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Révélations sur l'assassinat des moines de Tibhirine

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  • Révélations sur l'assassinat des moines de Tibhirine


  • #2
    Ayoub

    Demande a ton gouvernement de lui accorder l'asile politique comme ca tu seras content !!!!!

    Quel malade !!!!

    J'espère inshallah qu'un jour les terroristes du GSPC t'attraperons comme ca tu vas voir de quoi ils sont capable.

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    • #3
      Tous les moyens sont bon pour avoir la carte de séjour, je connais certains qui n'ont pas esité a se pacser avec des homos pour avoir cette fameuse clé du paradis .
      ... « La douleur m’a brisée, la fraternité m’a relevée, de ma blessure a jailli un fleuve de liberté » Mémorial de Caen .

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      • #4
        Demande a ton gouvernement de lui accorder l'asile politique comme ca tu seras content !!!!!


        SCORPION NOIR , non il n'ira pas au Maroc au Maroc il n 'y a pas le RMI , cet escroc calcule bien son coups .
        ... « La douleur m’a brisée, la fraternité m’a relevée, de ma blessure a jailli un fleuve de liberté » Mémorial de Caen .

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        • #5
          algerie

          slt quel rat d egout il ment tellement quil se melange dans ses declarations , bien ayoub merci savoure

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          • #6
            Sauf que même les services secrets français corroborent sa thèse. il ne ment pas et la preuve c'est que nul ne l'a attaqué en diffamation et ils ne le peuvent pas car sinon tout le reste sera révélé au grand jour.
            Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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            • #7
              Quelques incoherences du dossier révélées mais jamais contredites :

              Rien de cela n’est étranger à l’enquête judiciaire confiée prudemment par la Justice française au juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière. L’étape algérienne de cette enquête est terminée depuis plusieurs mois. Le juge Bruguière avait transmis aux autorités algériennes une liste très détaillée de questions touchant tous les aspects de l’affaire ; et les autorités algériennes ont répondu très consciencieusement. En lisant les centaines de pages que constituent ces dépositions, on en retire comme principal constat que désormais on a des preuves de ce qu’on savait. On savait depuis le début qu’on nous mentait. On en a maintenant des preuves. Ces preuves résident dans les contradictions que comportent ces dépositions.

              Ainsi, dans une des dépositions faites par les services algériens, l’armée algérienne, lors d’une opération de ratissage et de fouille menée dans les monts de Bougara, aurait découvert, le 24 novembre 2004, dans une casemate qui était utilisée par le GIA des documents appartenant aux sept moines, et qu’on nous décrit en détail. Or, beaucoup plus loin, dans le même dossier, une autre déposition nous décrit comment ces mêmes objets (avec description détaillée identique) ont été découverts à Médéa en mai 1996, dans une pochette en plastique, accrochée à une clôture, avec les têtes des frères.

              On nous dit aussi de Mohamed Ben Ali, le gardien du monastère, que « s’agissant d’un témoin des faits, aucune procédure judiciaire ne l’a concerné, ni ne le concerne à présent ». C’est faux, car nous savons que Mohamed a été arrêté quelque temps après l’événement, gardé prisonnier durant plusieurs mois, avant d’être soumis à un procès au terme duquel il fut relâché comme innocent. On a vraiment l’impression que le but de ce procès était de faire apparaître tout à coup un « témoin », Larbi Benmiloud, qui aurait été enlevé avec les frères, et aurait ensuite réussi à s’enfuir. Il a donc pu, à ce procès, décrire en détail les divers endroits où les frères auraient été conduits. Sa mémoire, qui semble beaucoup trop précise pour être vraie, le trahit cependant parfois. Ainsi, dans une déposition, il dit que les frères ont été emportés dans une voiture de marque Daewoo ; et dans une autre déposition, il affirme n’avoir pu identifier la voiture à cause de l’obscurité.

