Annonce

Réduire
Aucune annonce.

kamel daoud le néocolonisé

Réduire
Cette discussion est fermée.
X
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • kamel daoud le néocolonisé

    Partage


    Ahmed Bensaada à ****************** : «Kamel Daoud est un écrivain néocolonisé qui s’évertue à diaboliser sa communauté»

    L’écrivain Ahmed Bensaada voit dans l’attitude du chroniqueur controversé Kamel Daoud un «amour du colonisateur» et une «haine de soi», ce dernier épousant «automatiquement les idées les plus réactionnaires de l’ex-colonisateur» et «se métamorphosant à l’image du colonisateur dans le but ultime d’être finalement accepté par son modèle». Interview.
    ****************** : Votre livre Kamel Daoud : Cologne, contre-enquête, paru cette semaine aux éditions Frantz-Fanon est une analyse exhaustive des écrits de Daoud. Qu’est-ce qui vous a décidé à l’écrire ?
    Ahmed Bensaada : Cela fait plusieurs années que je lis les chroniques de Kamel Daoud, d’autant plus que j’ai longtemps écrit dans le même journal que lui, c’est-à-dire le Quotidien d’Oran. J’ai remarqué qu’avec le temps, ses propos ont inexorablement glissé de la critique à l’injure de sa communauté et son impertinence intellectuelle s’est métamorphosée en un chapelet d’offenses aussi dégradantes les unes que les autres. Tout cela s’est accompagné d’un processus de «mimétisation» de l’ancien colonisateur que j’ai amplement expliqué dans mon essai, processus qui l’a mené tout droit au statut d’écrivain «néocolonisé». Le paroxysme de ce processus de «mimétisation» a été atteint par le chroniqueur oranais dans son analyse simpliste et erronée de l’affaire des viols de Cologne qui s’est déroulée dans la nuit de la Saint-Sylvestre 2015. En usant de stéréotypes éculés et abusant de clichés offensants sans attendre la fin de l’enquête, il a démontré qu’il utilisait le même vocabulaire que les commentateurs les plus réactionnaires et les plus xénophobes de l’Hexagone. Outré par cette attitude méprisante, j’ai décidé d’analyser avec soin les prises de position de Kamel Daoud depuis un certain nombre d’années pour montrer la constance de son attitude envers sa communauté.
    Vous qualifiez les intellectuels maghrébins «qui jouent un rôle de supplétifs» d’écrivains «néocolonisés ». Vous citez Kamel Daoud, Boualem Sansal et Djemila Benhabib. Qu’est-ce qu’un écrivain «néocolonisé», au juste ?
    Ce concept d’écrivain «néocolonisé» est amplement discuté dans mon essai. Pour cela, j’ai utilisé une grille d’analyse empruntée à Albert Memmi et tirée de son livre «Portrait du colonisé» (Payot – Paris, 1973). En résumé, un écrivain «néocolonisé» est celui qui se fond dans la littérature de l’ex-colonisateur, en épouse automatiquement les idées les plus réactionnaires, use et abuse des stéréotypes et s’évertue à diaboliser sa communauté d’origine. Intronisé dans le temple de la science infuse, complètement phagocyté par la bien-pensance occidentale, il s’extirpe du terroir qui l’a enfanté et tend un énorme doigt accusateur par-delà la Méditerranée en toisant ses compatriotes d’antan. C’est ce que Memmi a appelé «l’amour du colonisateur et la haine de soi».
    Kamel Daoud a consacré deux articles dans Le Monde et The New York Times sur l’affaire de Cologne, où il est tombé dans l’invective et l’insulte contre les réfugiés maghrébins, sans attendre les résultats de l’enquête. Sont-ce des articles commandés, selon vous ?
    Je ne sais pas s’il s’agit d’articles commandés. Il faudrait pour cela s’enquérir auprès de l’auteur. Cependant, commandés ou non, ces articles sont dans le prolongement de ce qu’il écrit depuis quelques années. Sa cible préférée est une espèce humaine ( ?) qu’il a baptisée «Arabo-musulman» et à qui il fait porter tous les maux et toutes les tares de la Terre. Dans sa pseudo-analyse de l’affaire de Cologne, il porte son dénigrement de cette «espèce» à des niveaux jamais atteints.
    Quel sens donnez-vous à sa manière de décrire toujours l’Arabe, le musulman ou le réfugié par «l’autre» et leur stigmatisation par la «marque du pluriel». Est-ce une forme de négation de soi ?
    Memmi nous explique que le colonisé (et par extension, le «néocolonisé») est toujours tenté de «changer de peau» par mimétisme. Il se métamorphose à l’image du colonisateur dans le but ultime d’être finalement accepté par son modèle. Ce colonisateur vénéré qui «ne souffre d’aucune carence» et qui «bénéficie de tous les prestiges». Cet «amour du colonisateur est sous-tendu d’un complexe de sentiments qui vont de la honte à la haine de soi». D’autre part, contrairement à l’Occidental qui a le droit à un traitement différencié, l’«Arabo-musulman» ne peut prétendre «qu’à la noyade dans le collectif anonyme». Cette «marque du pluriel», signe explicite de dépersonnalisation, a pour conséquence d’attribuer les crimes d’une personne ou d’un groupe de personnes à toute une communauté, voire une nation, une religion. Ce traitement collectif n’est évidemment pas utilisé lorsqu’il s’agit d’agissements répréhensibles perpétrés par des Occidentaux. Les actes d’un Occidental n’engagent que sa seule personne.

