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Akesbi: "ONA-SNI devrait être démantelé et ses composantes cédées au Marché"

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  • Akesbi: "ONA-SNI devrait être démantelé et ses composantes cédées au Marché"

    Samedi, 16 Avril 2011 13:37
    lakome.com




    L'économiste marocain Najib Akesbi avait donné cette interview il y a plusieurs mois de celà. L'entretien qui a été accordé à un hebdomadaire marocain, n'y a jamais été publié. Lakome.Com le diffuse pour ses lecteurs.

    Comment l’économie de rente a réussi à occuper une place prépondérante dans le tissu économique marocain ?
    La rente est le fruit de l’histoire et de choix politiques précis. L’économie de rente est fondamentalement un système de gouvernement. Pour faire simple, c’est l’utilisation du pouvoir politique pour obtenir indûment d’avantages et de privilèges économiques, pour s’enrichir en dehors des lois de l’économie de marché. Le pouvoir au Maroc a consolidé son assise politique grâce à l’économie de rente. Quand on accorde des agréments pour des lignes de transport de voyageurs, ou des fermes de la SODEA ou la SOGETA à des dignitaires de l’armée, de la politique ou du monde des affaires, on le fait pour obtenir en contrepartie sujétion, fidélité et loyauté. Le réseau d’intérêt qui se crée ainsi favorise la stabilité et la pérennité du régime. Mais au-delà des agréments et autres passe-droits, le pouvoir politique s’est également assuré des positions dominantes dans de nombreux secteurs qui sont des sources d’un énorme mais illégitime enrichissement. En somme, l’économie de rente procède d’un usage abusif de l’autorité politique pour s’accaparer des gains économiques.

    Malgré cela l’économie marocaine semble connaitre un dynamisme important ?

    Ce n’est pas contradictoire. Prenons l’exemple du secteur sucrier. Cosumar détient aujourd’hui le monopole dans ce secteur si névralgique, si vital pour la population, et du reste à ce titre subventionné par l’Etat –donc le contribuable- au niveau des prix à la consommation. Au regard des principes les plus élémentaires de l’économie de marché, c’est une chose anormale. Il est évident que si cette entreprise détient ce monopole c’est parce qu’elle est propriété du groupe ONA-SNI, lequel est pour une bonne part propriété de la famille royale. Dans d’autres secteurs, tout aussi importants et névralgiques, des entreprises de ce même groupe ou appartenant directement à une autre holding royale, occupent des positions dominantes, normalement condamnées par toutes les lois sur la concurrence, mais qui n’en continuent pas moins de sévir, et prospérer, précisément en raison des privilèges qu’elles arrivent à obtenir, comme par exemple les cas de Lesieur Cristal et de la Centrale laitière dans les secteurs de l’huile de graines et du lait ainsi que ses dérivés. Dans l’agriculture, le groupe des domaines royaux est de loin le premier groupe agro-industriel, et au regard de cet état de fait, comment ne pas le relier avec l’exonération fiscale dont le secteur agricole bénéficie depuis trente ans ? De même qu’on peut se demander si l’absorption de Wafabank par Attijari –donnant lieu au mastodonte AttijariWafa- aurait pu être possible si elle n’avait reposé avant tout sur un rapport de force politique… On peut encore rappeler les conditions dans lesquelles le troisième opérateur téléphonique a pu accéder à ce marché plus que juteux… Bref, on n’en finirait pas de citer les exemples qui tous témoignent d’une réalité commune, faite d’abus de pouvoir, de conflit d’intérêts, de passe-droits, d’autorité politique mise au service d’une accumulation illégitime de gains économiques et- financiers. Les secteurs concernés peuvent faire preuve de « dynamisme », mais justement, la question qui se pose alors est évidemment celle de ses bénéficiaires : dynamisme oui, mais pour qui ?

