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Dihya, la guerrière amazighe qui mena la politique de la terre brûlée

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  • Dihya, la guerrière amazighe qui mena la politique de la terre brûlée

    A la fin du VIIe siècle de notre ère, une cheffe amazighe appelée Dihya réussit à fédérer autour d’elle les tribus d’Afrique du Nord, chassant en majeure partie les armées arabo-musulmanes. Elle constitua un véritable bastion infranchissable, jusqu’à l’envoi d’une armée puissante par le calife omeyyade Abd Al-Malik (685 – 705).

    Au cœur de l’Afrique du Nord dans la moitié du VIIe siècle, le roi Axel (dit Kusayla) régnait en maître et en gardien des lieux. Il menait des guerres sanglantes contre les tribus arabo-musulmanes menées par Oqba Ibn Nafii, qu’il réussit à éliminer sur le champ d’une bataille ultime.

    Les musulmans ripostèrent avec force en 686, lorsqu’ils tuèrent le chef militaire amazigh, auquel succéda une femme pour la première fois. C’était Dihya, plus connue par son surnom de La Kahena.

    Dans ses ouvrages, notamment «Al-Maghrib fī dhikr bilād Ifrīqīyah wa-al-Maghrib : wa-huwa juzʼ min kitāb al-Masālik wa-al-mamāli», le savant andalous Al-Bakri expliqua en effet que «La Kahena était le surnom cette cheffe de tribu amazighe, que les arabes nommèrent ainsi pour son esprit stratège, bien qu’elle s’appellait en réalité Dihya».



    La femme qui succéda à Kuseyla

    Dans «Le Livre des exemples», Ibn Khaldoun écrivit à propos de cette guerrière pugnace qu’«elle se distinguait par son savoir riche, mais aussi par ses pouvoirs de voyance et de prédiction de l’avenir de son peuple, ce qui lui valut de prendre le trône». Ainsi, Dihya succéda au chef de la résistance amazighe en Afrique du Nord, menant des guerres sans merci contre les Romains, les Byzantins et les Arabes.

    «A l’issue de leur guère et de la mort de Kusayla, les Berbères revinrent à La Kahena dans son bastion dans le Mont Aourâs, rejoints par les Beni Yefren, les Zénètes et les tribus venues de l’Ifriqiya, entre autres. Elle les accueillit chaleureusement et réussit, avec eux, à combattre les musulmans une bonne fois pour toutes. Elle les suivit en effet jusqu’à réussir à les chasser de l’Ifriqiya.»

    Le livre des exemples, Ibn Khaldoun

    Après avoir vaincu l’empire de Rome, elle unifia les tribus amazighes autour d’elle, mais continua à mener des batailles féroces contre les armées arabes, qu’elle attaqua et expulsa de la majorité des régions nord-africaines. La Kahena combina l’intelligence et la bravoure à la beauté saisissante, devenant ainsi la guide et la gestionnaire de la vie publique des amazighs en Afrique du Nord pendant des années.

    Al-Bakri le rapporta dans son ouvrage : «[Dihya] gouverna les tribus amazighes et attaqua les armées islamiques en 688, en menant l’offensive contre l’armée de Hassane Ibn Numan al-Ghassani. Elle le força à se retirer à Tripoli, en brûlant champs et villages en entier afin de faire partir [les Arabes].»

    Une cheffe de guerre intraitable envers ses ennemis

    Sur le terrain, La Kahena fit prisonnier plus de 80 hommes de Hassane, mais elle les traita humainement et en adopta même l’un des jeunes, qu’elle hébergea dans son palais. Cependant, elle resta sur ses gardes. Malgré la défaite des musulmans, la guerrière était certaine de leur retour et pressentait une attaque contre son royaume. Elle décida donc de mener une politique de la terre brûlée. En d’autres termes, elle dissuada les armées ennemies en incendiant les forteresses, les terres agricoles et même les forêts.

