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Des caids de la période coloniale

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  • Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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    • Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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      • Portrait des caids coloniaux par Boulifa

        Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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              • ‎27 octobre 1842‎ : Cérémonie d'investiture du premier khalifa,de ses trois aghas et des ses cent douze caïds.

                Extrait du livre: LA GRANDE KABYLIE ÉTUDES HISTORIQUES PAR M. DAUMAS

                ...
                Ainsi, plus de douze ans après avoir été conquise, la ‎capitale de l’Algérie vit pour la première fois dans ses ‎murs des chefs de l’est importants et nombreux.‎
                Ceux-ci remarquèrent à leur tour les grands ‎changements qu avait subis la ville, les immenses ‎ressources de tout genre que nous y accumulions et nos ‎gigantesques projets en cours d’exécution. Ils ‎comprirent, à cet aspect, que la France avait tout ‎ensemble les moyens et la volonté de s’éterniser dans le ‎pays.‎
                Dès le matin, notre khalifa, son frère, trois aghas et cent ‎douze caïds se rendaient, insignes déployées, du ‎faubourg Bab-Azoun au palais du Gouvernement.‎
                Ils furent introduits dans la cour de marbre : là, sur une ‎table, étaient placés le drapeau arabe aux couleurs de la ‎France, les burnous, signes distinctifs des pouvoirs qui ‎allaient être conférés, et des armes splendides que le ‎gouvernement distribuait comme une preuve de sa munificence.‎
                Le général Bugeaud descendit entouré de son état-major ‎et de quelques autorités supérieures ; le cadi et le ‎muphti d’Alger s’y trouvaient. Les Arabes formant un ‎vaste demi-cercle, faisaient tous face au Gouverneur qui ‎prit la parole en ces termes :‎
                ‎« Avant que je vous remette ces vêtements, signes ‎distinctifs de la nouvelle autorité que je vais vous ‎conférer au nom et par la permission du glorieux, du ‎sublime sultan Louis-Philippe, roi des Français, que ‎Dieu le protège de sa toute-puissance, il est de mon ‎devoir de vous faire comprendre l’importance de cette ‎investiture... Vous contractez aujourd’hui l’obligation ‎d’être fidèles au gouvernement du roi des Français, de ‎traiter ses ennemis comme vos ennemis, de regarder ses ‎amis comme vos amis, d’obéir à ses délégués français et ‎musulmans.‎
                ‎« Vous êtes venus ici librement .... Vous êtes libres ‎encore d’accepter ou de refuser les obligations graves ‎que vous allez contracter... Si vous n’êtes pas ‎déterminés à les accomplir, si vous ne vous en sentez ‎pas la force, il en est temps encore, ne prenez pas cet ‎engagement; car l’engagement est lourd à celui qui ne ‎peut le remplir ; si au contraire vous êtes déterminés à le ‎tenir, que Dieu vous protège et vous guide pour le bien ‎de tous et pour le vôtre.‎
                ‎« J’aime la guerre, parce qu’elle est dans mes devoirs et ‎dans les habitudes de ma vie ; mais j’aime encore mieux ‎la paix, parce que la paix est favorable aux hommes et ‎qu’elle leur permet d’acquérir des richesses par la ‎culture et le commerce.‎
                ‎« Abd-el-Kader s’élevait en vous foulant aux pieds ; la ‎France veut vous gouverner pour que vous prospériez. ‎Elle veut que chacun puisse jouir paisiblement du fruit ‎de son travail et s’enrichir sans avoir à craindre d’être ‎dépouillé ; elle respecte vos moeurs, elle fait observer ‎votre religion, elle choisit parmi vous un chef capable et ‎digne de vous commander ; elle vous demande en retour ‎d’être fidèles à l’engagement que vous contractez ‎aujourd’hui, d’assurer la liberté des routes, de faire que ‎la femme et l’enfant puissent commercer chez vous avec ‎la même sécurité dont vous jouirez dans nos villes et ‎dans nos marchés.‎
                ‎« Si vous êtes fidèles à ces promesses, vous y trouverez ‎d’immenses avantages, car la France est grande et ‎puissante, et vous deviendrez grands et puissants avec ‎elle... Si vous pouviez oublier l’engagement que vous ‎contractez aujourd’hui, malheur ! car, je vous le dis (et ‎je vous ai montré si je tenais ma parole et si je pouvais ‎vous atteindre dans vos montagnes), les enfants se ‎rappelleraient longtemps la faute de leurs pères.‎
                Je ne vous tuerais pas, je ne massacrerais pas les ‎femmes et les vieillards comme le fait celui que vous ‎appeliez l’émir ; mais je vous ferais jeter à bord d’un ‎vaisseau , conduire prisonniers en France, et vous ne ‎reverriez jamais votre pays.‎
                ‎« La guerre cette année vous a ruinés ; je vous fais ‎remise des impôts, mais disposez-vous à les acquitter ‎exactement l’année prochaine.‎
                ‎« Et vous, aghas, rappelez-vous que vous n’avez pas à ‎exercer le pouvoir dans votre intérêt, mais dans celui ‎des hommes qui sont placés sous votre commandement.‎
                Renoncez à ces habitudes d’avidité qui ont trop souvent ‎déshonoré les chefs musulmans, et que je punirai ‎sévèrement. La justice est la seule base solide d’un ‎gouvernement, et Dieu a toujours frappé les maîtres ‎injustes, quelle que soit leur religion.‎