    ...................
    Dernière modification par etudiant, 10 septembre 2017, 18h04.

  • #2
    Vous avez abordé dans votre livre la relation ambiguë de Kamel Daoud avec la langue arabe et l’islam. Pouvez-vous nous expliquer ce rapport équivoque ?
    Kamel Daoud considère la langue arabe comme une langue de colonisation. Certes, cette affirmation peut être discutée dans des cercles savants, mais le chroniqueur ne dit jamais que la langue française est aussi une langue de colonisation. Au contraire, il prétend qu’elle est un «bien vacant», abandonnée en Algérie par les colons français lorsqu’ils quittèrent leur ancienne colonie. Et cette comparaison des langues arabe et française ne s’arrête pas là. Pour lui, la langue arabe est une langue morte «piégée par le sacré, par les idéologies dominantes» alors que le français est une langue de liberté, de dissidence et d’imaginaire. Là aussi, Memmi nous apporte une explication : «Dans le conflit linguistique qui habite le colonisé, sa langue maternelle est l’humiliée, l’écrasée. Et ce mépris, objectivement fondé, il finit par le faire sien. De lui-même, il se met à écarter cette langue infirme, à la cacher aux yeux des étrangers, à ne paraître à l’aise que dans la langue du colonisateur.» En ce qui concerne l’islam, Kamel Daoud est passé d’un extrême à l’autre et, comme dit si bien le dicton, les extrêmes se rejoignent. Jeune, il reconnaît avoir été islamiste, imam de son lycée, entre 1983 et 1990. Huit ans durant, il a fréquenté les cellules clandestines des Frères musulmans, prélude à cette sanglante décennie noire qui a endeuillé notre pays. Dans ses écrits actuels, il est passé de l’autre bord. Il ne se gêne pas de dresser du musulman un portrait très répugnant : sale, édenté cannibale et j’en passe… Il s’est même demandé : «En quoi les musulmans sont-ils utiles à l’humanité ?» Dans un de ses articles, Kamel Daoud a déclaré : «Je suis algérien et pas arabe. Je suis humain et j’ai le choix d’être musulman ou pas.» Une façon d’affirmer son rejet de l’arabité et de l’islamité.
    L’écrivain «néocolonisé» est-il, forcément, nostalgique de l’époque coloniale ?
    En effet, une des caractéristiques de l’écrivain «néocolonisé» consiste à glorifier directement ou indirectement cette période misérable de notre histoire. Kamel Daoud nous a expliqué par exemple que «la terre appartient à ceux qui la respectent. Si nous, les Algériens, en sommes incapables, alors autant la rendre aux colons». Cette déclaration suit le même cheminement idéologique déjà emprunté par Boualem Sansal qui avait avoué son admiration pour l’ancien colonisateur : «En un siècle, à force de bras, les colons ont, d’un marécage infernal, mitonné un paradis lumineux. Seul l’amour pouvait oser pareil défi… Quarante ans est un temps honnête, ce nous semble, pour reconnaître que ces foutus colons ont plus chéri cette terre que nous, qui sommes ses enfants.» Mais cette caractéristique n’est pas la seule. On remarque aussi que l’écrivain «néocolonisé» glorifie l’Etat hébreu aux dépens de la cause fondamentalement juste de la Palestine. Boualem Sansal a admis être revenu «riche et heureux» après s’être rendu en Israël en 2012. Durant l’été 2014, Kamel Daoud s’est dit non solidaire de la Palestine alors que les bombes pleuvaient sur Gaza, tout en faisant l’éloge de la «démocratie» israélienne. Une «démocratie» qui a massacré, cet été-là, 2 000 personnes, dont 500 enfants. Mais en réalité, ces deux caractéristiques ne sont que les deux faces de la même médaille : la France est un colonisateur d’antan ; Israël est un colonisateur d’aujourd’hui.
    Comment se traduit le rapport entre ce genre d’écrivains et l’ancien colonisateur ?
    Le rapport entre l’ancien colonisateur et l’écrivain «néocolonisé» est de nature mutualiste, c’est-à-dire constituant une relation d’intérêt. En récompense pour son rôle d’«alibi ethnique», ce genre d’écrivain est allégrement exhibé dans les plateaux médiatiques de renom, exposé dans de prestigieuses tribunes littéraires, affublé de superlatifs pompeux, comparé aux plus grands auteurs métropolitains et «anobli» par de prestigieux trophées. D’autre part, l’écrivain «néocolonisé» possède un réseau de défenseurs ou de «protecteurs» occidentaux qui montent au créneau lorsque leur protégé est malmené à cause de ses écrits ou éclaboussé par l’écume de l’actualité. Dans le cas de Kamel Daoud, ce réseau est imposant. Il compte, entre autres, d’anciens ministres français, d’influents intellectuels cathodiques et le lobby sioniste français au complet. La cerise sur le gâteau ? Le Premier ministre français en fonction, Manuel Valls en personne. En effet, le locataire de Matignon a pris ouvertement, et à deux reprises, la défense du «soldat Kamel Daoud». La première fois sur sa page Facebook personnelle (rien de moins) et la seconde lors du fameux dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). Rappelons que le Crif est un puissant lobby juif pro-israélien autour duquel gravite toute l’élite politique française. Certains observateurs considèrent cet organisme comme le porte-parole d’Israël en France. Manuel Valls, qui a certainement lu les contributions de Kamel Daoud sur la Palestine, sait qu’au Crif, il a une oreille attentive.
    2016)

