Un site libanais accuse le quotidien algérien « Ech-Chorouk » d’être le porte-parole du Hezbollah
Le Hezbollah libanais s’appuie sur certaine presse étrangère, via des correspondants libanais, pour donner du crédit aux accusations infondées qu’il distribue aux partis politiques libanais qui n’approuvent pas son idéologie et qui dénoncent sa politique.
Dans ce cadre, le Hezbollah, qui bénéficie déjà de l’appui de la presse syrienne et iranienne, et de rares journalistes européens qui ont troqué l’éthique contre les dollars iraniens, a lancé le quotidien « Al-Akhbar », en 2006. Au même moment, il a soutenu le « très médiatique » Thierry Meyssan pour créer, avec son réseau « Voltaire » de la presse dite « non-alignée » – ou « trop alignée » – une agence de presse basée à Beyrouth. Appelée « New Orient News », celle-ci se définit comme « un réseau qui se bat contre le “nouveau Moyen-Orient” préconisé par les Américains », et diffuse toute sorte d’informations biaisées et déviées, mensongères ou amputées, sans doute selon la théorie qui dit : « à force de mentir, on finira bien par se faire croire » !
Ainsi, le système consiste à faire publier une idée ou une information dans « Al-Akhbar », pour que la « New Orient News » la diffuse à large échelle, et pour que la télévision « Al-Manar », les agences syrienne « Sana » et iraniennes « Irna », « Isna » ou « Fars », ou la télévision « Al-Alam » s’en saisissent et la relayent pour la crédibiliser.
Mais ce système ne suffit plus à justifier la politique du Hezbollah, dictée idéologiquement par l’Iran et le Guide de sa révolution Ali Khamenaï, et stratégiquement par la Syrie et son président Bachar Al-Assad. Car, la majorité des Libanais, l’ensemble des pays arabes, et toute la communauté internationale, ont fini par comprendre les objectifs du trio Téhéran-Damas-Hezbollah.
Pour surmonter ce handicap, le Hezbollah exploite désormais le quotidien algérien « Ech-Chorouk » pour crédibiliser sa « théorie du complot » qu’il utilise, à tort et à travers, pour distribuer ses accusations aux deux tiers du peuple libanais et aux trois-quarts de ses dirigeants. La dernière invention dans ce genre est la publication par « Ech-Chorouk », le 28 janvier – soit quelques heures après les événements de Beyrouth, et trois jours après l’assassinat du capitaine Wissam Eïd – un bien étrange « rapport secret » émanant du Mossad israélien, qui affirme que « le Premier ministre libanais Fouad Siniora est un agent israélien depuis les années 1970 ». Le rapport israélien classé « top secret » a ainsi permis au journal algérien de titrer sa UNE : « Siniora a assassiné Rafic Hariri ».
Selon ce prétendu rapport, « un Israélien du Mossad, ayant été limogé pour avoir livré des secrets aux Russes, aurait voulu se venger de sa hiérarchie en dévoilant, par l’intermédiaire de son avocat, des secrets embarrassants pour l’Etat hébreu ». Il a donc révélé avoir recruté Fouad Siniora en 1974, puis l’avoir rencontré en 1976 et 1977 à Athènes et à Paris, pour « lui enseigner l’art de collecter les informations et de les transmettre à ses officiers traitants ». Selon le journal, la promotion de Siniora dans les cabinets des Premiers ministres Salim Hoss et Rafic Hariri l’a ainsi transformé, du point de vue israélien, en un « super-agent très précieux » auquel il a été demandé d’assassiner Rafic Hariri.
Le quotidien algérien évoque, dans le même ordre d’idée, que « le Premier ministre israélien Ehud Olmert a tenté de retourner la situation en sa faveur, à l’approche de la publication du rapport Winograd sur les ratés de la guerre de l’été 2006. Pour y parvenir, il a cherché rallumer une guerre civile au Liban pour occuper le Hezbollah et éloigner sa menace de la frontière nord d’Israël, afin d’exploiter un tel exploit pour assurer sa survie politique ». C’est donc Israël, par l’intermédiaire de son agent Siniora, qui a assassiné le capitaine Wissam Eïd et son chauffeur, ainsi que quatre civils, vendredi dernier près de Beyrouth. « Mais comme ce crime n’a pas réussi à allumer la guerre, ni à attribuer le crime à la Syrie et au Hezbollah, Israël a fini par révéler au grand jour la relation de Siniora avec le Mossad, dans l’objectif de faire chuter le gouvernement libanais et plonger le pays dans la guerre civile… », conclut le quotidien.
