Fès-Oujda ouvre fin juin, le Maroc boucle ses 1 420 km d'autoroutes
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D'une longueur de 320 km, elle a coûté près de 11 milliards de DH. Le tronçon du contournement de Rabat ouvert à la circulation en 2013 : 41 km. Berrechid-Béni Mellal en 2014 et El Jadida-Safi un an plus tard. En 2015, le Maroc aura 1 800 km d'autoroutes.
Attendue depuis 5 ans, l’autoroute reliant Fès à Oujda sera ouverte à la circulation à la fin du mois en cours. Ce nouveau tronçon du réseau national reliera le centre et la partie ouest du pays avec la partie est. Elle a une dimension sous-régionale puisqu’elle constitue une partie de l’autoroute maghrébine Nouakchott (Mauritanie) - Toubrouk (Libye).
D’une longueur de 320 km, cette autoroute aura coûté près de 11 milliards de DH, sans compter les frais d’expropriation des terrains. Plusieurs bailleurs de fonds internationaux ont contribué au financement de ce projet dont la Banque islamique de développement (2 milliards de DH), la Banque européenne d’investissement (près de 2 milliards de DH), le Fonds koweitien pour le développement économique arabe (900 MDH), le Fonds arabe de développement (400 MDH). Le Fonds Hassan II pour le développement économique et social y a participé également par le biais de la recapitalisation de la société Autoroutes du Maroc (ADM) à hauteur de 2 milliards de DH sous forme de prise de participation dans le capital.
Le coup d’envoi des travaux avait été donné précisément le 16 janvier 2007. Facteur peu fréquent dans les chantiers d’infrastructure où un retard de quelques mois est souvent admis, le délai sera, cette fois-ci, respecté alors même que le chantier a connu plusieurs perturbations. Au début, les travaux ont dû être momentanément arrêtés en raison de la découverte de sites archéologiques sur le tracé du projet au niveau de Sefrou. D’où l’obligation de modifier l’itinéraire. Ensuite, en 2010, Conduril, société portugaise en charge d’une portion de l’autoroute, a fait défaut et il a fallu relancer l’appel d’offres pour trouver un remplaçant.
Avec la fin de ce gros chantier, c’est en fait l’ambitieux défi dans lequel s’est lancé le Maroc ces dernières années en matière de construction des autoroutes qui est en train d’être relevé. En 2002, il faut le rappeler, le réseau autoroutier national n’était constitué que de 417 km réalisés dans les dix précédentes années. En moyenne, le taux de réalisation ne dépassait pas les 40 km par an. Avec l’avènement du gouvernement Jettou, le rythme de réalisation s’est accéléré pour atteindre une moyenne de 100 km par an. Résultat : en dix ans, 1 003 km d’autoroute auront été construits. Le réseau autoroutier s’étalera sur 1 420 km une fois Fès-Oujda mise en service. Et ce n’est pas fini. Plusieurs projets sont en cours de réalisation, portant sur une longueur totale de 271,1 km. A commencer par la voie de contournement de Rabat longue de 41,1 km qui permettra la connexion entre les autoroutes qui convergent vers l’agglomération de Rabat-Salé en provenance du Sud, de l’Est et du Nord. Lancé en 2010, le projet coûtera près de 3 milliards de DH. Les travaux devraient s’achever en 2013.
Une connexion prévue entre Tit-Mellil et Berrechid
Une année plus tard, un peu plus au sud, une autre autoroute sera ouverte. Il s’agit du tronçon Berrechid-Béni Mellal d’une longueur de 173 km qui permettra d’étendre le réseau à la zone intérieure du pays. Il traversera surtout une zone aux multiples potentialités aussi bien minières (Khouribga et ses phosphates) qu’agricoles (Kasba Tadla, Oued Zem, Fkih Bensaleh...). Le coup d’envoi des travaux a été donné en avril 2010. Le coût du projet est estimé à 5,7 milliards de DH.
Un autre chantier est en cours, en l’occurrence l’élargissement à 2x3 voies de l’autoroute Casablanca-Rabat sur une longueur de 57 km. L’extension de cette partie du réseau qui connaît le trafic le plus dense du pays était devenue indispensable. Avec une moyenne de 45 000 véhicules par jour, elle reçoit en effet près du 1/4 de la circulation sur autoroute et 5% de la circulation nationale hors agglomération ! Le chantier coûtera à ADM près d’un milliard de DH, financé à hauteur de 400 MDH par fonds propres et 600 MDH par le Fonds arabe économique et social (Fades). Les travaux ont démarré en 2009 et s’achèveront, d’après les prévisions des responsables, à l’automne 2012.
Enfin, d’autres projets sont au programme. Le plus important est l’autoroute reliant El Jadida à Safi sur 141 km. L’investissement est estimé à 4,2 milliards de DH. Cet axe sera ouvert à la circulation en 2015. Les études ont démarré et le début des travaux prévu pour janvier 2012. Un mois plus tard, sera lancé l’axe de 30,5 km entre Tit-Mellil et Berrechid. L’objectif est de soulager les voies de dégagement de Casablanca qui arrivent à saturation, et de faciliter l’accès aux différents quartiers périphériques du sud de la ville. Cette autoroute dont le coût est estimé à 1,35 milliard de DH sera opérationnelle début 2015.