                ‎« Au nom du Roi des Français, que Dieu le protège‎
                et le comble de gloire, Si-Mohammed-ben-Mahy-ed-‎
                Din, je vous nomme khalifa de la province de Sebaou.‎
                ‎« Aghas et kaïds, vous reconnaissez pour khalifa‎
                Si-Mohammed-ben-Mahy-ed-Din ; vous lui obéirez et le ‎respecterez comme votre chef, comme le représentant de ‎la France et comme votre intermédiaire entre nous et ‎vous. Que Dieu vous protège ! »‎
                Le khalifa répondit :‎
                ‎« Que Dieu bénisse l’heure où je t’ai rencontré, noble ‎général, khalifa du roi de France ; qu’il m’inspire ‎l’esprit des bonnes oeuvres et la force de les accomplir ; ‎qu’il fasse sortir de ma bouche, qui est celle de tous les ‎Arabes que tu vois devant toi, des paroles dignes de ‎répondre à celles pleines de force et de sagesse dont nos ‎oreilles viennent d’être frappées.‎
                ‎« Nous ne sommes venus dans cette enceinte révérée ‎que bien pénétrés des dispositions qui doivent nous ‎animer. Dieu a ouvert nos yeux à la vérité; aussitôt que ‎tu nous as donné l’aman, nous sommes venus à toi. Que ‎Dieu bénisse cette heure !‎
                ‎« Devenus agents d’une nation noble et généreuse, notre ‎tâche nous paraîtra facile et douce ; et combien elle est ‎plus conforme aux règles de notre religion !‎
                ‎« Noble général, nous sommes certains de marcher dans ‎la voie droite en te prenant pour modèle ; tu as été ‎terrible avec tes ennemis, tu les as écrasés, tu as fait ‎courber sous ton bras victorieux les têtes des et le ‎comble de gloire, Si-Mohammed-ben-Mahy-ed- Din, je ‎vous nomme khalifa de la province de Sebaou.‎
                ‎« Aghas et kaïds, vous reconnaissez pour khalifa Si-‎Mohammed-ben-Mahy-ed-Din ; vous lui obéirez et le ‎respecterez comme votre chef, comme le représentant de ‎la France et comme votre intermédiaire entre nous et ‎vous. Que Dieu vous protège ! »‎
                Le khalifa répondit :‎
                ‎« Que Dieu bénisse l’heure où je t’ai rencontré, noble ‎général, khalifa du roi de France ; qu’il m’inspire ‎l’esprit des bonnes oeuvres et la force de les accomplir ; ‎qu’il fasse sortir de ma bouche, qui est celle de tous les ‎Arabes que tu vois devant toi, des paroles dignes de ‎répondre à celles pleines de force et de sagesse dont nos ‎oreilles viennent d’être frappées.‎
                ‎« Nous ne sommes venus dans cette enceinte révérée ‎que bien pénétrés des dispositions qui doivent nous ‎animer. Dieu a ouvert nos yeux à la vérité; aussitôt que ‎tu nous as donné l’aman, nous sommes venus à toi. Que ‎Dieu bénisse cette heure !‎
                ‎« Devenus agents d’une nation noble et généreuse, notre ‎tâche nous paraîtra facile et douce ; et combien elle est ‎plus conforme aux règles de notre religion !‎
                ‎« Noble général, nous sommes certains de marcher dans ‎la voie droite en te prenant pour modèle ; tu as été ‎terrible avec tes ennemis, tu les as écrasés, tu as fait ‎courber sous ton bras victorieux les têtes des plus ‎audacieux, et aussitôt après le victoire, tu as oublié ta ‎force pour ne plus songer qu’à la miséricorde, la plus ‎belle qualité que Dieu puisse donner aux sultans.‎
                ‎« Tu nous as donné l’exemple d’une bonté que nous ne ‎pouvions comprendre, en pardonnant à une tribu entière ‎qu’un signe de ta prunelle pouvait réduire à la misère et ‎jeter dans l’esclavage ; Dieu te récompensera de tant de ‎modération par la soumission et le bonheur de ceux ‎qu’il t’a appelé à commander.‎
                ‎« Ton arrivée dans le pays des Arabes a été le lever d’un ‎astre heureux ; tu as renversé la muraille qui s’élevait ‎entre les chrétiens et les musulmans, et tous tes ennemis ‎ont été forcés de reconnaître que le doigt de Dieu t’avait ‎désigné pour les gouverner ; tous ont entrevu par toi des ‎jours de paix et de tranquillité ; tous t’ont spontanément ‎décerné le surnom béni de Fortuné (Bou-Saâd, pèle du ‎bonheur).‎
                ‎« Je te promets ici devant le muphti et le cadi, nobles ‎représentants de notre religion, je te jure au nom de tous ‎les chefs ici présents, que nous serons fidèles à ton roi, ‎que nous obéirons à tes ordres et que la trahison ‎n’entrera jamais dans nos coeurs.‎
                ‎« Que Dieu répande ses grâces et ses faveurs sur tous ‎ses serviteurs qui ont des intentions pures et qui ‎abhorrent le mensonge ! Que Dieu protège le roi des ‎Français ! »‎
                Après ce discours, la gandoura, les burnous et les riches ‎présents furent distribués au son de la musique, puis ‎l’assemblée se sépara. ‎
                Rentré dans sa province, Ben Mahy-ed-Din ne tarda pas ‎à justifier, autrement qu’en paroles, la confiance du ‎gouvernement français.‎
                Le titre de khalifa du Sebaou, qu’on lui avait donné, ne ‎représentait en rien son véritable commandement, ‎puisque aucune tribu du Sebaou ne nous avait encore ‎fait sa soumission. L’unique but de cette mesure, était ‎d’opposer un rival à Ben-Salem, qui tenait précisément ‎d’Abd-el -Kader la même dénomination.‎
                ...
                Quelqu'un ici peut-il nous fournir la liste des 112 caids et des trois aghas qui ont été investi ce jour du ‎27 octobre 1842‎ ?

