Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Histoire de l’Algérie depuis l’indépendance

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • #16
    @Bachi

    Bien dormi ?

    ... suite sur la "culture de guerre" ... (le [] sont de moi)

    guy.perville. free .fr/spip/article.php3?id_article=55

    Mais on peut soutenir (et je [Guy Pervillé] ne suis pas le seul à le faire) que l’extrême violence de ce nouveau conflit [le terrorisme islamiste en Algérie] est explicable par la culture politique algérienne issue de la guerre de libération nationale, et en particulier par la vision de l’histoire nationale et de la guerre de libération qui a été inculquée aux jeunes algériens par l’enseignement public et par la commémoration officielle. Comme l’a remarqué Benjamin Stora [en 1995],
    “la perpétuation de la culture de guerre, qui évacue les origines politiques du nationalisme contemporain, a fini par générer des automatismes redoutables auprès d’une partie de la jeune génération. On ne peut pas impunément enseigner que le principe de la lutte armée est central dans l’édification de la nation, et s’étonner ensuite de sa reprise dans la réalité”
    A propos de la stigmatisation de la pluralité par le FLN et sa propagande basée sur la "culture de la guerre" : il faut parler les patriotes et les traitres.

    La responsabilité du système politique algérien, institué par le FLN pendant et à l’issue de la guerre d’indépendance, a été mise en évidence par le politologue algérien Lahouari Addi. D’après lui, ce système politique postulait l’unanimité nationale et l’imposait par la force, parce qu’il était
    “fondé sur le présupposé qu’entre Algériens il n’y a pas de conflits politiques.

    Il y a des conflits politiques entre Algériens et étrangers, ou entre Algériens patriotes et Algériens traîtres. Ce type de conflit n’a pas à être institutionnalisé, car les traîtres sont à exterminer physiquement, à ‘éradiquer’, d’où le caractère sanglant de la crise actuelle, qui oppose, pour les uns, les traîtres à la nation, et pour les autres, les traîtres à l’Islam qui définit la nation”
    C’est pourquoi la démocratie [le pluralisme] n’a pu s’établir en Algérie après l’indépendance.

    Commentaire


    • #17
      Le Conseil National de la Révolution Algérienne, réuni à Tripoli en mai-juin 1962, dénonce les pratiques de régionalisme et de clientélisme qui se mettent en place. Il plaide pour une démocratie marxiste, incorporant les valeurs de l'islam
      le marxisme était en vogue à l'époque, chaque état qui naissait se voulait (ou se pensait) socialiste, communiste, marxiste. on a suivi un model venu d'europe orientale, qui avait pour fondement une pensée remontant au 19e, ecrite par des gens qui vivaient dans une societe qui n'avait rien à voir avec notre monde et notre temps. faut lire Zola pour comprendre la pauvreté du peuple à ce moment là, comment la classe ouvrière trimait pour ne crever que de pauvresse, de maladie ou d'accidents du travail, epuisée, affamée! les européens de cette époque luttaient pour plus de droits civiques, plus de justice sociale, de meilleurs conditions de travail et de vie, marx et hegel avaient theorisés ces besoins de la masse. pourquoi l'algerie independante a pris un chemin comme le marxisme, c'est une erreur fondamentale, qu'on paye encore aujourd'hui, il ne faut jamais faire de suivisme, il faut penser à partir de ses besoins propres...

      Commentaire


      • #18
        L'Histoire de l'Algérie n'as jamais été écrite correctement , aucun des historiens "sincères" n'as jamais voulut se risquer à raconter les évènements tels qu'ils furent réellement . On à eut droit qu'aux récits des partialistes . Personnellement je ne m'étonnerait pas le jour ou j'apprendrai que le gouvernement francais avait tout fait pour protéger leurs partenaires (pions) d'une enquête journalistique et médiatique .

        Il n'en faudrait pas plus "si la vérité venait à éclater" pour déclencher un risque de révolte populaire . Ils perdrai du même coup , l'influence sur les ressources minières du peuple algérien qui étaient entre les mains sales des agents collabos des multinationals .

