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Que s'est il passé à Yakouren en 1958

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  • #76
    azul fellak Avucic,

    Si les temoins se taisent, comment saurons nous un jour la verite'?
    Envoyé par avucic
    N.B. Ayant été moi meme témoin des évènements, je dois avouer qu'il y a des erreurs dans ce récit.Mais je ne prends pas la liberté de les citer ici.
    J ai une question pour toi si tu veux bien y repondre.
    Quel credit reste t il a tous ceux qui ont active honnetement a la liberation du pays (je parle des jeunes eduque's) pour se retrouver technocrate dans l algerie post independance?
    beaucoup d entres eux sont maintenant a la retraite. Tres jeunes et innocents pendant la guerre de l iberation, ils ont ete oblige's de jouer le jeu comme technocrate ou autre au sein de l algerie post independance et se sont retrouves pieges par le 'poste' qu'on leur donne' en echange de "jouer le jeu". Peu d entre eux ont rejete un tel marchandage et ont choisi l exil (toi par exemple), mais une bonne partie sont restes sur place attendant des jours meilleurs... Une bonne partie maintenant commence a revisiter cette guerre pour ecrire leur version des choses. Mais quel credit leur reste t il du fait d avoir joue' le jeu en attendant leur retraite?

    M.
    Lu-legh-d d'aq-vayli, d-ragh d'aq-vayli, a-d'em-tegh d'aq-vayli.

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    • #77
      Tres jeunes et innocents pendant la guerre de l iberation, ils ont ete oblige's de jouer le jeu comme technocrate ou autre au sein de l algerie post independance et se sont retrouves pieges par le 'poste' qu'on leur donne' en echange de "jouer le jeu". Peu d entre eux ont rejete un tel marchandage et ont choisi l exil
      En réponse au passage que je cite, je vais faire quelques commentaires.Malheureusement, les lettrés algériens qui ont survécu à l'indépendance, se trouvaient pour la plupart en Tunisie et au Maroc.
      Les combattants de l'intérieur étaient réduits à une poignée.
      Ceux des frontières pour la plupart étaient des enfants de famille aisées.... et à l'indépendance, avec le clan de Tlemcen au pouvoir, il y a eu un phénomène bizarre:
      -Tous ceux qui rentraient (Maroc, Tunisie, Fédération de France) se sont alignés avec le nouveau gouvernement.
      C'était la course au privilèges, les bourses d"étude à l'étranger, le logement (biens vacants) le commerce abandonné dans les grandes villes ... c'était ce qu'on appelle la magouille aujourd'hui.
      Les vrai combattant de l'intérieur (du moins ceux que je connaissais) avaient hâte de rejoindre leur bled, leurs familles....
      C'est comme cela que l'Armée à qui il faisait défaut d'homme a pris tous ceux qui s"étaient présentés (çhab 19 mars) .... Même chose pour la police et la gendarmerie.
      Et l'erreur commise, à mon avis, c'était d'intégrer les jeunes algériens qui étaient en service dans l'armée française.

      Les vrais combattants ? Dès le début ils étaient sur la touche...
      Et le dégoût s'est installé chez beaucoup ... ce qui a amené trois hommes à créer des partis d'opposition:
      Krim, Boudiaf et Ait Ahmed.
      Vous connaissez la trajectoire de ces trois....

      Ainsi, les événements ont conduit notre révolution à être DÉTOURNÉE!

      Rares sont les anciens combattants (que je connais) qui sont entrés dans la magouille ... par contre certains se sont servi de leur nom, ou de leurs familles pour le faire.

      Pour le rejet du marchandage ou le choix de l'exil, ce n'était pas simple!

      D'abord il n'y avait pas de marchandage: On vous ouvrez la porte (par cooptation) ou on la fermait...
      Et la plupart de ceux qui sont partis (anciens) combattants (je refuse le mot moudjahid) ne sont partis que parce qu'il était question de leur vie (surtout après l'histoire du FFS que je n'ai jamais approuvé d'ailleurs!

      Par la suite, c'était le gouvernement algérien qui a encouragé les algériens à partir en France, oui, il y avait des accords pour fournir de la main d'oeuvre à la France (accords de 1963 à 1976) ... et là beaucoup de déçus étaient parti...
      Là on peut parler d'exil!
      Imaginez un maquisard (1956-62) qui s'est retrouvé en France gérant d'un café.... en 1966 ... alors qu'il est allé au maquis pour éviter justement d'aller dans l'armée ...

      Alors... pour revenir à l'exil ? Ce sont ces fils de riches qui ont eu tout: Et je vous donne comme exemple Mohamed Harbi.
      Étudiant à Paris, la grève des étudiant l'a amené à Tunis... et après l'indépendance, il se retrouve à Alger ... avec tous les privilèges... puis voulant toujours plus... le voilà à Paris!
      Je peux en citer une encyclopédie.....