    Commentaire


    • #3
      Dans le chapitre «Kamel Daoud et les fatwas», vous parlez d’un point en commun qui existerait entre Daoud et le salafiste Hamadache, c’est-à-dire entre la «victime» et le «bourreau». Quel est-il ?
      Tout en condamnant vigoureusement la fatwa «religieuse» de Hamadache, plusieurs similarités peuvent être établies entre le prédicateur salafiste et Kamel Daoud. A ce sujet, mon ami Mohamed Yefsah a écrit : «Hamadache et Daoud ont un point en commun : des haines et des frustrations, la matrice idéologique de la droite fascisante, mais chacun a sa sémantique. Ils sont des professionnels de la lapidation avec des mots.» De son côté, le journaliste Djamel Zerrouk a rapporté les propos d’un internaute qui compare les deux protagonistes : «L’un voudrait être auréolé du titre d’un Salman Rushdie algérien et l’autre de chef d’une antenne algérienne de Daech.» Lorsque Kamel Daoud fut critiqué par un groupe d’universitaires à la suite de ses articles sur l’affaire de Cologne, ses défenseurs ont inventé une autre sorte de fatwa : la fatwa «laïque». Ainsi, en plus de la fatwa «religieuse» qui porterait atteinte à sa vie, la fatwa «laïque» porterait atteinte à sa liberté d’expression. La victimisation de Kamel Daoud passe donc par non pas une seule, mais deux fatwas. Cette désislamisation de la notion de fatwa nous mène à nous questionner sur la nature de l’expertise de Kamel Daoud. N’est-il pas un virtuose de la fatwa «journalistique» qu’il distille, à doses homéopathiques, jour après jour, à longueur de chroniques ? Des fatwas qui discréditent la religion de ses concitoyens, trucident leur langue et étripent leur culture. En définitive, si Hamadache est un amateur de la fatwa «religieuse», Kamel Daoud est un professionnel de la fatwa «journalistique». Et si le premier finira devant un juge pour entendre sa sentence, le second finira devant un jury pour recevoir ses prix.
      Vous parlez également du soutien de médias et d’hommes politiques inféodés au lobby sioniste français. Que représente Kamel Daoud pour ces médias et ces hommes politiques ? Que cache cet intérêt suspect que portent ces milieux à cet écrivain dont les chroniques sont parfois risibles ?
      Selon la terminologie utilisée par Alain Gresh, Kamel Daoud ne serait qu’un «informateur indigène», un «musulman qu’on aime bien en Occident». D’après lui, «un « bon musulman », celui qui dit ce que nous avons envie d’entendre, et qui peut même aller plus loin encore dans la critique, car il ne saurait être soupçonné, lui qui est musulman, d’islamophobie». Les écrivains «néocolonisés» participent à ce phénomène de diabolisation de l’islam de plus en plus présent en Occident. Ils servent aussi à défendre les valeurs occidentales contre la «barbarie» orientale en mettant en garde du danger que représentent ces «étranges créatures» vivant au-delà de la Méditerranée. Voici ce qui dit Alain Finkielkraut sur le rôle de Kamel Daoud : «L’anticolonialisme nous a conduits à négliger, effacer, occulter tous les crimes commis par l’Algérie depuis l’indépendance et Kamel Daoud est aussi celui qui dénonce ce qu’est devenue l’Algérie sans chercher dans le colonialisme une excuse à cet échec épouvantable.» L’«informateur indigène» dans toute sa splendeur !
