Le mythe fondateur des sept Regraga
Le pèlerinage, chez les Marocains, n’est pas resté cantonné aux rites religieux. Il a, au contraire, contribué à façonner les mentalités, notamment en alimentant des mythes fondateurs. Le plus connu est celui des sept grands hommes de Regraga. Issus de la tribu amazighe du même nom, ils auraient fait le déplacement vers La Mecque avant même la conquête musulmane. La légende raconte qu’ils rencontrent le prophète Mohammed qui, par miracle divin, leur parle en tamazight. Ils se convertissent à l’islam, accompagnent le prophète quelques jours, reçoivent de ses mains un serment/testament et, munis de cette relique, rebroussent chemin vers leur pays où ils fondent un sanctuaire pour le ribat et le jihad (le soufisme et la guerre sainte). L’arrivée de Oqba Ibn Nafii dans leur région ne fait que consolider l’aspect sacré du lieu, où est érigée la plus ancienne mosquée du Maroc. Le mythe des Regraga signale également qu’un fils des sept hommes saints s’est engagé dans l’armée de Oqba et qu’il a été enterré, à sa mort, dans le sanctuaire de Sidi Chaker (près de Safi), à côté des sept saints et du serment/testament du prophète.
Ce mythe que l’Histoire peine à confirmer ou infirmer a largement contribué à structurer l’imaginaire collectif des Marocains. Ainsi, l’histoire des Regraga suggère que les Amazighs n’ont pas été contraints de se convertir à l’islam. C’est en toute liberté et sans aucun intermédiaire qu’ils sont allés à la rencontre du prophète. Plus encore, les sept hommes de Regraga seraient en quelque sorte des compagnons du prophète Mohammed, donc des musulmans de la première heure. Dans le même ordre d’idée, les Marocains, en dépit de la situation géographique de leur territoire, seraient au centre du monde arabo-musulman et non à sa marge.
Le pèlerinage, chez les Marocains, n’est pas resté cantonné aux rites religieux. Il a, au contraire, contribué à façonner les mentalités, notamment en alimentant des mythes fondateurs. Le plus connu est celui des sept grands hommes de Regraga. Issus de la tribu amazighe du même nom, ils auraient fait le déplacement vers La Mecque avant même la conquête musulmane. La légende raconte qu’ils rencontrent le prophète Mohammed qui, par miracle divin, leur parle en tamazight. Ils se convertissent à l’islam, accompagnent le prophète quelques jours, reçoivent de ses mains un serment/testament et, munis de cette relique, rebroussent chemin vers leur pays où ils fondent un sanctuaire pour le ribat et le jihad (le soufisme et la guerre sainte). L’arrivée de Oqba Ibn Nafii dans leur région ne fait que consolider l’aspect sacré du lieu, où est érigée la plus ancienne mosquée du Maroc. Le mythe des Regraga signale également qu’un fils des sept hommes saints s’est engagé dans l’armée de Oqba et qu’il a été enterré, à sa mort, dans le sanctuaire de Sidi Chaker (près de Safi), à côté des sept saints et du serment/testament du prophète.
Ce mythe que l’Histoire peine à confirmer ou infirmer a largement contribué à structurer l’imaginaire collectif des Marocains. Ainsi, l’histoire des Regraga suggère que les Amazighs n’ont pas été contraints de se convertir à l’islam. C’est en toute liberté et sans aucun intermédiaire qu’ils sont allés à la rencontre du prophète. Plus encore, les sept hommes de Regraga seraient en quelque sorte des compagnons du prophète Mohammed, donc des musulmans de la première heure. Dans le même ordre d’idée, les Marocains, en dépit de la situation géographique de leur territoire, seraient au centre du monde arabo-musulman et non à sa marge.


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