        L'Algérie comme le rappel si bien l'envieux voisin du maghrib est né sous une identité erroné par la volonté des membres du FLN (surtous les arrivistes), . La plupart des cadres du gouvernement été des analphabètes ou ne connaisssaient que vaguement l'histoire de l'Islam , voilà pourquoi je n'ai jamais pris la peine de lire l'histoire d'Algérie écrite sous l'ère Boumédiène .

        Commentaire


        • #19
          Salut Tolkien

          Le marxiste était d'un usage tout à fait formel en Algérie, je ne pense pas que la société algérienne répondait aux critères marxistes. Mais il y a eu un départ économique à la soviétique, que tout le monde connait, enfin je pense.

          Pour ceux qui veulent connaitre le langage marxiste révolutionnaire, voir sur le site d'elmouradia, Fondement idéologique De la Révolution Algérienne

          PS : Marx & Engels (entrepreneur anglais progressiste). Hegel c'est un philosophe allemand.



          Salut sandaryo

          Je ne suis qu'un petit amateur mais je peux affirmer que c'est terminé cette époque, il y a de nos jours beaucoup d'historiens français et algériens. Arabophones et francophones.

          En 2006 il y avait ... 3000 ouvrages sur la guerre d'Algérie.

          Commentaire


          • #20
            Les années cruciales de l'indépendance

            Par Mohammed Harbi (Historien, ancien membre du FLN)

            Après la liesse de l’indépendance, la bataille continue au sein du FLN. Pour éliminer ses adversaires, Ben Bella s’appuie sur les militaires. Qui finissent par le dévorer

            Le Nouvel Observateur. – Nous sommes le 5 juillet 1962, jour de l’indépendance, le FLN triomphe. Est-ce l’état de grâce ?

            Mohammed Harbi. – Non, au contraire, nous sommes en pleine bataille interne ! N’oubliez pas que le FLN s’est constitué à partir de la scission d’un parti. Le FLN est un mouvement de résistance beaucoup plus qu’un parti politique. Au départ, il y avait une direction improvisée. Quand les problèmes concrets se sont posés – pourvoi en armes, alliances, etc. –, il a bien fallu constituer une direction nationale. Au passage, on a éliminé une partie des pères fondateurs – Ben Bella, Aït-Ahmed, Boudiaf –, au profit d’une direction constituée autour de l’Algérois et de la Kabylie. Dès 1956, il existe donc un contentieux entre les dirigeants.

            N. O. – Un contentieux qui va jusqu’à l’élimination physique ?

            M. Harbi. – A partir de 1957, Aban Ramdane, libéré des prisons françaises, est marginalisé politiquement puis étranglé dans une ferme au Maroc par des hommes de main de Boussouf. Dès lors, un triumvirat s’impose – Krim Belkacem, Boussouf, Bentobbal –, qui décide de façon consensuelle. A vrai dire, les trois hommes n’ont pas de divergences politiques, mais déjà, à cette époque, un réel problème de partage du pouvoir.

            N. O. – Qu’est-ce qui, le jour de l’indépendance, oppose les vainqueurs ?

            M. Harbi. – D’un côté, il y a l’état-major de l’armée extérieure, à Tunis, avec 20000 hommes installés aux frontières. De l’autre, la résistance intérieure, forte autrefois de 30000 combattants et réduite à 9000 hommes très éprouvés par le choc frontal avec l’armée française. Entre les deux, pendant la guerre, les Français ont érigé la « ligne Morice », ligne de défense quasi infranchissable. Ce qui explique le ressentiment de la résistance intérieure, qui a manqué de renforts, d’armes, et qui accuse Tunis de son isolement : « Vous nous avez laissés seuls ! » Mais le nœud du problème est la décision, lors des négociations à Evian, de créer, pendant la période transitoire en Algérie une force locale, une armée de 40000 hommes. Du coup, l’état-major de l’armée extérieure craint d’être mis à l’écart. Dans cette logique de crise, d’autres différends politiques vont se greffer. Mais l’essentiel du conflit est bien là.

