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Le livre le plus populaire à l'époque soviétique

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  • #46
    Et quel est mon camp ? Je suis un partisan du communisme originel, pas celui de Staline et des autres apparatchik

    PS : ma photo est celle d'Obama, la seule idéologie que je partage avec lui, c'est que l'être humain "peut" !
    Comme tu le sais sans doute : Obama n'est qu'un exécutant fidèle de la volonté des lobbys financiers à la tête des multinationales (c'est à dire : le Capitalisme mondial). Et tu n'ignores pas que ces multinationales dirigent les gouvernements du monde dans le but de continuer toujours à piller quasi-gratuitement les ressources des pays du monde (finances, ressources naturelles, humaines etc)... Obama croit-il vraiment à l'humain que tu évoques? Pour moi (et je ne demande pas de partager cet avis personnel) Staline est le contraire d'Obama car en quelques années il avait transformé son pays en une puissance économique et militaire redoutée parce que le socialisme était un système extraordinairement supérieur au système capitaliste. Et si tu ne crois pas, tu n'as qu'à chercher et à lire l'histoire (non-falsifiée) de l'ex-URSS. Je ne défends personne ni Staline,ni le communisme en tant que tels, mais la vérité... Je suis excédé et révolté par les mensonges et j'espère que toi aussi tu détestes la calomnie et les mensonges dans l'histoire?
    La vérité si elle est chez les communistes alors pourquoi la refuser? J'ai constaté trop de mensonges débités par les capitalistes et leurs adeptes, voila qui explique ma tendance "communiste" et "marxiste" et aussi "staliniste"; C'est l'amour de la vérité qui me pousse et cela quelque soit le nom idéologique de cette vérité ... (Cette vérité pour moi, elle porte un nom, c'est le "communisme" de Marx, Engels, Lénine et Staline...)
    Dernière modification par Elghifari, 03 décembre 2012, 19h40.

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    • #47
      "Nostalgies staliniennes"

      « Mené en juin 2005 sur un échantillon de 2 000 jeunes âgés de 16 ans à 29 ans, un troisième sondage confirme la tendance. Staline, dont 70 % des sondés savent qu'il a « fait torturer, emprisonner et tuer des millions d'innocents », n'est paradoxalement qualifié de « cruel tyran » que par 43 % de ces jeunes.

      L'ambivalence de leurs sentiments, alliée à d'évidentes lacunes historiques, les conduit même à le qualifier de « leader avisé » (51 % contre 39 %), dont on a « exagéré le rôle dans les répressions » (42 % contre 37 %) et qui, au total, a fait « plus de bien que de mal » (56 % contre 33 %). Ils ne sont que 28 % à lui dénier le mérite de la victoire sur le nazisme. La grande majorité semble ignorer les purges massives qu'il infligea à l'armée Rouge, l'affaiblissant dangereusement à la veille de la Seconde Guerre mondiale. » (voir Jeune Afrique du 02/02/2006)

      Si 'lacunes historiques' il y a, c'est évidemment du fait que la grande majorité des russes a été abreuvée de mensonges pendant un demi siècle de pouvoir révisionniste-bourgeois...

      Aujourd'hui, les historiens anti-communistes les plus sérieux reconnaissent que les chiffres des 'victimes du stalinisme' ont été démesurément gonflés : Dans son livre Le siècle soviétique (Fayard — Le Monde Diplomatique, Paris, 2003), Moshe Lewin prend pour base le chiffre avancé par Zemskov : 700 000 personnes arrêtées pour des raisons politiques ont été exécutées entre 1921 et 1953. Seul 'couac' : ces historiens 'objectifs' essaient malgré tout de maintenir intact le mythe 'de la terreur sous la dictature personnelle de Staline' !(et surtout n'envisagent pas un seul instant le fait que ces fusillés aient pu être vraiment coupables...)

      JeuneAfrique 06/02/2006 Par Joséphine Dedet
      Dernière modification par Elghifari, 03 décembre 2012, 19h57.