Hakim Challot. La Vie éco
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D'une longueur de 320 km, elle a coûté près de 11 milliards de DH. Le tronçon du contournement de Rabat ouvert à la circulation en 2013 : 41 km. Berrechid-Béni Mellal en 2014 et El Jadida-Safi un an plus tard. En 2015, le Maroc aura 1 800 km d'autoroutes.
Attendue depuis 5 ans, l’autoroute reliant Fès à Oujda sera ouverte à la circulation à la fin du mois en cours. Ce nouveau tronçon du réseau national reliera le centre et la partie ouest du pays avec la partie est. Elle a une dimension sous-régionale puisqu’elle constitue une partie de l’autoroute maghrébine Nouakchott (Mauritanie) - Toubrouk (Libye).
D’une longueur de 320 km, cette autoroute aura coûté près de 11 milliards de DH, sans compter les frais d’expropriation des terrains. Plusieurs bailleurs de fonds internationaux ont contribué au financement de ce projet dont la Banque islamique de développement (2 milliards de DH), la Banque européenne d’investissement (près de 2 milliards de DH), le Fonds koweitien pour le développement économique arabe (900 MDH), le Fonds arabe de développement (400 MDH). Le Fonds Hassan II pour le développement économique et social y a participé également par le biais de la recapitalisation de la société Autoroutes du Maroc (ADM) à hauteur de 2 milliards de DH sous forme de prise de participation dans le capital.
Le coup d’envoi des travaux avait été donné précisément le 16 janvier 2007. Facteur peu fréquent dans les chantiers d’infrastructure où un retard de quelques mois est souvent admis, le délai sera, cette fois-ci, respecté alors même que le chantier a connu plusieurs perturbations. Au début, les travaux ont dû être momentanément arrêtés en raison de la découverte de sites archéologiques sur le tracé du projet au niveau de Sefrou. D’où l’obligation de modifier l’itinéraire. Ensuite, en 2010, Conduril, société portugaise en charge d’une portion de l’autoroute, a fait défaut et il a fallu relancer l’appel d’offres pour trouver un remplaçant.
Avec la fin de ce gros chantier, c’est en fait l’ambitieux défi dans lequel s’est lancé le Maroc ces dernières années en matière de construction des autoroutes qui est en train d’être relevé. En 2002, il faut le rappeler, le réseau autoroutier national n’était constitué que de 417 km réalisés dans les dix précédentes années. En moyenne, le taux de réalisation ne dépassait pas les 40 km par an. Avec l’avènement du gouvernement Jettou, le rythme de réalisation s’est accéléré pour atteindre une moyenne de 100 km par an. Résultat : en dix ans, 1 003 km d’autoroute auront été construits. Le réseau autoroutier s’étalera sur 1 420 km une fois Fès-Oujda mise en service. Et ce n’est pas fini. Plusieurs projets sont en cours de réalisation, portant sur une longueur totale de 271,1 km. A commencer par la voie de contournement de Rabat longue de 41,1 km qui permettra la connexion entre les autoroutes qui convergent vers l’agglomération de Rabat-Salé en provenance du Sud, de l’Est et du Nord. Lancé en 2010, le projet coûtera près de 3 milliards de DH. Les travaux devraient s’achever en 2013.
Une connexion prévue entre Tit-Mellil et Berrechid
Une année plus tard, un peu plus au sud, une autre autoroute sera ouverte. Il s’agit du tronçon Berrechid-Béni Mellal d’une longueur de 173 km qui permettra d’étendre le réseau à la zone intérieure du pays. Il traversera surtout une zone aux multiples potentialités aussi bien minières (Khouribga et ses phosphates) qu’agricoles (Kasba Tadla, Oued Zem, Fkih Bensaleh...). Le coup d’envoi des travaux a été donné en avril 2010. Le coût du projet est estimé à 5,7 milliards de DH.
Un autre chantier est en cours, en l’occurrence l’élargissement à 2x3 voies de l’autoroute Casablanca-Rabat sur une longueur de 57 km. L’extension de cette partie du réseau qui connaît le trafic le plus dense du pays était devenue indispensable. Avec une moyenne de 45 000 véhicules par jour, elle reçoit en effet près du 1/4 de la circulation sur autoroute et 5% de la circulation nationale hors agglomération ! Le chantier coûtera à ADM près d’un milliard de DH, financé à hauteur de 400 MDH par fonds propres et 600 MDH par le Fonds arabe économique et social (Fades). Les travaux ont démarré en 2009 et s’achèveront, d’après les prévisions des responsables, à l’automne 2012.
Enfin, d’autres projets sont au programme. Le plus important est l’autoroute reliant El Jadida à Safi sur 141 km. L’investissement est estimé à 4,2 milliards de DH. Cet axe sera ouvert à la circulation en 2015. Les études ont démarré et le début des travaux prévu pour janvier 2012. Un mois plus tard, sera lancé l’axe de 30,5 km entre Tit-Mellil et Berrechid. L’objectif est de soulager les voies de dégagement de Casablanca qui arrivent à saturation, et de faciliter l’accès aux différents quartiers périphériques du sud de la ville. Cette autoroute dont le coût est estimé à 1,35 milliard de DH sera opérationnelle début 2015.
Hakim Challot. La Vie éco
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