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La société Kabyle - par Mouloud Mammeri

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  • #46
    Azul l imprevisible,

    l essentiel est que nous nous approchions de la verite' avec un tel echange :-)

    Envoyé par l imprevisible
    Le MAK est très loin de la vision mammeriste de l'Algérie. Ils sont loin de son intelligence, de sa rationalité, de sa sagesse. Mammeri est une lumière inégalée, qui appartient au patrimoine Algérien, héritage de ceux qui ont saisis le message de ce grand monsieur et non de ceux qui l'instrumentalise à leur convenance..
    je te parie que ferhat a fait l ecole mammeriste.

    mon peuple ira bien vers son destin, et ce quels que soient les obstacles qu'on lui erige sur son chemin... comme obstacle, il faisait peut etre allusion a l arbre -improviste- qui lui a barre' le chemin vers son destin... pas celui de mourir aussi tot...

    pour revenir au sujet... oui la societe kabyle est complexe... a se morfondre dans un algerianisme de pacotille... a vouloir faire partie d un etat algerien qui l assassine... z-wag t-mara (l alliance n-ssif).

    Je te souhaite une bonne journee. Anruh' a-dnawi aghrum.

    mmis.
    Lu-legh-d d'aq-vayli, d-ragh d'aq-vayli, a-d'em-tegh d'aq-vayli.

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    • #47
      azul fellawen

      Merci a vous pour se riche debat, j'espère qu'il vas s'enrichir de plus en plus..je vais vous raconté, une petite anecdote du jour ou j'ai pris connaissance du nom de Mouloud MAMMERI. C'etait en l'année 89, le jour ou j'ai quitter un cours au CEM, pour aller assister a la creation de la première association culturelle de ma commune, evenement animé par quelques etudiants universitaires, et des simples amoureux de leurs culture...et voila l'animateur qui vient de déclaré; que la culture Berbère et le pays, viennent de perdre un grand homme de culture et...avant qu'il termine sa phrase, j'allait m'evanouir...tous simplement je croyais que c'est MATOUB Lounès, qui etait hospitalisé...enfin, je crois que l'ignorance, ça se pardonne.

      Tous se que je souhaite aujourdhui, c'est que les éleves, de se même CEM, auront accée a l'internet, et a travers de telle discutions, ils connaiteront, les mieux eclairés des leurs.

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      • #48
        Azul,
        C'est très mal connaitre Mammeri que d'essayer de le rapprocher un tant soit peu du Mak, lui qui n'a pas cessé de traquer le moindre balbutiement d'amazighité à travers les 4 coins de l'Algérie et de l'Afrique du Nord, sans jamais montrer le moindre agacement ni la moindre précipitation.
        Ferhat a été certes Mammeriste un temps mais comme il l'a affirmé lui mème c'était une de ses 'erreurs' de jeunesse tout comme son engagement de gauche..
        Alors, laissons l'oeuvre de Da L'Mulud nous parler de ce qu'il fut et évitons les rapprochements du moins imprévisibles.
        Comme disait Cheikh Mohand:
        Imezwura tban asen, Ineggura tban asen, ahlil a yilemmasen!
        traduction approximative:
        Les premiers rangs la voient, les derniers la voient, quant à ceux du milieu pauvres d'eux!

        Oumerri
        Ledzayer tezdegh ul-iw
        Dzayer sakna fi qelbi

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        • #49
          Azul U-merri,

          en effet, tad'-rayagh am-i-lammassen gwas-mi ttebbwin cca3-b n 19 Mars 1962.

          Inagh-d ihi acu it-fah-mad' gwayen yura da l Mulud. Tt-nadigh tafat kan. Ayen nnid'en ur iyi-tu-qi3.

          Tanemmirtik.

          Mmis.
          Dernière modification par mmis_ttaq-vaylit, 29 mai 2008, 22h15.
          Lu-legh-d d'aq-vayli, d-ragh d'aq-vayli, a-d'em-tegh d'aq-vayli.