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      • #48
        un empire qui s'est effondré comme un château de cartes!
        Ce qu'il faut retenir c'est que l'URSS a été un pays de résistance incroyable, sans nul doute jamais un peuple, jamais un pays n'aura autant résisté à une agression extérieur qui a été une des plus abominable qui soit...

        l'Armée allemande était parmi les plus puissantes d'europe en 1940/1944, avec des millions d'hommes sous les drapeaux, plus de trois millions d'entre eux furent jetés contre la Russie, des blindés par milliers, des avions par milliers, des dizaines de divisions, des généraux allemands parmi les mieux formés d'europe, des armes avancés pour leur époque, malgré tout cela, la Wehrmacht va s'effriter peu à peu... l'homme slave pouvait tout endurer ! tout ! famine, privations, aucune souffrance n'arriva à le faire plié, quasiment des sur-hommes, le mot n'est pas trop fort, il est même en dessous de la vérité historique... c'est les officiers allemands eux mêmes qui le disent, un soldat allemand blessé hurle à la mort, un soldat russe blessé (genre jambe en moins !), rien ! pas un son ne sort de sa bouche !!!

        Staline était qu'un rat de mafia, un requin terrible...
        le vrai héros, le symbole de la résistance de ce peuple, c'est bien Joukov, qui malgré les millions de morts de son armée, réussi à attirer les allemands dans un traquenard, leur en mis plein la tête, puis les écrasa implacablement... il en fallait du talent, de l'intelligence et de la maitrise de soi pour parvenir à un tel renversement de situation ! Joukov et l'homme russe en général, de par leur héroïsme, devraient êtres chantés dans toutes les langues ! à cette époque là, personne aurait donné cher de la russie face à l'armée allemande, une armée nombreuse mais un peu en retard techniquement sur les boches ! pourtant ils vont sortir du matos de bonne qualité (t-34, il-2...) qui combiné avec un bon commandement, des troupes motivés, finiront par briser, briser, la machine de guerre allemande d'hitler ! deux pays à retenir pour cette ère terrible (on est trop jeune pour connaitre ce que ces générations ont connus) : URSS et angleterre !
        C'est les vrais vainqueurs de ces guerres !

        Pourquoi les anglais ? Car malgré le fait que leur armée ait perdu l'essentiel de son potentiel en matériel (plus de 70 000 engins, blindés, camions, canons... abandonnés ou perdus dans le sac de Dunkerque), ils arrivèrent à sortir du guêpier plus de 200 000 h ! Leurs dernières ressources militaires, alors qu'en face Allemagne pouvait aligner près de 17 millions d'hommes en armes ! une poignée d'anglais, surtout de la RAF, qui résisteront veille que veille à l'énorme machine de guerre nazie !

        l'Allemagne, un état des plus avancé en cette période, qui paiera très cher la folie d'hitler... des millions de morts (des dizaines de millions pour ce qui est des pertes civiles et militaires russes !!!), des villes rasés, une industrie toute tournée à l’effort de guerre, des savants de haute volée pillés par les vainqueurs, un pays divisé et contrôlé par les américains, les français, les anglais et les soviets pendant un demi-siécle... mais l’Allemagne qui s'est refaite en peu de temps et qui aujourd'hui demeure une des économies les plus solides d'europe (grâce au plan Marshall de l'après-guerre) !

        Une époque incroyable dans l'histoire de l'humanité...

        n'oublions pas Nagasaki et Hiroshima, deux villes martyr de la batise humaine et des expérimentations scientifiques uS !
        Dernière modification par Iberius, 06 janvier 2013, 18h09.

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        • #49
          Staline que tu qualifie de "rat", pour moi c'était un héros! Du seul fait qu'il s'était opposé au capitalisme impérialiste qui ajourd'hui pille nos pays et fait la guerre aux peuples palestinien et syrien après avoir occupé la Libye et l'Irak...

          Comment continuer à admirer ce capitalisme criminel?? Au contraire j'adore TOUT qui a été anti-capitaliste et parmi ceux-là : Staline!!

          Staline est calomnié parce qu'il a été l'ennemi efficace et acharné du capitalisme; Voilà la seule raison de la haine impérialiste et bourgeoise contre cet héros irréprochable!!!