            N. O. – C’est une bataille pour la légitimité ?

            M. Harbi. – Féroce ! Au sein du GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne), Krim Belkacem veut même traduire l’état-major extérieur devant un tribunal ! Ceux qui ont mené la guerre de l’intérieur ont une autorité certaine sur les chefs de willaya, qu’ils considèrent comme leurs clients. D’ailleurs, une partie des willayas, la Kabylie et le Nord-Constantinois, se range derrière le GPRA.

            N. O. – On est loin d’un FLN monolithique et uni dans la victoire.

            M. Harbi. – Bien loin. Ce sont ces fractures, y compris à l’intérieur des willayas, qui vont apparaître au grand jour au cours de l’été 1962. D’autant que les Français finissent par libérer le groupe de ministres – Ben Bella, Aït-Ahmed, Boudiaf, Khider et Bitat – emprisonnés depuis six ans en France après que leur avion vers la Tunisie eut été détourné. Tout le monde espère alors qu’ils vont régler la crise au sein du FLN. Sauf que Ben Bella et Boudiaf ne s’adressent plus la parole et que chacun, en se greffant sur des forces déjà existantes, va amplifier les divergences ! Le 30 juin 1962, le GPRA démet de ses fonctions l’état-major extérieur. C’est la guerre ouverte et l’armée des frontières, soutenue par Ben Bella, réplique en investissant le terrain. Mais entre la résistance intérieure, quasiment écrasée dans les années 59-60 par le rouleau compresseur de l’armée française, et la force de frappe d’une armée des frontières presque intacte, la lutte est inégale. L’état-major dispose de matériel mécanisé et de blindés. Il casse d’abord militairement le Nord-Constantinois en s’appuyant habilement sur une fracture interne. Il ne touche pas à la Kabylie, par souci tactique, pour ne pas régionaliser le conflit. Mais ses troupes attaquent l’Algérois de front. Après deux à trois jours de combats, qui font entre 200 et un millier de morts, les maquis de l’intérieur sont brisés.

            N. O. – Nous sommes en septembre 1962, trois mois après l’indépendance... Au même moment éclatent d’autres combats dans la Casbah !

            M. Harbi. – Combats dus, là aussi, à des fractures internes... A Alger, les forces de Yacef Saadi s’opposent à celles de la willaya IV. Entre-temps, la population réagit. Spontanément, les habitants des quartiers populaires lancent d’imposantes manifestations aux cris de « Sept ans de guerre, ça suffit ! ». Fin septembre, les adversaires de Ben Bella cèdent, acceptent un bureau politique et la révision des listes électorales d’où tous les opposants sont exclus. La bataille est terminée, Ben Bella et l’armée des frontières ont gagné.
            Le visage de l’Algérie s’en est trouvé profondément changé. Il existait une « société de contacts », ceux forgés par la colonisation avec une grande partie de l’intelligentsia. Elle a été soit mise sous tutelle, soit éliminée.
            Tous les ministres, les députés exclus des listes électorales étaient ceux qui avaient négocié les accords d’Evian. Du coup, ces accords – déjà fragiles – vont devenir plus fragiles encore ! A cela s’ajoute l’exode massif des Européens et surtout – entre mars et juin 62 – l’action de l’OAS, qui a cassé toute autorité possible de l’exécutif provisoire, fait voler en éclats un début d’administration et empêché la mise en place de la force locale.
            Que restait-il, sinon de simples rapports de force ? Et là, c’est l’armée des frontières qui était le mieux placée. Je suis convaincu que sans l’OAS l’armée des frontières n’aurait pas gagné. Et Ben Bella n’aurait été qu’un acteur du pouvoir parmi d’autres. Le gouvernement algérien aurait disposé d’une police, d’une force locale prévue de 40000 hommes, encadrés par des officiers algériens de l’armée française et entraînés par des officiers français... Jamais l’état-major extérieur n’aurait eu cette voie royale.

