Alors que son extraction est strictement interdite par la loi
Une vraie catastrophe écologique menace le littoral de la ville touristique de Zeralda. La mafia du sable en est la cause.
Il y a quelques jours, une station à béton a été découverte en pleine plage, au lieu dit Champ de tir, dans la commune côtière de Zeralda. L’exploiteur, a-t-on appris, fait dans l’extraction du sable de la plage et procède, sur place, à sa transformation en béton. Cette situation dure depuis plus de quatre ans, apprend-on auprès des habitants locaux. Bien que le pillage se fasse de jour comme de nuit, étrangement, ce n’est que la semaine passée que le pilleur a été contraint d’arrêter l’activité. Sur place, la plage a été complètement défigurée et la mer risque d’avancer de plus de 20 mètres dans certains endroits. Lors de notre déplacement sur les lieux, les trois pompes à béton, d’une dizaine de mètres de hauteur, qui constituaient la station, étaient toujours en place. Deux d’entre elles ont été démontées quelques heures auparavant, affirme-t-on, et la troisième était toujours en place, a-t-on constaté. Le périmètre touché par le pillage s’étend sur plusieurs centaines de mètres. Sur la route qui mène droit à la plage, les traces des engins qui s’y approvisionnent sont toujours visibles.
Des citoyens témoignent
A en croire des habitants des environs, les camions malaxeurs appartenant à une société nationale roulent H/24. Ce qui explique d’ailleurs l’ampleur des dégâts occasionnés à la plage. Selon une source bien informée, la valeur des quantités de sable extraites quotidiennement serait de 1 million de dinars, si le promoteur n’approvisionne que 15 camions par jour. Outre les traces de béton en perdition laissées sur le peu de sable qui reste, le niveau du sol par rapport à la mer a considérablement baissé. Et pour cause, une surface considérable du littoral risque d’être inondée à tout moment. Selon un habitant rencontré sur les lieux, cette plage n’est plus celle des années passées. «Elle est méconnaissable», dira-t-il. «Mais comment se fait-il que les autorités compétentes n’aient pas daigné intervenir pour arrêter ce massacre?» s’est interrogé, de son côté un autre citoyen. Contacté par nos soins, le P/APC de la commune de Zeralda a indiqué que ses services «n’ont pas délivré d’autorisation d’exploitation au propriétaire de la station». Ce qui fait qu’il est en infraction flagrante avec la loi.
La justice est saisie
Cela d’un côté, d’un autre, force est de rappeler que la loi interdit de la façon la plus absolue l’extraction du sable des plages. Selon le maire de Zeralda, une action en justice serait intentée dans les jours à venir contre le promoteur en question. Celui-ci n’a pas manqué de rappeler qu’il y a à peine deux mois qu’il a été élu à la tête de l’APC. Mais compte tenu que cette station était fonctionnelle depuis des années, il est à se demander où étaient passées les autorités locales ainsi que les organismes censés protéger le littoral ? Appelé par téléphone, un responsable de l’Agence de promotion et de la protection du littoral de la wilaya d’Alger a indiqué qu’un rapport dans ce sens a été établi par ses services. Réfutant catégoriquement la version selon laquelle cette station à béton a été installée depuis des années, celui-ci ajoutera qu’un ingénieur se rendait régulièrement sur les lieux afin de faire le constat et inspecter l’état de la plage. Des dires qui ne semblent pas convaincre les habitants qui assurent, quant à eux, que «la station était là depuis des années», persistent et signent plusieurs témoins. «Si cette station n’existait que depuis quelques mois, la plage n’aurait jamais connu un tel massacre», soutient un citoyen. A l’unanimité, ils dénoncent l’absence inexpliquée des responsables concernés.
«Je n’arrive pas à comprendre comment une installation pareille n’a pas fini par attirer l’attention des autorités», s’interroge un de nos interlocuteurs. Toutes nos tentatives de joindre par téléphone le wali délégué de Zeralda pour nous fournir plus d’information se sont avérées vaines.