    «Après Hassane, La Kahena eut pour elle tout le Maghreb, durant cinq années. Elle s’adressa à son peuple en lui expliquant que les Arabes convoitaient tout ce que les terres de l’Ifriqiya avaient de plus précieux. Elle leur ordonna ainsi de brûler tous les champs, à détruire tout ce qui pouvait servir à accroître les richesses et à dévaster toutes les forêts, jusqu’à faire perdre espoirs aux Arabes, qu’elle obligea ainsi à battre en retraite.»

    Kitab al bayan al mugrib – Histoire de l’Afrique du Nord et de l’Espagne, Ibn Îdhari

    Quelques années plus tard, Hassane Ibn Numan décida de retenter une offensive en Afrique du Nord, aidé par les califes omeyyades qui lui envoyèrent du renfort, en matière d’équipement militaire et de ressources humaines engagée contre le bastion de La Kahena. La bataille fut en effet ultime pour la vie de la guerrière amazighe.

    Il y eut tellement de morts que les populations crurent à une apocalypse, selon le récit de Abdelhamid Hocein Hammouda dans «Histoire du Maroc de la période islamique depuis la Conquête jusqu’à la création de l’empire fatimide»,

    Dihya mourut sur le champ de cette guerre. D’après Ibn Khaldoun, sa tête fut acheminée jusqu’à Bagdad, tandis que deux de ses fils rejoignirent l’armée musulmane. Le courage et la bravoure de La Kahena, eux, la rendirent immortelle, l’érigeant au rang d’héroïne dans la civilisation amazighe.

    ya biladi

  • #2
    Par un devoir honnête de mémoire historique de notre région,a mon avis,il rendre honneur à ses héros amazighs qui ont combattu les guerriers arabes musulmans,et avant eux les romains et les byzantins

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    • #3
      Par devoir d'honnêteté et de cohérence de ta part ,mise à part les quelques approximations dans le texte ,merci de préciser que l'histoire de la kahina ,de koceila de ce qu'il eut avant eux et de ce qu'il y eut aprés dans leur région fait partie de l'histoire des peuples Algériens et tunisiens stricto sensus..hehehe
      Choukran ,Tanemirth.
      Dernière modification par xenon, 18 avril 2021, 03h00.
      ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
      On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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      • #4

        mise à part les quelques approximations dans le texte
        Par exemple ??

        ​​
        fait partie de l'histoire des peuples Algériens et tunisiens
        Si tu veux !
        Je n'ai aucun complexe la dessus, ce pourrait même englober les amazighs libyens et nier l'existence de tout lien avec les amazighs, surtout originaires du rif actuel, du Maroc, mais ce serait laborieux de démentir les innombrables historiens qui affirment le contraire.


        stricto sensus
        Ça peut se discuter,car rien ne le prouve , tout ce qu'on sait c'est que le centre de ralliement était le milieu du Maghreb et que les tribus pouvaient venir de toute la région et même de son extrême Sud-Ouest qui serait la Mauritanie.

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        • #5
          En attendant il n'y a aucun édifice publique au nom de ces héros légendaires que sont Dihya et Kocéla (à ma connaissance), par contre, celui d'Okba fourmille un peu partout dans divers localités en Dézédie .

          Justement le sujet est d'actualité, une stèle à l'effigie du Prince Berbère AXEL réalisé par les villageois d'Ath Vouyoucef à Aïn El Hammam (Michelet) est vandalisée dans la nuit du Lundi à Mardi passé à quelques jours de son inauguration.
          Dernière modification par infinite1, 18 avril 2021, 20h53.

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          • #6
            Vandalisée par des gens du coin assurément .
            ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
            On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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            • #7
              Envoyé par Anzoul Voir le message
              A la fin du VIIe siècle de notre ère, une cheffe amazighe appelée Dihya réussit à fédérer autour d’elle les tribus d’Afrique du Nord ...
              Première "approximation" : les sources qui ont rapporté les faits concernant la Kāhina précisent qu'elle était de la tribu zenète des Djrāwa, l'évoquent parfois comme "Reine de l'Aurès" et décrivent toute son activité, depuis son apparition sur la scène en 688 jusqu’à sa mort vers 703, dans les régions orientales du Maghreb qui correspondent en gros aux anciennes provinces de Numidie et de Byzacène. Rien qui la concerne ne sort de ce cadre géographique.

