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origines de la philosophie

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  • #16
    Il faut noter tout de même que l'apparition de la philosophie chez les grecs pose plus de questions qu'elle n'en résoud. Car cet "amour de la sagesse" présuppose justement l'existence préalable d'une sagesse qu'il faudrait aimer.
    Dans ce sens, la philosophie ne semble pas tant être le début d'une nouvelle façon de penser que la décadence d'une forme de sagesse supérieure. Giorgio Colli l'exprime magistralement dans son ouvrage "La naissance de la philosophie".

    Les origines de la philosophie grecque, et donc de la pensée occidentale tout entière, sont mystérieuses. [...] Platon appelle «philosophie», amour de la sagesse, sa propre recherche, sa propre activité éducative, liée à une expression écrite, à la forme littéraire du dialogue. Et Platon se tourne avec vénération vers le passé, vers ce monde où les «sages» avaient véritablement vécu. D’autre part, la philosophie postérieure, notre philosophie, n’est autre qu’une continuation, qu’un développement de la forme littéraire introduite par Platon; et pourtant cette dernière surgit comme un phénomène de décadence, puisque «l’amour de la sagesse» est en deçà de la «sagesse». En effet l’amour de la sagesse ne signifiait pas pour Platon une aspiration à quelque chose qui n’avait jamais été atteint, mais plutôt une tendance à récupérer ce qui déjà avait été réalisé et vécu.
    Source

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    • #17
      Il faut noter tout de même que l'apparition de la philosophie chez les grecs pose plus de questions qu'elle n'en résoud. Car cet "amour de la sagesse" présuppose justement l'existence préalable d'une sagesse qu'il faudrait aimer.
      .
      Brillant...
      ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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      • #18
        "La pensée scientifique moderne a pour base la philosophie quantique. Il faut que tu acceptes ça non pas comme un simple postulat, mais plutôt comme une des vérités les plus profondes. Que tu le veuilles ou non, le véritable comportement de la nature est quantique.
        En physique classique, on pouvait répondre à toutes les questions, mais la révolution quantique nous interdit de poser certaines questions. N'oublie jamais ça.
        Il n' y a pas une connaissance scientifique et une autre non scientifique (puisque tout savoir méthodique et précis est forcément scientifique)."
        C'est l'idée que défend Gaston Bachelard. C'est un penseur qui refuse de "stigmatiser" la philosophie et la considérer comme une discipline moins efficace par rapport aux sciences dites "dures", lui qui était un professeur de physique/chimie.

        Tout "esprit scientifique" a besoin de passer de l'autre côté; quand la science est palpable, elle a besoin d'une certaine théorisation, et lorsque celle-ci est théorique elle a aussi besoin d'un certain empirisme.

        Quant aux origines de la philosophie et la domination grecque, l'un des éléments de réponse me semble-t-il, est dans le fait que la production grecque en la matière est indéniable, celà est un fait. Mais il faudrait peut-être aussi prendre en considération cette réalité que l'histoire est écrite par les vainqueurs...Il y a une grande méconniassance de ce qui a été produit par d'autres civilisations.

        Ceux qui dominent aujourd'hui se sont érigés en porte flambeau de la civilisation grecque, tout en occultant ce qui s'est fait ailleurs. Ceci s'expliquerait, peut-être, par un certain pragmatisme, ou par un pragmatisme certain devais-je dire ?
        "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
        Socrate.

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        • #19
          Salut,

          Je suis d'accord avec Zakia quant a l'absurdite de lier la philosophie ainsi que sa ''creation'' exclusivement aux grecs.
          Meme si ces derniers ont invente ou defini une certaine methodologie, le syllogisme rationnel pour ne citer que ca.. il est absurde de leur accorder tout le credit. La pensee evolue avec le temps et si une civilisation parmi d'autres arrive grace a une accumulation 'des donnees' a faire un certain bond en avant il est injuste de ne pas voir le processus dans sa globalite.

          C'est comme dire que la science a ete "invente" par les occidentaux.

          Mais un point particulier a retenu mon attention ici..

