Les réserves de changes de l'Algérie atteindront à l'horizon 2009 le montant colossal de 100 milliards de dollars. Cette prévision nous vient d'une des institutions les plus décriées : le FMI.
Que feront nos politiques avec 100 milliards de dollars de reserve ?
Ou sera placé cet argent ?
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Une «bonne nouvelle» qui permettra aux uns et aux autres de louer la bonne gestion des avoirs en devises de l'Algérie.
A l'horizon 2010, l'Algérie aura un PIB qui atteindra, lui aussi, les 100 milliards de dollars.
D'un autre côté et sous d'autres cieux, une annonce à 100 milliards de dollars vient d'être faite. Le géant mondial de la recherche sur Internet, l'américain Google, ambitionne d'être une compagnie pesant «100 milliards de dollars», a déclaré jeudi dernier son P-DG, Eric Schmidt. Google, dont les services vont aujourd'hui de la messagerie instantanée jusqu'à la location vidéo en passant par la bibliothèque virtuelle, est en train de bâtir l'infrastructure qu'il faut pour atteindre son objectif. Le P-DG de Google n'a pas précisé s'il faisait référence au chiffre d'affaires de l'entreprise qui a dégagé 6,14 milliards de revenus en 2005, ou à la capitalisation boursière qui se situe actuellement autour des 109 milliards de dollars.
La différence entre Google et l'Algérie réside dans le fait que l'entreprise peut, grâce à l'environnement dans lequel elle évolue et à son système de prévisions, atteindre ses objectifs.
En Algérie, très peu d'entreprises communiquent en direction des marchés. Très peu d'intervenants connaissent la progression du chiffre d'affaires, le niveau d'endettement et les bénéfices avant impôts que réalisent les entreprises algériennes. Pour celles qui sont proposées à la privatisation, si un repreneur veut avoir accès à des données concernant le marché et la taille de la société, il lui faut souscrire à un cahier des charges.
Cette absence de communication et de transparence -plus de 100 entreprises publiques ont été privatisées sans que l'opinion sache sous quelles modalités et qui en sont les acquéreurs (les publications légales ne font pas l'objet d'une grande publicité)- explique la réticence des investisseurs.
Quels sont les objectifs assignés à l'Algérie en 2010 ?
A cette question, nous n'avons pour toute réponse que les craintes que suscitent l'adhésion de l'Algérie à l'OMC et l'intégration quasi totale de l'économie algérienne au grand marché euro-méditerranéen.
100 milliards de dollars de PIB en 2010, c'est bien et peu. La taille des entreprises algériennes risque d'être le plus grand handicap dans un cadre concurrentiel et ouvert.
La réflexion sur la transformation des entreprises familiales en sociétés de capitaux est entamée au niveau de certaines ONG et enseignants d'économie. Mais cette réflexion semble être absente au niveau du gouvernement et des gestionnaires d'entreprises.
L'épisode des agréments des banques est significatif de la mentalité des entrepreneurs algériens. Aucune des banques liquidées n'a tenté un rapprochement pour une fusion qui leur aurait permis d'atteindre le seuil légal de capital.
Sans entreprises de taille régionale et bien placées sur le marché, les 100 milliards de dollars que possédera l'Algérie fondront comme la neige au Sahara.
source La Tribune
Que feront nos politiques avec 100 milliards de dollars de reserve ?
Ou sera placé cet argent ?
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Une «bonne nouvelle» qui permettra aux uns et aux autres de louer la bonne gestion des avoirs en devises de l'Algérie.
A l'horizon 2010, l'Algérie aura un PIB qui atteindra, lui aussi, les 100 milliards de dollars.
D'un autre côté et sous d'autres cieux, une annonce à 100 milliards de dollars vient d'être faite. Le géant mondial de la recherche sur Internet, l'américain Google, ambitionne d'être une compagnie pesant «100 milliards de dollars», a déclaré jeudi dernier son P-DG, Eric Schmidt. Google, dont les services vont aujourd'hui de la messagerie instantanée jusqu'à la location vidéo en passant par la bibliothèque virtuelle, est en train de bâtir l'infrastructure qu'il faut pour atteindre son objectif. Le P-DG de Google n'a pas précisé s'il faisait référence au chiffre d'affaires de l'entreprise qui a dégagé 6,14 milliards de revenus en 2005, ou à la capitalisation boursière qui se situe actuellement autour des 109 milliards de dollars.
La différence entre Google et l'Algérie réside dans le fait que l'entreprise peut, grâce à l'environnement dans lequel elle évolue et à son système de prévisions, atteindre ses objectifs.
En Algérie, très peu d'entreprises communiquent en direction des marchés. Très peu d'intervenants connaissent la progression du chiffre d'affaires, le niveau d'endettement et les bénéfices avant impôts que réalisent les entreprises algériennes. Pour celles qui sont proposées à la privatisation, si un repreneur veut avoir accès à des données concernant le marché et la taille de la société, il lui faut souscrire à un cahier des charges.
Cette absence de communication et de transparence -plus de 100 entreprises publiques ont été privatisées sans que l'opinion sache sous quelles modalités et qui en sont les acquéreurs (les publications légales ne font pas l'objet d'une grande publicité)- explique la réticence des investisseurs.
Quels sont les objectifs assignés à l'Algérie en 2010 ?
A cette question, nous n'avons pour toute réponse que les craintes que suscitent l'adhésion de l'Algérie à l'OMC et l'intégration quasi totale de l'économie algérienne au grand marché euro-méditerranéen.
100 milliards de dollars de PIB en 2010, c'est bien et peu. La taille des entreprises algériennes risque d'être le plus grand handicap dans un cadre concurrentiel et ouvert.
La réflexion sur la transformation des entreprises familiales en sociétés de capitaux est entamée au niveau de certaines ONG et enseignants d'économie. Mais cette réflexion semble être absente au niveau du gouvernement et des gestionnaires d'entreprises.
L'épisode des agréments des banques est significatif de la mentalité des entrepreneurs algériens. Aucune des banques liquidées n'a tenté un rapprochement pour une fusion qui leur aurait permis d'atteindre le seuil légal de capital.
Sans entreprises de taille régionale et bien placées sur le marché, les 100 milliards de dollars que possédera l'Algérie fondront comme la neige au Sahara.
source La Tribune

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