TangerMed: Le site de toutes les innovations
· Des techniques de construction inédites
· L’innovation technologique s’invite dans les infrastructures connexes
Le port TangerMed II, dont les travaux de construction ont démarré en mai dernier, devra jouir des mêmes avancées technologiques que son frère aîné avait introduites à son époque. En effet, c’est avec la jetée protégeant les premiers quais de TangerMed que de nouvelles méthodes de construction ont été mises en place.
C’est la première fois au Maroc que des caissons seront utilisés pour construire la jetée principale. Cette technique était auparavant réservée à la construction des digues de protection. A TangerMed, ils ont la taille d’un immeuble de 9 étages de haut avec une base allant jusqu’à 28 mètres carrés. Ils sont coulés à l’aide d’un béton spécial prévu pour résister à l’environnement agressif des fonds de mer et durer plus de cent ans, selon un ingénieur de TMSA. Les caissons ont été construits sur terre et traînés sur des rails pour être mis à l’eau. Vides de l’intérieur, les blocs flottants de béton ont été tractés jusqu’à leur emplacement final. Chaque caisson pèse plus de 600 tonnes. Une fois à la hauteur de leur emplacement, ils sont remplis de sable pour couler et prendre position, les uns derrière les autres.
Une technique qui peut sembler simple mais pour traîner un bloc de 600 tonnes sur une dizaine de mètres, ce sont des équipements spéciaux qu’il faut utiliser, note un ingénieur sur place.
Pour la construction des quais, les ingénieurs ont dû gagner des terrains sur la mer. Il s’agit de circonscrire la parcelle que l’on veut utiliser, en faire une sorte de lagune. Une fois vidée de l’eau de mer, il s’agit de la remplir avec de la terre.
L’autre prouesse technologique reste l’autoroute Tanger-Oued Rmel. Longue de 54 kilomètres, elle a coûté plus de 4 milliards de DH. En plus d’offrir des paysages d’une grande beauté, elle ne manque pas d’être l’une de celles qui ont coûté cher au pays. C’est la nature des terrains traversés qui a rendu la facture aussi salée. Le tracé devra en fait traverser des terrains escarpés avec l’obligation de traverser des collines de la hauteur des Twin Center à titre d’exemple. Les terrassements nécessaires pour la réalisation de cette voie ont été gigantesques dépassant les 40 millions de mètres cubes, soit de quoi remplir 150 stades de foot jusqu’aux gradins. Ce qui signifie d’énormes quantités de sable et de pierres à dégager.
Le Nord souffre aussi du phénomène des terrains humides. Ce qui oblige à mettre en place des techniques élaborées et coûteuses pour drainer les eaux et assurer la stabilité du tracé autoroutier.
En effet, l’expérience acquise au niveau des travaux autoroutiers précédents au niveau du nord ont permis de mieux préparer le terrain. De ce fait une utilisation massive de matériaux modernes tels les géotextiles a été assurée. Ces derniers permettent en effet une tenue des sols tout en assurant un excellent drainage des eaux. Et le pari semble réussi. Malgré quelques crevasses dues aux généreuses précipitations des dernières années, les tracés de la Région, surtout ceux desservant le complexe portuaire TangerMed, résistent bien à la charge. Une autre nouveauté, intangible celle-là, reste la charte graphique et architecturale de TangerMed. C’est bien la première fois qu’un projet de cette taille dispose d’une charte définie des couleurs qui permet d’uniformiser l’aspect de l’ensemble des bâtiments et autres installations du port. Même les grues devront être peintes en blanc immaculé, comme le précise cette charte.
Un quartier administratif inédit
LE bâtiment qui clôture le périmètre sud du port TangerMed se veut un joyau à part entière avec 450 mètres de long, signés de la main de l’architecte français Jean Nouvel en collaboration avec le Cabinet Confluences.
Les esquisses sont osées avec un traitement en blanc immaculé, en parfait respect de la charte graphique de TangerMed. Il sera placé sur des piloris. L’espace gagné permettra de loger une gare routière et ferroviaire. Les façades seront en moucharabieh, selon le style bien connu de Jean Nouvel. L’objectif est de marquer un coup architectural bien visible tant de terre que de mer.
