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De l'usage du terme "Maghrib" dans la littérature géographique arabe médiévale
Ce n'est pas aussi tranché. Certains géographes incluaient bien l'Andalus dans le Maghrib, d'autres le voyaient comme une entité à part.
Mais, dans tous les cas, son traitement particulier tient du fait que l'ensemble andalousien soit d'abord physiquement séparé de l'Afrique du Nord par la mer (on disait Djazīrat al-Andalus, tout comme on disait Djazīrat al-Maghrib ou Djazīrat al-Arab), et aussi parceque sa structure sociale ainsi que sa composition éthnique étaient totalement différentes du Maghrib. De leur côté, la Sicile et Malte sont d'abord des espaces beaucoup plus petits que l'Andalus, et qui ont en plus vécu toute leur histoire musulmane dans une dépendance (politique, culturelle et ethnique) totale et permanente de l'Ifrīqiyya des Aghlabide et ensuite des Fatimide. Ils ont donc toujours parus comme une extension et une suite à cet espace ifrīqien, alors que l'Andalus à toujours été une entité propre politiquement ... jusqu'à l'avènement des Almoravides au 11e siècle.
Dernière modification par Harrachi78, 18 juin 2022, 12h06.
"L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]
Harrachi, en dehors du concept de l'état- nation ( difficile de le penser séparé de ce qui lui donne sa substance et son creuset)
Mais vraiment d'une manière générale ta propre approche vis à vis de cet héritage.
Ok, je vois. Je dirais qu'il y a pas vraiment de réponse absolue à une telle question, ou alors que chaque "choix" pourrait être "vrai" dans une certaine mesure, mais qu'il devra toujours être relativisé ou nuancé pour l'être.
Mais on peut faire simple et être inclusifs. Dans ce sens, "notre" nation algérienne (celle que nous connaissons aujourd'hui) et le résultat de toute l'Histoire (c'est à dire la longue chaîne des événements, en lignes de continuité comme en points de rupture) qui s'est déroulée sur le territoire qui la fait. Le pays nommé Algérie à donc bel et bien une Histoire plusieurs fois millénaire, et il ne faut pas hésiter un seul moment à le dire parceque c'est tout bonnement vrai !
Mais, une nation ce n'est pas seulement l'histoire du territoire qu'elle occupe, c'est aussi celle des divers groupes humains qui l'ont habité et marqué au fil du temps, parfois de manière toujours visible sur le terrain (Berbères, Arabes, Français), parfois de manière moins perceptible à l'œil nu mais bien réelle en arrière plan pour qui sait regarder (Puniques, Romains, Turcs, Espagnols) et parfois totalement éphémère et sans suite notable sur le présent (Vandales, Byzantins). C'est toute cette complexité d'interactions qui a fini par accoucher de l'Algérie et des "Algériens" que nous sommes, ce qui fait que les histoires de ces groupes font tout autant partie de notre Histoire nationale, et il faudra donc accepter la réalité que certains pans de notre héritage national ne sont pas forcément une chose exclusive à la nation algérienne et qu'ils n'ont pas besoin de l'être pour etre "nôtres" tout de même. Il s'agit de parts d'héritage que la nation algérienne partage en commun avec d'autres nations contemporaines, parfois dans un cercle de voisinage immédiat (Maghreb), et parfois dans un cercle d'appartenance encore plus large (monde arabo-musulman, éspace méditerranéen ... etc.) et vice-versa.
Dernière modification par Harrachi78, 18 juin 2022, 14h50.
"L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]
Me concernant, je me présentais comme Maghrébin mais depuis quelques années je refuse qu'on m'y mette. Je suis d'origine algérienne. Point.
Idem ici, force est de constater que c'est bcp mieux ainsi et qu'il ne fait pas diluer la culture, l'histoire et la specificite marocaine ancestrale et millénaire dans ce qu'on a appelé le Maghreb pour engolber l'ensemble régional nord d'africain... Une forme geographique donne a ce bloc relativement recemment et qui n'a jamais existé dans les faits, vu qu'il y avait l'Empire Chérifien d'un côté et l'Empire Ottoman de l'autre.
Chacun ses billes, chacun son histoire, chacun sa culture et chacun sa mentalité, et tout le monde sera content.
In finé, la fermeture de ces frontières était une excellente chose ces 50 dernieres annees pour que le Marocain mesure et ancre ses spécificités culturelles bien comme il faut, sans les diluer dans des courants externes ou il serait bcp plus facile par la suite pour ces parties externes de les reclamer comme leg commun...
il. n'existe pas de Maghreb, il y a le Maroc, ex-Empire Chérifien, avec son histoire millénaire, et les autres pays voisins, avec leurs specificités culturelles qu'ils sont libres de vulgariser.
Dernière modification par ayoub7, 19 juin 2022, 23h35.
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