      Mais l'exemple parfait d'arriviste, c'est bien notre président: Ne réussit pas au bac, rejoint le FLN (ALN , Maroc) belle vie en Tunisie... et château à El Mouradia après de longues vacances au Moyen Orient!

      Mais les vrais, les plus méritants, j'en arrive et je l'ai déjà écrit: C'est le peuple à qui une fois de plus je rends hommage.
      Un homme au maquis, avec son choix, son arme.... c'est un combat o combien facile comparé au citoyen resté à la maison: C'est grâce à la logistique du peuple que la révolution à tenu, c'est grâce à ses sacrifices..
      Imaginez: Le ravitaillement, le renseignement, le sabotage. et gagner sa croûte en même temps...
      Imaginez les lendemain d'un sabotage ou à la suite d'un attentat: C'est toujours le pauvre peuple qui a souffert... qui est à la base de la lutte!

      Ceux qui sont aujourd'hui, pour la plupart, au pouvoir, ce sont ces enfants de riche, les enfants d'autres riches qui les ont rejoint... et le peuple qui est resté sur la touche en 1962... l'immense majorité ... a enfanté toute une génération qui a été marginalisé... écrasée par le pouvoir...

      Et avec ça on se demande encore pourquoi tant d'algériens quittent leur beau pays!

      La réponse peut être simple: Beaucoup ... ne sentent pas chez eux en Algérie... pays qui les a enfantés.. à cause de ......
      L'homme parle sans réféchir...Le miroir réfléchit sans parler!

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      • #78
        Avucic

        Beaucoup ... ne sentent pas chez eux en Algérie... pays qui les a enfantés.. à cause de ......
        a cause de ce qu'ils voient et de ce qu'ils savent. Cette region de Yakouren a gardé les traces des SAS, des centres de torture, des cris de douleurs de ceux d'Iguersafène (village rasée par l'armée française tout comme Ozararh) de tous ceux qui se sont réfugiés dans d'autres villages, et qui y vivent encore pour beaucoup, pour échapper à l'armée française qui a fait preuve de méthodes comparables à celles des nazis. Je n'oublierais jamais le jour où j'ai croisé à Azazga un certain monsieur detenteur de la Legion d'Honneur française pour ses actes pendant le Revolution. Accompagnée de personnes de mon village, l'un s'arrête pour lui dire bonjour et bien entendu politesse oblige nous le saluons aussi sans même savoir qui il est. Il nous expose ses difficultés à recuperer ses terrains car cela faisait près de 30 ans qu'il n'était pas venu au pays ce dont je m'étonne et lui demande pourquoi. Reponse évasive de sa part. J'ai mieux compris une fois que j'ai appris qui il était mais le plus cocasse c'est qu'il a gagné son procès parce que l'un de ses anciens compagnons est devenu un notable d'Azazga qui le notable s'est emparé de terres qui ne lui ont jamais appartenu simplement parce qu'il connait ceux de là bas et qu'avec le piston certains obtiennent même ce qui ne leur revient pas. Il est certain que nos combattants les vrais ne peuvent être qu'écoeurer quand ils assistent à cela.......
        Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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        • #79
          bonsoir ,est ce que vous avez une documentation sur les ait kara ?

          Celui dont tu recherches la filiation est donc descendant de Boubeker qui etait l'un des fils de Driss.
          Driss, originaire du Maroc, vint s’installer au 15e siècle, à Tassefsaft Alia avec ses 6 fils Ayadi, Boubeker, Kerami, Ahmed Bouhafna, Khelifa et Bourebaa. Driss était riche et possédait beaucoup de troupeaux. Quand celui-ci et sa famille s’installèrent dans le pays, les habitants portaient des burnous ; Driss lui portait un pantalon c'est pourquoi les autochtones le surnommèrent Béni Seroual, qui, plus tard, devint Segoual. Ce nom leur aurait été donné par les Béni Melloul qui étaient leurs voisins et qui le sont encore sous le nom de Béni Allam (Aït Laâlam). Driss créa le village de Tassefsaft Alia entre Boulezazen et l’oued Ziama. Sa famille s'étant agrandie, ses fils créèrent de nouveaux villages et devinrent la souche de diverses fractions qui existent encore aujourd’hui et qui forment la tribu des Aït Segoual. Ces fractions sont connues sous les noms d’Aït Boubeker, Aït Kara, Aït Ayed, Aït Sahel (descendants de Bourebaâ), Aït Bouhaffan, Aït Khelifa.

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