          Envoyé par bachi
          Je me méfie toujours de toute vérité profonde...
          Faut surtout pas faire de la physique quantique, une religion.
          La science, c'est justement ça, le dépassement : ne jamais penser avoir atteint la vérité.
          Si la Science n'a pas pour but d'atteindre la verite, aussi profonde qu'elle puisse etre.. quel est son but ??
          La Science (avec un grand S) a pour but de rechercher et d'atteindre la Verite..en se basant sur les bribes de verites qu'elle decouvre.
          je completerai ta phrase en disant : ne jamais penser avoir atteint la verite
          complete et totale.

          La difference est de taille !

          Il est vrai que la physique quantique est UN DES pillier de la physique moderne.. mais je doute qu'il y ait UNE philosophie quantique.


          Mon opinion sur la philosophie moderne, est qu'il ne faut surtout pas la laisser aux philosophes. je parle des philosophes ''par formation''.. ca devient du n'importe quoi ("esthetique"..et blabla).
          La veritable et seule philosophie possible, maintenant, est la Science.. exprimee par le language des Mathematique.
          C'est la seule facon d'arriver a une quelconque Verite.

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          • #20
            Si la Science n'a pas pour but d'atteindre la verite, aussi profonde qu'elle puisse etre.. quel est son but ??
            et

            La science, c'est justement ça, le dépassement : ne jamais penser avoir atteint la vérité.
            je ne vois pas d'opposition entre les deux assertions...

            Avoir un but et l'atteindre, ça fait deux...
            A chaque fois que la science atteint une "vérité", elle cherche à la dépasser en précision, en raffinement et donc cherche à atteindre une autre vérité plus profonde, plus précise ou plus large et ainsi de suite...
            ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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            • #21
              excuse moi.. mais les deux assertions sont completement differentes !
              mais bon j'ai deja dit ce que je pense de ca..inutile d'argumenter encore.

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              • #22
                bonsoir

                Envoyé par Bachi
                Oui pour poser des questions, il n'y a pas de problème...
                Mais pour y répondre et vider la question, ça se corse.
                Déjà poser la question c'est un premier pas vers la réponse

                Envoyé par Harrachi
                Non, et je pèse très bien le mot, la philosophie en tant que telle est bel et bien d'origine grecque ; c'est eux qui les premiers qui ont établis une méthodologie pour le raisonnement dialectique, c'est eux aussi qui en ont fait une discipline en tant que telle, un quasi but en soit.
                C'est bien ce que j'ai dit : les grecs en ont fait une discipline (et encore pas tout de suite).
                Envoyé par Harrachi
                La rationalité ne s'invente pas. C'est une caractéristique propre a l'esprit humain de manière générale.
                Oui mais il n'en este pas moins qu'on attribue aux grecs l'invention du concept de rationalité . A laquelle on a étroitement rattaché la philosophie.
                Envoyé par Harrachi
                La encore il me semble qu'il y'a confusion dans les termes. La philosophie n'est pas la sagesse
                La philosophie c'est l'amour de la sagesse étymologiquement parlant
                Envoyé par MavericK
                Mon opinion sur la philosophie moderne, est qu'il ne faut surtout pas la laisser aux philosophes. je parle des philosophes ''par formation''.. ca devient du n'importe quoi ("esthetique"..et blabla).
                De ce pointr de vue, je te rejoins pleinement : on a fait de la philosophie une sorte de magma où il est de bon ton d'employer des mots incompréhensibles de la plupart. Du coup, on se retrouve avec des pseudo-penseurs qui réinventent la roue en permanence
                « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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                • #23
                  Je pense que l'une des clefs pertinentes pour y répondre est déjà contenue dans la question, à savoir: Qu'est-ce que la philosophie ?

                  Est-ce une tentative de penser certains phénomènes (auquel cas on pourrait parler d'une philosophie extrême-orientale et indienne antérieure aux présocratiques)?

                  Est-ce un canon de pensée et des modalités d'énonciations particulières (Dialogues...etc.) qui auraient pour dessein de répondre à des problématiques clairement énoncées (donc la philosophie comme discipline) ?