Une vraie catastrophe écologique menace le littoral de la ville touristique de Zeralda. La mafia du sable en est la cause.
Il y a quelques jours, une station à béton a été découverte en pleine plage, au lieu dit Champ de tir, dans la commune côtière de Zeralda. L’exploiteur, a-t-on appris, fait dans l’extraction du sable de la plage et procède, sur place, à sa transformation en béton. Cette situation dure depuis plus de quatre ans, apprend-on auprès des habitants locaux. Bien que le pillage se fasse de jour comme de nuit, étrangement, ce n’est que la semaine passée que le pilleur a été contraint d’arrêter l’activité. Sur place, la plage a été complètement défigurée et la mer risque d’avancer de plus de 20 mètres dans certains endroits. Lors de notre déplacement sur les lieux, les trois pompes à béton, d’une dizaine de mètres de hauteur, qui constituaient la station, étaient toujours en place. Deux d’entre elles ont été démontées quelques heures auparavant, affirme-t-on, et la troisième était toujours en place, a-t-on constaté. Le périmètre touché par le pillage s’étend sur plusieurs centaines de mètres. Sur la route qui mène droit à la plage, les traces des engins qui s’y approvisionnent sont toujours visibles.
Des citoyens témoignent
A en croire des habitants des environs, les camions malaxeurs appartenant à une société nationale roulent H/24. Ce qui explique d’ailleurs l’ampleur des dégâts occasionnés à la plage. Selon une source bien informée, la valeur des quantités de sable extraites quotidiennement serait de 1 million de dinars, si le promoteur n’approvisionne que 15 camions par jour. Outre les traces de béton en perdition laissées sur le peu de sable qui reste, le niveau du sol par rapport à la mer a considérablement baissé. Et pour cause, une surface considérable du littoral risque d’être inondée à tout moment. Selon un habitant rencontré sur les lieux, cette plage n’est plus celle des années passées. «Elle est méconnaissable», dira-t-il. «Mais comment se fait-il que les autorités compétentes n’aient pas daigné intervenir pour arrêter ce massacre?» s’est interrogé, de son côté un autre citoyen. Contacté par nos soins, le P/APC de la commune de Zeralda a indiqué que ses services «n’ont pas délivré d’autorisation d’exploitation au propriétaire de la station». Ce qui fait qu’il est en infraction flagrante avec la loi.
La justice est saisie
Cela d’un côté, d’un autre, force est de rappeler que la loi interdit de la façon la plus absolue l’extraction du sable des plages. Selon le maire de Zeralda, une action en justice serait intentée dans les jours à venir contre le promoteur en question. Celui-ci n’a pas manqué de rappeler qu’il y a à peine deux mois qu’il a été élu à la tête de l’APC. Mais compte tenu que cette station était fonctionnelle depuis des années, il est à se demander où étaient passées les autorités locales ainsi que les organismes censés protéger le littoral ? Appelé par téléphone, un responsable de l’Agence de promotion et de la protection du littoral de la wilaya d’Alger a indiqué qu’un rapport dans ce sens a été établi par ses services. Réfutant catégoriquement la version selon laquelle cette station à béton a été installée depuis des années, celui-ci ajoutera qu’un ingénieur se rendait régulièrement sur les lieux afin de faire le constat et inspecter l’état de la plage. Des dires qui ne semblent pas convaincre les habitants qui assurent, quant à eux, que «la station était là depuis des années», persistent et signent plusieurs témoins. «Si cette station n’existait que depuis quelques mois, la plage n’aurait jamais connu un tel massacre», soutient un citoyen. A l’unanimité, ils dénoncent l’absence inexpliquée des responsables concernés.
«Je n’arrive pas à comprendre comment une installation pareille n’a pas fini par attirer l’attention des autorités», s’interroge un de nos interlocuteurs. Toutes nos tentatives de joindre par téléphone le wali délégué de Zeralda pour nous fournir plus d’information se sont avérées vaines.
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