Bonjour, Etisalat ? France Télécom ? Cevital ? Quel sera l'heureux élu ? Choix difficile car politique.
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Cevital transformé en holding avant la fin de l’année et envisage de reprendre Algérie Télécom
Avant la fin de l'année un holding Cevital va naître selon Isaâd Rebrab, le patron du premier groupe privé algérien. «Ce nom est mon porte-bonheur» a jouté Rebrab dans un entretien, au quotidien français Le Figaro, paru dans l’édition de mardi.
Il a encore indiqué que si Algérie Télécom est mise sur le marché d'ici là, Cevital se portera candidate à sa privatisation.
D’autres parts, il souhaite se rapprocher des Coréens pour investir dans la sidérurgie avec Posco, dans la pétrochimie avec LG, dans l'électronique et l'électroménager avec Samsung, dans la construction navale avec Hyundai.
Source AAI
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Cevital, le premier groupe privé prêt à investir
Issad Rebrab, patron de Cevital, regrette que l'Etat n'ait pas de vraie stratégie industrielle.
IL A la tête d'un empereur romain qui soignerait ses relations publiques. Le sourire enjôleur, le bras prompt à vous prendre par les épaules. Issad Rebrab a créé le groupe familial Cevital en 1971. Il pèse un chiffre d'affaires de 900 millions de dollars. C'est le quatrième d'Algérie en terme de résultat net, après Sonatrach, Sonelgaz et la Société nationale des tabacs et allumettes !
Sa fortune repose sur l'entreprise Cevital elle-même, spécialisée dans l'huile, le sucre, la margarine et les céréales. Elle affiche, depuis sa mise en exploitation en 1999, une croissance de 50% par an. Son chiffre d'affaires, calcule son président, passera de 43 milliards de dinars (465,7 millions d'euros) en 2005 à 159,5 milliards (1,7 milliard d'euros) en 2010. D'ici là, assure-t-il, il aura investi 114,97 milliards de dinars (1,2 milliard d'euros).
En janvier dernier, Cevital s'est lancé sur le marché obligataire et a levé 5 milliards de dinars (54 millions d'euros) auprès d'investisseurs institutionnels. Une première en Algérie. L'opération servira à financer des investissements tous azimuts : dans l'eau minérale où il a racheté une source, dans les aliments pour bétail, dans les bâtiments préfabriqués en béton et dans la production de verre plat pour laquelle il s'est associé à des Chinois à qui il a confié la gestion de l'usine pour deux ans. Mais il ne compte pas s'arrêter là. Il veut lancer des centrales d'achat et des supermarchés. Il souhaite se rapprocher des Coréens pour investir dans la sidérurgie avec Posco, dans la pétrochimie avec LG, dans l'électronique et l'électroménager avec Samsung, dans la construction navale avec Hyundai !
On croirait une énumération à la Prévert. «Ce qui me fait courir, c'est la passion de créer.» Et même si le pays réalise 98% de ses exportations avec les hydrocarbures, «je crois que l'on peut placer les produits fabriqués en Algérie sur le marché international. Il n'y a aucun problème à être concurrentiel à l'étranger dès lors que l'on choisit des marchés porteurs et les dernières technologies», affirme Issad Rebrab.
Le manque de formation
Avant la fin de l'année un holding Cevital va naître. «Ce nom est mon porte-bonheur.» Si Algérie Télécom est mise sur le marché d'ici là, elle se portera candidate à sa privatisation. «Une entreprise, c'est une dynamique. Il faut voir au fur et à mesure toutes les opportunités qui s'offrent et les saisir au bon moment», professe le patron du groupe privé. Fort de sa position, il ne ménage pas le gouvernement. «Il faut se remettre en question. Il faut changer de politique, aider les PME, revoir notre tissu industriel, investir dans les infrastructures, faciliter l'accès à l'investissement des entreprises, faciliter l'acquisition des terrains.» Il a le sentiment que l'État n'a pas de vraie stratégie industrielle. Il regrette qu'il n'y ait «pas de vrais débats. Il faut consulter les hommes de terrain. Les chefs d'entreprise sont prêts à aider les pouvoirs publics, mais ils ne nous demandent rien. Ils ne font pas appel à nous».
Issad Rebrab déplore par-dessus tout le manque de formation des Algériens. «Le meilleur investissement qu'un pays puisse faire, c'est la formation des hommes. A partir du savoir, on a toutes les opportunités de développement. Or l'Algérie a fait de la formation de masse, pas assez de formation de qualité.» A l'heure où les enseignants désertent les cours faute d'être assez payés, le débat fait des vagues. Les plus diplômés commencent souvent leur carrière à 120 euros par mois pour la terminer à 650. «Il faut que l'on retrouve des échelles de valeur, il faut expliquer que l'on peut améliorer les salaires par la productivité. Il faut qu'il y ait une certaine équité. Il est anormal qu'un vendeur de cigarettes gagne plus qu'un enseignant, ou qu'un notaire, sur une simple opération, touche dix ans de salaire d'un professeur d'université.»