                  Ou se demande t-on simplement, dans quelle mesure la discipline que l'on identifie aujourd'hui sous le terme philosophie (occidentale), a-t-elle hérité d'apports en provenance de civilisations extra-européennes et jusqu'à quel point elle assume ou nie cet héritage...

                  Ce qui est certain, c'est qu'à l'image du monde d'aujourd'hui, le monde antique ne connaissait pas de frontières closes en matière de pensée (idée, canons...etc.). Beaucoup de travaux contemporains tendent à mettre en lumière l'apport des civilisations égyptiennes et indiennes sur le monde Gréc pré-héllénistique et hellénistique (des rites religieux aux idées abstraites ou techniques). Il est d'ailleurs intéressant de noter que le plus ancien philosophe "grec" dont l'histoire ai gardé le nom: Thalès de Milet fût probablement d'origine phénicienne...Ce qui indique qu'une tradition et des points de passages étaient déjà présents dans le monde méditerranéen. Plus pertinent encore, la matière à laquelle il s'est intéressé (les composants de la nature) avait déjà fait l'objet de réflexions poussées en Extrême-Orient (dans des canons radicalement différents).

                  Car cet "amour de la sagesse" présuppose justement l'existence préalable d'une sagesse qu'il faudrait aimer.
                  Il faut se rappeler deux choses:

                  Qu'à Milet un groupe de personnes qui réservaient aux seules Divinités la qualité de la "sagesse", se sont déclarées "philosophes" (amis de la sagesse et peut-être indirectement ou directement des Dieux).
                  Lorsque Pythagore forge ou stabilise le terme : "Philosophie" désigne donc chez lui la démarche qui consiste à chercher les vérités premières (principes) des choses au détriment des apparences. Mais il faut se rappeler que Pythagore est aussi bien adepte d'ésotérisme que de mathématiques (qui se fondent l'une dans l'autre), cela veut dire que la démarche par laquelle on arrive aux vérités des choses (on parle de sagesse par abus de langage) n'est pas tracée.
                  Ceci me permet de répondre à l'ami Harrachi: La philosophie a du, dès ses débuts, redéfinir perpétuellement son objet d'étude et par conséquent de renouveler continuellement les canons d'énonciations pour le présenter (ou l'articuler).

                  Ce que je veux dire c'est que le fait que nous autres, femmes et hommes du XXIe siècle, nous percevons les modalités d'énonciations de cette "discipline" comme étant globalement stables et volontairement fixés dans et par le monde grec; mais si on se replonge dans les fragments, force est de constater qu'ils s'agissaient de tâtonnements chaotiques. Dans ce sens le monde grec n'a pas produit le concept de la philosophie dans le sens d'une "discipline" fixée (approximativement épistèmé), à savoir :
                  - Un objet d'étude clairement délimité.
                  -Une manière de raisonner consacrée pour ce faire (même si elle l'a raffinée, la logique a fait l'objet de réflexions poussées dans l'Inde Védique).
                  - Un canon d'énonciation fixe (le dialogue ne s'est jamais vraiment imposé comme modalité unique (présent déjà dans la littérature brahmanique); on retrouve à côté un mode narratif, des sentences et maximes...Etc.).

                  Enfin tout cela pour dire qu'il ne me semble pas exact d'affirmer que la Grèce a "inventé" la discipline Philosophique.
                  Par contre, il lui fût accordé un statut particulier et inédit dans la société: une place centrale (relativement) lui fut accordé dans la Cité. Mais ni son statut social, ni les moyens de transmissions et les enjeux qui en découlaient et qui furent siennes à cette époque, ne peuvent en aucun cas être rapprochées de ceux d'aujourd'hui.

                  Donc à mon humble, on prend le problème à l'envers: il seraient vain de vouloir chercher l'apport des autres civilisations sur la philosophie pré-socratiques (bien qu'elles existent clairement, c'est un objet d'étude nouveau, et la communauté scientifique souffre du manque de documentation). Le plus simple seraient de comprendre pourquoi le terme philosophie est réservé à la spécificité grecque (réponse historique et idéologique) et pourquoi la philosophie occidentale d'aujourd'hui se borne à ne reconnaître que l'héritage grec (la réponse relève de l'histoire des idées et dans la nostalgie du mythe d'un pays régi par la philosophie et la raison).

