Les nouvelles conditions encadrant l'investissement étranger en Algérie inquiètent fortement les milieux d'affaires nationaux et étrangers. Les raisons de cette inquiétude sont nombreuses mais elles sont en majorité liées à la nouvelle instruction signée par le Premier ministre Ahmed Ouyahia le 22 décembre 2008 et envoyée aux décideurs économiques du pays.
Cette instruction oblige en effet les groupes étrangers à s'associer avec des entreprises algériennes pour investir en Algérie. Elle leur interdit de posséder plus de 49% dans leurs projets algériens et instaure l'obligation de soumettre tous les dossiers d'investissements étrangers au Conseil national de l'investissement (CNI) au lieu de l'Andi (Agence nationale de développement de l'investissement). L'instruction oblige enfin les investisseurs étrangers à recourir uniquement au financement local.
« Ces trois mesures compliquent davantage les choses pour l'investissement étranger. Soumettre projet d'investissement impliquant un partenaire étranger au CNI va provoquer des retards importants dans le traitement des dossiers. Le CNI, composé de ministres, n'a pas les structures nécessaires pour traiter rapidement toutes les demandes. Cela va renforcer la corruption. Les investisseurs seront tentés de faire des interventions auprès des politiques pour obtenir des avantages et des réponses rapides à leurs demandes », estime le patron d'une entreprise privée de services.
Les chefs d'entreprises algériens redoutent en effet l'allongement des délais de réponses à leurs demandes d'investissement et la bureaucratisation de la décision d'investir. Le cas de la Commission nationale des marchés (CNM) qui doit donner son feu vert pour tous les marchés publics a provoqué des retards dans le lancement de grands projets d'infrastructures. La CNM ne dispose pas des moyens nécessaires pour traiter rapidement des centaines dossiers. «Au lieu de libérer l'initiative économique, le gouvernement la restreint. Il aurait du créer une agence indépendante pour s'occuper de l'investissement», regrette le directeur d'une autre société privée.
L'obligation faite aux étrangers de s'associer avec des Algériens a également reçu un accueil mitigé de la part des patrons locaux. « On ne sait pas vraiment comment le gouvernement a pu prendre la décision de répartir le capital national entre au moins trois actionnaires pour permettre à l'étranger de rester majoritaire. C'est une gymnastique incroyable, inédite, extrêmement difficile à appliquer et qui va encourage le «copinage» dans les affaires», estime un économiste.
Enfin, la décision d'obliger les étrangers à recourir aux financements locaux laissent perplexes de nombreux patrons interrogés par TSA. « Cela veut dire que l'Algérie n'a plus besoin des investissements directs étrangers (IDE) ? Les étrangers seront obligés de jouer des coudes pour obtenir des crédits de la part de banques publiques dont le fonctionnement est dicté le pouvoir politique », estime un chef d'entreprise.
Les milieux d'affaires évoquent désormais une année blanche pour l'investissement étranger en Algérie, d'autant que les nouvelles mesures sont intervenues à la veille des élections présidentielles d'avril 2009 qui s'annoncent difficiles et qui pourraient déboucher sur une crise politique. « Aucun étranger ne viendra investir dans un pays qui change chaque jour les règles du jeu. Il y a des lois qui sont annulées par des instructions. Le flou est total », estime le directeur d'un cabinet étranger de consultants spécialisés dans la promotion de la destination Algérie aux IDE.
boutef et ses hommes d'etat.
Cette instruction oblige en effet les groupes étrangers à s'associer avec des entreprises algériennes pour investir en Algérie. Elle leur interdit de posséder plus de 49% dans leurs projets algériens et instaure l'obligation de soumettre tous les dossiers d'investissements étrangers au Conseil national de l'investissement (CNI) au lieu de l'Andi (Agence nationale de développement de l'investissement). L'instruction oblige enfin les investisseurs étrangers à recourir uniquement au financement local.
« Ces trois mesures compliquent davantage les choses pour l'investissement étranger. Soumettre projet d'investissement impliquant un partenaire étranger au CNI va provoquer des retards importants dans le traitement des dossiers. Le CNI, composé de ministres, n'a pas les structures nécessaires pour traiter rapidement toutes les demandes. Cela va renforcer la corruption. Les investisseurs seront tentés de faire des interventions auprès des politiques pour obtenir des avantages et des réponses rapides à leurs demandes », estime le patron d'une entreprise privée de services.
Les chefs d'entreprises algériens redoutent en effet l'allongement des délais de réponses à leurs demandes d'investissement et la bureaucratisation de la décision d'investir. Le cas de la Commission nationale des marchés (CNM) qui doit donner son feu vert pour tous les marchés publics a provoqué des retards dans le lancement de grands projets d'infrastructures. La CNM ne dispose pas des moyens nécessaires pour traiter rapidement des centaines dossiers. «Au lieu de libérer l'initiative économique, le gouvernement la restreint. Il aurait du créer une agence indépendante pour s'occuper de l'investissement», regrette le directeur d'une autre société privée.
L'obligation faite aux étrangers de s'associer avec des Algériens a également reçu un accueil mitigé de la part des patrons locaux. « On ne sait pas vraiment comment le gouvernement a pu prendre la décision de répartir le capital national entre au moins trois actionnaires pour permettre à l'étranger de rester majoritaire. C'est une gymnastique incroyable, inédite, extrêmement difficile à appliquer et qui va encourage le «copinage» dans les affaires», estime un économiste.
Enfin, la décision d'obliger les étrangers à recourir aux financements locaux laissent perplexes de nombreux patrons interrogés par TSA. « Cela veut dire que l'Algérie n'a plus besoin des investissements directs étrangers (IDE) ? Les étrangers seront obligés de jouer des coudes pour obtenir des crédits de la part de banques publiques dont le fonctionnement est dicté le pouvoir politique », estime un chef d'entreprise.
Les milieux d'affaires évoquent désormais une année blanche pour l'investissement étranger en Algérie, d'autant que les nouvelles mesures sont intervenues à la veille des élections présidentielles d'avril 2009 qui s'annoncent difficiles et qui pourraient déboucher sur une crise politique. « Aucun étranger ne viendra investir dans un pays qui change chaque jour les règles du jeu. Il y a des lois qui sont annulées par des instructions. Le flou est total », estime le directeur d'un cabinet étranger de consultants spécialisés dans la promotion de la destination Algérie aux IDE.
boutef et ses hommes d'etat.
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