      Vous avez confié à ****************** que vous espériez que la sortie de votre livre permettrait la tenue d’un réel et profond débat sur la culture et la littérature algériennes. Comment décririez-vous la situation de la culture et de la littérature algériennes actuelle ?
      La situation de la culture en Algérie est désastreuse, c’est le moins qu’on puisse dire. Les librairies sont rares, les cinémas inexistants, les théâtres vides, les musées désertés, etc. En ce qui concerne la littérature, ce débat sur les écrivains «néocolonisés» doit servir de base pour une réflexion sérieuse sur le rôle de l’écrivain dans la société algérienne. Pourquoi des pays occidentaux ou moyen-orientaux doivent-ils décider pour nous de la valeur littéraire de nos auteurs ? N’est-on pas en mesure de mettre les bases pour une littérature algéro-algérienne ? Une littérature qui se nourrit de son terroir et qui sert son peuple. Car ce n’est qu’en servant son peuple qu’elle peut prétendre servir le monde.
      Interview réalisée par Mohamed El-Ghazi
      Kamel Daoud : Cologne, contre-enquête, éditions Frantz Fanon (Alger, 2016)

      Commentaire


      • #4
        une critique talentueux et pragmatique
        ce n'est pas étonnant ,lorsqu'on sait que le mec porte bien son bagage sur son dos

        Titulaire d'un doctorat en physique de l'université de Montréal (Canada), Ahmed
        Bensaada a une vie professionnelle et intellectuelle très diversifiée.
        Durant sa carrière, il a été, tour à tour, enseignant à l’université d’Oran (Algérie),
        chercheur à l'École polytechnique de Montréal, enseignant à la commission scolaire de
        Montréal, conseiller pédagogique pour la formation des enseignants à la Faculté des
        sciences de l'éducation (Université de Montréal), conseiller pédagogique pour
        l'enseignement de la physique à l'AUF (Agence universitaire de la francophonie) en poste
        à Hanoï (Vietnam), essayiste, auteur et consultant scientifique pour des maisons d'édition
        québécoises.
        Dans le domaine pédagogique, le Dr Bensaada est auteur et coauteur de nombreux
        manuels scolaires et de matériel didactique conformes à la réforme de l’éducation du
        Québec (Canada). Concepteur de multiples projets pédagogiques d’envergure et de sites
        web pédagogiques, il est aussi auteur de plusieurs publications et communications en
        pédagogie.
        Sa carrière a été soulignée par de nombreux prix dont les principaux sont : le prix du
        Premier ministre du Canada pour l'excellence dans l'enseignement (2006), le prix
        « CHAPO » 2008 de l'AQUOPS (Association québécoise des utilisateurs de l'ordinateur
        en pédagogie), deux prix « BRAVO » en 1999 et 2008 décernés par la Commission
        scolaire de Montréal, le prix du Club Avenir 2008 décerné par la communauté algérienne
        du Canada pour « une réussite professionnelle hors du commun » et le prix « Raymond
        Gervais » 2010 pour l'excellence en pédagogie décerné par l’APSQ (Association pour
        l’enseignement de la science et de la technologie au Québec). En mai 2009, son nom a été
        cité dans le Journal de Montréal parmi les « meilleurs profs du Québec » à la suite d'un
        sondage à travers le Québec.
        L'escalier de la science est l'échelle de Jacob,il ne s'achève qu'aux pieds de Dieu
        Albert Einstein