    Pourtant le Maroc a poursuivi une politique de libéralisation depuis les années 80 pour casser de tels monopoles…

    La politique de libéralisation est pour une grande part un leurre. On ne libéralise que ce qu’on veut bien libéraliser et qui ne porte pas atteinte à certains intérêts bien établis. Je donne l’exemple encore une fois de Cosumar : il faut savoir que, avec son monopole, cette entreprise n’est pas seulement « protégée » de la concurrence locale au niveau du marché intérieur, mais elle est aussi protégée vis-à-vis de la concurrence étrangère grâce à des droits de douane encore trop élevés. Le blocage actuel que connaissent les négociations avec l’Union Européenne en vue de la conclusion d’un accord sur la libéralisation des services est en partie aussi lié à certains intérêts qui pourraient être menacés par une concurrence trop agressive venue d’Europe… On peut dire que les secteurs libéralisés sont ceux où la rente a faibli, voire disparu, aors que ceux où cette dernière est encore forte, la libéralisation, si elle a lieu, a toutes les chances d’être contournée, voire pervertie…

    Comment le Maroc peut-il rompre avec cette économie sans trop de dégâts ?

    En finir avec la rente est plus simple qu’on ne pense. À partir du moment où il y a une volonté réelle d’en finir avec cette économie, croyez-moi, c’est possible. Il est vrai qu’il faut avoir le courage politique d’affronter des intérêts puissants, de casser des alliances politiques et se défaire de certains soutiens…

    Dans les cas des agréments du secteur du transport cela semble impossible ?

    En finir avec ces agréments n’est certes pas la bataille la plus facile dans la guerre contre les privilèges, mais nous ne serons ni les premiers ni les derniers à l’engager et la gagner. C’est fondamentalement une décision politique. Certes, il faudra bien traiter certains « cas sociaux » mais il faut savoir que la grande majorité de ceux qui bénéficient des agréments de transport ne sont pas si pauvres… Arriver à casser le système des agréments permettra d’ouvrir ce secteur à la concurrence loyale sur la base d’une compétition ouverte à tous, de cahiers de charge où les droits et devoirs de tout un chacun sont définis au départ et respectés par tous.

    Le groupe ONA se prépare à céder ses parts dans trois de ces filiales, cette décision répond à votre revendication de séparer l’action politique et commerciale du chef de l’Etat ?

    Je suis heureux qu’aujourd’hui ce débat soit bien relancé sur la place publique. Je crois très sincèrement qu’il n’est pas de l’intérêt du roi de continuer à faire des affaires comme il le fait aujourd’hui. Il n’est pas sain de disposer de l’autorité politique et faire des affaires comme tout le monde. Quand on détient un pouvoir politique aussi important, on est forcément hégémonique, et susceptible d’être responsable d’une concurrence déloyale vis-à-vis des autres opérateurs « normaux ».

    Mais on ne peut pas interdire au souverain d’investir son argent dans son pays..

    C’est sûr. A titre individuel chacun est libre de faire ce qu’il veut de son argent, mais en même temps le chef de l’Etat ne peut être un opérateur économique comme les autres. On peut être investisseur mais éviter d’être directement opérateur. Pour revenir au groupe ONA-SNI, leur retrait de la bourse reste insuffisant et de toute façon source de nombreuses interrogations à ce jour non encore élucidées. Si la monarchie veut réellement se désengager des affaires, ce groupe devrait être démantelé et ses différentes composantes cédées sur le marché.

  • #2
    encore akesbi? je vois que tu adores le model de l'ex URSS

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    • #3
      je comprend pourquoi nos amis jawzia and co croient que ça va mal au Maroc. Ils lisent lakome, le journal le plus catastrophistes qu'on puisse trouver.

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      • #4
        et le probleme la famille royale et pas le Roi n'a meme pas une majorite dans ces groupes, on va oubliger les autres 70% des autre actionaires a faire ce que veut akesbi .

        mais bon il y a des gens qui vivent toujour dans les annes 70.

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        • #5


          je vois que tu adores le model de l'ex URSS
          un 24 avril au .........................Maroc
          .


          Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

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          • #6
            Conflit d'intérêts

            Un conflit d'intérêts apparaît quand un individu ou une organisation est impliquée dans de multiples intérêts, l'un d'eux pouvant corrompre la motivation à agir sur les autres.
            Un conflit d'intérêts apparaît ainsi chez une personne ayant à accomplir une fonction d'intérêt général et dont les intérêts personnels sont en concurrence avec la mission qui lui est confiée par son administration ou son entreprise. Le conflit d'intérêts est plus fréquent dans certaines professions réglementées. Ces professions s'organisent généralement autour d'une charte de déontologie car ces intérêts en concurrence compliquent la tâche à accomplir avec neutralité ou impartialité.
            Le conflit d'intérêts n'est pas, en droit français, un délit civil ou pénal. C'est la prise illégale d'intérêt qui peut en découler et qui est, quant à elle, un délit.
            Même s'il n'y a aucune preuve d'actes préjudiciables, un conflit d'intérêts peut créer une apparence d'indélicatesse susceptible de miner la confiance en la capacité de cette personne à assumer sa responsabilité.

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            • #7
              Types de conflits d'intérêts

              Voici les formes les plus courantes de conflits d'intérêts :
              Contrat avec soi-même, lorsque dans une transaction la personne prenant la décision de choisir le fournisseur a lui-même des intérêts chez ce fournisseur. Par exemple un élu municipal gérant un appel d'offre qui serait attribué à une entreprise... dont il est lui-même gérant ou actionnaire et/ou salarié.
              Conflit de mission, lorsque 2 responsabilités sont exercées simultanément alors qu'elles peuvent entrer en conflit. Par exemple un cabinet d'avocat qui défendrait simultanément le plaignant et le défenseur dans une action en justice. Ou lorsqu'une banque traite un actif financier pour le compte d'un client, mais aussi pour compte propre.
              Intérêts familiaux, lorsque un conjoint, un enfant ou tout autre proche est employé (ou posant sa candidature) dans une société... justement contrôlée par un membre de la famille. C'est pour cela qu'il faut souvent spécifier sur le dossier de candidature si l'on a de la famille dans l'entreprise. Si oui, le parent évitera de participer à la prise de décision d'embauche.
              Cadeaux : Des dons ou cadeaux des amis avec lesquels on est en affaire professionnellement. Par exemple un fournisseur qui inviterait les employés de son entreprise cliente en séjour de vacances.
              D'autres actes qui sont parfois classés comme des conflits d'intérêts peuvent être classés différemment. Échanger directement une faveur contre de l'argent est tout simplement une forme de corruption. De même, l'utilisation à titre personnel des biens d'une entreprise peut être considérée comme un simple vol ou un détournement, voire un abus de biens sociaux.

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              • #8
                L'économiste marocain Najib Akesbi avait donné cette interview il y a plusieurs mois de celà. L'entretien qui a été accordé à un hebdomadaire marocain, n'y a jamais été publié. Lakome.Com le diffuse pour ses lecteurs.

                .................................


                Il y a quelque mois aussi , il prédisait aussi pour le Maroc le sort de la Grèce ,

                Aujourd'hui contrairement à la sinistrose et aux prédictions foireuses de ce coco attardé et de ses fans ici sur FA, le Maroc plutôt que de se serrer la ceinture comme le fait la Grèce,augmente considérablement les salaires des fonctionnaires ainsi que le Smig ...

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                • #9
                  @ Soussi

                  C'est vraiment un coco attarder, exellente analyse

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                  • #10
                    Bon ! Akesbi est un Coco, un gauchiste, un nostalgique de la période soviétique, un trotskyste, rétrograde .... .

                    Passons maintenant à l'article lui même :

                    Est ce normal qu'en ce troisième millénaire subsiste encore, à l'instar de Cosumar, des entreprises monopolistique au Maroc ?

                    Le gauchiste, coco, rétrograde ... n'a t-il pas le droit de dénoncer :
                    Le pouvoir au Maroc a consolidé son assise politique grâce à l’économie de rente. Quand on accorde des agréments pour des lignes de transport de voyageurs, ou des fermes de la SODEA ou la SOGETA à des dignitaires de l’armée, de la politique ou du monde des affaires, on le fait pour obtenir en contrepartie sujétion, fidélité et loyauté.
                    Comme il a déjà dénoncé l'auto-exonération que s'est offerte le Roi sur ces 12.000 hectares de terres agricoles. Sans parler de l'export des agrumes dominé par la société royale ....
                    Dernière modification par jawzia, 26 avril 2011, 18h05.

