Bien sûr que la Kabylie mériterait une encyclopédie entière; toutefois, c'est lors d'un autre sujet (Cisjordanie ou Judée et Samarie?) que sa nomination m'en fut conviée par un site religieux hébreu (Cf. ci-dessous).
En bref, si l'on s'en tient aux déclarations de cet employé du Dieu juif, la Numidie (l'actuelle Algérie) serait plus antécédente que toute autre nation africaine?
( Depuis une semaine environ, je relis, en français, mais avec un œil sur l’original latin, l’une des œuvres majeures de l’évêque et Père de l’Eglise latine d’Afrique, Augustin d’Hippone – qui vécut de la seconde moitié du 4ème siècle à la première moitié du 5ème – La Cité de Dieu.
Or, ce grand personnage, parle, à maintes reprises, dans ses écrits, non d’une Palestine, ni, bien sûr, d’une Cisjordanie qui n’existe que depuis l’annexion contemporaine (jamais reconnue par l’ONU) par la Jordanie de cette partie de l’ancienne patrie juive, désormais revendiquée par les Palestiniens, qui s’appelait Judée et Samarie.
- Il est plus certain qu'Hippone subit l'influence de sa grande voisine vers les vie-ve siècles. Mœurs, coutumes, religion, langue carthaginoise marquent la ville et l'ensemble de sa région, tandis que l'organisation politique semble inspirée, dans ses grandes lignes, de celle de Carthage. Une deuxième étape historique est liée aux contrecoups des guerres puniques, avec l'occupation par Syphax, allié de Carthage, puis lors de la mainmise par Massinissa, champion de l'indépendance Numide. La construction de l'état Massyle, notamment par ce dernier, a été marquée par son essor économique et artisanal, avec une urbanisation marquée. Hippone était devenue pour les Numides une résidence favorite, puis la seconde capitale, ce qui lui valut l'épithète d'Hippone la royale (Hippo Regius). Après les règnes de Jugurtha, puis de Juba, le royaume Massyle est annexé par les Romains. Hippone présente alors un caractère original : ce n'est pas une colonie militaire, comme Lambèse ou Timgad ; elle est sous Auguste élevée à la dignité de municipe, c'est-à-dire un établissement pré-romain ayant « fait ses classes » suivant l'expression imagée de Sir Mortimer Wheeler.
L'Empire romain favorise son essor économique, agricole, surtout dans un but assez intéressé, par exemple en vue d'assurer le ravitaillement de Rome en blé, ce qui est attesté par les greniers impériaux d'Hippone. Une autre étape dans l'histoire d'Hippo Regius, survient avec la décadence romaine et l'occupation par les Vandales en août 431. Enfin l'on assiste à l'ère byzantine de la Cité et au retour à la civilisation musulmane ; mais, dès lors, « Buna » (tel est le vocable de cette époque) n'est plus qu'une ville d'importance moyenne, insérée dans la carte politico- administrative du Maghreb. Dans l'exposé de Said Dahmani, ce vaste panorama historique ne constitue que le prologue à la visite commentée, avec plans et cartes, d'Hippo Regius antique : le quartier du Forum (avec sa grande inscription), le marché, le quartier chrétien (avec la grande basilique et la chapelle tréflée), — le quartier du Front de Mer (avec ses murs en grand appareil, ses villas à mosaïques), — les grands Thermes du Nord, — le Théâtre. Ce véritable guide de visite méthodique se termine par le Musée archéologique remarquable d'Hippone avec son Exposition de plein air et ses trois salles, surtout par la mosaïque de la chasse et la mosaïque de la vue générale d'Hippone. Dans l'ensemble, l'iconographie de cette plaquette est variée et abondante ; l'on peut toutefois regretter la qualité des photographies dont le clichage est assez médiocre.
Persée.com
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