                  Cordialement
                  Dernière modification par Invité, 04 février 2009, 00h42.

                  Commentaire


                  • #24
                    Je n ai jamais oublié mon premier cour de philo...On nous a donné cette définition:
                    "La philosophie c'est penser sur ce qui est déjà pensé"...

                    Commentaire


                    • #25
                      pourquoi la philosophie occidentale d'aujourd'hui se borne à ne reconnaître que l'héritage grec. (La réponse relève de l'histoire des idées et dans la nostalgie du mythe d'un pays régi par la philosophie et la raison)
                      Justement, ce forum algérien serait bien placé pour parler de la philosophie islamique qui a eu une autre histoire des idées.

                      Voici la table des matières du livre H Corbin "histoire de la philosophie islamique" (1964 pour la 1ère partie & 1974 pour la 2ème)
                      1. 1ère partie : des origines jusqu'à la mort d'Averroès 595 / 1198.
                        1. Les Sources de la méditation philosophique en Islam
                          1. L'exégèse spirituelle du Qorân
                          2. Les traductions
                        2. Le shi'isme et la philosophie prophétique
                          1. Le shi'isme duodécimain
                            1. Périodes et sources
                            2. L'ésotérisme
                            3. La prophétologie
                            4. L'imâmologie
                            5. La gnoséologie
                            6. Héirohistoire et métahistoire
                            7. L'imâm caché et l'eschatologie
                          2. L'ismaélisme
                            1. Période et sources. Le proto-ismaélisme
                              1. L'ismaélisme fatimide
                                1. La dialectique du Tawhîd
                                2. Le drame dans le Ciel et la naissance du Temps
                                3. Le temps cyclique : hiérohistoire et hiérarchie
                                4. Imâmologie et eschatologie
                              2. L'ismaélisme réformé d'Alamut
                                1. Périodes et sources
                                2. Le concept de l'Imâm
                                3. Imâmologie et philosophie de la résurrection
                                4. Ismaélisme et soufisme
                        3. Le Kalam sunnite
                          1. Les Mo'tazilites
                            1. Les origines
                            2. La doctrine
                          2. Abu'l-Hasan Al –Ash'ari
                            1. Vie et œuvre d'Al –Ash'ari
                            2. La doctrine d'Al –Ash'ari
                          3. Ash'arisme
                            1. Les vicissitudes de l'école ash'arite
                            2. L'atomisme
                            3. La raison et la foi
                        4. Philosophie et science de la nature
                          1. L'hermétisme
                          2. Jâbir ibn Hayyân et l'alchimie
                          3. L'encyclopédie de Ikhwân al-Safâ
                          4. Rhasès, médecin et philosophe
                          5. La philosophie du langage
                          6. Bîrûnî
                          7. Khwârezmî
                          8. Ibn al Haytham
                          9. Shâhmardân Râzî
                        5. Les philosophes hellénisants
                          1. Al-Kindî et ses éleves
                          2. Al-Fârâbî
                          3. Abû'l-Hassan al-'Amirî
                          4. Avicenne et le l'avicennisme
                          5. Ibn Maskûyeh, Ibn Fâtik, Ibn Hindû
                          6. Abû'l-Barakât al-Baghdâdi
                          7. Abû Hâmid Ghazâlî et la critique de la philosophie
                        6. Le soufisme
                          1. Abû Yazîd Bastâmî
                          2. Jonayd
                          3. Hakîm Tirmidhî
                          4. Hallâj
                          5. Ahmad Ghazâli et le "pur amour"
                        7. Sohravardi et la philosophie de la lumière
                          1. La restuaration de la sagesse de l'ancienne Perse
                          2. L'Orient des lumières (Ishrâq)
                          3. La hiérarchie des univers
                          4. L'exil occindental
                          5. Les Ishrâqîyûn
                        8. En Andalousie
                          1. Ibn Masarra et l'école d'Alméria
                          2. Ibn Hazm et Cordoue
                          3. Ibn Bâjja (Avempace) de Saragosse
                          4. Ibn al-Sîd de Badajoz
                          5. Ibn Tofayl de Cadix
                          6. Averroës et l'averroïsme
                      2. 2ème partie : depuis la mort d'Averroès jusqu'à nos jours
                        1. La pensée sunnite
                          1. Les philosophes
                            1. Abahrî
                            2. Ibn Sab'în
                            3. Kâtibî Qazvînî
                            4. Rashîdoddîn Fazlollah
                            5. Qotboddîn Râzî
                          2. Les théologiens du Kalam
                            1. Fakhroddîn Râzî
                            2. Ijî
                            3. Taftazâni
                            4. Gorgânî
                          3. Les adversaires des philosophes
                            1. Ibn Taymîya et ses disciples
                          4. Les encyclopédistes
                            1. Zakarîyâ Qazvînî
                            2. Shamsoddîn Mohammad Amolî
                            3. Ibn Khaldûn
                        2. La métaphysique du soufisme
                          1. Rûzbehân Baqlî Shîrâzî
                          2. 'Attâr de Neyshâpour
                          3. 'Omar Sohravardî
                          4. Ibn 'Arabî et son école
                          5. Najmoddîn Kobrâ et son école
                          6. Semnâmî
                          7. 'Alî Hamadînî
                          8. Jalâloddîn Rûmî et les Mawlawîs
                          9. Mahmûd Shabestarî et Shamsoddîn Lâhîjî
                          10. 'Abdol-Karîm Gîlî
                          11. Ni'matollâh Walî Kermânî
                          12. Horoufis et Bektashis
                          13. Jâmî
                          14. Hosayn Kâsehfî
                          15. 'Abdol-Ghâni Nâblûsî
                          16. Nûr 'Alî-Shâh et la rénovation du soufisme à la fin du 18ème siècle
                          17. Les Zahabîs
                        3. La pensée shi'ite
                          1. Nasîroddîn Tûsi et la Kalâm shî'ite
                          2. Les ismaéliens
                          3. Le courant ishrâqî
                          4. Shî'isme et alchimie : Jaldakî
                          5. L'intégration d'Ibn 'Arabî à la pensée shî'ite
                          6. Sadroddîn Dashtakî et l'école de Shirâz
                          7. Mîr Fendereskî et ses élèves
                          8. Mollâ Sadrâ Shîrazî et ses élèves
                          9. Rajab 'Alî Tabrîzî et ses élèves
                          10. Qâzî Sa'îd Qommî
                          11. De lécole d'Ispahan à l'école de Téhéran
                          12. Shaykh Ahmad Ahsâ'î et l'école shaykhie à Kerman
                          13. Ja'far Kashfî
                          14. Les écoles du Khorassan
                            1. Hâdi Sabzavâri et l'école de Sabzavâr
                            2. L'école de Mashhad