          Je ne peux jamais approuver ces criminels capitalistes qui se taisent et aident les bourreaux du peuple palestinien et du peuple syrien; Ces deux faits suffisent à montrer le mensonge et la duplicité de cette idéologie mensongère et criminelle!! Cette idéologie d'assassins et de voleurs ne pourra jamais égaler l'idéologie de Staline, par le seul fait qu'elle tue les Palestiniens et les Syriens au nom de l'anti-communisme, de la "liberté" et de la "démocratie"!!! Quelle hypocrisie! Quel mensonge! Comment continuer à croire à son anti-stalinisme quand elle commet tout ces crimes contre ces peuples et que nous voyons tous les jours aujourd'hui à travers les médias alternatifs??? Ces horreurs capitalistes ne suffisent t'elles pas à prouver ses mensonges contre le socialisme et contre Staline???
          Il faut choisir son camp : avec le capitalisme assassin et voleur ou avec le socialisme de Staline et de Lénine... On ne peut pas se dire pour la vérité et la liberté quand on approuve les thèses impérialistes contre Staline et Lénine. Cela est une évidence. Le contraire est pure hypocrisie et duplicité ou inconscience totale!!!
          Le capitalisme impérialiste que tu admires et que tu approuves à travers ton anti-stalinisme est diamètralement opposé à la liberté, à la vie et aux idéaux humanistes. Les actualités aujourd'hui ne suffisent pas à montrer que l'idéologie bourgeoise impérialiste est contraire à la vie, à la vérité et à la liberté??? Son anti-stalinisme montre son horreur pour la vérité historique et pour tout humanisme??? Je suis convaincu que l'Histoire a été falsifié par la bourgeoisie et surtout toute la vie et les faits sur Staline... Il n'y a qu'à voir les évènements d'aujourd'hui qui sont tronqués par les médias capitalistes, cela suffit de se rendre compte que l'histoire est traitée de la même façon : mensonges et calomnies contre les résistants à la domination impérialiste...
          Dernière modification par Elghifari, 03 janvier 2013, 09h48.

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          • #50
            Staline

            Pour moi Staline n'est pas un héros et je ne l'admire pas, tout comme les impérialistes d'aujourd'hui ou les monarques de droit divin. Moi j'ai essayé d'attiré l'attention sur des faits, sur le peuple russe qui avait tant souffert (tant par la dictature de staline que par celle des allemands et des nazis), j'ai également parlé d'une homme, Joukov, qui pour moi était au dessus de la stature de Staline, après tout il est facile d'éliminer des millions de gens, de les faire crever de faim, mais il est si difficile de construire une oeuvre, une victoire, un destin... Joukov, c'est lui qui a sauvé la Russie, les russes, le communisme, l'URSS ! Sans lui, son esprit d'analyse et d'organisation, Hitler aurait fait qu'une bouchée d'os de Staline, car les armées de ce dernier étaient franchement supérieures aux forces russes (du moins dans les premiers temps, et dans les derniers quand les nouvelles armes apparaissaient en 1944/45). Seul Joukov a sauvé son maitre au travers des batailles de Stalingrad, Koursk et Moscou. Sans lui et sa brillante stratégie, les forces allemandes auraient pulvérisés peu à peu l'appareil de guerre russe... La personnalité de Staline tient au culte de la personnalité qu'il a mis en oeuvre, la peur qu'ils inspirait de par la terreur qu'il a instillé depuis les plus hauts sommet de l'état, mais au dela de cela, les vrais héros sont pour moi Joukov et le valeureux peuple russe. Sans ses deux acteurs, l'Allemagne aurait mangé Staline et l'immense empire soviétique ! On parle pas d'autres acteurs essentiels tel que l'hiver continental russe et les immensités du territoire soviétique, c'est vraiment à part...

