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Une chrétienne algérienne pourrait être condamnée pour possession de la Bible

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  • Une chrétienne algérienne pourrait être condamnée pour possession de la Bible

    Le tribunal de Tiaret vient de marquer avec force confusion un lien de cause à effet entre la détention d’ouvrages religieux et l’intention de répandre une autre foi que l’Islam. Habiba K., jeune femme de 36 ans de confession chrétienne, se trouve traînée en justice parce que des gendarmes ont trouvé sur elle une douzaine de bibles et que la partie civile représentée par la direction des affaires religieuses de la wilaya de Tiaret a interprété comme une preuve de vouloir prêcher la foi chrétienne. Le procureur de la République requiert d’ailleurs qu’elle soit condamnée à trois ans de prison ferme sous prétexte de ne pas avoir demandé « une autorisation de pratiquer un culte non musulman ». Sur quelle base juridique une telle requête a pu être prononcée dans l’enceinte d’un établissement aussi sacré qu’un tribunal censé veiller à l’application stricte et rigoureuse de la loi ? La foi est-elle soumise à autorisation dans un pays où la Constitution garantit que « la liberté de conscience et la liberté d’opinion sont inviolables » et dont la religion d’Etat prône qu’« il n’y a pas de contrainte en religion » pour soutenir le respect de l’Islam à la liberté religieuse ?

    Mustapha Bouchachi et Boudjemaâ Ghechir, respectivement présidents des Ligues algériennes des droits de l’homme (lire les déclarations) sont formels : « Il n’existe absolument aucun texte de loi qui exige une telle autorisation. Le fait d’avoir en sa possession des exemplaires de la bible n’est pas un délit ». Le tribunal de Tiaret s’est transformé l’espace d’un procès en ce mardi 20 mai 2008 en une juridiction « d’inquisition » ; la jeune femme est accusée pour une intention et non pas pour un acte. Son avocate, maître Khalfoun, qualifie d’ailleurs les chefs d’inculpation « d’infraction imaginaire », « un des sacro-saints principes du droit pénal est qu’il ne peut y avoir accusation ou condamnation sans texte réglementaire. Ma cliente ne distribuait pas de bible, elle était assise seule dans ce bus qui la ramenait chez elle », affirme l’avocate. L’ordonnance n°2006-03 du 28/02/2006 régissant la pratique des cultes non musulmans semble avoir jeté quelque peu la confusion dans le milieu judiciaire au sujet de la répression des formes de prosélytisme.

    L’article 11 de ladite ordonnance est pourtant explicite, il condamne à une peine allant de 2 à 5 ans de prison et à une amende de 500 000 à 1 million de dinars quiconque « incite, contraint ou utilise des moyens de séduction tendant à convertir un musulman à une autre religion… fabrique, entrepose ou distribue des documents imprimés ou métrages audiovisuels ou par tout autre support ou moyen qui visent à ébranler la foi d’un musulman ». Le cas de Habiba prouve amplement l’écart existant entre la législation et son application sur le terrain et confirme encore une fois la liberté laissée aux magistrats dans l’interprétation des lois. La pratique de la foi est un des fondements de la liberté individuelle, comment un procureur de la République peut-il mettre Habiba devant le devoir de choisir entre « le tribunal ou la mosquée », où encore au juge de dénigrer ses convictions religieuses en lui lançant : « A l’église, on t’a fait passer l’examen d’admission céleste ? On t’a fait boire l’eau qui te mènera droit au Paradis ? » Au-delà de la condamnation, de telles accusations et diatribes sont à bannir des annales et des pratiques judiciaires car il y va de la crédibilité de la justice et surtout du salut de la liberté de tout un chacun.

    source : El Watan

  • #2
    L’article 11 de ladite ordonnance est pourtant explicite, il condamne à une peine allant de 2 à 5 ans de prison et à une amende de 500 000 à 1 million de dinars quiconque « incite, contraint ou utilise des moyens de séduction tendant à convertir un musulman à une autre religion… fabrique, entrepose ou distribue des documents imprimés ou métrages audiovisuels ou par tout autre support ou moyen qui visent à ébranler la foi d’un musulman »
    ???

    Qui a sorti cette loi?

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    • #3
      Condamner une jeune femme parce qu'elle a une Bible avec elle, est une injustice

      Exiger « une autorisation de pratiquer un culte non musulman » pour pouvoir pratiquer sa confession, est injustice

      Se taire devant ces injustices , c'est avoir participer avec complicité à ces injustices

      Et Allah n'est pas injuste, et il n'aime pas les injustes

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      • #4
        complètement ridicule, cette tentative de condamnation et cette loi qui ne rime à rien, un bon musulman ne change pas de religion parce qu'il lit la bible afin de se documenter ou de comparer,

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        • #5
          Imaginez un chrétien aui se convertit à l'Islam, se fait arrêter dans son pays en posséssion du coran.

          Sans vouloir généraliser, l'image qu'on donne sur la réligion musulmance démontre beaucoup d''intolérance et de mépris envers les autres.
          Dernière modification par bilahoudoud, 22 mai 2008, 06h47.

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          • #6
            doublon.
            .............................
            Dernière modification par bilahoudoud, 22 mai 2008, 06h24.

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            • #7
              Sans vouloir généraliser, l'image que vous donnez sur la réligion musulmance démontre beaucoup d''intolérance et de mépris envers les autres
              quand tu dis 'vous' tu t'adresses à qui ?

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              • #8
                doublon.
                .............................

                Commentaire


                • #9
                  ......................