              Les musulmans ripostèrent avec force en 686, lorsqu’ils tuèrent le chef militaire amazigh, auquel succéda une femme pour la première fois. C’était Dihya, plus connue par son surnom de La Kahena
              2e "approximation" : son cas n'est ni unique ni le premier du genre dans cette région. Un siècle plus tôt les sources byzantines rapportent l'existence en leur temps de devineresses à la tête de tribus et de peuples berbères de l'Aurès. L'auteur a-t-il jamais lu Procope de Césarée ?

              ... le savant andalous Al-Bakri expliqua en effet que «La Kahena était le surnom cette cheffe de tribu amazighe, que les arabes nommèrent ainsi pour son esprit stratège, bien qu’elle s’appellait en réalité Dihya».
              3e "approximation" : les sources qui évoquent la Kāhina rapportent qu'elle était "devineresse" (kāhina en arabe), la décrivant comme une extatique s'ebouriffant les cheveux et se tapant la poitrine en recevant ses visions, et qui pratiquait les autres formes classiques de divination et qu'elle jouissait du pouvoir parmi son peuple de par ses capacités à lire l'avenir, et pour preuve dans le texte même :

              Dans «Le Livre des exemples», Ibn Khaldoun écrivit à propos de cette guerrière pugnace qu’«elle se distinguait par son savoir riche, mais aussi par ses pouvoirs de voyance et de prédiction de l’avenir de son peuple, ce qui lui valut de prendre le trône».
              Ce qui nous mène à la 4e "approximation" : aucune source ne l'évoque comme combattante ou "guerrière", mais comme cheftaine charismatique et une sorte de sorcière dotée de dons de voyance.

              ... Dihya succéda au chef de la résistance amazighe en Afrique du Nord, menant des guerres sans merci contre les Romains, les Byzantins et les Arabes ...
              5e "approximation" : il n'est nulle part mentionné qu'elle fut en guerre contre les "Romains et les Byzatins" (sic), surtout que le texte la dit successeur de Kussayla qui était allié des Byzantins dans la guerre contre les Arabes.

              ... La Kahena combina l’intelligence et la bravoure à la beauté saisissante ...
              6e "approximation" : selon les sources qui l'évoquent, la dame aurait vécu pas moins de 127 ans dont les 35 dernières comme "Reine de l'Aurès". Donc, Lorsque la Kāhina apparaît sur la scène, elle devait avoir l'âge plus que vénérable de 112 ans, ce qui laisse peu de chance que soit encore vivant à ce moment le dernier homme qui puisse encore se souvenir d'une poque où elle aurait pu être "belle".

              On pourrait ajouter à cela que, Koçaila étant mort en 688, la dame était déja "reine" de son peuple depuis près de 20 ans avant qu'il ne pointe du nez sur la scène, et elle était déjà âgée de plus de 90 ans lorsque le jeunot est mort. L'auteur du texte sait-il compter ?

              ... La Kahena fit prisonnier plus de 80 hommes de Hassane, mais elle les traita humainement et en adopta même l’un des jeunes, qu’elle hébergea dans son palais.
              7e "approximation" : les Djrāwa étant alors une tribu semi-nomade, on serait bien curieux de savoir où et comment ils pouvaient résider dans des "palais" ?

              ... selon le récit de Abdelhamid Hocein Hammouda dans «Histoire du Maroc de la période islamique depuis la Conquête jusqu’à la création de l’empire fatimide» ...
              La perle des "approximations" : Le récit de "Hammouda dans l'Histoire du Maroc" ! Sérieux ?!

              Dihya mourut sur le champ de cette guerre. D’après Ibn Khaldoun, sa tête fut acheminée jusqu’à Bagdad
              30e "approximation" : parceque Bagdad existait déjà en l'an 703 de l'ére chrétienne et que c'était la résidence des Califes Omeyyades où on envoyait les têtes rebelles !?