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            • #51
              Envoyé par Iberius :Pour moi Staline n'est pas un héros et je ne l'admire pas, tout comme les impérialistes d'aujourd'hui ou les monarques de droit divin. Moi j'ai essayé d'attiré l'attention sur des faits, sur le peuple russe qui avait tant souffert (tant par la dictature de staline que par celle des allemands et des nazis), j'ai également parlé d'une homme, Joukov, qui pour moi était au dessus de la stature de Staline, après tout il est facile d'éliminer des millions de gens, de les faire crever de faim, mais il est si difficile de construire une oeuvre, une victoire, un destin... Joukov, c'est lui qui a sauvé la Russie, les russes, le communisme, l'URSS ! Sans lui, son esprit d'analyse et d'organisation, Hitler aurait fait qu'une bouchée d'os de Staline, car les armées de ce dernier étaient franchement supérieures aux forces russes (du moins dans les premiers temps, et dans les derniers quand les nouvelles armes apparaissaient en 1944/45). Seul Joukov a sauvé son maitre au travers des batailles de Stalingrad, Koursk et Moscou. Sans lui et sa brillante stratégie, les forces allemandes auraient pulvérisés peu à peu l'appareil de guerre russe... La personnalité de Staline tient au culte de la personnalité qu'il a mis en oeuvre, la peur qu'ils inspirait de par la terreur qu'il a instillé depuis les plus hauts sommet de l'état, mais au dela de cela, les vrais héros sont pour moi Joukov et le valeureux peuple russe. Sans ses deux acteurs, l'Allemagne aurait mangé Staline et l'immense empire soviétique ! On parle pas d'autres acteurs essentiels tel que l'hiver continental russe et les immensités du territoire soviétique, c'est vraiment à part...
              C'est évident que pour toi Staline n'est pas un héros parce que tu as pris connaissance du rapport secret de Krouchtchev bourré de contre-vérités; Car entre autres les plans militaires étaient confectionnés collectivement des officiers supérieurs dont Joukov et Staline y participaient. Staline écoutait et aimait travailler collectivement, il était fin stratège ainsi que les autres officiers; Voici un extrait des écrits de Joukov, qui montre une vision contraire de celle du rapport mensonger de Krouchtchev et des propagandes de l'ennemi des travailleurs et des peuples qui est le Capital, ci-après les écrits de Joukov :

              Les mensonges de N. Khrouchtchev : «Pendant la guerre et après la guerre, Staline avança la thèse selon laquelle la tragédie dont notre pays avait fait l'expérience dans la première phase de la guerre était le résultat de l'attaque-surprise des Allemands contre l'Union Soviétique. Mais, camarades, ceci est tout à fait inexact. Dès que Hitler se fut emparé du pouvoir en Allemagne, il s'assigna la tâche de liquider le communisme. Les fascistes
              le disaient ouvertement; ils ne cachaient pas leurs plans.» N. Khrouchtchev, le «Rapport Secret» au
              XXe congrès du PC(b)US.


              "La préparation de l'Armée Rouge et du peuple soviétique à l'agression nazie"
              par le Maréchal G. JOUKOV


              1940: Les leçons de la guerre soviéto-finnoise et des premiers mois de la guerre mondiale

              En mars 1940 se tint une réunion du Comité central du parti qui eut une grande importance pour le
              développement ultérieur de nos forces armées. A cette réunion furent examinés les résultats de la
              guerre contre la Finlande. Les débats furent très violents. L'instruction et la formation de nos troupes
              furent sévèrement critiqués.

              Vers le milieu d'avril, sur demande du Bureau politique, fut tenue une conférence élargie du Conseil militaire supérieur. Y furent invités ceux qui avaient participé à la guerre contre la Finlande et les
              cadres dirigeants de l'administration centrale, des régions et des armées.

              Il était également prévu d'organiser un grand exercice sur la carte, opérationnel et stratégique dans lequel je devais commander le parti «bleu». Le commissaire du peuple me donna l'ordre de lui
              proposer mon projet de rapport pour le 1er novembre.

              La conférence eut lieu à la fin de décembre 1940. Y participèrent les commandants des régions militaires et des armées, les membres des conseils militaires et les chefs d'état-major des régions et des
              armées, les chefs de toutes les académies militaires, les professeurs et docteurs es sciences militaires, les inspecteurs généraux des armées, les chefs des directions centrales et les cadres dirigeants de l'Etat-Major général. Les membres du Bureau politique du parti ont été constamment présents aux réunions.

              Après la conférence, le lendemain, devait avoir lieu un grand exercice sur la carte, mais on nous convoqua de façon inattendue chez J. Staline.

              J. Staline nous accueillit assez sèchement. Il nous salua d'un signe de tête à peine perceptible et nous pria de prendre place autour d'une table.

              Il fit une observation à S. Timochenko parce que celui-ci avait clos la conférence sans lui avoir demandé son avis sur le discours de clôture.

              S. Timochenko lui répondit qu'il lui avait envoyé le projet de son discours, qu'il avait pensé qu'il en avait pris connaissance et n'avait pas eu d'objections à formuler.
              - Quand allez-vous commencer votre exercice sur la carte ? demanda J. Staline.

              - Demain matin, répondit S. Timochenko.