        Commentaire


        • #5
          Pourquoi des pays occidentaux ou moyen-orientaux doivent-ils décider pour nous de la valeur littéraire de nos auteurs ? N’est-on pas en mesure de mettre les bases pour une littérature algéro-algérienne ? Une littérature qui se nourrit de son terroir et qui sert son peuple. Car ce n’est qu’en servant son peuple qu’elle peut prétendre servir le monde.

          très bon réflexion,ca c'est du l'intellos.
          L'escalier de la science est l'échelle de Jacob,il ne s'achève qu'aux pieds de Dieu
          Albert Einstein

          Commentaire


          • #6
            une critique talentueux et pragmatique
            ce n'est pas étonnant ,lorsqu'on sait que le mec porte bien son bagage sur son dos
            J'ai des doutes sur les intentions de l'auteur et sur le mobile psychologique et ideologique derriere ce pamphlet anti Kamel Daoud. C'est intriguant un doctorant en physique consacrant un temps précieux à un ouvrage, le seul qu'on lui connait, de pseudo critique litteraire. Il ferait mieux de verser dans les sciences fondamentales domaine ou il excelle apparemment et ou les sujets ne manquent pas.

            Dand l'interview l'auteur use à profusion de l'invective et de raccourcis pour demolir Kamel Daoud. Aucune envie de lire son ouvrage.

            Kamel Daoud derange enormement, le trouble qu'il crée chez certains esprits est un tres interessant sujet d'analyse.
            Dernière modification par BabaMerzoug, 10 septembre 2017, 07h35.

            Commentaire


            • #7
              Kamel Daoud derange enormement, le trouble qu'il crée chez certains esprits est un tres interessant sujet d'analyse.
              Il les fait retourner dans le passé et enfermer dans la condition de "colonisé", ils n'arrivent pas à s'en débarrasser.
              Une thérapie pourrait peut être faire quelque chose...
              Hope is the little voice you hear whisper "maybe" when it seems the entire world is shouting "no!"

              Commentaire


              • #8
                Kamel daoud est un écrivain des puissants
                Il est soutenu par said Bouteflika et son coiffeur ,ainsi que par tous les milieux racistes et coloniaux de la francophonie
                D'ailleurs ceux qui critiquent le pouvoir algériens et en même temps adulent ce petit écrivain....se mordent la queue

                En fait si il faut lire un seul livre pour comprendre la decadence culturelle et identitaire du pouvoir ( et des élites) algérien....il suffirait de lire daoud

                Commentaire


                • #9
                  N'importe quoi. Je crois plutôt que son succès dérange.
                  Pourquoi Kamel Daoud ne critiquerai pas sa société? C'est totalement idiot. Critiquer ne veut pas dire qu'on déteste son pays ou qu'on a un complexe de colonisé. Franchement, je dirais que c'est lui qui a ce complexe.

                  On peut ne pas être d'accord avec Kamel Daoud. Mais c'est pas parce qu'il aime profondément son pays qu'il passe temps à l'analyser et à briser les tabous. Il peut aller parfois loin mais il ne fait que décrire, décrypter une réalité bien triste. Il joue parfaitement son rôle.

                  C'est trop facile dès que quelqu'un parle des vrais problème de dire qu'il est pour la France car il ne va pas dans le sens qu'on veut. Il est trop facile de faire l’autruche, casser du sucre sur son dos au lieu d'avoir son courage d'aborder les questions qui fâchent.

