Les résultats de la première phase du recensement économique dont le pilotage a été assuré par l’Office national des statistiques et dont la commande a été effectuée par le ministère de l’Intérieur sont tout simplement hallucinants.
C’est la première fois qu’une approche aussi complète du secteur économique est réalisée, et la lecture des graphes et des camemberts laissent perplexes sur l’état de santé pour ne pas dire de la simple existence d’une économie algérienne. On vient de découvrir que l’économie algérienne n’existe pas. Que le secteur public est une coquille vide. Que le privé, bien qu’il se taille la part du lion, ne concourt pas à la croissance et à la création de richesse. Il préfère investir dans le tertiaire.
Qu’on en juge : sur les entités économiques au nombre de un million, 95% ont un statut de personnes physiques et sont pour la grande majorité des micros entités n’employant pour 98% d’entre elles qu’une à dix personnes. En regardant de plus près, on relève que 90% activent dans le commerce (55%) ou les services (34%). Aussi bizarre que cela puisse paraître, le secteur de la construction ne représente que… 1%.
Aussi, la première conclusion que nous tirons de ce remarquable travail, c’est que notre économie préfère s’investir dans le tertiaire et est localisée dans les zones urbaines (84%). La seconde, seul 0,10% de ces entités économiques emploient 250 personnes et plus.
Dans l’avertissement, les rédacteurs n’ont pas omis de signaler la non-prise en compte dans leur étude de la branche des importateurs détenteurs d’un registre du commerce, mais “difficilement repérables sur le terrain”, car ne disposant pas de lieu fixe.
Poussant loin leurs investigations et questionnaires, les enquêteurs ont pu relever les obstacles à la création d’entités économiques. Même s’ils sont connus et répétés à chaque fois par le Forum des chefs d’entreprise, une redite ne sera pas de trop, d’autant que cela vient des gens qui ont été sur le terrain. Les délais de création d’un projet sont trop longs, le dossier administratif est très complexe. Les entreprises industrielles se plaignent de la disponibilité et de la qualité des infrastructures ainsi que d’un difficile accès au foncier.
Cinquante ans après l’Indépendance, l’Algérie n’a pas tissé un réseau économique, ni mis en place des unités charpentes pour soutenir la densification et la diversification d’une base économique. On vit, au jour le jour, au gré du prix du baril de pétrole dans un pays où la rente est reine et l’informel le régulateur.
source: liberté
C’est la première fois qu’une approche aussi complète du secteur économique est réalisée, et la lecture des graphes et des camemberts laissent perplexes sur l’état de santé pour ne pas dire de la simple existence d’une économie algérienne. On vient de découvrir que l’économie algérienne n’existe pas. Que le secteur public est une coquille vide. Que le privé, bien qu’il se taille la part du lion, ne concourt pas à la croissance et à la création de richesse. Il préfère investir dans le tertiaire.
Qu’on en juge : sur les entités économiques au nombre de un million, 95% ont un statut de personnes physiques et sont pour la grande majorité des micros entités n’employant pour 98% d’entre elles qu’une à dix personnes. En regardant de plus près, on relève que 90% activent dans le commerce (55%) ou les services (34%). Aussi bizarre que cela puisse paraître, le secteur de la construction ne représente que… 1%.
Aussi, la première conclusion que nous tirons de ce remarquable travail, c’est que notre économie préfère s’investir dans le tertiaire et est localisée dans les zones urbaines (84%). La seconde, seul 0,10% de ces entités économiques emploient 250 personnes et plus.
Dans l’avertissement, les rédacteurs n’ont pas omis de signaler la non-prise en compte dans leur étude de la branche des importateurs détenteurs d’un registre du commerce, mais “difficilement repérables sur le terrain”, car ne disposant pas de lieu fixe.
Poussant loin leurs investigations et questionnaires, les enquêteurs ont pu relever les obstacles à la création d’entités économiques. Même s’ils sont connus et répétés à chaque fois par le Forum des chefs d’entreprise, une redite ne sera pas de trop, d’autant que cela vient des gens qui ont été sur le terrain. Les délais de création d’un projet sont trop longs, le dossier administratif est très complexe. Les entreprises industrielles se plaignent de la disponibilité et de la qualité des infrastructures ainsi que d’un difficile accès au foncier.
Cinquante ans après l’Indépendance, l’Algérie n’a pas tissé un réseau économique, ni mis en place des unités charpentes pour soutenir la densification et la diversification d’une base économique. On vit, au jour le jour, au gré du prix du baril de pétrole dans un pays où la rente est reine et l’informel le régulateur.
source: liberté
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