
La référence à l'islam peut se situer à différent niveau et revêtir des natures différents.
Si l'islam en tant que culture et élément identitaire ne pose aucun problème; tel n'est pas le cas de l'islam politique - et là j'englobe l'ensemble des variantes de celle de sid-Ahmed Ghozali (premier ministre "éradicateur") à celle de Abass-belhadj -.
L'islam politique a eu des manifestations diverses, allant de assimilationnisme à la nation française à l'assimilationnisme arabo-islamique. Dans tous les cas la question nationale n'a pas été son fort.
D'ailleurs il faut bien voir que l'islam politique ne s'échine pas à se donner des racines dans le mouvement national.
L'une des questions importantes aujourd'hui est de trouver les formulation justes qui rendent compte de la genèse de la Nation Algérienne.
Nous nous opposons sur l'Islam, sur Tamazight, sur l'arabe, sur l'aire géopolitique de rattachement où nous devons nous inscrire. Ces exclusives multiples fragmentent l'algérianité et la fragilise. La formule consacrée d'Arabité-amazighité-islamité; partagé avec les autres nations d'Afrique-du-nord (Egypte, Libye-Tunisie-Algérie-Maroc-sahara occidental) , si elle a fait avancer la résolution de la question identitaire ne l'a pas solutionné de façon définitive. L'Algérianité peut-elle se concevoir sans le cratère républicain de l'Etat, sans le caractère social de notre république. la république démocratique et sociale est le ciment de L'Algérianité cette synthèse singulière des éléments identitaires cités. sont émergence s'est faite dans l'ouverture sur le monde, sur l'universel.
L'islam politique à force d'anachronismes multiples tente d'usurper une légitimité nationale qu'il n'a pas. Qu'a-t-il de commun avec l'islam ancestral qui a galvanisé les za3atcha, les tribus de l'Oranie derrière le glorieux et émérite émir Abdelkader ou ceux de Kabylie derrière la charismatique lalla Fadhma n'Soumer? Avant les islamistes d'aujourd'hui ? Avant eux Ben badis en s'appuyant sur la Nahda a oublié la capacité de résistance de cet islam populaire et s'est employé à le combattre dans un élan de nouvelle islamisation. Son ralliement tardif et timoré à la démarche indépendantiste, et son passé assimilationniste ne l'élisent pas à être une référence de l'islam politique algérien qui se contente d'instrumentaliser en cheval de troi les référence à l'élément culturel et identitaire.
Donc s'il y a consultation, ce n'est pas sur l'islam, ou sur Tamazight ou sur ce que nous sommes, sur notre être; mais sur l'instrumentalisation et la manipulation de ce qui nous fait. Posons la question au peuple algérien sur la légitimité de l'islamisme, Demandons lui s'il accepte de subir la question avant même la tombe!
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