              - Bien, faites l'exercice, mais ne congédiez pas les chefs. Qui représente le parti bleu et qui représente
              le parti rouge?

              - Le parti bleu (occidental) est représenté par le général d'armée Joukov, le rouge (oriental) par le général-colonel Pavlov.

              Dès le matin suivant commença donc ce grand exercice opérationnel et stratégique sur la carte. La situation stratégique reposait sur les événements supposés qui pourraient se dérouler sur notre frontière
              occidentale au cas où l'Allemagne attaquerait l'Union Soviétique.

              Le commissaire du peuple à la Défense S. Timochenko et le chef de l'Etat-Major général K. Meretskov dirigeaient l'exercice. Ils représentaient aussi la direction stratégique Sud-Ouest. Le parti «bleu» (les Allemands) était l'assaillant, le parti «rouge» (Armée Rouge) le parti qui se défendait.

              Le but principal de l'exercice consistait à vérifier le bien-fondé des principales dispositions du plan de couverture et du plan d'opérations de nos troupes pendant la période initiale de la guerre.

              Il faut reconnaître que l'Etat-Major général avait dans une grande mesure su reproduire dans la documentation qui servit à l'exercice les dernières opérations des troupes germano-fascistes en Europe.

              Dans la direction stratégique Ouest, le front s'étendait de la Prusse-Orientale jusqu'en Polésie. Les forces dont disposaient les deux partis étaient de plus de 60 divisions pour le parti «bleu» et de plus de 50 divisions pour le parti «rouge». Les opérations des forces terrestres étaient appuyées par de puissantes forces aériennes. L'exercice abondait en péripéties dramatiques pour le parti «rouge». Les situations qui se présentèrent après le 22 juin 1941, quand l'Allemagne fasciste eut attaqué l'Union Soviétique, ressemblèrent beaucoup à celles de cet exercice...

              Quand l'exercice fut achevé, les commandants des deux partis, D. Pavlov et moi-même, reçûmes du commissaire du peuple à la Défense l'ordre de faire une critique partielle de l'exercice et de noter les déficiences et les qualités de ceux qui avaient participé à l'exercice.

              J. Staline proposa de faire la critique générale de l'exercice au Kremlin où furent invités les dirigeants du Commissariat à la Défense, de l'Etat-Major général, les commandants des régions et leurs chefs d'état-major. Y assistaient J. Staline et les membres du Bureau politique.

              Le chef de l'Etat-Major général, le général d'armée K. Meretskov, fit un rapport sur le déroulement de l'exercice. Quand il fournit les données concernant le rapport des forces des deux côtés et les
              avantages dont disposaient les «bleus» au début de l'exercice, en particulier quant aux chars et à l'aviation, J. Staline, que l'insuccès des «rouges» avait mécontenté, l'interrompit et dit:

              - N'oubliez pas qu'à la guerre la supériorité arithmétique n'est pas la seule chose qui importe, l'art des chefs et de la troupe compte aussi.

              Ayant fait encore quelques remarques, J. Staline demanda:

              - Qui veut prendre la parole ?

              Le commissaire du peuple S. Timochenko parla alors des progrès que faisaient les commandants et les états-majors des régions dans le domaine opérationnel et tactique et de l'utilité incontestable de la
              conférence et de l'exercice stratégique sur la carte qui l'avait suivi.

              «Pendant l'année d'instruction 1941, dit-il, les troupes auront la possibilité de se préparer d'une façon plus adéquate et d'une manière plus organisée, car à cette époque elles auront achevé leur implantation dans leurs nouvelles zones de stationnement.»

              Ensuite, le général-colonel D. Pavlov prit la parole. Il commença par formuler un jugement sur la conférence qui venait de s'achever.

              - Quelles sont les causes de l'insuccès des opérations des troupes rouges ? lui demanda J. Staline

              D. Pavlov tenta de se tirer d'affaire en plaisantant; il dit que cela se produisait lors d'exercices sur la carte. La plaisanterie déplut manifestement à J. Staline qui remarqua:

              - Le commandant des troupes d'une région doit posséder l'art militaire et savoir trouver la solution juste dans n'importe quelle situation, tel n'était pas votre cas au cours de l'exercice sur la carte qui vient d'avoir lieu. Quelqu'un d'autre veut-il parler?