              On nous donne à quelques reprises les noms des islamistes venus enlever les moines. Évidemment, ils sont tous morts depuis et ne pourraient donc pas témoigner ! On connaît les circonstances dans lesquelles chacun d’eux a été éliminé, sauf un. De l’un d’entre eux en effet, un certain « Maïzi Mohamed », toujours placé en tête de la liste, on dit, avec une ingénuité incroyable, que « les circonstances de sa neutralisation sont indéterminées ». On peut probablement traduire qu’il a réintégré les rangs des services secrets.
              source : algeria watch
              Armand Veilleux, 23 mars 2007
              Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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              • #8
                D'autres incoherences

                Ceux qui croient qu’il est vain de tenter de faire la lumière sur le drame de Tibhirine considèrent que tout est dit dans le premier communiqué, qui affirme que les religieux ont été kidnappés parce que chrétiens. Pourtant, très vite après l’ascension de Djamel Zitouni à la tête du GIA (ou plutôt des GIA, éclatés en de multiples groupes), en octobre 1994, plusieurs observateurs s’étaient interrogés sur cet homme et sur l’authenticité de ses messages : comment un vendeur de poulets, sans instruction ni expérience de la guérilla, avait-il pu être propulsé à la tête de tous les groupes islamistes armés ?

                Toutes les sources disponibles confirment que l’avènement de Zitouni a été suivi de l’élimination de plusieurs émirs et qu’il a inauguré une dérive des GIA dans la violence aveugle, dont la dimension religieuse n’était qu’une façade. Des témoignages en ce sens ont été présentés lors du procès Nezzar-Souaïdia, début juillet 2002, à Paris. Et dans un documentaire diffusé par Canal + le 4 novembre 2002, le journaliste Jean-Baptiste Rivoire a rassemblé des témoignages accablants de militaires dissidents, affirmant que Zitouni était un agent de la SM, recruté par le colonel Kamel Abderrahmane, chef de la DCSA (l’une des trois branches de la SM), pour contrôler les GIA.

                Zitouni ne peut pas avoir écrit lui-même les messages du GIA qui portent sa signature. Selon l’analyse d’un spécialiste en la matière du ministère de l’Intérieur belge, Alain Grignard (« La littérature politique du GIA algérien. Des origines à Djamal Zitouni. Esquisse d’une analyse », in Facettes de l’Islam belge, Bruxelles, 1997), ils sont rédigés dans un arabe littéraire et érudit. Or Zitouni ne le maîtrisait pas. Adressé à la France et à son président, le communiqué n° 43 est truffé de contradictions. Après un long charabia prétendant démontrer la légitimité « religieuse » de l’enlèvement, le texte en arrive au concret : échanger les moines contre « des » prisonniers détenus en Algérie et en France. Mais un seul nom est cité, celui de l’un des fondateurs du GIA, Abdelhak Layaada (arrêté en 1993), détenu… en Algérie (sa libération avait également été exigée par les auteurs du détournement, à Alger, d’un Airbus d’Air France, le 24 décembre 1994). De surcroît, les styles des communiqués n° 43 et n° 44 sont fort différents et il y a des contradictions entre les deux : le premier dit que le GIA ne veut pas négocier, mais le second affirme avoir exécuté les moines parce que la France a interrompu les négociations…

                Ces deux communiqués doivent donc être considérés avec circonspection. Il serait imprudent de se fonder sur ces textes bizarres pour affirmer que nos frères ont été tués « en haine de la foi ». Il est plus vraisemblable que ces documents, attribués à Zitouni — mais rien n’est moins sûr, vu l’analphabétisme théologique de celui-ci —, faisaient partie d’une manipulation où la dimension religieuse n’est rien d’autre qu’un plaquage maladroit.
                J’ajoute que si le but était d’éliminer les moines, il aurait été plus logique de les exécuter sur place, comme les douze ouvriers croates de Tamesguida en décembre 1993, ou les nombreux religieux et religieuses catholiques assassinés les années précédentes. Si, au contraire, on voulait les utiliser comme monnaie d’échange, pourquoi attendre si longtemps avant de publier un communiqué et risquer chaque jour de se faire découvrir ?

