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Propagande anti-hirak des jeunes en Algérie

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  • #16
    Bachi

    Perso, j'étais vraiment fier du hirak, ca a été une Algérie qui se levait enfin, mais je n'ai jamais cru que le hirak pouvait constituer une réelle opposition politique.
    C'est exactement la même vision que j'ai eu de la chose, depuis le début. Ce que j'ai espéré à un moment, ce n'est pas que la masse du mouvement devienne une force politique, mais plutôt que les forces politiques existantes relèvent leur niveau au même diapason que ce que la plèbe à pu montrer durant des semaines, qu'elles s'unissent à minima en profitant de l'elan que la foule à créé de manière si inattendue et qu'elle offre une réelle alternative au système. Je n'étais pas très optimiste, mais j'ai tout de même nourri un petit espoir d'avoir tort un petit moment... lol

    Le mouvement aurait pu générer bien plus de dividendes, au moins pour l'avenir proche si sa dynamique avait été correctement exploitée.
    Dernière modification par Harrachi78, 13 janvier 2022, 20h48.
    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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    • #17
      Issabrahimi

      Bon, nous n’allons pas refaire l’histoire du Hirak. Nous avons discuté et suivi le Hirak sur FA pendant plus de deux ans

      Karim Tabbou n’est pas un régionaliste et n'avait pas la prétention de représenter le Hirak. Karim Tabbou est un vrai nationaliste qui n’a aucun problème ni avec l’arabité, ni avec l’Islam. D’aileurs c’est pour cette raison qu’il est critiqué par des extrémistes kabyles qui l’accusent de connivence avec les islamistes. La force du Hirak tient du fait qu'il n y a pas de représentant qui serait attaqué par le pouvoir.

      Le Hirak ne voulait pas faire une table rase du système. Beaucoup ne comprennent pas le slogan « Yatnahaw G3a » qui ne veut pas dire mettre fin à tous les cadres et institutions de l’État. Les Algériens réclamaient le minium syndical qui est le départ des anciennes figures de Bouteflika. « Yatnahaw G3a » est plus un slogan de rupture avec les pratiques du passé.

      Le Think Thank Nabni a fait de ce slogan un programme complet. La plateforme Yatnahaw G3a du collectif NABNI ne se limite pas au départ des anciennes figures du régime mais à la déconstruction du système autoritaire et corrompu : la prédation, le clientélisme, l’opacité, la répression des libertés ...

      PLATEFORME Yetnahaw gaع :
      http://www.nabni.org/wp-content/uplo...Version-Fr.pdf

      Beaucoup aussi n’ont pas compris la signification de la « transition démocratique » diabolisée par Gaid Salah en 2019. Il y a plusieurs formes de transition : transitions organisées par « le haut », « concertées » ... Il n y a pas un autre choix, quel que soit son mode, il faut une transition pour passer d’un système autoritaire et corrompu à un système démocratique

      Expériences des transitions démocratiques. Défis et principaux enseignements pour passer à un système démocratique et à un Etat de droit :
      http://www.nabni.org/wp-content/uplo...nts-annexe.pdf

      Les propositions du collectif NABNI sont une bonne réponse aux détracteurs qui disent que le Hirak n’a rien produit. NABNI est un Think Thank sérieux, composé de jeunes cadres compétents et nationalistes, qui existe depuis des années, bien avant l’avènement du Hirak et dont le site web est aujourd’hui censuré en Algérie : www.nabni.org

      Je le dis et je le répète le problème n’est pas avec le Hirak mais avec ce pouvoir militaire qui n'écoute personne. Gaid Salah (Allah Yarahmou) a fait rater à l’Algérie une chance unique pour opérer une transition démocratique apaisée avec tous les Algériens qui ne veulent que du bien pour leur pays. Avec l’arrivée de Tebboune et Chengriha beaucoup ont cru qu’il y allait avoir une ouverture avec le Hirak mais c’est encore pire que sous Gaid Salah !
      Dernière modification par shadok, 13 janvier 2022, 20h55.
      Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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      • #18
        Nodjoud

        ... Le nombre d'années de dysfonctionnement étatique est discutable ...

        Des dysfonctionnements il y en a depuis le premier jour, et des mauvais choix ou des choix mal avisés il y en a sur tout le parcours, et dont nous continuons à payer les frais aujourd'hui encore. Là n'est pas la question. Toujours est-il, de 1962 jusqu'à la fin des années 70, c'était une phase de construction de l'Etat national lui-même, et les conditions historiques ont imposé certaines contraintes qui ont façonné le système politique autant dans sa composition que dans son fonctionnement. Néanmoins, durant cette période initiale, beaucoup de choses ont été réalisées et il suffit de comparer notre niveau de vie et les conditions de notre existence par rapport à ceux de nos parents. Après, chaque chose à une fin et je souhaiterais bien voir mon pays changer vers autre chose dans sa gestion politique, mais sans passer nécessairement par la destruction de ce qui a été fait. C'est comme ça que je vois les choses.

