La délégation du RCD sera reçue aujourd’hui à New York
dimanche 9 mars 2008.
Moins d’une semaine après le coup de gueule du chef du gouvernement contre certains partis, notamment le RCD, accusés d’appeler à « l’ingérence » dans le sillage des rencontres organisées par l’ambassade américaine à Alger
avec des partis politiques et des responsables d’associations, Sadi répond à Belkhadem à partir d’Ottawa et Washington...
En effet, à la tête d’une délégation de son parti composée de Rafik Hassani, député et secrétaire national à l’émigration, et Rabah Boucetta, secrétaire national à l’organique, Saïd Sadi arrive ce matin aux Etats-Unis en provenance du Canada où il a été reçu à Ottawa par des officiels. Durant son séjour de six jours aux Etats-Unis, le président du RCD devra animer deux conférences au Comité national de la Politique étrangère à New York, précise le site Internet du parti. La délégation du RCD se rendra par la suite dans la capitale fédérale, Washington, où elle a rendez-vous au département d’Etat avec des organisations non gouvernementales (ONG) spécialisées dans la « surveillance des élections ». Mais, auparavant, la délégation du RCD a eu un premier entretien avec les représentants du Bloc québécois à l’assemblée nationale du Canada, parmi lesquels Pierre Paquette, leader parlementaire du Bloc, le député Robert Bouchard et Luc Cote, représentant de Vivian Barbot, vice-présidente de la Commission des Affaires étrangères.
Saïd Sadi et ses accompagnateurs ont été également invités à assister en plénière, au Parlement Fédéral, à une séance de questions orales avant de s’entretenir avec le président Jack Layton et le député Thomas Mulcair, tous deux du Nouveau Parti Démocratique (NPD), formation du centre gauche. La délégation du RCD a fait un exposé de la conjoncture actuelle en Algérie et des évolutions prochaines qui la caractérisent. Pour amorcer une nouvelle ère politique, le RCD a fait valoir que « l’urgence pour les patriotes algériens, autant que pour la communauté internationale, était d’en finir avec la malédiction des fraudes électorales récurrentes qui ont ruiné toute perspective de développement national et déstabilisé le pays ».
Pour ce faire, le RCD a plaidé pour « une surveillance internationale massive et qualifiée concernant la préparation, la gestion et l’évaluation des prochains scrutins » en estimant qu’elle doit être la priorité de tous. Selon le RCD, les élus canadiens, « attentifs et sensibles à l’exposé du Rassemblement », ont promis de suivre les développements de la scène algérienne et de porter le débat dans les institutions concernées. Voilà qui ne serait pas, sans doute, du goût du chef du gouvernement qui avait vertement dénoncé le 2 de ce mois, en marge de l’ouverture de la session de printemps du Conseil de la nation, ce qu’il a appelé « un complot contre la souveraineté ». « Nous n’acceptons pas ce genre d’ingérence (...) Nous demandons aux partis, aux organisations nationales et celles de la société civile d’exprimer leurs positions sans avoir recours aux ambassades étrangères », s’était emporté le chef du gouvernement.
Un « rappel à l’ordre » catégoriquement rejeté par le RCD qui a d’abord publié sur son site le contenu des entretiens de son leader avec le diplomate US avant de rendre un communiqué. Saïd Sadi s’y est demandé « pourquoi le gouvernement algérien dirigé par Belkhadem, lui-même, n’a pas à ce jour jugé utile d’interpeller officiellement le diplomate américain sur son ‘immixtion’ dans des choses qui ne le concernaient pas ». Pour Saïd Sadi, ce silence est en soi une « preuve qu’il n’y a aucune ingérence ». Mais cette tournée américaine du leader du RCD, notamment ses rendez-vous au Département d’Etat, risque de relancer de plus belle la polémique sur les droits et devoirs des partis politiques.
Amine Makri — La Voix de L’Oranie
dimanche 9 mars 2008.
Moins d’une semaine après le coup de gueule du chef du gouvernement contre certains partis, notamment le RCD, accusés d’appeler à « l’ingérence » dans le sillage des rencontres organisées par l’ambassade américaine à Alger
avec des partis politiques et des responsables d’associations, Sadi répond à Belkhadem à partir d’Ottawa et Washington...
En effet, à la tête d’une délégation de son parti composée de Rafik Hassani, député et secrétaire national à l’émigration, et Rabah Boucetta, secrétaire national à l’organique, Saïd Sadi arrive ce matin aux Etats-Unis en provenance du Canada où il a été reçu à Ottawa par des officiels. Durant son séjour de six jours aux Etats-Unis, le président du RCD devra animer deux conférences au Comité national de la Politique étrangère à New York, précise le site Internet du parti. La délégation du RCD se rendra par la suite dans la capitale fédérale, Washington, où elle a rendez-vous au département d’Etat avec des organisations non gouvernementales (ONG) spécialisées dans la « surveillance des élections ». Mais, auparavant, la délégation du RCD a eu un premier entretien avec les représentants du Bloc québécois à l’assemblée nationale du Canada, parmi lesquels Pierre Paquette, leader parlementaire du Bloc, le député Robert Bouchard et Luc Cote, représentant de Vivian Barbot, vice-présidente de la Commission des Affaires étrangères.
Saïd Sadi et ses accompagnateurs ont été également invités à assister en plénière, au Parlement Fédéral, à une séance de questions orales avant de s’entretenir avec le président Jack Layton et le député Thomas Mulcair, tous deux du Nouveau Parti Démocratique (NPD), formation du centre gauche. La délégation du RCD a fait un exposé de la conjoncture actuelle en Algérie et des évolutions prochaines qui la caractérisent. Pour amorcer une nouvelle ère politique, le RCD a fait valoir que « l’urgence pour les patriotes algériens, autant que pour la communauté internationale, était d’en finir avec la malédiction des fraudes électorales récurrentes qui ont ruiné toute perspective de développement national et déstabilisé le pays ».
Pour ce faire, le RCD a plaidé pour « une surveillance internationale massive et qualifiée concernant la préparation, la gestion et l’évaluation des prochains scrutins » en estimant qu’elle doit être la priorité de tous. Selon le RCD, les élus canadiens, « attentifs et sensibles à l’exposé du Rassemblement », ont promis de suivre les développements de la scène algérienne et de porter le débat dans les institutions concernées. Voilà qui ne serait pas, sans doute, du goût du chef du gouvernement qui avait vertement dénoncé le 2 de ce mois, en marge de l’ouverture de la session de printemps du Conseil de la nation, ce qu’il a appelé « un complot contre la souveraineté ». « Nous n’acceptons pas ce genre d’ingérence (...) Nous demandons aux partis, aux organisations nationales et celles de la société civile d’exprimer leurs positions sans avoir recours aux ambassades étrangères », s’était emporté le chef du gouvernement.
Un « rappel à l’ordre » catégoriquement rejeté par le RCD qui a d’abord publié sur son site le contenu des entretiens de son leader avec le diplomate US avant de rendre un communiqué. Saïd Sadi s’y est demandé « pourquoi le gouvernement algérien dirigé par Belkhadem, lui-même, n’a pas à ce jour jugé utile d’interpeller officiellement le diplomate américain sur son ‘immixtion’ dans des choses qui ne le concernaient pas ». Pour Saïd Sadi, ce silence est en soi une « preuve qu’il n’y a aucune ingérence ». Mais cette tournée américaine du leader du RCD, notamment ses rendez-vous au Département d’Etat, risque de relancer de plus belle la polémique sur les droits et devoirs des partis politiques.
Amine Makri — La Voix de L’Oranie
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