              Alors, je demandai la parole.

              Après avoir souligné la valeur de ce genre d'exercice pour la formation opérationnelle et stratégique des échelons supérieurs, je proposai d'en faire plus souvent en dépit des difficultés de leur
              organisation.

              (...)
              Dernière modification par Elghifari, 06 janvier 2013, 21h00.

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              • #52
                J'ai parlé ensuite de la construction des secteurs fortifiés dans la partie occidentale de la Biélorussie:

                «J'estime que les secteurs fortifiés (les «Ou. R») que l'on construit en Biélorussie occidentale sont
                disposés trop près de la frontière et ont une configuration opérationnelle extrêmement défavorable.

                Cela est vrai surtout pour les secteurs fortifiés qui se trouvent dans la région du saillant de Belostok.

                Cela permet à l'adversaire d'attaquer, en partant des environs de Brest et de Souvalki, les arrières de tout notre groupement de Belostok. Il faut ajouter qu'en raison de leur profondeur réduite, ces secteurs fortifiés ne peuvent tenir longtemps, car ils sont battus par le feu de l'artillerie sur toute leur profondeur. J'estime qu'il faudrait construire des secteurs fortifiés quelque part plus en arrière.»

                - Et en Ukraine les secteurs fortifiés sont construits là où il le faut ? demanda D. Pavlov, apparemment mécontent de ce que je critiquais sa région militaire.

                - Ce n'est pas moi qui ai choisi les lignes pour la construction des secteurs fortifiés en Ukraine et j'estime que, là aussi, il aurait mieux valu les construire plus loin de la frontière.

                - Les secteurs fortifiés sont construits d'après des plans du Conseil militaire supérieur. Ces plans furent approuvés, et la direction effective de la construction a été confiée à l'adjoint du commissaire du peuple à la Défense, le maréchal B. Chapochnikov, dit K. Vorochilov, sur un ton cassant.

                C'était le début d'une polémique. Je renonçai donc à prolonger mon intervention et me rassis.

                Ensuite, d'autres généraux qui occupaient des postes de direction nous parlèrent de certaines questions dont la solution présentait des difficultés.

                (...)

                L'intervention de l'adjoint du commissaire du peuple à la Défense chargé de l'armement, le maréchal G. Koulik, fit une impression étrange. Il proposa d'augmenter les tableaux d'effectifs des divisions
                d'infanterie et de les porter à 16.000 ou 18.000 hommes; il défendit aussi l'artillerie hippomobile.
                Partant de l'expérience des opérations en Espagne, il en concluait que les unités blindées devaient agir surtout comme chars de soutien de l'infanterie et seulement par compagnies et par bataillons.

                - Pour le moment, dit G. Koulik, il faut s'abstenir de former des corps blindés et mécanisés.

                Le commissaire du peuple à la Défense S. Timochenko lui répliqua alors:

                - Tous les cadres dirigeants de l'armée comprennent bien la nécessité d'une mécanisation accélérée des troupes, Koulik seul s'embrouille encore dans ces questions.

                J. Staline fit cesser la discussion, désavouant G. Koulik pour ses vues rétrogrades.

                - La victoire dans une guerre, remarqua-t-il, appartiendra au parti qui aura le plus de chars et dont la
                motorisation sera la plus poussée.

                Le lendemain, je fus convoqué chez J. Staline. M'ayant salué, il me dit:

                - Le Bureau politique a décidé de libérer Meretskov de ses fonctions de chef d'Etat-Major général et de vous nommer à sa place.

                Je m'attendais à tout, sauf à cette décision et, ne sachant que répondre, je me tus. Puis je dis:

                - Je n'ai jamais travaillé dans les états-majors, j'ai toujours servi dans la troupe: je ne puis être chef de l'Etat-Major général.

                - Le Bureau politique a décidé de vous nommer, dit J. Staline en appuyant sur le mot «décidé».

                Comprenant que toutes mes objections étaient inutiles, je remerciai de la confiance qui m'était accordée et j'ajoutai:

                - Et s'il devait apparaître par la suite que je n'étais pas fait pour être un chef d'Etat-Major général, je demanderais à retourner dans la troupe.

                - Bon, voilà, nous sommes d'accord ! L'arrêté du Comité central sera pris demain, répondit Staline.

                (Fin de cet extrait du Maréchal Joukov)

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