        ... c'est très simple kho, tant et aussi longtemps qu'on ne se débarasse pas de cette junte militaire, le pays ne connaîtra jamais d'effervescence positive ...

        Comme expliqué plus haut, je ne vois pas les choses avec autant de simplisme et je n'approche pas le problème de manière aussi manichéenne. Le régime politique algérien est un monstre de complexité et il ne se résume pas à cette prétendue dichotomie civil/militaire. Je préfère avoir une approche systémique et je favorise une évolution dans la pratique et les institutions, quelle que soit leur statut, la priorité étant à mes yeux de renforcer l'Etat et promouvoir la légalité et non pas de détruire l'Etat national et la République juste par souci d'épuration.

        ... On reproche beaucoup au Hirak de ne pas avoir fait émerger des initiatives ...

        Nous devons être précis sur ce point. Pour moi, il n'existe pas de "Hirāk". Une telle chose demande une organisation, une démarche calculée et concertée, un minimum d'homogénéité... etc. Rien de cela n'étant de la partie, il n y a pas de personne morale à qui je pourrais "reprocher" quoi que ce soit. Les gens, la foule, le peuple, appelle ça comme tu veux, ont fait bien plus que ce que n'importe qui pouvait espérer dans notre cas. Le reproche va à la classe politique qui n'a pas su/pu exploiter la dynamique qui leur été offerte pour en tirer des choses utiles et efficaces.

        ... mais ce qu'on ose pas affirmer c'est que ce régime a justement tout fait pour torpiller la moindre alternative en empêchant toute réunion ...

        Si la chose était facile, ou qu'elle devait se faire en glissant sur un tapis rouge sans aucune forme de résistance on n'aurait pas besoin de voire les foules dans la rue pour y aller. Or, contrairement à ce qui été décrit plus haut, le Régime lui a une hiérarchie, une organisation, des intérêts communs et un but final : survivre. C'est le rôle des politiques de trouver le change, imaginer et faire valoir des solutions, engager le bras de fer nécessaire au changement en exploitant la force et le dynamisme que la foule lui a offert, savoir fructifier le moment, mobiliser là où il faut quand il le faut ... etc. C'est leur job et c'est leur problème. S'ils ont échoué à ce jeu contre le régime, c'est que le régime est meilleur joueur et qu'ils sont des minables. Au final, cela ne fait que conforter mon idée de base : ce n'est pas le nombre ni la grosse gueule qui gagne nécessairement un combat, surtout politique. C'est la discipline, le calcul et la ténacité intelligente.
        Dernière modification par Harrachi78, 13 janvier 2022, 20h52.
        "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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        • #19
          shadok ,

          Merci pour lien de ce think tank Nabni. Je vais le consulter aprés.

          Je le dis et je le répète le problème n’est pas avec le Hirak mais avec ce pouvoir militaire qui n'écoute personne.

          La junte peut tomber facilement si on avait aussi une releve. Comment le Hirak peut apporter un changement si il n'est pas organisé et ne peut pas parler au nom du peuple, ou au moins de ceux qu'il représente?

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          • #20
            Harrachi78
            Des dysfonctionnements il y en a depuis le premier jour, et des mauvais choix ou des choix mal avisés il y en a sur tout le parcours, et dont nous continuons à payer les frais aujourd'hui encore. Là n'est pas la question. Toujours est-il, de 1962 jusqu'à la fin des années 70, c'était une phase de construction de l'Etat national lui-même, et les conditions historiques ont imposé certaines contraintes qui ont façonné le système politique autant dans sa composition que dans son fonctionnement. Néanmoins, durant cette période initiale, beaucoup de choses ont été réalisées et il suffit de comparer notre niveau de vie et les conditions de notre existence par rapport à ceux de nos parents. Après, chaque chose à une fin et je souhaiterais bien voir mon pays changer vers autre chose dans sa gestion politique, mais sans passer nécessairement par la destruction de ce qui a été fait. C'est comme ça que je vois les choses.
            Nous sommes partis sur de très mauvaise base. Mais on ne peut pas faire le procès de l'histoire car comme on le sait, ce qui est fait est fait. Il n'y a pas moyen de revenir en arrière. Oui c'est sur que si on relativise on s'aperçevra que certaines époques étaient meilleur que d'autre. Regarde Bachi par exemple, il a vécu une bonne partie de la gouvernance Boumediene et il a évoqué le mythe de la prospérité socio-économique sous son ère en disant que l'Algérien en 2010 sous Bouteflika avait de meilleurs conditions de vie (5 à 10 fois) mieux que celle d'un Algérien en 1975 par exemple. Évidemment, je ne suis pas d'accord. L'Algérien des années 70 vivait clairement avec plus de dignité, de respect et avait plus d'espoir qu'un Algérien des années 2010 avec la grande corruption sauvage, la bureaucratie, la 7arga et autres problèmes propre à liés l'ère Bouteflika.