              N-haffef hwājbi b-l'acide !
              Dernière modification par Harrachi78, 18 avril 2021, 22h07.
              "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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              • #8
                Tout d'abord est ce que t'as une dent contre cette femme ?

                Regardons de près tes ''critiques'' toutes aussi approximatives des ''approximations'' que t'as remarqué dans le texte.
                Le première ne reflète aucune source plus ou moins exacte,ainsi que celles qui vont suivre,il n'est pas précisé dans le texte la tribu a laquelle appartenait la fameuse dame mais seulement qu'elle a réussi après koceila a federer beaucoup de tribus de la région, tout en précisant que le centre de ralliement était dans les Aurés.
                2e "approximation" : son cas n'est ni unique ni le premier du genre dans cette région. Un siècle plus tôt les sources byzantines rapportent l'existence en leur temps de devineresses à la tête de tribus et de peuples berbères de l'Aurès. L'auteur a-t-il jamais lu Procope de Césarée ?
                Soyons sérieux,tu es allé un siècle en arrière pour nous chercher une autre femme qui aurait pu être cheffe plus tôt que ''la notre'' juste pour prouver ce qui ne peut être en aucun cas une approximation puisque l'exemple que t'as donné lui enlève par son approximativité historique toute crédibilité.

                Concernant la 3ieme et la 4ieme ''approximation'',il faut savoir l'imagination débordante des arabes,ils ont donné le nom Kahina a cette femme pour ses supposés dons de devin mais justement parceque apparemment elle arrivait à le défaire en terme de stratégie guerrière car ayant prévu les leurs.ce qu'on peut raconter sur ses soi-disant rîtes de sorcières qui prévoit l'avenir ne peut être qu'un aperçu de notre propagande moderne et du ''téléphone arabe''() visant à l'avilir et la salir parceque elle leur résiste justement.

                5e "approximation" : il n'est nulle part mentionné qu'elle fut en guerre contre les "Romains et les Byzatins" (sic), surtout que le texte la dit successeur de Kussayla qui était allié des Byzantins dans la guerre contre les Arabes.
                Rien ne peut affirmer qu'elle n'a pas combattu les byzantins,les alliances se font toujours suivant les intérêts du moment c'est une règle universelle.


                6e "approximation" : selon les sources qui l'évoquent, la dame aurait vécu pas moins de 127 ans dont les 35 dernières comme "Reine de l'Aurès". Donc, Lorsque la Kāhina apparaît sur la scène, elle devait avoir l'âge plus que vénérable de 112 ans, ce qui laisse peu de chance que soit encore vivant à ce moment le dernier homme qui puisse encore se souvenir d'une poque où elle aurait pu être "belle".

                On pourrait ajouter à cela que, Koçaila étant mort en 688, la dame était déja "reine" de son peuple depuis près de 20 ans avant qu'il ne pointe du nez sur la scène, et elle était déjà âgée de plus de 90 ans lorsque le jeunot est mort. L'auteur du texte sait-il compter ?
                Tu remarqueras que tes sources qui affirment que la dame a vécu 127 ans sont déconcertantes ''d'approximativité''.
                De toute façon l'histoire a partir d'une certaine période regorge de dates approximatives,on doit les prendre dans un sens globale pour en tirer un quelconque bénéfice ou une leçon.


                7e "approximation" : les Djrāwa étant alors une tribu semi-nomade, on serait bien curieux de savoir où et comment ils pouvaient résider dans des "palais" ?
                Celle c'est plus d'une approximation de ta part,il est dit dans le texte qu'elle a ordonné de brûler les champs,les terres agricoles et les villages,les forteresses...
                Est ce que ça n'impliquerait pas qu'elle a eu dans sa vie un palais digne de son rang !!