            N. O. – Et quelles conséquences sur le futur à long terme de l’Algérie ?

            M. Harbi. – Le fait militaire, élément déjà hégémonique dans la résistance, va devenir hégémonique dans la société.

            N. O. – Nous n’aurions pas ce gouvernement au pouvoir aujourd’hui en Algérie ?

            M. Harbi. – Peut-être pas... Les forces civiles auraient eu un tout autre impact dans la société. D’ailleurs, quand Ben Bella a voulu constituer un parti politique, il n’a pas réussi et s’est heurté d’emblée à l’armée. Ensuite, quand Aït-Ahmed a lancé son insurrection FFS en Kabylie, les militaires ont immédiatement et de nouveau occupé le terrain. L’accord entre Ben Bella et Aït-Ahmed n’est survenu que le 15 juin 1965. Trop tard. Le 19 juin, le coup d’Etat portait Boumediene au pouvoir.

            N. O. – L’été 62 aurait provoqué la confiscation du pouvoir par les militaires ?

            M. Harbi. – Cela a été un jalon important dans un long processus. Ben Bella a choisi de s’appuyer sur l’armée pour éliminer ses adversaires de l’intérieur. Et l’armée a fini par le manger.

            Propos recueillis par Jean-Paul Mari.

            Commentaire


            • #21
              Bonjour Alain,

              Je n'aurais jamais appelé cette culture, une culture de guerre. une culture pseudo révolutionnaire de l'occultation et de faux héros, c'est celle-là que j'ai connue dans l'Algérie de Boumédiène
              Dernière modification par Bachi, 29 juin 2009, 02h05.
              ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

              Commentaire


              • #22
                L'Algérie doit “sortir d'une culture de guerre”

                ---------------------------

                Comparons la position de l'Algérie pendant la guerre du Vietnam et la complaisance du gouvernement français vis-à-vis d'elle, lequel des pays avait une culture de guerre? Mais pire la France assistait sans réagir à cette barbarie. C'est pour le poins lâche de sa part de ne rien faire face à une telle injustice.
                Tu peux dire qu'en Algérie le peuple souffrait de plusieurs affres mais dire que il était en prise par une culture de guerre est pour le moins injuste, c'est la France qui supportait les guerres des ricains sans sacrifier ses jeunes soldats, j'appelle cela de la lâcheté.

                Et c'est ce que cet historien de pacotille ne te diras pas.

                Et j'en passe et de meilleurs sur la lâcheté du gvt français.
                Ask not what your country can do for you, but ask what you can do for your country.

                J.F.Kennedy, inspired by Gibran K. Gibran.

                Commentaire


                • #23
                  Salut Djamal

                  Une culture de guerre ne veut pas dire du tout que l'Algérie est du côté des méchants ou que ça ne fut pas nécessaire par suite de l'hyper agression française.

                  C'est un acte de propagande long terme de la part du FLN. Ca participe des représentations collectives (mais pas que).

                  L'exemple de wikipedia est pas mal :

                  Selon Abric (1984, 1989), la représentation sociale se structure en éléments organisateurs, stables et non négociables (formant le noyau de la représentation) autour duquel des éléments périphériques instables et négociables exercent le rôle de tampon à la réalité.

                  Dans l'expérience qui lui permit d'avancer cette théorie, Abric mit à jour en exemple, les éléments nucléaires de la représentation sociale de l'Artisan : ces 5 éléments que sont « travailleur manuel », « amour du métier », « travail personnalisé », « travail de qualité » et « apprenti », sont dit non négociables du fait qu'ils constituent les éléments indispensables qu'un objet social doit comporter pour appartenir à cette représentation. Ainsi, un artisan qui ne présente pas un certain amour du métier, par exemple, ne peut être réellement considéré comme tel.

