La Société de distribution des matériaux de construction (Sodismac) est à la recherche de 800 000 tonnes de ciment. Deux appels d’offres internationaux ont été lancés cette semaine : 450 000 tonnes pour le premier et 350 000 tonnes pour le second. Ce n’est pas la première fois que l’Algérie importe du ciment ces derniers mois. Régulièrement, l’Etat, via des sociétés publiques, lance d’importants appels d’offres pour l’acquisition de ce matériau de construction.
Pourtant, en Algérie plusieurs projets de réalisations de nouvelles cimenteries ou d’extension de capacités sur d’anciennes unités de production attendent depuis des années le feu vert du gouvernement. « Lafarge Algérie a un programme d’investissements en cours de développement qui vise à accompagner de façon responsable l’accroissement des besoins du marché algérien. Ce programme suit son cours, nos équipes sont mobilisées et nous communiquerons en temps utile sur ces projets », explique un responsable de Lafarge Algérie. Le groupe français attend en réalité la concrétisation de ces projets.
Autre illustration de la volonté du gouvernement de maintenir les importations à un niveau élevé : la réponse du ministre Mohamed Benmeradi concernant le projet d’usine automobile en Algérie. Il a confié que Renault et Volkswagen avaient présenté des projets concrets. Mais le gouvernement « réfléchit ».
En bloquant volontairement de nombreux projets industriels et en favorisant l’importation, le gouvernement va à l’encontre de trois principes censés être défendus par le gouvernement : une gestion prudente des revenus en devises, l’optimisation du prix final pour le consommateur et le développement d’une industrie nationale.
Explications. Quel que soit le produit, la matière première coûte toujours moins cher que le produit fini à l’importation. En voulant équilibrer le marché entre les producteurs et les importateurs, le gouvernement non seulement fait un cadeau inespéré à ces derniers –52 % de suppressions de taxes pour le sucre par exemple– mais il augmente aussi les dépenses algériennes en devises. Ce qui va à l’encontre du discours officiel. En moyenne, le sucre blanc importé coûte 11,5 % plus cher que le sucre roux (la matière première).
Pour le consommateur algérien, le prix d’un produit fini importé est toujours plus élevé que celui d’un produit fini transformé en Algérie. Là encore, la décision du gouvernement va à l’encontre de l’intérêt du consommateur, comme l’illustre sa demande surréaliste à Cevital de revoir à la hausse les prix du sucre et de l’huile pour permettre aux importateurs de commercialiser leurs produits.
Enfin, encourager les importations revient à freiner le développement d’une industrie algérienne. Au lieu d’ouvrir les frontières aux importateurs, le gouvernement devrait encourager l’émergence de nouveaux opérateurs industriels dans tous les secteurs. Car produire en Algérie permet d’économiser des devises, créer des richesses et des emplois et réduire la facture payée par le consommateur.
TSA
Samir Allam
Pourtant, en Algérie plusieurs projets de réalisations de nouvelles cimenteries ou d’extension de capacités sur d’anciennes unités de production attendent depuis des années le feu vert du gouvernement. « Lafarge Algérie a un programme d’investissements en cours de développement qui vise à accompagner de façon responsable l’accroissement des besoins du marché algérien. Ce programme suit son cours, nos équipes sont mobilisées et nous communiquerons en temps utile sur ces projets », explique un responsable de Lafarge Algérie. Le groupe français attend en réalité la concrétisation de ces projets.
Autre illustration de la volonté du gouvernement de maintenir les importations à un niveau élevé : la réponse du ministre Mohamed Benmeradi concernant le projet d’usine automobile en Algérie. Il a confié que Renault et Volkswagen avaient présenté des projets concrets. Mais le gouvernement « réfléchit ».
En bloquant volontairement de nombreux projets industriels et en favorisant l’importation, le gouvernement va à l’encontre de trois principes censés être défendus par le gouvernement : une gestion prudente des revenus en devises, l’optimisation du prix final pour le consommateur et le développement d’une industrie nationale.
Explications. Quel que soit le produit, la matière première coûte toujours moins cher que le produit fini à l’importation. En voulant équilibrer le marché entre les producteurs et les importateurs, le gouvernement non seulement fait un cadeau inespéré à ces derniers –52 % de suppressions de taxes pour le sucre par exemple– mais il augmente aussi les dépenses algériennes en devises. Ce qui va à l’encontre du discours officiel. En moyenne, le sucre blanc importé coûte 11,5 % plus cher que le sucre roux (la matière première).
Pour le consommateur algérien, le prix d’un produit fini importé est toujours plus élevé que celui d’un produit fini transformé en Algérie. Là encore, la décision du gouvernement va à l’encontre de l’intérêt du consommateur, comme l’illustre sa demande surréaliste à Cevital de revoir à la hausse les prix du sucre et de l’huile pour permettre aux importateurs de commercialiser leurs produits.
Enfin, encourager les importations revient à freiner le développement d’une industrie algérienne. Au lieu d’ouvrir les frontières aux importateurs, le gouvernement devrait encourager l’émergence de nouveaux opérateurs industriels dans tous les secteurs. Car produire en Algérie permet d’économiser des devises, créer des richesses et des emplois et réduire la facture payée par le consommateur.
TSA
Samir Allam
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