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          • #50
            Azul fellawen, salamu àlikum
            Mmis_tteqvaylit, vous me demandez des précisions sur ma compréhension de l'oeuvre et la pensée de Mammeri-, je vous répondrai simplement par la célébre réponse qu'il a faite à Kamal Belkacem d'El Moudjahid en 1980, qui à mes yeux exprime le mieux la vision généreuse qu'avait notre Àmusnaw de l'amazighité et qui est aux antipodes de la vision actuelle de Ferhat Mhenni.Sans trop discourir je laisse tout un chacun découvrir encore plus la pensée du Maître à travers cet historique article dans lequel je me suis permis de souligner quelques phrases exprimant le mieux la différence entre sa pensée et la nouvelle 'vision' de Ferhat Mhenni et ses amis.
            Fraternellement, Oumerri

            " Les donneurs de leçons "


            Dans la page culturelle du nº 4579 de votre journal, en date du 20 mars 1980, vous avez fait paraître un article me mettant directement en cause, sous le titre Les donneurs de leçons. Le texte contenant un certain nombre de contre-vérités, je vous prierai de faire paraître ce rectificatif dans la même page de votre prochain numéro.

            Sur les allégations me concernant personnellement, je fais l'hypothèse charitable que votre bonne foi a été surprise et que ce qui ailleurs a'appellerait mensonge et diffamation (et serait à ce titre passible des tribunaux) na été chez vous qu'erreur d'information. Il va de soi que je n'ai jamais écrit dans "L' Echo d'Alger" l'article mentionné dans votre texte. Il va sans dire que je n'ai jamais eu à refuser de signer le mystérieux manifeste de 1956 que vous évoquez en termes sibyllins.

            Je serais heureux néanmoins que cet incident soit pour vous l'occasion de prendre une dernière leçon sur la façon même dont vous concevez votre métier. Le journalisme est un métier noble, mais difficile. La première fonction et à vrai dire le premier devoir d'un journal d'information comme le vôtre est, naturellement, d'informer. Objectivement s'il se peut, en tous cas en toute conscience. Votre premier revoir était donc, quand vous avez appris ces événements (et non pas dix jours plus tard) d'envoyer un vos collaborateurs se renseigner. sur place sur ce qui s'est passé exactement afin de le relater ensuite dans vos colonnes.

            Vous avez ainsi oublié de rapporter à vos lecteurs l'objet du mécontentement des étudiants. Cela les aurait pourtant beaucoup intéressés. Cela leur aurait permis en même temps de se faire une opinion personnelle. Ils n'ont eu hélas droit qu'à la vôtre. Vous auriez pu pourtant leur apporter qu'il est des Algériens pour penser qu'on ne peut pas parler de la poésie kabyle ancienne à des universitaires algériens.

            Nous sommes cependant quelques-uns à penser que la poésie kabyle est tout simplement une poésie algérienne, dont les Kabyles n'ont pas la propriété exclusive, qu'elle appartient au contraire à tous les Algériens, tout comme la poésie d'autres poètes algériens anciens comme Ben Mseyyeb, Ben Triki, Ben Sahla, Lakhdar Ben Khlouf, fait partie de notre commun patrimoine. En second lieu, un journaliste digne (et il en est beaucoup, je vous assure) considère que l'honnêteté intellectuelle, cela existe, et que c'est un des beaux attributs de la fonction -même et surtout quand on écrit dans un organe national: là moins qu'ailleurs on ne peut se permettre de batifoler avec la vérité.

            Je parle de la vérité des faits, car pour celle des idées, il faut une dose solide d'outrecuidance pour prétendre qu'on la détient. Mais visiblement, pareil acrupule ne vous étouffe pas. Avec une superbe assurance et dans une confusion extrême vous légiférez, mieux: vous donnez des leçons. Vous dites la volonté, que vous-même appelez unanime, du peuple algérien, comme si ce peuple vous avait par délégation expresse communiqué ses pensées profondes et chargé des les exprimer. Entreprise risquée ou prétention candide? Quelques affirmations aussi péremptoires dans la forme qu'approximatives dans le fond peuvent être l'expression de vos idées (si on peut dire) personnelles. Pourquoi en accabler le peuple?

            Il n'est naturellement pas possible de traiter en quelques lignes la masse des problèmes auxquels vus avez, tous, la chance d'avoir déjà trouvé les solutions. Je vais donc tenter de ramener à quelque cohérence la confusion des points que vous évoquez.