                P.

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                • Azul Pangeen

                  Quelqu'un ici peut-il nous fournir la liste des 112 caids et des trois aghas qui ont été investi ce jour du ‎27 octobre 1842‎ ?
                  Bugeaud avait tenté de jouer sur les rivalités en nommant des caïds croyant qu'il obtiendrait ainsi leur ralliement et empêcherait tout soutien à l'Emir. Mais ça n'a pas fonctionné, en 1854 Randon se retrouve face à la plupart d'entre eux qui refusent toujours de payer des impôts et de se soumettre aux nouveaux colons. Boulifa en 1925 le raconte dans un ouvrage de recherches historiques que tu devrais pouvoir trouver. Il détruit la plupart des récits coloniaux qui faisaient beaucoup dans la propagande. Sur le topic Blida, tu peux lire la différence des récits entre Boulifa et un français. C'est pourquoi il faut toujours prendre avec précaution les récits coloniaux et faire des vérifications pour ne pas accuser à tort. Certains caïds ont effectivement joué un double jeu en prenant les colons à leur propre piège, on le voit en 54/62 avec le bachaga Boutaleb dont les fils appartenaient au FLN mais qui entretenait des relations avec les colons pour obtenir des renseignements. Il sera d'ailleurs dénoncé par un autre bachaga qui voulait devenir pacha d'Alger, celui-ci joua aussi double jeu mais pour les autorités coloniales.
                  Dernière modification par zwina, 03 janvier 2017, 11h24.
                  Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                    • Dernière modification par zwina, 04 janvier 2017, 15h27.
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                      • Mohamed Sirh (à ne pas confondre avec Menouer Mohamed (Bengana) de Mascara mort en 1957)

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                            • Je suppose que cet intérêt est en rapport avec la parution d'un livre

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                              • Xénon, bonne année...

                                La plus value du fédéralisme se situe dans la décentralisation des pouvoirs.
                                Le pouvoir plus à proximité du citoyen.

                                On n'a pas besoin d'aller jusqu'au fédéralisme pour décentraliser mais l'autonomie des régions est une excellente option pour bloquer toutes les homogénéisations malsaines. La diversité c'est le progrès et le modernisme.
                                ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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