                  Commentaire


                  • #10
                    Levant
                    C'est pas la critique qui dérange
                    Tous le monde critique les dysfonctionnements de nos sociétés
                    Le problème c'est que kamel et ses fans sont trop faibles intellectuellement pour comprendre le monde ,ils adoptent donc les critiques et le prisme de nos ennemis
                    C'est tout de même incroyable qu'on soit passé de " Alger mecque des révolutionnaires" à " Alger ,Mecque des écrivains sponsorisés par les pieds noirs et autres racistes "
                    Ce changement culturel vient bien sur de la décennie noire dont la compréhension et le récit officiel est totalement faux ...et plus encore
                    Une société qui se construit sur un tel mensonge n'a aucune chance de survie
                    C'est pas un hasard si les laïcs algeriens soient largement les plus stupides du monde arabe ....ou point ou cette stupidité mène le pays vers le gouffre
                    Tout est lié et daoud est le parfait exemple de cette faillite historique et culturelle

                    Commentaire


                    • #11
                      Tiz
                      Ce n'est pas que ton point de vue.
                      C'est gros de dire que Kamel Daoud est trop faible intellectuellement. Qui es-tu pour le dire? Tu peux ne pas partager son opinion. C'est ton droit le plus absolu. Mais dire ça de lui. C'est très bas comme niveau de critique.

                      Ce n'est pas la faute ni de Kamel Daoud ni des laïcs comme tu dis si l’Algérie est passé a Mecque des révolutionnaires à l'Algérie d'aujourd'hui. Ils ne mènent pas le pays au gouffres, il y est déjà. Puis ils mènent pas du tout l'Algérie à ce que je sache. Kamel n'est pas au pouvoir. C'est un intellectuelle. Il réfléchi et propose des débats à la société.

                      Elles sont énormes tes accusations à son encontre. A t'entendre, il est responsable de tous les maux de l'Algérie.
                      Dernière modification par Levant, 10 septembre 2017, 17h13.

                      Commentaire


                      • #12
                        une critique talentueux et pragmatique
                        et pas gratuite !

                        Contre-Enquête” : Le livre qui met Kamel Daoud tout nu. mai 27th, 2016 by Jacques-Marie Bourget