            Vous me faites le chantre de la culture berbère et c'est vrai. Cette culture est la mienne, elle est aussi la vôtre. Elle est une des composantes des la culture algérienne, elle contribue à l'enrichir, à la diversifier, et à ce titre je tiens (comme vous deviez le faire avec moi) non seulement à la maintenir mais à la développer.
            Mais, si du moins j'ai bien compris votre propos, vous considérez comme incompatibles le fait de vouloir le développement de cette culture avec ce qu'en vrac et au hasard de votre plume vous appelez: les valeurs arabo-islamiques, l'indépendance culturelle, etc.

            Vous êtes naturellement libre d'avoir une pareille opinion. Ce n'est pas la mienne. Je considère personnellement qu'au fonds de culture berbère, qui nous est commun à tous, l'Islam et les valeurs islamiques sont venus apporter un élément essentiel à la définition de notre identité. Je considère que l'Islam des premiers siècles a été un instrument de libération et d'émancipation de l'homme Maghrébin. Je pense que par la suite il a été le ciment idéologique de la résistance nationale aux menées espagnoles et portugaises sur nos côtes.

            Naturellement entre les différents visages qu'il peut prendre dans la réalité, j'opte, quant à moi, pour le plus humain, celui qui est le plus progressiste, le plus libérateur et non pour le visage différent qu'il a pu présenter aux heures sombres de notre histoire.

            La contradiction visiblement ne vous gêne pas. "La nation algérienne, écrivez-vous, a trouvé son unité dans sa diversité". Voilà un sain principe, mais comment le conciliez-vous avec l'article que vous venez de commettre? Cette diversité que vous êtes fier d'affirmer dans les mots, cela ne vous gêne-t-il pas de la refuser aussitôt dans les faits? Si je comprends bien, vous voulez vous donner en même temps le beau rôle d'un libéralisme de principe avec les avantages de la tyrannie idéologique, en un mot, être en même temps progressiste dans les termes et totalitaire dans les faits. Ne vous y trompez pas: ce genre d'agissement n'a pas la vie longue. On peut tromper tout le monde quelque temps, on peut tromper tout le temps quelques hommes, on ne peut pas tromper tout le monde, tout le temps. C'est un autre que moi qui l'a dit au dix-neuvième siècle et l'adage depuis a toujours été vérifié.

            Le véritable problème est donc premièrement dans la conception étrange que vous avez de votre métier. Que vous soyez totalitaire c'est votre droit, mais vous concevez aisément que d'autres Algériens préfèrent à la pratique des slogans contradictoires celle de l'analyse honnête. Le véritable problème est deuxièmement dans la vision que vous voulez imposer de la culture algérienne, évoluant entre l'oukase et la déclaration de bonne intention toujours démentie dans les faits.

            L'unité algérienne est une donnée de fait. Elle se définit, comme incidemment vous l'avez écrit, dans la diversité, et non point dans l'unicité. A cette unité dans la diversité correspond une culture vivante. La culture algérienne est, dites-vous, "sortie des ses ghettos, de ses inhibitions et de ses interdits". Votre article est la preuve éclatante qu'hélas elle y est enfoncée jusqu'au cou.

            Mais soyez tranquille: elle en a vu d'autres, la culture algérienne, et une fois de plus elle s'en sortira. Elle s'en sortira car "Toute tentative d'imposer quelque chose à notre peuple est vaine et relève de l'irresponsabilité". C'est votre propre prose. Dommage que vous n'y croyiez pas!

            Mouloud Mammeri
            Ledzayer tezdegh ul-iw
            Dzayer sakna fi qelbi

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            • #51
              Azul Oumerri

              Il y a déjà des réactions à cette belle leçon de Da L'mulud.


              .





              .
              “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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              • #52
                Salut l'imprévisible,
                Merci, je ne l'avais pas vu, sinon je me serai contenté de donner le lien.
                Mais vu l'importance du texte je ne pense pas me tromper si pour paraphraser l'unique prof d'arabe, Mr Ali Madani, qui m'a fait découvrir la beauté de cette langue sans le matraquage idéologique habituel:
                fi koul iaada ifada!

                Oumerri
                Ledzayer tezdegh ul-iw
                Dzayer sakna fi qelbi

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                • #53
                  Azul Oumerri

                  C'était surtout pout tu puisses prendre connaissance des réactions des Faistes face à ce grand texte que tout Algérien devrait connaître par cœur.


                  On ne soulignera jamais assez la dimension Algérienne de l'idéologie de Da L'mulud.

                  “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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