L'Algérie, colonie de peuplement:
Par Arezki HAMOUDI
Colonie de peuplement, l'Algérie voit s’installer à partir des années 1870, des centaines de milliers d'émigrants: Français (aux dizaines de milliers de déportés politiques de 1848 et du second Empire se sont ajoutés les Alsaciens-Lorains de 1871, et surtout des paysans pauvres de la partie méridionale du Sud du Massif central, ou des départements viticoles du Midi et de la Corse, chassés par la crise du phylloxéra), mais aussi Italiens, Espagnols et dans une moindre mesure de Maltais.
Le nombre d'Européens passe de 245 000 en 1872 à 750 000 en 1914. Désormais, les Européens sont dits"Français d'Algérie"...C'est aussi le cas des 37 000Juifs d'origines diverses notamment Berbères naturalisés par le décret Crémieux (du nom d'Adolphe Crémieux ministre de la justice, garde des sceaux) le 24 Octobre 1870.
Quand à la population autochtone, après une régression de 3 000 000 à 2 125 000 entre 1830 et 1870 (conséquences de la guerre de conquêtes, des famines, des épidémies et de la destructuration de la société rurale), elle connait ensuite une forte croissance. Grâce a l’œuvre sanitaire de la colonisation, la mortalité a été réduite sans que la natalité diminue.
L'immigration Européenne s'est accompagnée d'une politique volontariste de colonisation agricole. Par divers procédures de spoliation, entre 1830 et 1954, les autochtones ont perdu 7,7 millions d’hectares de terre (soit 40%), partagée entre l’État, les particuliers et les sociétés capitalistes. Les populations musulmanes ont été repoussées sur les terres les moins favorables à l'agriculture et à l'élevage, alors même que la croissance démographique augmentait les besoins alimentaires.
Ainsi, entre 1880 et 1950, la production céréalière baisse de 20%, alors que la population musulmane est multipliée par trois.Dans le même temps le cheptel est réduit de moitié, les terres de parcours (nomadisme) étant désormais interdites.
Par Arezki HAMOUDI
Colonie de peuplement, l'Algérie voit s’installer à partir des années 1870, des centaines de milliers d'émigrants: Français (aux dizaines de milliers de déportés politiques de 1848 et du second Empire se sont ajoutés les Alsaciens-Lorains de 1871, et surtout des paysans pauvres de la partie méridionale du Sud du Massif central, ou des départements viticoles du Midi et de la Corse, chassés par la crise du phylloxéra), mais aussi Italiens, Espagnols et dans une moindre mesure de Maltais.
Le nombre d'Européens passe de 245 000 en 1872 à 750 000 en 1914. Désormais, les Européens sont dits"Français d'Algérie"...C'est aussi le cas des 37 000Juifs d'origines diverses notamment Berbères naturalisés par le décret Crémieux (du nom d'Adolphe Crémieux ministre de la justice, garde des sceaux) le 24 Octobre 1870.
Quand à la population autochtone, après une régression de 3 000 000 à 2 125 000 entre 1830 et 1870 (conséquences de la guerre de conquêtes, des famines, des épidémies et de la destructuration de la société rurale), elle connait ensuite une forte croissance. Grâce a l’œuvre sanitaire de la colonisation, la mortalité a été réduite sans que la natalité diminue.
L'immigration Européenne s'est accompagnée d'une politique volontariste de colonisation agricole. Par divers procédures de spoliation, entre 1830 et 1954, les autochtones ont perdu 7,7 millions d’hectares de terre (soit 40%), partagée entre l’État, les particuliers et les sociétés capitalistes. Les populations musulmanes ont été repoussées sur les terres les moins favorables à l'agriculture et à l'élevage, alors même que la croissance démographique augmentait les besoins alimentaires.
Ainsi, entre 1880 et 1950, la production céréalière baisse de 20%, alors que la population musulmane est multipliée par trois.Dans le même temps le cheptel est réduit de moitié, les terres de parcours (nomadisme) étant désormais interdites.
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