                Le livre de René Guitton, Si nous nous taisons… Le martyre des moines de Tibhirine (Calmann-Lévy, 2001), est venu apporter des éléments supplémentaires.
                À partir d’informations à l’évidence obtenues des services secrets français, on sait maintenant qu’il y eut de la part de la DST des négociations. Selon l’auteur, Jean-Charles Marchiani aurait réussi à établir un contact avec les ravisseurs, et la libération des moines, à en croire Marchiani, aurait eu lieu si la DGSE ne l’avait pas court-circuité.

                Les hypothèses
                Comme aucune enquête officielle n’a été faite et que les autorités algériennes et françaises se taisent, il est de notre devoir de rechercher la vérité. Les témoignages de deux personnes permettent de s’en approcher.

                Le premier, Ali Benhadjar, est un ex-émir du GIA. Il s’en est éloigné en 1996 pour former son propre mouvement, la Ligue islamique pour la Daoua et le Djihad (LIDD). Après avoir abandonné les armes en 1997, Ali Benhajar s’est exprimé sur des événements jamais élucidés, entre autres l’assassinat des moines. Le second, Abdelkader Tigha, était un cadre de la SM, en poste à Blida. Il a quitté l’Algérie fin 1999.

                Il est désormais généralement admis que la description la plus détaillée et la plus plausible de ces événements est celle d'Ali Benhadjar. On trouve sa version entre autres dans un long communiqué de la Ligue islamique pour le Daoua et le Djihad, sous le titre de "L'affaire de la mise à mort des sept moines en Algérie" daté du 17 juillet 1997 (dont on trouvera la traduction à l’adresse <http://www.algeria-watch.org/farticle/tigha_moines/benhadjar.htm>).

                Benhadjar y exprime son estime pour les moines de Tibhirine, avant de décrire en détail comment il avait assisté à la visite faite par l’émir local, Sayeh Attiya, au monastère la nuit de Noël 1993, et comment celui-ci avait garanti aux moines leur sécurité. Sa description coïncide avec ce que j’avais appris de la bouche même des religieux. Il décrit ensuite comment Zitouni lui demanda au mois de mars 1996 d’enlever les moines et comment il refusa. Devant ce refus, Zitouni aurait fait appel à des groupuscules d’autres zones (Berrouaghia, Ouzera, Bougara et Blida). Dans son livre, René Guitton a publié une version tronquée de ce texte, où manquent trois annexes importantes faisant partie intégrante du document. Benhadjar consacre tout le premier annexe à démontrer longuement l'implication des services secrets dans cet enlèvement. Il parle même des services "algéro-français".
                Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                • #9
                  suite

                  L’adjudant Abdelkader Tigha, lui, a récemment rendu publiques des informations complémentaires de celles de Benhadjar, même si elles s’en éloignent sur quelques points mineurs (Libération, 23 décembre 2002). Selon Tigha, qui sur ce point rejoint les révélations d’un autre militaire dissident, le capitaine Hacine Ouguenoune, dit Haroun, c’est la SM qui a organisé l’enlèvement des moines. Après leur enlèvement, ils auraient été conduits au centre de la SM de Blida. Ils y ont été interrogés par Mouloud Azzout, un « terroriste des GIA » agent de la SM et bras droit de Zitouni ; puis ils ont été remis à celui-ci. Mais les rivalités au sein des GIA ont fait qu’un certain Hocine Besiou, alias Abou Mosaâb, exigea qu’ils lui soient transférés. Il eut gain de cause et emmena les moines dans la région de Bougara. Zitouni a dû céder, mais la SM exigea qu’il aille les reprendre. Toujours selon Tigha, il aurait été abattu dans une embuscade tendue par l’Armée islamique du salut (AIS, la branche militaire du FIS).

