.

                        Commentaire


                        • #13
                          Maintenant, là où Abed Charef a raison c'est que le Hirak de par sa nature de mouvement populaire ayant agrégé autour de lui des algériens de toutes couleurs politiques persiste dans un mode de protestation invariable, dépourvu de vision, et de stratégie, alors que les données ne sont plus les mêmes.
                          Il n ya plus de hirak jawz.
                          ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
                          On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

                          Commentaire


                          • #14
                            Jawzia
                            Attendre ? Nous sommes à quelques encablures de la 2° année de Hirak.
                            Il n'y a pas d'autres solutions, c'est le changement ou l'éclatement du pays.
                            Le changement est possible. Mais les selfies et les belles pancartes risquent de ne pas suffire. Il faut à côté de cela, de l'engagement, de la concertation, des choix, des compromis .... Comme le dit Charef, s'inscrire dans le temps long. Pas la première qualité de l'algérien.
                            Tu rigoles !?

                            Ce régime Mafieux qui ment, qui manipule,
                            qui fait pression,
                            qui harcèle,
                            qui réprime tout azimut,
                            qui torture,
                            qui emprisonne, toute voix, tout parti ou tout chef de parti discordant,

                            qui ferme tous les espaces, tous les moyens d'expression,
                            qui neutralise toutes les têtes qui peuvent donner des solutions des issues de sorties, qui ont donné des propositions concrêtes
                            qui ont proposé des concensus,
                            qui baillonne, qui censure toute presse, tout jounaliste, toute élite professeur, tout penseur...etc

                            et donc, qui ne veut entendre et écouter que lui-même et que son propre discours.

                            et toi, tu viens ici avec ton idée lumineuse pour t'interrroger sur le pourquoi le HIRAK ne demande pas de dialoguer avec cette JUNTE MAFIEUSE !??

                            Rou - ha ha h a ! ...

                            Désolée mais là; je crois que tu te payes notre tête Jawzia !
                            vraiment !
                            Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

                            Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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                            • #15
                              Il n'y a pas d'autres solutions, c'est le changement ou l'éclatement du pays.
                              Qu'est-ce que tu proposes d'autres ? Le champs politique est entièrement verrouillé pour l'opposition. Le pouvoir militaire a démontré qu'il ne possède aucune ingénierie politique et ne veut pas dialoguer. Il n'a jamais eu la moindre intention de dialoguer dès le début. Cette impasse politique est de la seule responsabilité du pouvoir qui a poussé le Hirak à un monologue avec sa logique répressive.

                              Que reste t-il : se résigner, abandonner les détenus du Hirak et accepter de se faire voler sa révolution ou au contraire continuer à résister pacifiquement.

                              Le Hirak est un état d'esprit qui avait surgi de la société algérienne un certain 22 février. Il sera toujours là quand le peuple décidera de le chevaucher pour obtenir ses droits. Celui qui est fatigué peut se retirer sans décourager les autres.
                              Dernière modification par shadok, 17 octobre 2020, 04h00.
                              Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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