                  Commentaire


                  • #10
                    De mieux en mieux

                    Stupides et dangereuses toutes ces manifestations du glaive de la justice, ou dois-je dire de l'épluche-patate de la justice .


                    Il y a péril en la demeure.


                    Gravissime
                    “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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                    • #11
                      comme c'est bien triste!la liberté des uns s'arrete la ou commence celle des autres!

                      et si c'etait l'inverse?imagine que je sois en algerie,moi chretienne,et que je me ballade avec des corans sous le bras!on me traiterait de quoi?

                      mon dieu quelle bassesse........ou est le respect de l'autre?
                      on fait avec..........

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                      • #12
                        où encore au juge de dénigrer ses convictions religieuses en lui lançant : « A l’église, on t’a fait passer l’examen d’admission céleste ? On t’a fait boire l’eau qui te mènera droit au Paradis ? »
                        La grande classe !

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                        • #13
                          Khelloudja Khalfoun. Avocate de la jeune Habiba


                          « Le procureur a agi selon des considérations privées, religieuses et sentimentales »

                          - Kouider Habiba est poursuivie en justice pour « pratique d’un culte non musulman sans autorisation ». Est-ce que la loi exige une autorisation pour pratiquer une religion autre que l’Islam ?

                          - Il n’y a aucun texte de loi qui conditionne la pratique d’un culte non musulman à une autorisation. Il n’y en a pas. Ce qui s’est passé hier devant le tribunal de Tiaret relève de l’hérésie juridique, parce que c’est une violation flagrante d’un très grand principe de droit qui dit qu’il n’y a pas de peine sans un texte de loi. Vous pouvez chercher dans le code pénal et dans l’ordonnance de 2006, vous ne trouverez aucune trace de ce texte de loi.

                          - Donc si le tribunal de Tiaret condamne quand même Habiba pour ce chef d’accusation imaginaire, ce serait vraiment un précédent très grave. Le fait d’avoir en sa possession des livres religieux est-ce un délit ? Y a-t-il des textes de loi interdisant ce fait ?

                          - Non ! Il n’y a aucune loi qui interdit aux gens d’avoir en leur possession des livres religieux. Il y a une disposition de l’ordonnance de 2006 qui interdit d’avoir en nombre des fascicules et des livres et les distribuer en vue d’ébranler la foi des musulmans. Pour Habiba, on lui reproche de pratiquer un culte non musulman sans autorisation. Je vous le dis et je le répète, il n’y a aucun texte qui condamne cela. Au contraire, c’est un acte licite qui est garanti et protégé par la Constitution. La Constitution parle bien de la liberté de culte et la considère comme sacrée. La Constitution est le sommet de l’organigramme juridique algérien, donc émettre des jugements contraires à ce principe est une grave violation de la loi.

                          - Habiba Kouider a-t-elle des chances de ne pas être condamnée mardi prochain ?

                          - Je ne peux pas vous le dire. C’est selon le juge. Mais selon le droit, elle ne devrait pas être condamnée parce qu’il n’y a pas de dispositions de loi. Si elle est condamnée pour un acte licite, ce serait très grave. La loi ne condamne que pour des actes illicites. Pour qu’on puisse condamner quelqu’un devant un tribunal, il faut que l’acte qu’il commet soit cité dans le code pénal et qu’il soit condamnable par le code pénal.

                          - Vous ne croyez pas qu’il y a eu une mal-interprétation de l’ordonnance de février 2006 ?

                          - Ce n’est pas seulement une mal-interprétation. Le magistrat ou le procureur de la République n’a pas agi en fonction de la loi et uniquement de la loi, mais il a agi selon des considérations privées, religieuses, sentimentales et autres… que la loi lui interdit. En principe, c’est la loi de la République qui devrait être appliquée. Quand on est devant un tribunal, on n’est redevable que de la loi. On ne devrait pas être aveuglé par aucune sensibilité, qu’elle soit religieuse, politique ou autre.

                          M. M.
                          El watan 22 Mai 2008.
                          “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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                          • #14
                            merci beaucoup Miss pour cet article, les choses sont plus claires manitenant, je retiens que pratiquer une autre religion que l'Islam en Algérie n'est pas interdirt mais plutôt protégé :

                            - Il n’y a aucun texte de loi qui conditionne la pratique d’un culte non musulman à une autorisation.
                            - un acte licite qui est garanti et protégé par la Constitution.
                            -La Constitution parle bien de la liberté de culte et la considère comme sacrée.
                            C’est plus une affaire d'incompétence ou de sentiments mal placés:

                            -« Le procureur a agi selon des considérations privées, religieuses et sentimentales »
                            - - Ce n’est pas seulement une mal-interprétation. Le magistrat ou le procureur de la République n’a pas agi en fonction de la loi et uniquement de la loi, mais il a agi selon des considérations privées, religieuses, sentimentales et autres
                            une question parcontre , pourquoi cette levée de boucliers contre la république alors que c'est une affaire de personnes ?
                            .


                            Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

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                            • #15
                              qqn a posé la question: qui a fait cette loi?
                              Il suffit de voir qui compose le parlement algérien, puisque c'est de lui qu'émane et soit voté les lois de la république, censé représenter les interets des citoyens. Nous sommes combien sur F.A. pour critiquer cette loi et combien sont le reste des algériens qui ne peuvent s'exprimer ou par leur silence approuvent cette loi.
                              Il ne faut pas l'oublier l'algérie est à 99% de confession musulmane! l'avis des FAistes ne pèse rien du tout.

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