Il est clair que le journal « Ech-Chorouk » et Walid Arafat, son correspondant au Liban et auteur de ce « torchon » (on ne peut mieux dire), ne gagnent aucunement en crédibilité avec ces informations mensongères, du moins invérifiables mais qui sont présentées comme des vérités incontestables. Au contraire, le journal algérien, qui a souvent dénoncé la progression du chiisme en Algérie, vient lui-même d’être victime de la « hezbollahisation », dans le seul but de sauver la Syrie et son régime du Tribunal international qui doit juger les auteurs de l’assassinat de Hariri et d’une quinzaine d’autres tentatives d’assassinat politiques au Liban. En revanche, ce que le journal ne dit pas, c’est que Siniora et Hariri se connaissaient depuis leur plus jeune âge, ayant grandi ensemble à Saïda et travaillé ensemble en Arabie saoudite, avant même d’occuper des postes politiques au Liban.
Avec cette tentative, encore vouée à l’échec, et au moment où l’armée libanaise a arrêté une vingtaine de personnes impliquées dans les événements de la banlieue sud de Beyrouth, dimanche 27 janvier, et qui appartiendraient au Hezbollah et au mouvement Amal, le dernier masque tombe au Liban, entraînant dans sa chute le journal algérien « Ech-Chorouk ». D’autant plus que des sources diplomatiques arabes citées par le journal koweïtien « Al Seyassah » du 29 janvier, affirment que « lors de la réunion des ministres arabes des Affaires étrangères au Caire, dimanche dernier, le ministre syrien Walid Al-Moallem a téléphoné à Bachar Al-Assad pour l’informer de son “incapacité à torpiller la réunion” comme il en avait l’ordre, ni à faire face aux pressions égypto-saoudiennes. C’est alors que Bachar Al-Assad, poursuivent les sources diplomatiques au Caire, a ordonné au Hezbollah de plonger le Liban dans le sang. D’où les émeutes “délibérément spontanées” de Chiyah et l’intervention des snipers du Hezbollah contre les jeunes manifestants qui a fait huit morts, dont l’objectif était de plonger le pays dans la guerre civile et court-circuiter la médiation arabe ».
Par conséquent, il est vivement conseillé au journal algérien « Ech-Chorouk » d’être plus prudent à l’avenir, et de ne pas ternir son combat contre Israël avec des tels mensonges grossiers. Il devrait s’assurer de la crédibilité de ses correspondants, au risque de perdre toute la sienne et de provoquer inutilement une crise entre Alger et Beyrouth.
Le Hezbollah libanais s’appuie sur certaine presse étrangère, via des correspondants libanais, pour donner du crédit aux accusations infondées qu’il distribue aux partis politiques libanais qui n’approuvent pas son idéologie et qui dénoncent sa politique.
Dans ce cadre, le Hezbollah, qui bénéficie déjà de l’appui de la presse syrienne et iranienne, et de rares journalistes européens qui ont troqué l’éthique contre les dollars iraniens, a lancé le quotidien « Al-Akhbar », en 2006. Au même moment, il a soutenu le « très médiatique » Thierry Meyssan pour créer, avec son réseau « Voltaire » de la presse dite « non-alignée » – ou « trop alignée » – une agence de presse basée à Beyrouth. Appelée « New Orient News », celle-ci se définit comme « un réseau qui se bat contre le “nouveau Moyen-Orient” préconisé par les Américains », et diffuse toute sorte d’informations biaisées et déviées, mensongères ou amputées, sans doute selon la théorie qui dit : « à force de mentir, on finira bien par se faire croire » !
Ainsi, le système consiste à faire publier une idée ou une information dans « Al-Akhbar », pour que la « New Orient News » la diffuse à large échelle, et pour que la télévision « Al-Manar », les agences syrienne « Sana » et iraniennes « Irna », « Isna » ou « Fars », ou la télévision « Al-Alam » s’en saisissent et la relayent pour la crédibiliser.
Mais ce système ne suffit plus à justifier la politique du Hezbollah, dictée idéologiquement par l’Iran et le Guide de sa révolution Ali Khamenaï, et stratégiquement par la Syrie et son président Bachar Al-Assad. Car, la majorité des Libanais, l’ensemble des pays arabes, et toute la communauté internationale, ont fini par comprendre les objectifs du trio Téhéran-Damas-Hezbollah.
Pour surmonter ce handicap, le Hezbollah exploite désormais le quotidien algérien « Ech-Chorouk » pour crédibiliser sa « théorie du complot » qu’il utilise, à tort et à travers, pour distribuer ses accusations aux deux tiers du peuple libanais et aux trois-quarts de ses dirigeants. La dernière invention dans ce genre est la publication par « Ech-Chorouk », le 28 janvier – soit quelques heures après les événements de Beyrouth, et trois jours après l’assassinat du capitaine Wissam Eïd – un bien étrange « rapport secret » émanant du Mossad israélien, qui affirme que « le Premier ministre libanais Fouad Siniora est un agent israélien depuis les années 1970 ». Le rapport israélien classé « top secret » a ainsi permis au journal algérien de titrer sa UNE : « Siniora a assassiné Rafic Hariri ».