A. R.
30 mai 2006, Le Figaro
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Cevital transformé en holding avant la fin de l’année et envisage de reprendre Algérie Télécom
Avant la fin de l'année un holding Cevital va naître selon Isaâd Rebrab, le patron du premier groupe privé algérien. «Ce nom est mon porte-bonheur» a jouté Rebrab dans un entretien, au quotidien français Le Figaro, paru dans l’édition de mardi.
Il a encore indiqué que si Algérie Télécom est mise sur le marché d'ici là, Cevital se portera candidate à sa privatisation.
D’autres parts, il souhaite se rapprocher des Coréens pour investir dans la sidérurgie avec Posco, dans la pétrochimie avec LG, dans l'électronique et l'électroménager avec Samsung, dans la construction navale avec Hyundai.
Source AAI
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Cevital, le premier groupe privé prêt à investir
Issad Rebrab, patron de Cevital, regrette que l'Etat n'ait pas de vraie stratégie industrielle.
IL A la tête d'un empereur romain qui soignerait ses relations publiques. Le sourire enjôleur, le bras prompt à vous prendre par les épaules. Issad Rebrab a créé le groupe familial Cevital en 1971. Il pèse un chiffre d'affaires de 900 millions de dollars. C'est le quatrième d'Algérie en terme de résultat net, après Sonatrach, Sonelgaz et la Société nationale des tabacs et allumettes !
Sa fortune repose sur l'entreprise Cevital elle-même, spécialisée dans l'huile, le sucre, la margarine et les céréales. Elle affiche, depuis sa mise en exploitation en 1999, une croissance de 50% par an. Son chiffre d'affaires, calcule son président, passera de 43 milliards de dinars (465,7 millions d'euros) en 2005 à 159,5 milliards (1,7 milliard d'euros) en 2010. D'ici là, assure-t-il, il aura investi 114,97 milliards de dinars (1,2 milliard d'euros).
En janvier dernier, Cevital s'est lancé sur le marché obligataire et a levé 5 milliards de dinars (54 millions d'euros) auprès d'investisseurs institutionnels. Une première en Algérie. L'opération servira à financer des investissements tous azimuts : dans l'eau minérale où il a racheté une source, dans les aliments pour bétail, dans les bâtiments préfabriqués en béton et dans la production de verre plat pour laquelle il s'est associé à des Chinois à qui il a confié la gestion de l'usine pour deux ans. Mais il ne compte pas s'arrêter là. Il veut lancer des centrales d'achat et des supermarchés. Il souhaite se rapprocher des Coréens pour investir dans la sidérurgie avec Posco, dans la pétrochimie avec LG, dans l'électronique et l'électroménager avec Samsung, dans la construction navale avec Hyundai !
On croirait une énumération à la Prévert. «Ce qui me fait courir, c'est la passion de créer.» Et même si le pays réalise 98% de ses exportations avec les hydrocarbures, «je crois que l'on peut placer les produits fabriqués en Algérie sur le marché international. Il n'y a aucun problème à être concurrentiel à l'étranger dès lors que l'on choisit des marchés porteurs et les dernières technologies», affirme Issad Rebrab.
Le manque de formation
Avant la fin de l'année un holding Cevital va naître. «Ce nom est mon porte-bonheur.» Si Algérie Télécom est mise sur le marché d'ici là, elle se portera candidate à sa privatisation. «Une entreprise, c'est une dynamique. Il faut voir au fur et à mesure toutes les opportunités qui s'offrent et les saisir au bon moment», professe le patron du groupe privé. Fort de sa position, il ne ménage pas le gouvernement. «Il faut se remettre en question. Il faut changer de politique, aider les PME, revoir notre tissu industriel, investir dans les infrastructures, faciliter l'accès à l'investissement des entreprises, faciliter l'acquisition des terrains.» Il a le sentiment que l'État n'a pas de vraie stratégie industrielle. Il regrette qu'il n'y ait «pas de vrais débats. Il faut consulter les hommes de terrain. Les chefs d'entreprise sont prêts à aider les pouvoirs publics, mais ils ne nous demandent rien. Ils ne font pas appel à nous».
Issad Rebrab déplore par-dessus tout le manque de formation des Algériens. «Le meilleur investissement qu'un pays puisse faire, c'est la formation des hommes. A partir du savoir, on a toutes les opportunités de développement. Or l'Algérie a fait de la formation de masse, pas assez de formation de qualité.» A l'heure où les enseignants désertent les cours faute d'être assez payés, le débat fait des vagues. Les plus diplômés commencent souvent leur carrière à 120 euros par mois pour la terminer à 650. «Il faut que l'on retrouve des échelles de valeur, il faut expliquer que l'on peut améliorer les salaires par la productivité. Il faut qu'il y ait une certaine équité. Il est anormal qu'un vendeur de cigarettes gagne plus qu'un enseignant, ou qu'un notaire, sur une simple opération, touche dix ans de salaire d'un professeur d'université.»
A. R.
30 mai 2006, Le Figaro
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