                  La différence avec la version de Benhadjar est mineure : selon ce dernier, c’est Zitouni qui a fait procéder à l’enlèvement par des groupes étrangers à la région ; selon Tigha, c’est la SM qui aurait supervisé le travail de ces groupes, et les moines auraient été remis ensuite à Zitouni. L’histoire telle qu’elle est racontée par Tigha ne contredit rien de ce qu’on savait jusqu’ici et permet au contraire d’éclairer certains points demeurés obscurs. Tout d’abord, le bras de fer entre Zitouni et une autre branche du GIA qui lui a raflé « ses » otages expliquerait le délai d’un mois avant que les ravisseurs ne fassent connaître leurs exigences. On comprend ainsi pourquoi l’émissaire Abdullah, lorsqu’il se présente à l’ambassade française, le 30 avril, remet une cassette qu’il dit avoir été confiée à Zitouni par un clan rival responsable de l’enlèvement ; on comprend surtout pourquoi Abdullah, au nom de Zitouni, demande aux Français de l’aider à libérer les moines (voir l’enquête de John W. Kiser, The Monks of Tibhirine. Faith, Love, and Terror in Algeria, St. Martin's Press, New York, 2002).

                  À supposer que la version présentée par Tigha soit vraie, on peut se demander quel intérêt la SM pouvait bien avoir à poser un tel geste ? Et que comptait-elle faire des moines ? Avant de répondre à ces questions, il nous faut dire un mot d’une autre situation semblable survenue quelques années auparavant : celle des otages du consulat français à Alger.

                  Le 24 octobre 1993, trois fonctionnaires du consulat français (Alain Fressier, Jean-Claude et Michèle Thévenot) sont enlevés par un commando « islamiste ». Un communiqué des ravisseurs exige la libération du chef du GIA Abdelhak Laayada (le même que dans le message n° 43 du GIA deux ans et demi plus tard). Les services secrets français se mettent en branle et le général Smaïn Lamari assure Paris que tout sera fait pour libérer les otages. De fait, ils sont libérés, indemnes, trois jours plus tard, dans des circonstances qui semblent étranges à tout le monde — d’autant plus que la version officielle change plusieurs fois. Curieusement, les otages libérés reçoivent des services français défense de parler à la presse, avant d’être affectés à de nouvelles fonctions… dans l’Océan Indien.

                  Le but de ce « vrai-faux enlèvement » était purement médiatique : il s’agissait de convaincre les hommes politiques et le peuple français des dangers de l’islamisme, d’une part, et de l’efficacité des services secrets algériens ainsi que de la fidélité de l’Algérie à la France, d’autre part. Selon une reconstitution détaillée des faits, publiée sur le site Internet du Mouvement algérien des officiers libres (MAOL), cette opération aurait été montée par la sécurité algérienne de connivence avec la DST française.

                  Cette version des faits n’a pas été démentie. La condition mise par la DST aurait été qu’il n’y ait pas de morts. On sait que deux autres scénarios furent alors également envisagés, puis abandonnés : l’enlèvement de l’ambassadeur de France ou celui d’un groupe de religieux français. On préféra les fonctionnaires, plus facilement contrôlables.
                  Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                  • #10
                    Bonjour ZWINA , inteligente comme tu es et tu n'arrive pas a résoudre cette équation de premier degres !! , cette marionette sera utilisé comme monnaie d'echange par le gouvernement Français , vous nous donnez des marchés si non nous allons laché ce chien enragé contre vous , c'est comme l'histoire de Saîdya ...( qui tu ,qui ? ) Samraoui etc .,tu va voir dans quelques jours ou quelques semaines il y aura un os qui va etre jeté au Français ,et ils vont la bouclé.
                    ... « La douleur m’a brisée, la fraternité m’a relevée, de ma blessure a jailli un fleuve de liberté » Mémorial de Caen .