                  De nombreux éléments plus instables peuvent caractériser l'objet social sans pour autant y être associé de manière systématique. De tels éléments "périphériques" permettent de classer aisément un objet social au sein de la représentation sociale - remplissant alors leur rôle facilitateur de gestion de la réalité sociale - tout en maintenant une certaine souplesse : l'objet social peut ou non présenter ces éléments sans que leur nature n'en soit fondamentalement affectée.
                  Je réécris ce que j'ai posté :

                  La "culture de la guerre" est une attitude délibérée visant à maintenir au centre de l'agora algérienne les conditions psychologiques et politiques de la guerre d'indépendance. La guerre est la légitimité unique des pouvoirs successifs, elle permet de justifier l'absence de pluralité ainsi que l'omni présence du fait militaire (donc de l'armée).

                  Parmi les personnages centraux (les "éléments organisateurs") de cette typologie, on trouve : le combattant, le martyr, le traitre, ennemi. Vocabulaire omniprésent dans les doxa algériennes.

                  Commentaire


                  • #24
                    La culture de la guerre c'est qu'on on est du côté de l'agresseur contre l'agressé, ce fut le cas de ma France pendant la guerre du Vietnam; Notre FLN était du côté des vietnamiens qui sont finalement sortit vainqueurs du conflit; et admettez que le GVT français était lâche car il agissait avec complaisance, c'est le pire des comportements. On pourra parlé du rôle de la France au Rwanda, si ça te plait. Tu peux tout dire, ainsi que ton Stora, sur le gvt algérien mais si tu parles d'une mentalité belliqueuse tu te trompes l'ami. Est-ce que supporter le cause palestinienne relève de la culture de guerre à ton avis?

                    Pour nous ce que tu appelles la culture de la guerre c'est l'histoire de notre pays. Tout comme les guerres que vous avez mener contre les peuples aussi bien en Europe qu'en dehors; je ne serais pas fier d'un Napoléon, la preuve il a terminé sa vie en exil, la plus ville des humiliations pour un empereur détruit à Waterloo.
                    Dernière modification par djamal 2008, 29 juin 2009, 08h44.
                    Ask not what your country can do for you, but ask what you can do for your country.

                    J.F.Kennedy, inspired by Gibran K. Gibran.

                    Commentaire


                    • #25
                      Le mot "culture de guerre" est une expression qui entraîne des associations avec la guerre et le malheur et l'injustice et etc ... Elle est mal choisie de ce fait, elle décrit simplement une rémanence des représentations. Ici voulue et organisée. C'est une discussion classique en psychosocio.

                      La guerre comme fait et événement historique fait partie de la mémoire des peuples. Mais tous les peuples n'ont pas été tenu de conserver une "culture de guerre" une fois celle-ci passée.

                      Bon pour discuter de ça il faut avoir un peu de curiosité sur le fonctionnement des sociétés, de la psychologie, et quitter le terrain de la culture de guerre précisément.

                      Bye
                      Dernière modification par Alain, 29 juin 2009, 12h02.

                      Commentaire


                      • #26
                        DeGaulle aussi à été en exil , par la suite , il n'été pas aussi fier le jour ou sont pays avait été libéré par les anglo-américains , il n'été pas aussi fier le jour ou il est allé supplié les alliés de laisser ces "brigades" entrer à Paris les premiers . Par contre il avait pris soin de ne pas laisser défilés ou très peu l'armé des colonies . Bien au contraire tout avait été fait pour ne pas les remerciés , la suite on la connait .

                        Je joint à mon commentaire un exemple du comportement des français pendant la II emes guerres .

