Technologies de l'Information de l'Information et de la Communication: Les fournisseurs d'accès denoncent le «mensonge»
Les professionnels des Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) n'y sont pas allés avec le dos de la cuillère, en dénonçant hier, à l'occasion d'une conférence de presse, une situation peu reluisante du secteur.
Les chiffres présentés par notamment le ministre des TIC, Boudjemaa Haïchour, en ce qui concerne le nombre de foyers connectés au haut débit, sont faux, a déclaré hier, au Centre international de la presse M. Boukaaba Mabrouk, porte-parole de TOUIZA TELECOM, un groupement créé pour la promotion de l'Internet en Algérie.
Les « chiffres contradictoires » présentés tantôt par le ministre, tantôt par les responsables d'Algérie Telecom ne sont pas à même de réconforter sur une gestion qualifiée de « mauvaise » par M. Boukaaba. Ce dernier, qui a dénoncé un « manque de transparence » au sein d'Algérie Telecom, a déclaré que le raccordement à Internet de 6 millions de familles d'ici l'année 2010, tel que prévu dans le programme présidentiel, ne sera jamais atteint à cause du « manque de vision » et de « l'absence de stratégie » des responsables en charge d'un secteur qui devrait, dit-il, être le véritable vecteur structurant de l'économie nationale.
« Il faut arrêter de mentir et de faire dans l'effet d'annonce », s'est insurgé pour sa part le président de l'Association algérienne des fournisseurs d'accès à Internet (AAFCI) M. Saad, qui rappellera notamment les déclarations des autorités qui avaient annoncé la vente de 700.000 PC dans le cadre de l'opération OUSRATIC alors que seulement 200.000 ont été vendus, affirme-t-il.
L'autre « contradiction », relevée par le responsable de l'AAFCI, est le nombre d'abonnés à l'ADSL qui serait de 120.000, selon une première déclaration du ministre, puis de 410.000, d'après toujours ce dernier, avant d'être revu à la baisse par un responsable d'Algérie Telecom à 200.000.
Ces contradictions, note M. Saad, nuisent énormément à la réputation du pays devant les étrangers qui suivent de très près le développement du secteur en Algérie.
« Il y a une véritable stratégie de démolition des ISP depuis 2004 », ajoute le président de l'AAFCI en indiquant que sur une centaine d'entreprises spécialisées dans l'accès à Internet (ISP) qui ont obtenu des licences, quelques-unes seulement subsistent encore tant bien que mal.
« Le problème des coûts », « les prix qui sont décidés d'une manière unilatérale » et « le comportement discriminatoire d'Algérie Télécom entre 2004 jusqu'à fin 2007 » sont autant de problèmes soulevés par le conférencier qui soulignera par ailleurs, que les prix pratiqués par l'opérateur historique sont « très hostiles au développement de l'ADSL en Algérie ».
Comment alors remédier à la situation ? D'après M. Boukaaba, qui ne voulait pas selon toute vraisemblance tout dire dans l'immédiat, il faut une étude approfondie pour détecter tous les dysfonctionnements.
En tous les cas, TOUIZA TELECOM, dont la naissance a été officiellement annoncée hier par un notaire, se propose de « mettre en commun son savoir-faire et ses moyens humains et matériels en vue de la création d'un pôle d'excellence technique et économique, en mesure d'entreprendre par ses membres des actions conséquentes dans le domaine du déploiement de l'Internet et de ses applications en Algérie ».
Composé pour l'heure de 11 ISP, le groupement TOUIZA a mis sur pied un plan d'action qui comporte plusieurs volets à savoir, notamment « la participation active à l'introduction massive de l'ADSL de la fibre optique et du haut débit en général », « la promotion de la création de contenu et d'application Internet », « la valorisation des métiers liés à l'informatique et à l'Internet », « le développement du commerce électronique sous ses diverses formes » ainsi que « la contribution à l'effort national de modernisation multisectoriel par l'utilisation des TIC ».
Le groupement, qui est appelé à s'élargir dans l'avenir, se dit disposé à joindre ses efforts à ceux des autorités, afin de reprendre sa place au secteur dans notre pays qui était leader dans le monde arabe dans les années 1970, et était même en concurrence avec les pays européens, notamment l'Espagne durant cette période.
