Nicolas Sarkozy a toujours aimé être là où ne l’attend pas. La nomination de Lydia Guirous, 30 ans, comme porte-parole des Républicains (ex-UMP) en est une preuve supplémentaire. Cette native de Tizi Hibel – le village natal de Mouloud Ferraoun – est la nouvelle égérie de la nouvelle formation de l’ancien président. Du sang neuf et un poste test avant la campagne présidentielle de 2017.
Lydia Guirous est née le 28 décembre 1984 en Kabylie. À six ans, elle suit ses parents qui s’installent à Roubaix « pour fuir le terrorisme » dit-elle. Ses aïeuls y vivent déjà depuis les années 50. « Mon grand-père était ouvrier dans le nord de la France », raconte-elle au journal Le Figaro. Elle est aussi la nièce de l’écrivain franco-algérien, Jean Amrouche.
La jeune Lydia entre en CP et, malgré sa maîtrise du français, se sent en décalage avec ses camarades de classe. Elle travaille deux fois plus que les autres pour combler son retard. Après son baccalauréat, elle s’inscrit à l’université Paris-Dauphine. Enchaîne avec un master à l’ESCP Paris, une grande école de commerce. Elle préside un temps les « Jeunes Sarkozystes du 92 », dans les Hauts-de-Seine, et croise déjà, à l’époque, la route du futur président des Républicains.
C’est en 2010, à 26 ans, que Lydia Guirous commence à se faire connaître. Fondatrice du club « Future, au féminin », elle lutte contre le harcèlement sexuel au travail et raconte qu’elle-même a subi des avances lors d’entretiens d’embauche. En parallèle, elle fustige les féministes « traditionnelles » dont le combat est, selon elle, « démodé, pas adapté, basé sur d’anciens schémas ou un travail ciblé et trop réducteur. »
L’année suivante, en 2011, elle récidive sur Rue89 : « Les associations féministes passent leur temps à énumérer des chiffres : femmes battues, viols. À les entendre, c’est horrible d’être une femme. Moi, je n’attends pas qu’une nana se fasse brûler dans les cités pour faire le buzz ! » Elle les accuse de s’accommoder du port du voile.
Son personnage médiatique est né.
L’islam radical est l’autre combat de Lydia Guirous. Ses prises de position déchaînent les passions. En mars 2015, pendant la campagne des départementales, elle se déclare contre les repas de substitution dans les cantines scolaires. Des menus qui proposent autre chose que de la viande. Elle y voit du communautarisme et déclare dans Le Figaro : « Ce n’est pas à l’école publique de s’adapter aux contraintes alimentaires de nature religieuse. Il m’est arrivée d’être persécutée parce que je mangeais pendant le ramadan », révèle-t-elle. Elle s’oppose aussi au port du voile à l’université. Sur les deux sujets, Lydia Guirous affiche des positions plus radicales que celles du Front national. Quelques mois auparavant, sur Europe 1, elle expliquait avoir « la possibilité de dire les choses sans que l’on me fasse ce procès de racisme. »
Après Charlie Hebdo, elle pointe du doigt la « lâcheté des responsables politiques » et la « responsabilité » des médias, qu’elle accuse d’avoir « voulu ignorer la montée du communautarisme, de l’islam radical ». Elle demande aux musulmans de prendre la parole, eux qui sont, selon elle, restés « parfois trop silencieux ». Elle popularise le néologisme « collabeur », utilisé pour railler les Maghrébins qui « refusent le communautarisme et évoluent avec un mode de vie français. »
Mais le vrai déclic vient en octobre 2014, quand Lydia Guirous publie son premier essai, « Allah est grand, la République aussi. » Dans ce livre, elle raconte notamment son retour à Roubaix, dans le nord de la France, après plusieurs années à Bordeaux et Paris. « Le communautarisme avait tout envahi. C’était une sorte de bled importé dans le nord de la France, écrit-elle. Roubaix est devenu un laboratoire de l’offre halal en France. » Elle relate les propos de sa tante, venue d’Algérie leur rendre visite : « Elle était tellement surprise et déçue de ce spectacle qu’elle nous a dit ‘j’ai pas pris l’avion pendant trois heures pour me retrouver à Bab el Oued… Elle est où la France, ici ?’ » Son livre déclenche un tollé.
Lydia Guirous est menacée de mort. Aucune séance de dédicaces n’est prévue. Dans les médias, elle maintient ses prises de position. Dans La Voix du Nord : « Des quartiers comme l’Épeule, l’Alma, les Trois-Ponts ou la rue de Lannoy abritent des antichambres de l’islamisme. Des rues sont des suites sans fin de boucheries hallal, de librairies religieuses, de kebabs… »
Sur Europe 1 : « Mon livre est aussi dur que la situation que l’on a dans certains quartiers populaires. » L’ouvrage s’écoule à 30 000 exemplaires.
