D'après LeSoir D'Algérie :
Par Abdou Elimam
Par Abdou Elimam
C’est au début des années 1990 que j’ai eu l’occasion de découvrir la langue punique alors que j’étais dans un centre universitaire de recherche aux États-Unis. Un article d’une revue spécialisée mentionnait une stèle récupérée d’un bateau coulé au large du Brésil et cette stèle était écrite en langue punique.
La transcription phonétique que j’avais pu lire m’avait fait un effet magique. Je comprenais cette langue «morte» alors que je ne l’avais jamais rencontrée auparavant. Lorsque j’ai accédé à la traduction du texte, je me suis dit : «Mais c’est exactement ce que j’avais compris !» J’étais sur les pas de ma langue maternelle mais je n’en étais encore pas conscient totalement.
De retour de ce voyage, je suis allé à Carthage et j’ai pu plonger dans tout un ensemble d’inscriptions puniques traduites. Je découvre alors un lien évident entre ce qui se parlait à Carthage il y a 2 500 ans et ma langue maternelle. La darija ne vient donc pas de l’arabe… c’est une langue sémitique plus ancienne que l’arabe. Sa présence au Maghreb est probablement aussi ancienne que celle du berbère. Pour la faire découvrir, je me propose de présenter et commenter aux lecteurs quelques énoncés de cette langue appartenant à la branche sémitique et qui était parlée ici, près de 15 siècles avant l’arrivée des Arabes.
Pour éviter le système de transcription spécialisé des linguistes, je me propose de les écrire en caractères arabes afin que tout le monde puisse les déchiffrer. Notons, par ailleurs, que cette langue utilisait son propre alphabet, le phénicien, et s’écrivait (de droite à gauche). Rappelons, au passage, que cet alphabet phénicien a nourri de nombreux systèmes d’écriture de par le monde à commencer par les alphabets tifinagh, grec, hébreu, latin, araméen (ancêtre de l’arabe).
Examinons pour commencer l’exemple d’un énoncé simple. Nous le lirons d’abord dans un maghrébin moyen contemporain(1), puis dans la langue d’origine(2) ....
La transcription phonétique que j’avais pu lire m’avait fait un effet magique. Je comprenais cette langue «morte» alors que je ne l’avais jamais rencontrée auparavant. Lorsque j’ai accédé à la traduction du texte, je me suis dit : «Mais c’est exactement ce que j’avais compris !» J’étais sur les pas de ma langue maternelle mais je n’en étais encore pas conscient totalement.
De retour de ce voyage, je suis allé à Carthage et j’ai pu plonger dans tout un ensemble d’inscriptions puniques traduites. Je découvre alors un lien évident entre ce qui se parlait à Carthage il y a 2 500 ans et ma langue maternelle. La darija ne vient donc pas de l’arabe… c’est une langue sémitique plus ancienne que l’arabe. Sa présence au Maghreb est probablement aussi ancienne que celle du berbère. Pour la faire découvrir, je me propose de présenter et commenter aux lecteurs quelques énoncés de cette langue appartenant à la branche sémitique et qui était parlée ici, près de 15 siècles avant l’arrivée des Arabes.
Pour éviter le système de transcription spécialisé des linguistes, je me propose de les écrire en caractères arabes afin que tout le monde puisse les déchiffrer. Notons, par ailleurs, que cette langue utilisait son propre alphabet, le phénicien, et s’écrivait (de droite à gauche). Rappelons, au passage, que cet alphabet phénicien a nourri de nombreux systèmes d’écriture de par le monde à commencer par les alphabets tifinagh, grec, hébreu, latin, araméen (ancêtre de l’arabe).
Examinons pour commencer l’exemple d’un énoncé simple. Nous le lirons d’abord dans un maghrébin moyen contemporain(1), puis dans la langue d’origine(2) ....

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