                        Commentaire


                        • #27
                          Quand des soldats coloniaux se révoltaient



                          Le représentation communément admise d’une grande fraternité entre soldats coloniaux et nationaux pendant la Seconde Guerre mondiale a longtemps occulté les conflits, les discriminations et les humiliations qui étaient monnaie courante au sein de l’armée coloniale. Le récit de l’épisode de la mutinerie de Versailles en 1944 permet d’en restituer des bribes et donne un éclairage inattendu à la mémoire des luttes pour l’égalité.
                          En août 2004, le cinquantenaire du débarquement de Provence a été l’occasion de rappeler la contribution des troupes coloniales à la Libération de la France. L’accent fut souvent mis sur la fraternité et l’égalité à l’intérieur des troupes combattantes de l’armée d’Afrique, sur l’accueil et la supposée absence de racisme de la population métropolitaine qui auraient déjà tant séduit les Afro-Américains à la fin de la Première Guerre mondiale [1]. Pourtant, loin de simplement partager la liesse d’une population française (bien vite rappelée, elle-aussi, aux dures réalités des temps de guerre et de pénurie), les troupes coloniales cantonnées en métropole ont rapidement été saisies par un mécontentement, dont les implications politiques ne sont alors pas sans inquiéter les services de renseignements. Ceux-ci, chargés de la surveillance du moral de l’ensemble des troupes, rendent régulièrement compte des soubresauts et de la « psychologie » des troupes coloniales cantonnées en métropole. Les renseignements généraux de Seine-et-Oise notent ainsi le 27 mars 1945 :
                          « Les indigènes auraient souhaité voir une mobilisation générale en France, car, disent-ils, nous sommes toujours les premiers au front, pour défendre un sol qui n’est pas le nôtre. On a l’impression que le Marocain souhaite que son pays acquière bientôt une autonomie au moins aussi large que celle qui est projetée actuellement pour l’Indochine » [2].

                          Cette insatisfaction des troupes coloniales, notamment liée à la politique de « blanchiment » [3] de la 1re armée d’Afrique, est alors avivée par la lenteur des rapatriements et les difficultés matérielles. Au regard d’une armée américaine qui apparaît comme un îlot d’opulence dans une France soumise à un rationnement très strict, les militaires venus des colonies supportent mal le peu d’égards qui leur sont faits en matière d’armement, habillement, casernement, ravitaillement… Cette misère, d’ailleurs reconnue par les comités départementaux de la Libération qui appellent, à plusieurs reprises, à améliorer « leur situation matérielle et sociale » (nombreux sont ces soldats qui ne reçoivent plus aucune solde…), est d’autant plus visible aux yeux de ces soldats que, à l’instar de ce qui s’était passé lors du débarquement américain en Algérie, fréquentes sont les scènes de fraternisation entre « coloniaux » et Afro-Américains, avec qui ils partagent nombre de moments de détente.
                          L’accès et la cohabitation dans les lieux de loisirs et de réjouissance, est d’ailleurs, semble-t-il, le premier motif de désaccords, parfois violents, avec les populations et autorités locales. Ainsi, à Versailles, où étaient casernés « 800 nord-africains et 900 noirs » [4], les troupes coloniales se virent progressivement barrer l’accès aux cinémas, cafés et maisons de tolérance de la ville. En quelques semaines, elles sont peu à peu exclues de l’ensemble de ces lieux, prétexte étant pris d’un certain nombre de rixes et incidents que leur indiscipline aurait créés. Ainsi, si l’accès des cafés ne leur est pas formellement interdit (certains commerçants s’en chargent, cette pratique perdurant d’ailleurs bien après la Libération), le général Basse, ayant autorité sur la place de Versailles, prit en novembre 1944 un arrêté prohibant la vente aux troupes coloniales de boissons alcoolisées dans les débits de la ville. Cette décision n’est pas isolée et touche d’autres régions, le plus souvent au nom de la défense de l’ordre public, parfois du respect des pratiques religieuses et culturelles des colonisés, argument dont ne sont pas dupes les intéressés chez qui il « suscite un vif mécontentement. Cette décision [est] prise comme un geste tendant à humilier les arabes et à les considérer comme des êtres inférieurs » [5].