Dans le privé, Lydia Guirous est mariée avec un catholique. Dans son livre, elle mentionne s’être mariée à l’église Saint-Augustin de Paris, ce qui est fait selon elle « dans l’esprit d’ouverture qu’incarne ce Saint d’origine berbère…. Augustin était le trait d’union entre nos deux cultures et nos deux confessions. »
Source: TSA
Lydia Guirous est née le 28 décembre 1984 en Kabylie. À six ans, elle suit ses parents qui s’installent à Roubaix « pour fuir le terrorisme » dit-elle. Ses aïeuls y vivent déjà depuis les années 50. « Mon grand-père était ouvrier dans le nord de la France », raconte-elle au journal Le Figaro. Elle est aussi la nièce de l’écrivain franco-algérien, Jean Amrouche.
La jeune Lydia entre en CP et, malgré sa maîtrise du français, se sent en décalage avec ses camarades de classe. Elle travaille deux fois plus que les autres pour combler son retard. Après son baccalauréat, elle s’inscrit à l’université Paris-Dauphine. Enchaîne avec un master à l’ESCP Paris, une grande école de commerce. Elle préside un temps les « Jeunes Sarkozystes du 92 », dans les Hauts-de-Seine, et croise déjà, à l’époque, la route du futur président des Républicains.
C’est en 2010, à 26 ans, que Lydia Guirous commence à se faire connaître. Fondatrice du club « Future, au féminin », elle lutte contre le harcèlement sexuel au travail et raconte qu’elle-même a subi des avances lors d’entretiens d’embauche. En parallèle, elle fustige les féministes « traditionnelles » dont le combat est, selon elle, « démodé, pas adapté, basé sur d’anciens schémas ou un travail ciblé et trop réducteur. »
L’année suivante, en 2011, elle récidive sur Rue89 : « Les associations féministes passent leur temps à énumérer des chiffres : femmes battues, viols. À les entendre, c’est horrible d’être une femme. Moi, je n’attends pas qu’une nana se fasse brûler dans les cités pour faire le buzz ! » Elle les accuse de s’accommoder du port du voile.
Son personnage médiatique est né.
L’islam radical est l’autre combat de Lydia Guirous. Ses prises de position déchaînent les passions. En mars 2015, pendant la campagne des départementales, elle se déclare contre les repas de substitution dans les cantines scolaires. Des menus qui proposent autre chose que de la viande. Elle y voit du communautarisme et déclare dans Le Figaro : « Ce n’est pas à l’école publique de s’adapter aux contraintes alimentaires de nature religieuse. Il m’est arrivée d’être persécutée parce que je mangeais pendant le ramadan », révèle-t-elle. Elle s’oppose aussi au port du voile à l’université. Sur les deux sujets, Lydia Guirous affiche des positions plus radicales que celles du Front national. Quelques mois auparavant, sur Europe 1, elle expliquait avoir « la possibilité de dire les choses sans que l’on me fasse ce procès de racisme. »
Après Charlie Hebdo, elle pointe du doigt la « lâcheté des responsables politiques » et la « responsabilité » des médias, qu’elle accuse d’avoir « voulu ignorer la montée du communautarisme, de l’islam radical ». Elle demande aux musulmans de prendre la parole, eux qui sont, selon elle, restés « parfois trop silencieux ». Elle popularise le néologisme « collabeur », utilisé pour railler les Maghrébins qui « refusent le communautarisme et évoluent avec un mode de vie français. »
Mais le vrai déclic vient en octobre 2014, quand Lydia Guirous publie son premier essai, « Allah est grand, la République aussi. » Dans ce livre, elle raconte notamment son retour à Roubaix, dans le nord de la France, après plusieurs années à Bordeaux et Paris. « Le communautarisme avait tout envahi. C’était une sorte de bled importé dans le nord de la France, écrit-elle. Roubaix est devenu un laboratoire de l’offre halal en France. » Elle relate les propos de sa tante, venue d’Algérie leur rendre visite : « Elle était tellement surprise et déçue de ce spectacle qu’elle nous a dit ‘j’ai pas pris l’avion pendant trois heures pour me retrouver à Bab el Oued… Elle est où la France, ici ?’ » Son livre déclenche un tollé.
Lydia Guirous est menacée de mort. Aucune séance de dédicaces n’est prévue. Dans les médias, elle maintient ses prises de position. Dans La Voix du Nord : « Des quartiers comme l’Épeule, l’Alma, les Trois-Ponts ou la rue de Lannoy abritent des antichambres de l’islamisme. Des rues sont des suites sans fin de boucheries hallal, de librairies religieuses, de kebabs… »
Sur Europe 1 : « Mon livre est aussi dur que la situation que l’on a dans certains quartiers populaires. » L’ouvrage s’écoule à 30 000 exemplaires.
Dans le privé, Lydia Guirous est mariée avec un catholique. Dans son livre, elle mentionne s’être mariée à l’église Saint-Augustin de Paris, ce qui est fait selon elle « dans l’esprit d’ouverture qu’incarne ce Saint d’origine berbère…. Augustin était le trait d’union entre nos deux cultures et nos deux confessions. »
Source: TSA
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