- Le Quotidien d'Oran
Les professionnels des Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) n'y sont pas allés avec le dos de la cuillère, en dénonçant hier, à l'occasion d'une conférence de presse, une situation peu reluisante du secteur.
Les chiffres présentés par notamment le ministre des TIC, Boudjemaa Haïchour, en ce qui concerne le nombre de foyers connectés au haut débit, sont faux, a déclaré hier, au Centre international de la presse M. Boukaaba Mabrouk, porte-parole de TOUIZA TELECOM, un groupement créé pour la promotion de l'Internet en Algérie.
Les « chiffres contradictoires » présentés tantôt par le ministre, tantôt par les responsables d'Algérie Telecom ne sont pas à même de réconforter sur une gestion qualifiée de « mauvaise » par M. Boukaaba. Ce dernier, qui a dénoncé un « manque de transparence » au sein d'Algérie Telecom, a déclaré que le raccordement à Internet de 6 millions de familles d'ici l'année 2010, tel que prévu dans le programme présidentiel, ne sera jamais atteint à cause du « manque de vision » et de « l'absence de stratégie » des responsables en charge d'un secteur qui devrait, dit-il, être le véritable vecteur structurant de l'économie nationale.
« Il faut arrêter de mentir et de faire dans l'effet d'annonce », s'est insurgé pour sa part le président de l'Association algérienne des fournisseurs d'accès à Internet (AAFCI) M. Saad, qui rappellera notamment les déclarations des autorités qui avaient annoncé la vente de 700.000 PC dans le cadre de l'opération OUSRATIC alors que seulement 200.000 ont été vendus, affirme-t-il.
L'autre « contradiction », relevée par le responsable de l'AAFCI, est le nombre d'abonnés à l'ADSL qui serait de 120.000, selon une première déclaration du ministre, puis de 410.000, d'après toujours ce dernier, avant d'être revu à la baisse par un responsable d'Algérie Telecom à 200.000.
Ces contradictions, note M. Saad, nuisent énormément à la réputation du pays devant les étrangers qui suivent de très près le développement du secteur en Algérie.
« Il y a une véritable stratégie de démolition des ISP depuis 2004 », ajoute le président de l'AAFCI en indiquant que sur une centaine d'entreprises spécialisées dans l'accès à Internet (ISP) qui ont obtenu des licences, quelques-unes seulement subsistent encore tant bien que mal.
« Le problème des coûts », « les prix qui sont décidés d'une manière unilatérale » et « le comportement discriminatoire d'Algérie Télécom entre 2004 jusqu'à fin 2007 » sont autant de problèmes soulevés par le conférencier qui soulignera par ailleurs, que les prix pratiqués par l'opérateur historique sont « très hostiles au développement de l'ADSL en Algérie ».
Comment alors remédier à la situation ? D'après M. Boukaaba, qui ne voulait pas selon toute vraisemblance tout dire dans l'immédiat, il faut une étude approfondie pour détecter tous les dysfonctionnements.
En tous les cas, TOUIZA TELECOM, dont la naissance a été officiellement annoncée hier par un notaire, se propose de « mettre en commun son savoir-faire et ses moyens humains et matériels en vue de la création d'un pôle d'excellence technique et économique, en mesure d'entreprendre par ses membres des actions conséquentes dans le domaine du déploiement de l'Internet et de ses applications en Algérie ».
Composé pour l'heure de 11 ISP, le groupement TOUIZA a mis sur pied un plan d'action qui comporte plusieurs volets à savoir, notamment « la participation active à l'introduction massive de l'ADSL de la fibre optique et du haut débit en général », « la promotion de la création de contenu et d'application Internet », « la valorisation des métiers liés à l'informatique et à l'Internet », « le développement du commerce électronique sous ses diverses formes » ainsi que « la contribution à l'effort national de modernisation multisectoriel par l'utilisation des TIC ».
Le groupement, qui est appelé à s'élargir dans l'avenir, se dit disposé à joindre ses efforts à ceux des autorités, afin de reprendre sa place au secteur dans notre pays qui était leader dans le monde arabe dans les années 1970, et était même en concurrence avec les pays européens, notamment l'Espagne durant cette période.
- Le Quotidien d'Oran
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