            Comme expliqué plus haut, je ne vois pas les choses avec autant de simplisme et je n'approche pas le problème de manière aussi manichéenne. Le régime politique algérien est un monstre de complexité et il ne se résume pas à cette prétendue dichotomie civil/militaire. Je préfère avoir une approche systémique et je favorise une évolution dans la pratique et les institutions, quelle que soit leur statut, la priorité étant à mes yeux de renforcer l'Etat et promouvoir la légalité et non pas de détruire l'Etat national et la République juste par souci d'épuration.
            Ceci s'entend bien. Mais que faire lorsque dans notre cas, l'état est parasitaire et ne fait que semer la corruption, le désordre, l'incompétence, la gabégie, la médiocrité, la rapine, la dilapidation, la violence politique, la répression et la destruction certaine du pays ? Il ne faut pas se voiler la face, le pays s'enfonce dans le gouffre au jour le jour. Absolument tout les indicateurs sont au rouge. Et ça ne fait vraiment pas plaisir à aucun Algérien de voir son pays dans un tel état lamentable. On aime notre pays et on ne lui veut que le meilleur et nous savons pertinemment (pro-hirak convaincu) qu'il n'y a strictement plus rien à attendre de cette gouvernance actuelle qui s'est par ailleurs grandement illustré par sa gestion désastreuse et chaotique du pays ses 2 dernières années.


            Nous devons être précis sur ce point. Pour moi, il n'existe pas de "Hirāk". Une telle chose demande une organisation, une démarche calculée et concertée, un minimum d'homogénéité... etc. Rien de cela n'étant de la partie, il n y a pas de personne morale à qui je pourrais "reprocher" quoi que ce soit. Les gens, la foule, le peuple, appelle ça comme tu veux, ont fait bien plus que ce que n'importe qui pouvait espérer dans notre cas. Le reproche va à la classe politique qui n'a pas su/pu exploiter la dynamique qui leur été offerte pour en tirer des choses utiles et efficaces.
            Le Hirak tel que nous le connaissons n'est qu'un mouvement de contestation exerçant une pression importante pour réformer entièrement le mode de gouvernance. Je pense qu'on aurait tout à fait pu voir de sérieux projets pour le pays provenant de gens se revendiquant du mouvement de contestation mais le pouvoir operait dans les coulisses une répression dissuadant tout espoir de voir de nouvelles têtes proposés des trucs intéressants. En effet, la classe politique a totalement échouée et a brillée par son absence et son manque de dévouement à la cause. Mais les responsabilités me semblent partager entre une classe politique aux arrières de la scène et un régime qui ne souhaite que se maintenir en hypothèquant l'avenir de toute une nation.

            Si la chose était facile, ou qu'elle devait se faire en glissant sur un tapis rouge sans aucune forme de résistance on n'aurait pas besoin de voire les foules dans la rue pour y aller. Or, contrairement à ce qui été décrit plus haut, le Régime lui a une hiérarchie, une organisation, des intérêts communs et un but final : survivre. C'est le rôle des politiques de trouver le change, imaginer et faire valoir des solutions, engager le bras de fer nécessaire au changement en exploitant la force et le dynamisme que la foule lui a offert, savoir fructifier le moment, mobiliser là où il faut quand il le faut ... etc. C'est leur job et c'est leur problème. S'ils ont échoué à ce jeu contre le régime, c'est que le régime est meilleur joueur et qu'ils sont des minables. Au final, cela ne fait que conforter mon idée de base : ce n'est pas le nombre ni la grosse gueule qui gagne nécessairement un combat, surtout politique. C'est la discipline, le calcul et la ténacité intelligente.
            Le régime n'a aucune intelligence ou de clairvoyance. Si il arrive encore à gouverner à l'heure actuelle cela est uniquement dû à la pandémie qui lui a assurément sauvé la peau des fesses et lui a offert une aubaine en réprimant lâchement les activistes et militants du Hirak durant la trève Covid-19 de 2020. Cela dit, nous aimons notre pays et nous voulons absolument voir l'Algérien être heureux et vivre dignement dans son pays. Nous voulons qu'il ait de la fierté et une soif de vie. On veut que l'Algérien puisse jouïr d'une excellente qualité de vie, qu'il puisse entreprendre, gagner de l'argent, obtenir des soins de santé de qualité, étudier dans des environnements stimulants. Qu'il vive dans de belles villes propres et jolies, qu'il ait le sentiment de sécurité, de justice et qu'il puisse s'exprimer librement. En d'autre mot, nous voulons une Algérie forte et en bonne santé et on sait très bien que cela ne se réalisera jamais avec ce maudit régime militaire traitre de pacotille.