                      ouf !

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                      • #26
                        Bonjour

                        Merci Alain pour les références, ça paraît intéressant.

                        Toujours un plaisir de lire ta prose Ulysse

                        Donc à mon humble, on prend le problème à l'envers: il serait vain de vouloir chercher l'apport des autres civilisations sur la philosophie pré-socratiques (bien qu'elles existent clairement, c'est un objet d'étude nouveau, et la communauté scientifique souffre du manque de documentation). Le plus simple serait de comprendre pourquoi le terme philosophie est réservé à la spécificité grecque (réponse historique et idéologique) et pourquoi la philosophie occidentale d'aujourd'hui se borne à ne reconnaître que l'héritage grec (la réponse relève de l'histoire des idées et dans la nostalgie du mythe d'un pays régi par la philosophie et la raison).
                        Je commence par la fin. Question intéressante.
                        D'après ce que j'ai pu lire et comprendre et pour faire très court,si pour certaines d'entre les philosophies orientales, le courant de pensée était plutôt "concret" et s"attachait à la résolution des problèmes, le courant de pensée grec était plutôt porté vers la définition de concepts. C'est un point de vue, cependant sans être spécialiste, il me semble qu'il existe tout de même des points de convergence et ceci bien avant l'ère moderne.
                        Beaucoup de travaux contemporains tendent à mettre en lumière l'apport des civilisations égyptiennes
                        Tu peux m'orienter? Ca m'intéresse. Jusqu'à présent, j'ai cru comprendre que les égyptiens ne s'intéressaient pas à la philosophie, du moins n'avaient pas de philosophes tels qu'on l'entend.