                        Ah l’ange que c’est que ce Kamel Daoud! Et puis si ami avec BHL qui aime tant les musulmans et les arabes et aussi les Palestiniens. En fait cet ancien barbu est l’idiot utile du néo-colonialisme d’une clique d’intellos du Flore.
                        Pour qui veut jouer avec les mots, une préface viendrait donc avant la « face » qui serait le vrai visage du livre ? L’image me plait assez. Et celle aussi de dévoiler -c’est à la mode- le contenu du texte qui suit. Mes quelques mots, le lecteur ayant hâte d’atteindre le vif du sujet, il va les enjamber comme à saute-mouton. Des mots perdus. Mais il a raison l’homme pressé, puisque cet essai est remarquable. Il l’est par sa forme, un français clair, une rigueur du raisonnement et sa manière de consigner les preuves de chaque fait avancé. Par le fond, et le texte d’Ahmed Bensaada est une succession de lignes de survie, comme celles qu’on lance pour repêcher les migrants naufragés. Des phrases et des idées aussi nécessaires que l’eau bouillante de Pasteur ou les commentaires d’Aristote par Averroès. Et c’est la qualité de notre auteur, dans la vie physicien et utopiste, de faire valser les concepts avec la rigueur d’un cyclotron.
                        Il est le premier à mettre à nu, comme une grenouille autopsiée, la vérité de ces intellectuels maghrébins qui, par un effet de balancier digne du pendule de Foucault, ont décidé de jouer les supplétifs des pires « penseurs » néoconservateurs français. Le noyau le plus agité de ces gens de plumes et d’écrans, aussi permanents que l’horloge parlante, occupe tout l’espace médiatique français… ça ne suffit pas. Dans leur croisade du choc des civilisations, il leur faut du renfort basané. C’est bien connu, le colon a toujours eu besoin de son bon nègre, de son indigène alibi. Y’a bon Banania.
                        Dans cette guerre faite aux Arabes et Musulmans, où à la tourelle son char à pédales BHL se rêve en Patton, un nommé Kamel Daoud va être recyclé par les élites de Paris qui en fait une tête de gondole. Voilà un nouveau héros, martyr d’une fatwa en peau de lapin. Après avoir été lui-même un militant barbu du Front Islamique du Salut, c’est-à-dire des frères Musulmans, ces coupeurs de têtes d’algériens au temps des « années noires » (les tueurs au nom d’Allah étant alors considérés par Paris comme de braves guérilleros), Kamel Daoud saute subitement la source du Zamzam et découvre que Dieu est athée. A Oran, le voilà devenu un journaliste à la plume alerte. Il est donc dit que la France vivra désormais sous les diktats d’Éric Zemmour, l’Algérie sous ceux de Kamel Daoud.
                        C’est par la publication de son livre « Meursault contre-enquête » que le journaliste oranais débarque Rive Gauche. Un bouquin dans lequel, se mettant dans la roue de Camus, il ne risque qu’une retombée : ramasser un peu de la gloire du Prix Nobel victime de la route.
                        La seconde intervention de Daoud, dans le champ du débat français, fait immédiatement suite au Nouvel An. Voilà qu’à Cologne, au cœur des libations, nombre de femmes ont été gravement harcelées, et pire peut être, par des hommes immédiatement qualifiés « d’arabes ». Ça tombe à pic, Angela Merkel ne vient-elle pas d’ouvrir les portes de sa république à des centaines de milliers de ces rastaquouères… Heureusement, cerbère de Cologne et nouveau Spinoza, Daoud nous écrit ce qu’il faut penser de tout cela. Pour faire court, tous les Arabes et musulmans de la planète sont des frustrés, des fourbes sans courage, des êtres sans convictions, corrompus et achetables par le plus offrant. Plus que dans leurs gènes, cela est inscrit dans leur religion commune, l’islam. Je fais remarquer en passant que, dans sa rafle, notre cher Daoud, si scientifique, a oublié de nous préciser ce qu’il pense du plus important état musulman au monde, cette Indonésie qui n’est pas « arabe » ? Autre détail, en passant, et qui nous dit tout du Savonarole d’Oran, face à l’ignominieuse injustice faite aux Palestiniens, Daoud se range du côté des bourreaux. Ecrire cela plutôt que la vérité, dans une France où BHL règne sur les médias, c’est le succès garanti. Dans son combat pour dire le vrai, c’est-à-dire le pire fantasmé par les élites occidentales, par les néo colonialistes de la pensée, Bensaada nous montre que Daoud n’est pas seul, qu’il fait « école », courant. L’auteur nous cite l’exemple de Boualem Sansal, un romancier primé par l’Académie Française qui, sur le chemin des idées courtes, tient lieu de compagnon de route au camarade Daoud.
                        De bonne foi de nombreux citoyens du monde ont été généreusement alertés par la furia de Cologne. Ignorant quel moteur Daoud cachait sous son capot, ils ont applaudit ses écrits sans langue de bois : « Nous ne sommes pas racistes… mais vraiment ces arabes sont insupportables. Finalement, le choc des civilisations est bien là… ».
                        Très bien mais qui vient nous dire, sauf Ahmed Bensaada dans ce livre, que chaque année la presse allemande met en garde les femmes contre les possibles outrages de cette nuit de Nouvel An, actes inexcusables commis par de grands et gros blonds. Que si l’on excepte la condamnation d’un marocain, les policiers germaniques, qui ne sont pas nuls, n’ont trouvé aucun autre « arabe » à conduire vers le tribunal. Douad a donc glosé sur un évènement qui reste un mystère, ce qui n’est pas bien pour un journaliste si vétilleux.
                        A ce point je me souviens de mes rencontres avec Kateb Yacine. Son philosophe référent n’était pas BHL, mais Sartre. Il était fier dans son désespoir, sans haine de soi ni des autres. Il pensait pouvoir changer (un peu) le monde et son monde. Lui, dont le français était celui d’un génie, s’est mis à écrire en arabe, et même en dialecte pour, avec ses amis du Théâtre de la Mer, aller de bled en bled afin de dire à ces arabes, à ces kabyles musulmans ou chrétiens, que la poésie et le savoir sont l’avenir de l’homme. Kateb est mort dans la misère, un jour Daoud sera à l’Académie. Voilà le livre d’Ahmed Bensaada. Il nous dit que, même pour l’incurable athée que je suis, insulter des peuples au nom de leur religion supposée est un crime.
                        Jacques-Marie Bourget