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                    • #11
                      Les moines de Tibhirine et le martyre du peuple algérien
                      par Henry C. Quinson1
                      Dix ans après le drame, alors que la cause en béatification des moines de Tibhirine suit son cours, certains se demandent si ces frères trappistes enlevés et tués au printemps 1996 sont bien des martyrs de la foi. John Kiser, dans son livre, enfin traduit en français et publié cette année par les éditions Nouvelle Cité2, note que « l’adjectif ‘martyr’ était utilisé à tort et à travers par certaines personnes en France. Christian n’aimait pas cette expression. Elle sous-entendait l’existence d’une croisade sectaire qui ne rendait pas compte de la nature profonde de la violence en Algérie, et du sens de la mission de l’Eglise là-bas, que Mgr Duval avait définie comme ‘présence, prière et partage’. Partager les souffrances du peuple algérien était le signe le plus convaincant de l’amour de l’Eglise. »
                      Martyrs de la foi ou martyrs de l’amour ?
                      En fait, Christian de Chergé utilisait le mot « martyre » mais il précisait toujours : « martyre de l’amour ». Cette précision permettait d’opposer le traditionnel « martyre de la foi » au « martyre de la charité ». Selon John Kiser, la distinction s’applique au prieur de Tibhirine lui-même et à ses frères : « Ces trappistes n’étaient pas des martyrs de la foi.
                      Ils n’étaient pas morts parce que certains détestaient les ‘chrétiens’. Ils étaient morts parce qu’ils avaient refusé de quitter leurs amis musulmans, ces voisins également menacés, qui comptaient sur eux. »

                      Que penser alors de l’opinion émise par l’abbé général de l’Ordre cistercien, Dom Bernardo Olivera, qui, lui, reconnaît que « les communiqués 43 et 44 (18 avril et 22 mai 1996) du GIA ont bien montré que nos sept frères ont été condamnés et exécutés parce qu’ils étaient moines et chrétiens. »3 ? Il s’agirait alors d’un meurtre lié à une profession de foi chrétienne. Mais John Kiser mentionne une homélie de Christian de Chergé, qui, deux ans
                      avant sa mort, notait, en s’appuyant sur l’exemple du Père Maximilien Kolbe4, que « d’expérience, […] nous savons que ce martyre de la charité n’est pas l’exclusivité des chrétiens. » Pour Christian de Chergé, « l’expérience » remontait à ses années d’officier en Algérie quand un père de famille musulman avait « protégé sa vie en exposant la sienne. »
                      Ce qui avait du prix à ses yeux, c’était de vivre cet unique commandement de l’amour du prochain, quelque soit l’orthodoxie proclamée.
                      Il n’en demeure pas moins que le choix communautaire de rester en Algérie par
                      solidarité avec leurs voisins – faisant des moines des « martyrs de l’amour » – n’efface pas la réalité de la sentence explicite du GIA, qui les a aussi rendu « martyrs de la foi ». Les frères de Tibhirine ne sont-ils donc pas à la fois l’un et l’autre ? Il est vrai que certains contestent l’authenticité des communiqués du GIA : les terroristes n’auraient pas commis ce meurtre ; au minimum, ils auraient été manipulés par les services de sécurité algériens, désireux de discréditer le GIA et tout le mouvement islamiste par un assassinat particulièrement odieux et médiatisé en Occident. John Kiser explore toutes les hypothèses dans son livre, mais ne parvient pas à trancher la question, faute de preuve irréfutable. Quoiqu’il en soit, l’identité chrétienne des moines était, dans tous les cas de figure, essentielle pour influencer l’opinion algérienne et internationale. Ils ont donc bien été assassinés parce qu’ils étaient « moines et chrétiens. » En l’espèce, le martyre de l’amour ne semble pas exclure le martyre de la foi.

