Tourisme
Le warning s’est finalement confirmé. Contrairement aux assurances du ministère du Tourisme, tentant de relativiser les annulations de réservations de touristes français sur la destination Maroc, c’est au tour des voyagistes français de tirer cette fois-ci la sonnette d’alarme. La «vigilance» accrue recommandée par le Quai d’Orsay, sur plusieurs pays magrébins dont le Maroc, fait dangereusement fléchir les chiffres sur les intentions de voyages et les réservations. Le Syndicat français des entreprises du tour-operating (SETO) est catégorique.
Ce collectif de TO parle de 15 à 50% d'annulations de voyages sur les pays du Maghreb, le Maroc étant parmi les destinations les plus affectées. Une tendance confirmée auprès du Syndicat français des agences de voyages (SNAV) qui, lui, parle de «15% d'annulations effectives vers la Tunisie et le Maroc».
Les départs de vacances de la Toussaint, véritable baromètre pendant lequel la destination marocaine est traditionnellement plébiscitée par les touristes français, sont particulièrement concernés. Les opérateurs français s’attendent à 20.000, voire 25.000 clients en moins sur le Maroc et la Tunisie, sur les 100.000 à 150.000 traditionnellement accueillis par ces deux destinations. Pour le Royaume, en particulier, certaines enseignes majeures commencent déjà à égrener leurs chiffres. Marmara, l’une des marques françaises les plus présentes sur le marché, affiche une chute de 15% sur les réservations de séjour au Maroc. Il faut toutefois nuancer: la destination Maroc semble mieux lotie que la Tunisie, où l’opérateur relève une baisse de 25% des réservations. Les achats en ligne sont aussi concernés. Sur Easyvoyage.com, les parts réunies du Maroc, de la Tunisie et de la Turquie, ne dépassent guère les 12% des réservations d’octobre à novembre. Ce chiffre était, rappelons-le, de 25% sur la même période, en 2013.
La sortie des TO français intervient quelques jours après que leurs homologues marocains soient montés au créneau pour mettre en garde contre une chute exceptionnelle des arrivées de touristes français au Maroc (voir L’Economiste n° 4370, du 1er octobre). Interrogé sur la question, le ministre de tutelle, Lahcen Haddad, avait parlé de la mise en place d’une «cellule de veille, en partenariat avec la Confédération nationale du tourisme (CNT), pour suivre et évaluer la situation des flux touristiques». L’objectif est aussi d’anticiper, «si nécessaire, sur des actions à même de préserver l’activité touristique», avait insisté le ministre Haddad.
Depuis, le mal est fait. Au moment où les touristes français tournent le dos au Maroc, les destinations Italie, Grèce, Espagne et les Canaries tirent profit de ces replis en série. Plusieurs tour-opérateurs ont dû augmenter leurs offres sur ces destinations, au détriment des pays du Maghreb. C’est le cas notamment de Thomas Cook qui, en réaction à la perte d’attractivité des pays d’Afrique du Nord, a décidé de concentrer ses efforts vers l'Espagne et la République dominicaine. Marmara enregistre également de son côté d’importants reports vers les îles Canaries. Ces destinations se positionnent en sérieuses alternatives au Maghreb pour les destinations d’hiver.
Leconomiste
- Les Français tournent le dos au Maroc!
- Les TO français tirent la sonnette d’alarme
- 15 à 50% d'annulations de voyages pour le Maroc et la Tunisie
- Gros reports vers les îles Canaries, la Grèce, le Portugal…
Le warning s’est finalement confirmé. Contrairement aux assurances du ministère du Tourisme, tentant de relativiser les annulations de réservations de touristes français sur la destination Maroc, c’est au tour des voyagistes français de tirer cette fois-ci la sonnette d’alarme. La «vigilance» accrue recommandée par le Quai d’Orsay, sur plusieurs pays magrébins dont le Maroc, fait dangereusement fléchir les chiffres sur les intentions de voyages et les réservations. Le Syndicat français des entreprises du tour-operating (SETO) est catégorique.
Ce collectif de TO parle de 15 à 50% d'annulations de voyages sur les pays du Maghreb, le Maroc étant parmi les destinations les plus affectées. Une tendance confirmée auprès du Syndicat français des agences de voyages (SNAV) qui, lui, parle de «15% d'annulations effectives vers la Tunisie et le Maroc».
Les départs de vacances de la Toussaint, véritable baromètre pendant lequel la destination marocaine est traditionnellement plébiscitée par les touristes français, sont particulièrement concernés. Les opérateurs français s’attendent à 20.000, voire 25.000 clients en moins sur le Maroc et la Tunisie, sur les 100.000 à 150.000 traditionnellement accueillis par ces deux destinations. Pour le Royaume, en particulier, certaines enseignes majeures commencent déjà à égrener leurs chiffres. Marmara, l’une des marques françaises les plus présentes sur le marché, affiche une chute de 15% sur les réservations de séjour au Maroc. Il faut toutefois nuancer: la destination Maroc semble mieux lotie que la Tunisie, où l’opérateur relève une baisse de 25% des réservations. Les achats en ligne sont aussi concernés. Sur Easyvoyage.com, les parts réunies du Maroc, de la Tunisie et de la Turquie, ne dépassent guère les 12% des réservations d’octobre à novembre. Ce chiffre était, rappelons-le, de 25% sur la même période, en 2013.
La sortie des TO français intervient quelques jours après que leurs homologues marocains soient montés au créneau pour mettre en garde contre une chute exceptionnelle des arrivées de touristes français au Maroc (voir L’Economiste n° 4370, du 1er octobre). Interrogé sur la question, le ministre de tutelle, Lahcen Haddad, avait parlé de la mise en place d’une «cellule de veille, en partenariat avec la Confédération nationale du tourisme (CNT), pour suivre et évaluer la situation des flux touristiques». L’objectif est aussi d’anticiper, «si nécessaire, sur des actions à même de préserver l’activité touristique», avait insisté le ministre Haddad.
Depuis, le mal est fait. Au moment où les touristes français tournent le dos au Maroc, les destinations Italie, Grèce, Espagne et les Canaries tirent profit de ces replis en série. Plusieurs tour-opérateurs ont dû augmenter leurs offres sur ces destinations, au détriment des pays du Maghreb. C’est le cas notamment de Thomas Cook qui, en réaction à la perte d’attractivité des pays d’Afrique du Nord, a décidé de concentrer ses efforts vers l'Espagne et la République dominicaine. Marmara enregistre également de son côté d’importants reports vers les îles Canaries. Ces destinations se positionnent en sérieuses alternatives au Maghreb pour les destinations d’hiver.
Leconomiste
Commentaire