                La perle des "approximations" : Le récit de "Hammouda dans l'Histoire du Maroc" ! Sérieux ?!
                Biensur puisque ce qui dérange c'est le mot ''Maroc'' dans le titre,mais ce livre il faut le lire, l'histoire du Maroc ne se limite pas à ses frontières modernes !!!


                30e "approximation" : parceque Bagdad existait déjà en l'an 703 de l'ére chrétienne et que c'était la résidence des Califes Omeyyades où on envoyait les têtes rebelles !?
                Si c'est Ibn khaldoun qui l'a relaté c'est qu'il doit y avoir des preuves plus solides et a distance lointaine des ''approximations''

                Finalement la critique en haut n'avait qu'un unique socle pour se tenir celui de la non reconnaissance.
                Dernière modification par Anzoul, 19 avril 2021, 01h52.

                Commentaire


                • #9
                  30e "approximation" : parceque Bagdad existait déjà en l'an 703 de l'ére chrétienne et que c'était la résidence des Califes Omeyyades où on envoyait les têtes rebelles !?
                  si tu crois vraiment que Baghdad à été construite en 4 ans par 100000 ouvriers comme on trouve dans la littérature arabe c'est que tu ne pourras jamais sortir de tes mythes. En arriver à confondre Baghdad avec les Abbassides ! Faut le faire ! Cela disqualifie tout ton propos.

                  Oser émettre un doute sur des écrits de Ibn Khaldoun juste parce qu'ils froissent ton idéologie obsolète montre à quel point tu es subjectif.

                  Commentaire


                  • #10
                    Envoyé par xenon Voir le message
                    Par devoir d'honnêteté et de cohérence de ta part ,mise à part les quelques approximations dans le texte ,merci de préciser que l'histoire de la kahina ,de koceila de ce qu'il eut avant eux et de ce qu'il y eut aprés dans leur région fait partie de l'histoire des peuples Algériens et tunisiens stricto sensus..hehehe
                    Choukran ,Tanemirth.
                    Ah Ha,
                    xen est fâché..

                    Commentaire


                    • #11
                      Décidément, on passe son temps à étaler son ignorance et, au lieu de s'instruire, on aime ça. Allons y pour un nouveau tour de pédagogie élémentaire, puisse Dieu le compter fī mizāne el hassanāte :

                      Envoyé par Anzoul Voir le message
                      ... il n'est pas précisé dans le texte la tribu a laquelle appartenait la fameuse dame mais seulement qu'elle a réussi après koceila a federer beaucoup de tribus de la région, tout en précisant que le centre de ralliement était dans les Aurés.
                      On répète : les sources qui la citent précisent clairement le groupe tribal dont elle était la cheftaine, les limites précises de son territoire et décrivent de manière claire l'aire géographique où elle a exercé son pouvoir. Il n'est nulle part dit que des acteurs en dehors de ce cadre se soient impliqués dans son affaire ni qu'elle eut cherché d'autres acteurs du dehors. Ici s'arrête le constat et toute suggestion d'un quelquonque rôle de tribus qui seraient venus de l'autre bout du Maghreb serait une forgerie sans base.

                      ... tu es allé un siècle en arrière pour nous chercher une autre femme qui aurait pu être cheffe plus tôt que ''la notre'' ...
                      Répétons : le texte affirme qu'elle fut "première" dans un tel rôle. On a démontré que ce n'est pas le cas puisque d'autres exemples de femmes (observe bien le "s" du pluriel) pretresses-cheftaines sont cités à une époque à peine ultérieure à la sienne par d'autres sources qu'arabes. L'affirmation en question est donc fausse, ce qui indique pas mal sur le niveau de connaissance de son auteur sur son sujet, pour ne pas dire autre chose.

                      Concernant la 3ieme et la 4ieme ''approximation'',il faut savoir l'imagination débordante des arabes,ils ont donné le nom Kahina a cette femme pour ses supposés dons de devin ...
                      Répétons encore : l'auteur du texte affirme que l'étymologie du nom qui lui fut donné par lesdits arabes se rapporte à deux traits de caractère qui, étymologiquement parlant, n'ont aucun lien avec le mot arabe Kāhin/à et alors même que ces Arabes expliquent dans leur sources cette étymologie de manière claire et que l'une de ces sources est citée dans le texte ! En un mot, ici c'est l'étymologie qui est sujet, et non pas la réalité ou pas de prétendus dons de voyance, ni des qualités ou tares réelles ou supposées de ladite personne.