Selon ce prétendu rapport, « un Israélien du Mossad, ayant été limogé pour avoir livré des secrets aux Russes, aurait voulu se venger de sa hiérarchie en dévoilant, par l’intermédiaire de son avocat, des secrets embarrassants pour l’Etat hébreu ». Il a donc révélé avoir recruté Fouad Siniora en 1974, puis l’avoir rencontré en 1976 et 1977 à Athènes et à Paris, pour « lui enseigner l’art de collecter les informations et de les transmettre à ses officiers traitants ». Selon le journal, la promotion de Siniora dans les cabinets des Premiers ministres Salim Hoss et Rafic Hariri l’a ainsi transformé, du point de vue israélien, en un « super-agent très précieux » auquel il a été demandé d’assassiner Rafic Hariri.
Le quotidien algérien évoque, dans le même ordre d’idée, que « le Premier ministre israélien Ehud Olmert a tenté de retourner la situation en sa faveur, à l’approche de la publication du rapport Winograd sur les ratés de la guerre de l’été 2006. Pour y parvenir, il a cherché rallumer une guerre civile au Liban pour occuper le Hezbollah et éloigner sa menace de la frontière nord d’Israël, afin d’exploiter un tel exploit pour assurer sa survie politique ». C’est donc Israël, par l’intermédiaire de son agent Siniora, qui a assassiné le capitaine Wissam Eïd et son chauffeur, ainsi que quatre civils, vendredi dernier près de Beyrouth. « Mais comme ce crime n’a pas réussi à allumer la guerre, ni à attribuer le crime à la Syrie et au Hezbollah, Israël a fini par révéler au grand jour la relation de Siniora avec le Mossad, dans l’objectif de faire chuter le gouvernement libanais et plonger le pays dans la guerre civile… », conclut le quotidien.
Il est clair que le journal « Ech-Chorouk » et Walid Arafat, son correspondant au Liban et auteur de ce « torchon » (on ne peut mieux dire), ne gagnent aucunement en crédibilité avec ces informations mensongères, du moins invérifiables mais qui sont présentées comme des vérités incontestables. Au contraire, le journal algérien, qui a souvent dénoncé la progression du chiisme en Algérie, vient lui-même d’être victime de la « hezbollahisation », dans le seul but de sauver la Syrie et son régime du Tribunal international qui doit juger les auteurs de l’assassinat de Hariri et d’une quinzaine d’autres tentatives d’assassinat politiques au Liban. En revanche, ce que le journal ne dit pas, c’est que Siniora et Hariri se connaissaient depuis leur plus jeune âge, ayant grandi ensemble à Saïda et travaillé ensemble en Arabie saoudite, avant même d’occuper des postes politiques au Liban.
Avec cette tentative, encore vouée à l’échec, et au moment où l’armée libanaise a arrêté une vingtaine de personnes impliquées dans les événements de la banlieue sud de Beyrouth, dimanche 27 janvier, et qui appartiendraient au Hezbollah et au mouvement Amal, le dernier masque tombe au Liban, entraînant dans sa chute le journal algérien « Ech-Chorouk ». D’autant plus que des sources diplomatiques arabes citées par le journal koweïtien « Al Seyassah » du 29 janvier, affirment que « lors de la réunion des ministres arabes des Affaires étrangères au Caire, dimanche dernier, le ministre syrien Walid Al-Moallem a téléphoné à Bachar Al-Assad pour l’informer de son “incapacité à torpiller la réunion” comme il en avait l’ordre, ni à faire face aux pressions égypto-saoudiennes. C’est alors que Bachar Al-Assad, poursuivent les sources diplomatiques au Caire, a ordonné au Hezbollah de plonger le Liban dans le sang. D’où les émeutes “délibérément spontanées” de Chiyah et l’intervention des snipers du Hezbollah contre les jeunes manifestants qui a fait huit morts, dont l’objectif était de plonger le pays dans la guerre civile et court-circuiter la médiation arabe ».
Par conséquent, il est vivement conseillé au journal algérien « Ech-Chorouk » d’être plus prudent à l’avenir, et de ne pas ternir son combat contre Israël avec des tels mensonges grossiers. Il devrait s’assurer de la crédibilité de ses correspondants, au risque de perdre toute la sienne et de provoquer inutilement une crise entre Alger et Beyrouth.
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