                    Commentaire


                    • #11
                      Le pouvoir au Maroc a consolidé son assise politique grâce à l’économie de rente. Quand on accorde des agréments pour des lignes de transport de voyageurs, ou des fermes de la SODEA ou la SOGETA à des dignitaires de l’armée, de la politique ou du monde des affaires, on le fait pour obtenir en contrepartie sujétion, fidélité et loyauté.
                      pour les lignes de transport de voyageur, la CTM ou le transporteur national c'est un groupe qui a des action en bourse et tous le monde peut y investir, c'est vrais que le Roi avait le privilege de donner des agrements au handicape et au mokawimine... mais sa va changer.

                      et pour la SODEA et SOGETA il s'agit de terre qui ont ete mit a la disposition de tous investisseur interesser a investir dans le domaine de l'agriculture mais il y a un cahier de charge a suivre, et n'importe qui avait access a ces terres ou tu peus louer entre 90 et 500 hectare pour 99ans mais tu as un cahier de charge ou tous les emploies doivent etre preserver et ou la renovation et la goute a goute et les methodes d'irigation moderne sont exiger et pour les gros terrain une industrie et obligatoire.

                      et sa rentre dans le plan vert parceque l'etat et le service public a montrer ces limites dans la gestion de ces 90 000 hectar.

                      Commentaire


                      • #12
                        Bon ! Akesbi est un Coco, un gauchiste, un nostalgique de la période soviétique, un trotskyste, rétrograde .... .

                        Passons maintenant à l'article lui même :

                        Est ce normal qu'en ce troisième millénaire subsiste encore, à l'instar de Cosumar, des entreprises monopolistique au Maroc ?

                        Le gauchiste, coco, rétrograde ... n'a t-il pas le droit de dénoncer :
                        Comme il a déjà dénoncé l'auto-exonération que s'est offerte le Roi sur ces 12.000 hectares de terres agricoles. Sans parler de l'export des agrumes dominé par la société royale ....
                        Bas tu sait ca s'est rien comparer a des pays voisins du Maroc ou l'économie entière est dominer par une seule société dont plane le secret totale sur sa gestion
                        et que les miettes qui reste de l'économie sont constituer par des société d'import-import diriger par des membres du pouvoir de ce pays...

                        Commentaire


                        • #13
                          Bas tu sait ca s'est rien comparer a des pays voisins du Maroc ou l'économie entière est dominer par une seule société dont plane le secret totale sur sa gestion
                          et que les miettes qui reste de l'économie sont constituer par des société d'import-import diriger par des membres du pouvoir de ce pays...

                          Santo


                          Tu connais l'histoire du chameau qui ne voit pas ses deux bosses mais qui s'attarde sur la bosse du dromadaire.
                          S'il s'agissait d un japonais , d'un américain où d un allemand , on comprendrait l'étonnement de notre ami Jawzia mais vivre dans un pays où il n'y a aucun tissu industriel à part le groupe Cevital ( plus importateur que producteur) qui a faillit mettre le pays à feu et à sang avant que l'État ne vienne faire le pompier en abaissant les prix du Soukkar et du zitte.
                          Si l'État algérien refuse d'ailleurs d'adhérer à l'OMC c'est justement pour maintenir ce monopole .

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                          • #14
                            Chicha, à part Akesbi et les HS, tu as peut être quelque chose à dire sur le sujet !!!!

                            Tiens, le monopole de la Cosumar en ce 3° millénaire ! Un commentaire ?

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                            • #15
                              lol j'aime bien ceux qui nous parle de l'économie du 21ème siècle alors que la leur et encore au 18ème...mais bon passons

                              Sinan il faut rappeler que pour Cosumar elle n'as pas détenue le monopole depuis toujour, elle l'as optenue soit par acquisition ( sucrerie du Tadla ) soit parceque ces concurents se sont tirer ( Savola) ou que les entrant ont abandonné leur projet ( Chaabi)

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