                        Je pense que l'une des clefs pertinentes pour y répondre est déjà contenue dans la question, à savoir: Qu'est-ce que la philosophie ?
                        Si par philosopher on entend penser et réfléchir sur les grandes questions de l'existence, on peut dire que l'homme de Cro-Magnon faisait déjà de la philosophie si l'on prend en compte le fait qu'il enterrait ses morts avec des rites funéraires assez élaborés (ce qui implique tout de même une certaine capacité d'abstraction).
                        Si par philosopher on entend passer la majeure partie de son temps à décrypter les penseurs de l'histoire, alors clairement, le concept est relativement récent. A dire vrai, plus que cela même, puisqu'à l'origine, une pensée n'existait que si elle était comprise, ce qu'on a tendu à un peu oublier au fil des siècles. La philosophie est intimement liée à la connaissance et aux sciences à l'origine mais au fil du temps et du compartimentage du savoir, on en a fait une science absconse et abstraite avec une nette prédilection pour tout ce qui touche au négatif : imcompréhensible, intouchable, etc.
                        « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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                        • #27
                          Beaucoup de travaux contemporains tendent à mettre en lumière l'apport des civilisations égyptiennes
                          Tu peux m'orienter? Ca m'intéresse. Jusqu'à présent, j'ai cru comprendre que les égyptiens ne s'intéressaient pas à la philosophie, du moins n'avaient pas de philosophes tels qu'on l'entend.
                          Memes si les egyptiens n'avaient rien produit ils auraient pu jouer le role de relai de la connaissance.
                          Les mechanismes de transmission du savoir entre civilisation n'ont rien d'evident.. comme pour la Science Islamique par exemple.
                          je ne crois pas que l'on soit en mesure en ce moment de comprendre reellement les mechanismes en question.. trop peu de donnees nous sont parvenus.
                          Par contre, il est clair que la connaissance se transmet et que chaque civilisation apporte sa pierre a l'edifice.
                          Parfois d'une maniere douce et lineaire..parfois par des bonds spectaculaires.


                          Envoyé par Ulysse
                          Le plus simple seraient de comprendre pourquoi le terme philosophie est réservé à la spécificité grecque (réponse historique et idéologique) et pourquoi la philosophie occidentale d'aujourd'hui se borne à ne reconnaître que l'héritage grec (la réponse relève de l'histoire des idées et dans la nostalgie du mythe d'un pays régi par la philosophie et la raison).
                          le terme n'est pas reserve, mais il courant dans le discours occidental, rien de surprenant.. a part la malhonnetete intellectuelle des "faiseurs d'opinions".
                          La situation est semblable lorsqu'on parle de Science..
                          Le discours "officiel" est qu'il y'a rien eu jusqu'a la Renaissance et que les arabes n'ont fait que ''transmettre'' l'heritage grecque.

                          Mais les bonnes references historiques (memes occidentales) sont bien plus honnetes.. si seulement les gens se documente avant d'avoir des "opinions".

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                          • #28
                            Envoyé par Zakia
                            Si par philosopher on entend penser et réfléchir sur les grandes questions de l'existence, on peut dire que l'homme de Cro-Magnon faisait déjà de la philosophie si l'on prend en compte le fait qu'il enterrait ses morts avec des rites funéraires assez élaborés (ce qui implique tout de même une certaine capacité d'abstraction).
                            La philosophie dans le sens d'une quete de la verite a besoin d'une certaine methodologie qui lui servirai d'assise..
                            donc pour moi, meme si ces questions ont toujours existe.. on ne peut pas dire qu'elles etaient "philosophiques" dans le sens precis.

                            Toujours par analogie avec la science.. est-ce scientifique de se demander pourquoi le soleil est jaune ?
                            est-ce que cette simple question qui a pu etre pose il y'a des milliers d'annees releve de l'Astrophysique ?
                            Ce qui fait de la physique une science ce sont ces methodes de demonstration (ie. les manieres de repondre aux questions) et non les questions..


