Exportations des phosphates: Une baisse choisie!
· 2009 coïncide avec un nouveau cycle
· La production reprend dans l’ensemble des sites
· Un «chiffre d’affaires» stocké de 4 millions de tonnes!
«L’année 2008 n’est pas une référence pour les phosphates. C’était une année exceptionnelle comme il en arrive une fois tous les 30 ans. La dernière en date était celle de 1973», précise d’emblée Mostafa Terrab, PDG du groupe OCP. Une manière de couper l’herbe sous les pieds à tous ceux qui s’improvisent experts. Autrement dit, «s’amuser à comparer 2008 à 2009 est une injustice fondamentale», poursuit le top management de l’OCP. Mostafa Terrab était l’invité du Club de L’Economiste.
Le business plan du phosphatier prévoit des prix des phosphates encore plus inférieurs à ceux pratiqués aujourd’hui dans le marché des commodities. Preuve en est que l’OCP s’attendait à un cycle difficile.
Une force de frappe d’après-crise
De par son statut international, OCP SA est l’une des rares grandes entreprises marocaines à subir pratiquement à 100% les soubresauts du marché international. Il aura néanmoins fallu opérer quelques ajustements. D’où, à titre d’exemple, la décision de ralentir la production des engrais, opérée pendant deux mois et demi en début d’année.
Paradoxalement, l’OCP a été bien préparé à la crise: «Ce serait un non-sens que de dire que cette crise est une opportunité pour l’OCP, mais quelque part elle a validé notre stratégie et nous a rendus encore plus déterminés à la mettre en œuvre», analyse Terrab.
La stratégie du groupe, déclinée il y a deux ans, prévoyait à juste titre une décrue significative du marché en 2009 avec une importante chute des prix. Du coup, la baisse des exportations sur les 3 premiers mois de l’année a été une donne inéluctable. «Cela n’a pas été une surprise pour nous. Face à une demande qui n’existait plus, pour n’importe quel prix, et même pour ceux qui ont baissé les prix, nous avons choisi de subir la baisse des exportations des phosphates», résume Terrab. En revanche, l’absence de volume a été largement compensée par les niveaux de prix qui sont restés intéressants. D’où les arrêts de production. Pour s’adapter à cette situation, le groupe a ralenti pendant quelques semaines sa producion d’acide phosphorique et d’engrais.
En revanche, constat inédit dans l’histoire du phosphatier, le groupe dispose de plus de 4 millions de tonnes de phosphate marchand traité, donc commercialisables, en stock. Ce qui n’a jamais été le cas auparavant. Une force de frappe pour gérer l’après-crise. Financièrement, l’OCP n’a pas vendu, mais le bilan du stock marchand a une valeur non négligeable. Une sorte de chiffre d’affaires stocké.
La devise du phosphatier: valoriser au maximum la richesse nationale, la roche en l’occurrence, avec l’exigence d’en extraire la plus grande valeur monétaire.
L’enjeu est d’assurer un saut qualitatif en augmentant la capacité de production pour arriver à 45 millions de tonnes à l’horizon 2015 au lieu de 30 millions actuellement.
Amin RBOUB( L'économiste)
· 2009 coïncide avec un nouveau cycle
· La production reprend dans l’ensemble des sites
· Un «chiffre d’affaires» stocké de 4 millions de tonnes!
«L’année 2008 n’est pas une référence pour les phosphates. C’était une année exceptionnelle comme il en arrive une fois tous les 30 ans. La dernière en date était celle de 1973», précise d’emblée Mostafa Terrab, PDG du groupe OCP. Une manière de couper l’herbe sous les pieds à tous ceux qui s’improvisent experts. Autrement dit, «s’amuser à comparer 2008 à 2009 est une injustice fondamentale», poursuit le top management de l’OCP. Mostafa Terrab était l’invité du Club de L’Economiste.
Le business plan du phosphatier prévoit des prix des phosphates encore plus inférieurs à ceux pratiqués aujourd’hui dans le marché des commodities. Preuve en est que l’OCP s’attendait à un cycle difficile.
Une force de frappe d’après-crise
De par son statut international, OCP SA est l’une des rares grandes entreprises marocaines à subir pratiquement à 100% les soubresauts du marché international. Il aura néanmoins fallu opérer quelques ajustements. D’où, à titre d’exemple, la décision de ralentir la production des engrais, opérée pendant deux mois et demi en début d’année.
Paradoxalement, l’OCP a été bien préparé à la crise: «Ce serait un non-sens que de dire que cette crise est une opportunité pour l’OCP, mais quelque part elle a validé notre stratégie et nous a rendus encore plus déterminés à la mettre en œuvre», analyse Terrab.
La stratégie du groupe, déclinée il y a deux ans, prévoyait à juste titre une décrue significative du marché en 2009 avec une importante chute des prix. Du coup, la baisse des exportations sur les 3 premiers mois de l’année a été une donne inéluctable. «Cela n’a pas été une surprise pour nous. Face à une demande qui n’existait plus, pour n’importe quel prix, et même pour ceux qui ont baissé les prix, nous avons choisi de subir la baisse des exportations des phosphates», résume Terrab. En revanche, l’absence de volume a été largement compensée par les niveaux de prix qui sont restés intéressants. D’où les arrêts de production. Pour s’adapter à cette situation, le groupe a ralenti pendant quelques semaines sa producion d’acide phosphorique et d’engrais.
En revanche, constat inédit dans l’histoire du phosphatier, le groupe dispose de plus de 4 millions de tonnes de phosphate marchand traité, donc commercialisables, en stock. Ce qui n’a jamais été le cas auparavant. Une force de frappe pour gérer l’après-crise. Financièrement, l’OCP n’a pas vendu, mais le bilan du stock marchand a une valeur non négligeable. Une sorte de chiffre d’affaires stocké.
La devise du phosphatier: valoriser au maximum la richesse nationale, la roche en l’occurrence, avec l’exigence d’en extraire la plus grande valeur monétaire.
L’enjeu est d’assurer un saut qualitatif en augmentant la capacité de production pour arriver à 45 millions de tonnes à l’horizon 2015 au lieu de 30 millions actuellement.
Amin RBOUB( L'économiste)

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