                        Commentaire


                        • #13
                          daoud est dans son droit de critiquer, de se lamenter, de s'autoflageller, de se rabaisser, il est libre, en revanche mis à part se lamenter, concrètement citez moi une de ses action à but lucratif qui ait pu faire avancer la société algerienne ? C'est bien beau de critiquer, mais si derrière il n'y a que du blabla et rien n'avance dans cette société, bah ca n'a rien de constructif... daoud n'écrit pas pour faire bousculer la société Algerienne soit disant objecteur de conscience, comme certains le prétendent mais uniquement pour caresser dans le sens du poil ses employeurs, en effet les 3/4 de la population algérienne ne connaissent pas kd, d'ailleurs dans ses séances de dédicaces qu'il a tenu dans les principales villes algériennes il n'y a pas eu de grande foule...
                          Perso je pense plus que ce type parle en mal de l'Algérie juste pour qu'on puisse parler de lui, un individu qui fait du bien à la société on dira de lui que c'est un homme bien c'est tout on ne cherchera pas à débattre, tandis qu'un individus qui ne sait faire que dans la critique subversive on se questionnera sur lui, on fera de longs débats sur lui et ses idées, bref on parlera de lui et ces justement le but, qu'on parle de lui en bien ou en mal pourvu qu'on parle de lui, de la promotion gratuite en somme...
                          Une chose est sûre, la plus grande hantise craint par un écrivain et homme public de surcroît c'est la page blanche ne plus être inspirée et bien sûr etre ignorer voire mépriser du grand public... La meilleure chose que ses détracteurs puissent faire c'est tout bonnement l'ignorer lui et ses écrits de ne plus les commenter aussi acerbes soient ils et laisser les fans jubiler en général quand un membre poste sur FA un article concernant son dernier livre bizarrement il y a que qlq postes et le topic n'excède pas les 2/3 pages....
                          Dernière modification par Arbia, 10 septembre 2017, 11h46.

                          Commentaire


                          • #14
                            En ce qui concerne l’islam, Kamel Daoud est passé d’un extrême à l’autre et, comme dit si bien le dicton, les extrêmes se rejoignent. Jeune, il reconnaît avoir été islamiste, imam de son lycée, entre 1983 et 1990. Huit ans durant, il a fréquenté les cellules clandestines des Frères musulmans, prélude à cette sanglante décennie noire qui a endeuillé notre pays.
                            Bon à savoir...

                            Commentaire


                            • #15
                              Si Daoud est un colonisé

                              Alors Ahmed Bensaada est un opportuniste lâche et vendu !

                              Un peu facile et pas très courageux d'écrire une sorte de pamphlet pour une majorité qui se victimise du matin au soir.

                              Le pamphlet dénonce la pensée ambiante normalement pour faire sortir tout le pu dd la société.

                              C'est ce que fait daoud même si on peut ne pas être d'accord avec lui.

                              A la rigueur, ce petit poulet de Ahmed Bensaada aurait eu plus de punch en allant dans son sens tout en corrigeant certaines déclarations de daoud. Ca aurait été plus courageux et plus intelligent.

                              À part si cette attaque était rémunérée.....

                              De plus l'attaque est beaucoup plus sur la forme que vraiment sur le fond pour plaire à ses groupies (coulounisi....).

                              Ahmed Bensaada a fait en fait un portrait du coulounisi (maindel'étranger 2.0 ) mais d'après Memmi. Ce n'est donc même pas de lui.

                              Ensuite il tente de coller cette étiquette sur daoud.

                              Pathétique, bref un jaloux qui met ses diplômes en avant : pourquoi pas moi ouin ouin.
                              Dernière modification par Chif, 10 septembre 2017, 13h18.
                              “Les mensonges sont nécessaires quand la vérité est très difficile à croire”
                              Pablo Escobar après avoir brûlé le tribunal qui devait le juger.

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X