Il faut admettre que notre pays a des capacités de croissance externe considérables à condition de sortir de son autisme national stérilisant.
Ceux qui ont eu l’occasion, ces derniers temps, de visiter une des capitales de l’Afrique de l’Ouest ont eu la latitude de réaliser que la présence du Maroc dans ces pays ne relève pas uniquement de l’ordre du symbolique flamboyant, du diplomatique auto-satisfait ou du religieux sûr de sa légitimité. Non, il y a une vraie présence marocaine économique et financière animée, d’une manière professionnelle, par les banques, essentiellement la BMCE et Attijariwafa bank. C’est un secteur dans lequel notre pays a une avance considérable et qu’il devrait, habilement, maintenir s’il continue à être modeste, serein et efficace. La RAM, quant à elle, malgré ses difficultés et ses problèmes structurels, notamment sociaux, joue un rôle social et économique dans cette région de l’Afrique que l’on peut difficilement imaginer à partir de Rabat. Elle fabrique du lien social, une utilité économique indéniable, une ouverture exceptionnelle et un désenclavement à des populations qui n’imaginent plus leur vécu sans elle. Là aussi, le rôle joué par la RAM est peu valorisé à partir — par exemple — des salons de Casablanca. D’autres commencent, également, à agir en terre africaine : distribution, services, réseaux, quelques holdings nationales, etc. Sans verser dans une fibre patriotarde qui ne se justifie pas — surtout en ces temps moroses et peu gratifiants —, il faut admettre que notre pays a des capacités de croissance externe considérables à condition de sortir de son autisme national stérilisant. De sortir de son nanisme intellectuel. Et d’en finir avec ses guéguerres de clans — puériles et inutilement dangereuses —entretenues par des ambitions individuelles exacerbées qui deviennent, véritablement, aujourd’hui, un handicap pour tout un pays alors que la grandeur nous attend encore.
Le 6-2-2009
Par : Khalil HACHIMI IDRISSI
Ceux qui ont eu l’occasion, ces derniers temps, de visiter une des capitales de l’Afrique de l’Ouest ont eu la latitude de réaliser que la présence du Maroc dans ces pays ne relève pas uniquement de l’ordre du symbolique flamboyant, du diplomatique auto-satisfait ou du religieux sûr de sa légitimité. Non, il y a une vraie présence marocaine économique et financière animée, d’une manière professionnelle, par les banques, essentiellement la BMCE et Attijariwafa bank. C’est un secteur dans lequel notre pays a une avance considérable et qu’il devrait, habilement, maintenir s’il continue à être modeste, serein et efficace. La RAM, quant à elle, malgré ses difficultés et ses problèmes structurels, notamment sociaux, joue un rôle social et économique dans cette région de l’Afrique que l’on peut difficilement imaginer à partir de Rabat. Elle fabrique du lien social, une utilité économique indéniable, une ouverture exceptionnelle et un désenclavement à des populations qui n’imaginent plus leur vécu sans elle. Là aussi, le rôle joué par la RAM est peu valorisé à partir — par exemple — des salons de Casablanca. D’autres commencent, également, à agir en terre africaine : distribution, services, réseaux, quelques holdings nationales, etc. Sans verser dans une fibre patriotarde qui ne se justifie pas — surtout en ces temps moroses et peu gratifiants —, il faut admettre que notre pays a des capacités de croissance externe considérables à condition de sortir de son autisme national stérilisant. De sortir de son nanisme intellectuel. Et d’en finir avec ses guéguerres de clans — puériles et inutilement dangereuses —entretenues par des ambitions individuelles exacerbées qui deviennent, véritablement, aujourd’hui, un handicap pour tout un pays alors que la grandeur nous attend encore.
Le 6-2-2009
Par : Khalil HACHIMI IDRISSI
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