                            Si par philosopher on entend passer la majeure partie de son temps à décrypter les penseurs de l'histoire, alors clairement, le concept est relativement récent.
                            Tu peux dire qu'en ce moment il n'y a pas de grands philosophes.. mais les questions posees par les anciens sont toujours d'actualite..
                            elles ne seront probablement jamais resolues par la philosophie seule.

                            A dire vrai, plus que cela même, puisqu'à l'origine, une pensée n'existait que si elle était comprise, ce qu'on a tendu à un peu oublier au fil des siècles. La philosophie est intimement liée à la connaissance et aux sciences à l'origine mais au fil du temps et du compartimentage du savoir, on en a fait une science absconse et abstraite avec une nette prédilection pour tout ce qui touche au négatif : imcompréhensible, intouchable, etc.
                            C'est un point important. La philosophie (si elle doit exister) doit evoluer avec les bribes de verite que la science trouve.. c'est pour ca que j'ai dit que les seuls veritables philosophes sont les scientifiques..
                            en institutionalisant cette discipline qui est devenu ''literaire'' on l'a tout simplement rendu caduque.

                            Le fait est que la Science moderne est extremement complique et complexe... pour maitriser une petite parcelle de la physique moderne il faut passer des annees a l'universite et apprendre les mathematiques les plus poussees.
                            La plupart des philosophes actuels (ou des gens en general) sont toujours a l'epoque de Newton et la physique classique.. les revolutions de physique fondamentales extrememetn profondes echappent tout simplement a leur entendement.
                            Dernière modification par Invité, 04 février 2009, 16h35.

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                            • #29
                              Envoyé par Zakia
                              Si par philosopher on entend penser et réfléchir sur les grandes questions de l'existence, on peut dire que l'homme de Cro-Magnon faisait déjà de la philosophie si l'on prend en compte le fait qu'il enterrait ses morts avec des rites funéraires assez élaborés (ce qui implique tout de même une certaine capacité d'abstraction).
                              Si par philosopher on entend passer la majeure partie de son temps à décrypter les penseurs de l'histoire, alors clairement, le concept est relativement récent. A dire vrai, plus que cela même, puisqu'à l'origine, une pensée n'existait que si elle était comprise, ce qu'on a tendu à un peu oublier au fil des siècles. La philosophie est intimement liée à la connaissance et aux sciences à l'origine mais au fil du temps et du compartimentage du savoir, on en a fait une science absconse et abstraite avec une nette prédilection pour tout ce qui touche au négatif : imcompréhensible, intouchable, etc.
                              Envoyé par MavericK
                              La philosophie dans le sens d'une quete de la verite a besoin d'une certaine methodologie qui lui servirai d'assise..
                              donc pour moi, meme si ces questions ont toujours existe.. on ne peut pas dire qu'elles etaient "philosophiques" dans le sens precis.
                              De la manière rédigée, mon propos prête à confusion.

                              Oui je suis d'accord là-dessus, ce que je regrette, c'est qu'on a tendance à la vider de sa substance (je veux dire par là, à la dissocier des sciences, pas toujours mais souvent) pour en faire un ensemble de concepts ténébreux.
                              « N’attribuez jamais à la malveillance ce qui s’explique très bien par l’incompétence. » - Napoléon Bonaparte

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                              • #30
                                La plupart des philosophes actuels (ou des gens en general) sont toujours a l'epoque de Newton et la physique classique.. les revolutions de physique fondamentales extrememetn profondes echappent tout simplement a leur entendement.
                                Oui, on ne peut plus faire de la philosophie sans science, mais on peut bien le faire sans être physicien.
                                Les sciences dures à eux seuls ne suffisent pas pour bâtir de réelles pensées dans bien des domaines. Les physiciens, mathématiciens et tous ces grands scientifiques, généralement ont un savoir tellement pointu dans leur domaine qu'ils en deviennent bornés. En plus de ne pas avoir le talent de rendre clairement leur réflexion. Bien sûr qu'il existe des exceptions.
                                ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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