« Il existe un millier de variétés de dattes, car chaque noyau est une variété en soi. Le jardin d’un particulier peut en receler, à lui seul, trois ou quatre espèces différentes. » Elles ne sont néanmoins pas toutes propres à la commercialisation, une qualité, en plus de toutes les autres, que possède le deglet nour. Il n’en a pas toujours été ainsi. C’est seulement après la colonisation que cette datte demi-grasse a vu sa cote augmenter. Auparavant, les agriculteurs lui préféraient le sec mech degla qu’ils pouvaient transporter à dos de dromadaires et troquer avec le nord du pays et dans le Sahara. Et la petite quantité qu’ils cultivaient était réservée aux invités. « Quand le mech degla devient trop sec, il est transformé en une farine qui se consomme mélangée avec le lait. De même, le ghars, datte molle disponible uniquement sur le marché local, est transformé en une pâte que l’on mélange avec du blé moulu grillé, de la semoule et du beurre pour obtenir un gros morceau de datte confite ». Ce met, « conservable pendant un mois », aurait permis aux « moudjahidines pendant la révolution de 1954 à 1962 de tenir, avec un peu d’eau, sans rien manger d’autre, pendant 10 à 15 jours », indique Mohamed Salah Haddoud. Cette variété, étalée sur des clayettes, s’égoutte également pour produire du miel. Sa présence dans l’alimentation de base indique ainsi l’importance de la phoeniculture (culture des dattes) dans l’arboriculture fruitière en Algérie.
A l’étranger, le degla beida, datte blanche, sèche et lisse, est très appréciée en Afrique noire. Le fruit s’exporte ainsi vers toute l’Afrique de l’Ouest. Le tafezouine, cousin du deglet nour, est quant à lui très prisé dans les pays scandinaves vers lesquels il est exporté. La plupart des palmiers dattiers se trouvent dans le sud-est du pays entre Biskra (aux portes du Sahara) et Ghardaïa. Les premières dattes se récoltent d’octobre, pour les plus précoces, à décembre. Elles sont ensuite conservées dans des chambres froides. A noter que Tolga est le fief de la production de dattes en Algérie. Sur le plan national, le prix du kilo de déglet nour varie entre 2,3 et 2,5 euros - alors que les autres variétés sont au maximum à un euro le kilo- et le prix plancher à l’exportation s’élève à 2,6 euros. A ce prix, il est évident que ce ne sont pas les dattes qui remplissent les caisses de l’Etat algérien. Néanmoins, l’industrie de la datte en Algérie gagnerait à ce que l’on se penche sur sa transformation - une problématique souvent mise de côté - en confiseries, en miel, en alcool et autres douceurs qui rendent la vie un peu plus belle.
par Falila Gbadamassi.
A l’étranger, le degla beida, datte blanche, sèche et lisse, est très appréciée en Afrique noire. Le fruit s’exporte ainsi vers toute l’Afrique de l’Ouest. Le tafezouine, cousin du deglet nour, est quant à lui très prisé dans les pays scandinaves vers lesquels il est exporté. La plupart des palmiers dattiers se trouvent dans le sud-est du pays entre Biskra (aux portes du Sahara) et Ghardaïa. Les premières dattes se récoltent d’octobre, pour les plus précoces, à décembre. Elles sont ensuite conservées dans des chambres froides. A noter que Tolga est le fief de la production de dattes en Algérie. Sur le plan national, le prix du kilo de déglet nour varie entre 2,3 et 2,5 euros - alors que les autres variétés sont au maximum à un euro le kilo- et le prix plancher à l’exportation s’élève à 2,6 euros. A ce prix, il est évident que ce ne sont pas les dattes qui remplissent les caisses de l’Etat algérien. Néanmoins, l’industrie de la datte en Algérie gagnerait à ce que l’on se penche sur sa transformation - une problématique souvent mise de côté - en confiseries, en miel, en alcool et autres douceurs qui rendent la vie un peu plus belle.
par Falila Gbadamassi.



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