                      Non-violence et martyre de l’espérance
                      Martyrs de la foi et martyrs de l’amour, les moines de Tibhirine ont également été martyrs de l’espérance. Frère Michel observait, dans une carte du mois d’août 1994 : « ‘Martyr’ c’est un mot tellement ambigu ici… S’il nous arrive quelque chose – je ne le souhaite pas – nous voulons le vivre ici en solidarité avec tous ces Algériens (et Algériennes) qui ont déjà payé de leur vie, seulement solidaires de tous ces inconnus, innocents… ».
                      Les moines de Tibhirine espéraient donc éviter cet assassinat : « S’il nous arrive quelque chose – je ne le souhaite pas. » Non par peur de la mort, mais par crainte pour l’image des Algériens eux-mêmes. Ainsi, Christian de Chergé écrit-il dans son « testament » : « Je ne vois pas, en effet, comment je pourrais me réjouir que ce peuple que j’aime soit indistinctement accusé de mon meurtre. C’est trop cher payé ce qu’on appellera, peut-être, la ‘grâce du martyre’ que de la devoir à un Algérien, quel qu’il soit, surtout s’il dit agir en fidélité à ce qu’il croit être l’islam. »
                      Si les moines de Tibhirine sont restés en Algérie, malgré les risques encourus, c’était par amour de leurs voisins et par foi dans le Christ de Pâques. C’est ce qu’écrivait Frère Paul en janvier 1995, alors que l’Eglise d’Algérie payait sa fidélité au prix du sang : « Nos huit martyrs de l’année 1994 n’ont pas été victimes du hasard ou d’un accident de parcours, mais d’une nécessaire purification. Il me semble juste de les appeler martyrs parce qu’ils ont été des témoins authentiques de l’Evangile dans l’amour et le service gratuit des plus pauvres ; ce qui ne peut que faire question et être une contestation radicale de tous les totalitarismes et donc intolérable aux yeux de certains. » Au-delà de la foi et de l’amour, il y avait donc l’espérance : espérance que la non-violence finirait un jour par désarmer les éradicateurs des deux bords, car elle était « contestation radicale de tous les totalitarismes. » Comme le note Jean-Marie Muller, « leur non-violence s’enracine dans leur foi chrétienne, mais, en définitive, c’est bien leur non-violence qui ouvre à la compréhension du sens de leur ‘martyre’. En ce sens, ils sont morts en ‘martyrs’ de la non-violence, et non pas en ‘martyrs’ de la foi. ».
                      Ici encore, pourquoi opposer foi et non-violence, foi et espérance ? En réalité, les moines de Tibhirine ont vécu, ensemble, les trois vertus théologales de foi, d’espérance et de charité. C’est la foi en Jésus Christ qui les a conduit à vivre en moines en terre d’islam, c’est la charité qui les a poussé à demeurer solidaires jusqu’au bout de l’insécurité vécue par leurs voisins musulmans, et c’est l’espérance qui leur a permis de donner sens au risque qu’ils prenaient : espérance en un désarmement des deux camps qui aurait évité une mort infamante ternissant encore davantage l’image de l’Algérie et de l’islam dans le monde, et, à défaut, espérance que leur assassinat contribuerait à mettre un terme à la spirale de la violence.