Ali ABJIOU
· Des techniques de construction inédites
· L’innovation technologique s’invite dans les infrastructures connexes
Le port TangerMed II, dont les travaux de construction ont démarré en mai dernier, devra jouir des mêmes avancées technologiques que son frère aîné avait introduites à son époque. En effet, c’est avec la jetée protégeant les premiers quais de TangerMed que de nouvelles méthodes de construction ont été mises en place.
C’est la première fois au Maroc que des caissons seront utilisés pour construire la jetée principale. Cette technique était auparavant réservée à la construction des digues de protection. A TangerMed, ils ont la taille d’un immeuble de 9 étages de haut avec une base allant jusqu’à 28 mètres carrés. Ils sont coulés à l’aide d’un béton spécial prévu pour résister à l’environnement agressif des fonds de mer et durer plus de cent ans, selon un ingénieur de TMSA. Les caissons ont été construits sur terre et traînés sur des rails pour être mis à l’eau. Vides de l’intérieur, les blocs flottants de béton ont été tractés jusqu’à leur emplacement final. Chaque caisson pèse plus de 600 tonnes. Une fois à la hauteur de leur emplacement, ils sont remplis de sable pour couler et prendre position, les uns derrière les autres.
Une technique qui peut sembler simple mais pour traîner un bloc de 600 tonnes sur une dizaine de mètres, ce sont des équipements spéciaux qu’il faut utiliser, note un ingénieur sur place.
Pour la construction des quais, les ingénieurs ont dû gagner des terrains sur la mer. Il s’agit de circonscrire la parcelle que l’on veut utiliser, en faire une sorte de lagune. Une fois vidée de l’eau de mer, il s’agit de la remplir avec de la terre.
L’autre prouesse technologique reste l’autoroute Tanger-Oued Rmel. Longue de 54 kilomètres, elle a coûté plus de 4 milliards de DH. En plus d’offrir des paysages d’une grande beauté, elle ne manque pas d’être l’une de celles qui ont coûté cher au pays. C’est la nature des terrains traversés qui a rendu la facture aussi salée. Le tracé devra en fait traverser des terrains escarpés avec l’obligation de traverser des collines de la hauteur des Twin Center à titre d’exemple. Les terrassements nécessaires pour la réalisation de cette voie ont été gigantesques dépassant les 40 millions de mètres cubes, soit de quoi remplir 150 stades de foot jusqu’aux gradins. Ce qui signifie d’énormes quantités de sable et de pierres à dégager.
Le Nord souffre aussi du phénomène des terrains humides. Ce qui oblige à mettre en place des techniques élaborées et coûteuses pour drainer les eaux et assurer la stabilité du tracé autoroutier.
En effet, l’expérience acquise au niveau des travaux autoroutiers précédents au niveau du nord ont permis de mieux préparer le terrain. De ce fait une utilisation massive de matériaux modernes tels les géotextiles a été assurée. Ces derniers permettent en effet une tenue des sols tout en assurant un excellent drainage des eaux. Et le pari semble réussi. Malgré quelques crevasses dues aux généreuses précipitations des dernières années, les tracés de la Région, surtout ceux desservant le complexe portuaire TangerMed, résistent bien à la charge. Une autre nouveauté, intangible celle-là, reste la charte graphique et architecturale de TangerMed. C’est bien la première fois qu’un projet de cette taille dispose d’une charte définie des couleurs qui permet d’uniformiser l’aspect de l’ensemble des bâtiments et autres installations du port. Même les grues devront être peintes en blanc immaculé, comme le précise cette charte.
Un quartier administratif inédit
LE bâtiment qui clôture le périmètre sud du port TangerMed se veut un joyau à part entière avec 450 mètres de long, signés de la main de l’architecte français Jean Nouvel en collaboration avec le Cabinet Confluences.
Les esquisses sont osées avec un traitement en blanc immaculé, en parfait respect de la charte graphique de TangerMed. Il sera placé sur des piloris. L’espace gagné permettra de loger une gare routière et ferroviaire. Les façades seront en moucharabieh, selon le style bien connu de Jean Nouvel. L’objectif est de marquer un coup architectural bien visible tant de terre que de mer.
Ali ABJIOU
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