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            • #21
              Je pense qu'il faudrait pour cela le l'algérien moyen se sente plus concerné et qu'il commence à se prendre en main sans attendre. Les gens se sentent tous occupés à combler des besoins matériels en négligeant l'environnement, le civisme, et le culturel. La seule porte de sortie semble être le cultuel, que l'état encourage vivement en finançant les mosquées mai en réprimant l'islam politique. Lorsque l'algérien arrêtera de jeter ses ordures partout, respectera les règles du code de la route et les règles de conduite personnelle, et qu'ils s’appropriera le développement culturel, il sera bien plus en mesure d'évincer les bons a rien qui le dirigent. Mais l'état est rusé et il crée sans cesse de nouvelles problématiques servant à occuper le quidam afin qu'il ne sorte pas de sa sphère.

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              • #22
                en tant que citoyen ,et avec le hirak, j'aurait aimé voir plus que le départ d'un boutef et de sa clique de clowns ... la classe politique n'a pas été a la hauteur .... entre un Hamouche & co qui se dégonflent , un Tabou qui se la joue a la ytnahaw ga3 avec des propositions ridicules et honteuses pour un homme politique , et des opposants mous sans imagination et peureux ...

                ca parle encore de l'interdiction de rassemblement des parties politiques ? ca réfléchit encore en rassemblements salles ibn khaldoun , ibn zaydoun , ibn dyna yémak alors que le digital offre des opportunités de diffusion et de réunion en ligne pouvant toucher des millions d'algériens ?

                avec le vide c'est les zitout, les amir DZ et autres personnages douteux qui ont des comptes ( personnels et professionnels ) a régler avec l'armée algérienne et l'algerie ,qui ont été propulsés au devant de la scène.

                règle d'Or : النظام لا يخاف إلا من النظام
                وقد طوَّفتُ في الآفاق حتى رضيتُ من الغنيمة بالإيابِ

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                • #23
                  bouberita

                  en tant que citoyen ,et avec le hirak, j'aurait aimé voir plus que le départ d'un boutef et de sa clique de clowns ... la classe politique n'a pas été a la hauteur .... entre un Hamouche & co qui se dégonflent , un Tabou qui se la joue a la ytnahaw ga3 avec des propositions ridicules et honteuses pour un homme politique , et des opposants mous sans imagination et peureux ...
                  Oui c'est vrai que l'opposition s'est montré assez décevante. Karim Tabbou est un personne sage, humble, charismatique et intègre. C'est à se demander pourquoi n'a t'il pas mis ses qualités personnelles au service de son opposition ferme et déclaré à ce régime. Sans concertation et union on y arrivera jamais.

                  ca parle encore de l'interdiction de rassemblement des parties politiques ? ca réfléchit encore en rassemblements salles ibn khaldoun , ibn zaydoun , ibn dyna yémak alors que le digital offre des opportunités de diffusion et de réunion en ligne pouvant toucher des millions d'algériens ?
                  Très bien vu ! En effet, certains ne vivent pas dans leur temps il semblerait ! Je défends les opposants mais force est de constater qu'ils n'ont pas été à la hauteur à aucun niveau durant les batailles opposants le Hirak face au régime militaire.

                  avec le vide c'est les zitout, les amir DZ et autres personnages douteux qui ont des comptes ( personnels et professionnels ) a régler avec l'armée algérienne et l'algerie ,qui ont été propulsés au devant de la scène.
                  Tout à fait. Étant donner que la nature a horreur du vide, les Algériens se sont retrouvés à écouter ces personnages douteux, sinistres et au discours très creux. Il est aussi clair que ces individus tiennent souvent un langage et des positions anti-nationales sur bien des dossiers. C'est le malheur algérien lorsque tu passes par 20 années de bouteflikisme qui ont créer le vide en annihilant la société civile, l'opposition,etc..

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