                      Le martyre du peuple algérien
                      Depuis le meurtre des moines de Tibhirine et de l’évêque d’Oran, Pierre Claverie, aucun religieux chrétien n’a été assassiné en Algérie. Ceci est heureux et l’offrande de ces vies désarmées n’y est certainement pas pour rien. Mais là n’est pas l’essentiel, car la communauté de Tibhirine ne vivaient pas pour elle-même mais pour Dieu et pour ses voisins algériens.
                      L’ouvrage de John Kiser a le mérite de raconter aussi et d’abord l’histoire de ce « peuple assassiné », selon la formule de Frère Christophe. Feu Dom Jean de La Croix, ancien abbé de Notre-Dame d’Aiguebelle, le rappelait fort justement dans l’excellent documentaire de Silvère Lang sur Frère Luc9 : « Christian de Chergé nous avait dit : ‘Si, un jour, il nous arrivait quelque chose, dites-vous bien : ce n’est pas nous les martyrs, c’est ce peuple qu’on
                      martyrise ! »
                      Les paroles de Christian de Chergé nous rappellent fort opportunément que la foi dans le Christ des évangiles invite à ne faire aucune différence entre les hommes et à vivre avec eux le don de soi pour un plus grand amour, vraiment universel. Nous ne pourrons pleinement nous réjouir de la beauté de Tibhirine que lorsque la paix de ce village aura gagné toute l’Algérie et le monde, à commencer par nous-même.
                      Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                      • #12
                        Goudzilla

                        Non car pour lâcher l'os il faudrait que tous ceux qui ont mené des enquêtes se taisent ou soient poursuivis en diffamation pour anéantir la thèse. Il existe au moins 5 livres avec des auteurs differents dont des américains qui accréditent la thèse que ce n'est absolument pas le GIA qui est l'auteur de cet assassinat, aucun n'a été l'objet de poursuites. De plus pourquoi les français lâcheraient ce "chien enragé" si le pouvoir algérien n'avait rien à se reprocher ????? Comment pourrait il s'en servir comme monnaie d'échanges ???

                        Je crois bien au contraire qu'on va bientôt connaitre plus en détails ce qu'il se passe réellement en Algérie.........
                        Dernière modification par zwina, 27 décembre 2007, 12h48.
                        Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

                        Commentaire


                        • #13
                          Envoyé par zwina
                          Il existe au moins 5 livres avec des auteurs differents dont des américains qui accréditent la thèse que ce n'est absolument pas le GIA
                          Et bien, donc rien n'est caché ou dissimulé et ce crime n'est pas un secret d'Etat.

                          Et surtout c'est étonnant qu'auccun pays occidental ni meme le Vatican n'éssaie de mettre en doute la culbabilité des terroristes islamistes dans ce crime.

                          Vous croyez que si les services algériens auraient commis ce crime, la communauté chrétienne en Algérie se serait tue et gardé sa sérénité et sa réserve ??

                          Et le plus étonnant c'est que meme Nicolas Sarkozy quand il était ministre de l'intérieur a visité ce monstère le plus officiellement du monde l'année passé et auccun n'a trouvé à redire ni à douter de la véracité des faits ni en France ni en Algérie.

                          Donc vous croyez que si il y avait un doute quelque part, Nicolas Sarkozy allait prendre des risques et cautionner ce genre d'affaires à la veille de sa compagne présidentielle ??

                          Donc franchement, au délas des racontards et autres délateurs intéressés et remontés comme des réveils par des parties extérieurs pour salir l'image de l'Algérie, ce dossier est définitivement clos et tout le monde connait les vrais coupables sauf ceux qui veulent travestir la vérité biensur.

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                          • #14
                            Mendz

                            Relations diplomatiques ça te dit quelque chose ??? Que sont les vies d'algériens face aux enjeux économiques ?? Pour eux le pétrole, le gaz et les richesses de l'Algérie valent bien plus que la vie des algériens....
                            L'affaire n'est pas close justement, elle se réouvre car il est désormais officiel que Djamel Zitouni n'était absolument pas un terroriste ni même un islamiste.....

                            J'ai oublié de preciser Armand Veilleux est en fait le Père Armand Veilleux.....
                            Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                            • #15
                              Zwina
                              il est désormais officiel que Djamel Zitouni n'était absolument pas un terroriste ni même un islamiste.....
                              Zwina avec toutes les ânneries que tu ecris dans ce forum je me demande comment tu as pu dépasser le cap des 3500 messages.

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