                      Rien ne peut affirmer qu'elle n'a pas combattu les byzantins,les alliances se font toujours suivant les intérêts du moment c'est une règle universelle.
                      Répéton la règle : en histoire, on n'affirme pas qu'un fait eut lieu juste parceque "rien n'interdit qu'on l'affirme" (sic). Un fait doit être rapporté par des sources ou directement déductible par d'autres faits rapportés par des sources. Autrement, ça s'appelle "forger" des histoires.

                      De toute façon l'histoire a partir d'une certaine période regorge de dates approximatives,on doit les prendre dans un sens globale pour en tirer un quelconque bénéfice ou une leçon.
                      Rappelons qu'il ne faut pas manger le doigt qui nous indique la lune : l'auteur du texte affirme que la dame tenait son rang parmi son peuple du fait de deux choses : "bravoure" et "beauté". Un autre "fait" donc. Or, si l'examen des sources disponibles sur son (histoire = sources, sinon roman de fantasy) ne posent pas problème sur le premier élément, elles indiquent que la concernée était très âgée au moment de sa mort et qu'elle était déjà au pouvoir chez les siens depuis trois décennies. Que l'âge en question ait été l'improbable 127 ans, ou un chiffre plus raisonnable de 80, 70, 60 ou 50 ans, le fait est que rien dans les sources historiques dis ni ne suggère que le critère "beauté" eut été d'un quelconque rôle dans la carrière de la bonne dame en question, ce qui veux dire que l'auteur du texte se trouve -encore une fois- en flagrant délit de forgerie.

                      ... il est dit dans le texte qu'elle a ordonné de brûler les champs,les terres agricoles et les villages,les forteresses...
                      Est ce que ça n'impliquerait pas qu'elle a eu dans sa vie un palais digne de son rang !! ...
                      Rappelons les quelques faits qui ressortent des sources disponibles : que la concernée était cheftaine d'une tribu au mode de vie semi-nomade, que la description de sa fonction et de la nature de son pouvoir colle avec le mode de vie des peuples au style de vie nomade, et que ces mêmes constats concordent avec les descriptions faites un siècle plus tôt avec des sources byzantines qui étaient en conflit avec les mêmes peuples dans la même zone géographique. Examinons ensuite les faits que tu invoques en argument : vivre en "palais" présuppose en premier lieu que le mode de vie de ces gens était urbain, alors que les sources disent le contraire. Ensuite, vivre en palais exige une sédentarité et des ressources vivières à la fois abondantes, variées, régulières et immédiatement accessibles. Comment donc une cheftaine vivant dans des palais allait-elle nourrir toute une suite d'officiers, de fonctionnaires et autres courtisans après avoir eu la brillante idée de faire cramer tout l'arrière-pays pour que, justement, l'ennemi ne puisse plus y trouver chose utile à occuper ? Or, et là nous revenons encore une fois aux sources, il est rapporté que si cette politique ne pesait pas de problème particulier pour la Kāhina et les siens, elle incommoda vivement les populations sedentaires (dont elle ne partageait donc ni le mode de vie ni les contraintes qui y sont liés), autant berbères que romano-africaines, et que c'est cela qui changea leur attitude jusque-là tranquille à son égard, et que c'est cela qui allait justement permettre aux Arabes de lui reprendre tout le terrain et, au final, de la vaincre en rase campagne et non par la prise d'un quelconque "palais" que seule l'imagination apparemment sans fin de l'auteur de ton texte semble voir.