                          Dans les maisons closes

                          Ces arrêtés ne sont d’ailleurs pas sans créer des incidents et ne semblent pas avoir fait diminuer le nombre de rixes sur la voie publique, réel problème dans une ville où sont casernées de nombreuses troupes, tant françaises qu’américaines. Les bagarres entre hommes en armes ont souvent pour prétexte la lutte pour l’accès aux femmes, principalement dans le cadre des nombreuses maisons de tolérance de la ville. Ainsi, au début du mois de novembre 1944, une soixantaine de Malgaches armés obligent les gendarmes à incarcérer un officier FFI qu’ils accusent de leur avoir tiré dessus pour interrompre une bagarre provoquée par un de ses hommes ayant lancé à la cantonade un « les femmes ici ne sont pas pour les nègres », déclenchant l’ire des Malgaches présents. Ces algarades dans les maisons closes de Versailles semblent alors courantes. Sans doute pour les raréfier, mais aussi pour tenir compte de la situation économique des tirailleurs et préserver une frontière sexuelle que les colonisés ne devaient pas franchir [6], les autorités locales avaient négocié auprès des tenancières un prix de passe « tout compris » (cent francs) réservé « aux indigènes coloniaux et nord-africains » [7]. La contrepartie est un contrôle sanitaire strict et sans doute une spécialisation de certaines maisons dans cette clientèle.

                          Les incidents ne cessent cependant pas : des tirailleurs armés investissent l’ensemble des maisons le 19 octobre 1944 pour réclamer une nouvelle baisse des prix. Ces établissements ferment alors provisoirement avant que les autorités militaires ne décident d’en restreindre les horaires d’ouverture à cette clientèle. Elles en profitent aussi « pour procéder à l’élimination progressive des meneurs parmi ces indigènes » [8]. Ce climat de défiance entre soldats coloniaux et le reste de la population, militaire et civile, atteint son paroxysme à la mi-décembre. Après de nouveaux incidents dans un cinéma ayant conduit à l’expulsion de militaires nord-africains, décision est alors prise de demander à la gendarmerie de leur interdire l’accès à l’ensemble des salles de projection de la ville. La maréchaussée est cependant vite débordée et dans une des salles, face aux protestations véhémentes d’une assistance d’environ cent cinquante soldats algériens déclarant que le film projeté (Les Trois Lanciers du Bengale [9]) les offensait, la direction est contrainte de changer de programmation. L’incident n’est cependant pas clos, et les forces de l’ordre, lasses d’être bravées, sont conduites « à quelques réactions rigoureuses » [10] et interpellent trois soldats algériens et marocains immédiatement conduits à Paris à la prison du Cherche-Midi.

                          Le lendemain, la ville de Versailles est en ébullition et doit faire face à une véritable mutinerie des troupes coloniales : des casernes sont attaquées, des gendarmes enlevés et désarmés, des groupes armés et organisés se positionnent au centre-ville. Face à la menace que ces troupes ne marchent sur Paris pour libérer leurs camarades, et pour mettre fin à ces désordres, les autorités locales demandent la libération des trois incarcérés et organisent l’échange des prisonniers. Devant cet affront (« Il est évidemment inadmissible que des militaires en état d’insubordination ouverte soient maîtres d’une ville telle que Versailles pendant toute une après-midi, et puissent désarmer et emprisonner des agents de la force publique »), le préfet de Seine-et-Oise en est réduit à demander des renforts et l’ouverture d’une enquête.
                          .

                          Commentaire


                          • #28
                            Et c'est ce que cet historien de pacotille ne te diras pas.
                            Benjamin Stora n'est pas du tout historien de pacotille...
                            Tu ne comprends pas ce qu'il écrit. Faut le lire et comprendre avant de critiquer.
                            Ca me rappelle tes jugements farfelus sur Khadra.
                            ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

                            Commentaire


                            • #29
                              et quitter le terrain de la culture de guerre précisément.

                              -------------------------

                              After you!
                              Ask not what your country can do for you, but ask what you can do for your country.

                              J.F.Kennedy, inspired by Gibran K. Gibran.

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X