                      Biensur puisque ce qui dérange c'est le mot ''Maroc'' ...
                      Non, plutôt "Hammouda", car lorsqu'on se prétend dans la narration historique à titre, soit disant de vulgarisation, on est sensés se référer aux sources primaires et non aux obscurs compilateurs de dernière phase. Sais-tu au moins ce qu'est une "source primaire" en histoire ? Google est ton ami. Va chercher bonheur.

                      Pour ce qui est de Bagdad, j'y reviendrai plus tard en journée, car il y en apparemment d'autres à cultiver ici...
                      Dernière modification par Harrachi78, 19 avril 2021, 09h56.
                      "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

                      Commentaire


                      • #12
                        Envoyé par Tiregwa Voir le message
                        si tu crois vraiment que Baghdad à été construite en 4 ans par 100000 ouvriers
                        Pourrais-tu nous parler un peu des origines du nom "Baghdād" et nous donner un historique au moins succinct sur l'archéologie du site ? Une idée sur les quartiers ? La distribution des édifices publiques et leurs dates de construction ?

                        ... comme on trouve dans la littérature arabe c'est que tu ne pourras jamais sortir de tes mythes ...

                        Si j'ai bien compris, tu n'a aucun problème à t'appuyer sur ces sources arabes "mythiques" alors qu'elles sont les seules à rapporter l'existence de personnages à la biographie obscure comme un Koçayla ou une Kāhina, mais tu découvre soudain des vertus de critique littéraire lorsque ces mêmes sources traitent de choses aussi publiques et notoires que la fondation d'une ville capitale par un Calife. Curieux raisonnement à géométrie variable...

                        ... En arriver à confondre Baghdad avec les Abbassides ! Faut le faire ...
                        Ce qu'il y à d'incroyable chez un éffronté, c'est sont effronterie en elle même ! Pouryant, c'est l'idée de confondre Baghdād avec AUTRE CHOSE que les Abassides qui choquera jusqu'au dernier des marmitons en pays d'Islam, depuis Bukhāra jusqu'à Dakar !

                        Mais qu'à cela ne tienne, racontes nous un peu ce qu'il y avait sur le site de Baghdād en l'an 703 de l'ére chrétienne, qui y résidait alors et en quel honneur receverait-il des têtes de rebelles et autres ennemis coupées à l'autre bout du monde ?!

                        Oser émettre un doute sur des écrits de Ibn Khaldoun juste parce qu'ils froissent ton idéologie obsolète montre à quel point tu es subjectif.
                        Et si je te disais que ce même Ibn-Khaldūn compte parmi ces mêmes sources arabes qui ont rapporté quand et comment Baghdād fut fondée par et pour les Abbassides, chose que tu qualifies deux lignes plus haut de "mythe" dont je serais l'auteur, iras-tu laver ta bouche un coup aux bicarbonates de soude avant d'oser la rouvrir ?

                        Sinon, pourrions-nous savoir où est-ce qu'Ibn-Khaldūn aurait indiqué que la tête à cette dame fut envoyée à Bagdad ou à Timimoun ?
                        Dernière modification par Harrachi78, 19 avril 2021, 19h19.
                        "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                        • #13
                          Envoyé par Tiregwa Voir le message
                          si tu crois vraiment que Baghdad à été construite en 4 ans par 100000 ouvriers comme on trouve dans la littérature arabe c'est que tu ne pourras jamais sortir de tes mythes. En arriver à confondre Baghdad avec les Abbassides ! Faut le faire ! Cela disqualifie tout ton propos.
                          la cité abbasside a été fondée pratiquement sur les ruines de Ctésiphon ,l'ancienne capitale des perses ,qui n'était pas loin ,chronologiquement, Bagdad ne peut exister du temps des omeyyades dont la capitale est Damas .
                          ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
                          On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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                          • #14
                            Ah Ha,
                            xen est fâché..
                            Ils aiment bien privatiser et/ou mutualiser selon leur convenance .
                            ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
                            On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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                            • #15
                              Vandalisée par des gens du coin assurément .

                              Forcément une statue dédiée à Axel doit surement déranger et pas peu, et des abou-marteau il en cours un peu partout en Algérie.

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