La Banque d’Algérie introduit des assouplissements pour tenter de lutter contre le marché parallèle
12:21 mardi 5 avril 2016 | Par Tewfik Abdelbari
La Banque d’Algérie (BA) autorise désormais les bureaux de change à effectuer des opérations de change de dinars contre des devises étrangères, sous certaines conditions, en faveur « des personnes physiques non résidentes ». Le nouveau règlement, entré en vigueur ce mardi 5 avril, rappelle les conditions de cette cession de devise.
En réalité, cette mesure n’apporte rien de nouveau : il s’agit simplement d’une modification du règlement 07-01 de la Banque d’Algérie qui limitait ce type d’opérations aux intermédiaires agréés (banques commerciales) et la BA. Le nouveau texte vient donc simplement inclure les bureaux de change.
Touristes et hommes d’affaires étrangers
Désormais, les bureaux de change en Algérie pourront procéder à la « vente contre monnaie nationale de billets de banques libellés en monnaies étrangères librement convertibles, au profit des personnes physiques non-résidentes, à concurrence du reliquat des dinars en leur possession à la fin de leur séjour en Algérie et provenant d’une cession de devises préalablement réalisée », selon le texte. Il ne sera plus obligé de réaliser cette opération en banque ou au niveau de la BA.
Comprendre : lorsqu’un touriste ou un homme d’affaires ou toute personne ne résidant pas en Algérie, arrive dans le pays avec des devises, celui-ci peut, à la fin de séjour et après avoir converti cette monnaie en dinars, rechanger les dinars restants contre des devises. Ceci s’applique uniquement pour les non-résidents, c’est-à-dire ne vivant pas en Algérie. Surtout, ces dinars doivent provenir d’une opération de change de devises réalisée en Algérie et dans le circuit officiel, avec une preuve (un bordereau, par exemple) fournie par les bureaux de change.
Achat de devises auprès des résidents
La Banque d’Algérie autorise aussi les opérations de change « d’achat contre la monnaie nationale, de billets de banque et de chèques de voyages libellés en monnaie étrangères librement convertibles auprès des personnes physiques résidentes et non-résidentes (…) », précise le texte.
La mention des « résidents » indique que les personnes résidant en Algérie pourront également obtenir des dinars contre des devises auprès des bureaux de change. Une tentative de capter le maximum de devises et faire en sorte qu’elles ne s’orientent pas vers le marché parallèle.
Limiter le recours au marché noir : une mesure faible
Ces mesures visent à encourager les visiteurs temporaires en Algérie à recourir au marché officiel. En effet, en autorisant les bureaux de change à mener ce genre d’opérations, après avoir encouragé leur multiplication en augmentant leurs marges, la Banque d’Algérie souhaite faciliter les opérations de change dans le circuit officiel.
Cela dit, le problème reste le même et cette mesure paraît faible : tant que les taux de change sur le marché parallèle seront largement plus élevés et donc attrayants, les Algériens comme les étrangers y auront toujours recours, pour des raisons évidentes de gain pécuniaire.
12:21 mardi 5 avril 2016 | Par Tewfik Abdelbari
La Banque d’Algérie (BA) autorise désormais les bureaux de change à effectuer des opérations de change de dinars contre des devises étrangères, sous certaines conditions, en faveur « des personnes physiques non résidentes ». Le nouveau règlement, entré en vigueur ce mardi 5 avril, rappelle les conditions de cette cession de devise.
En réalité, cette mesure n’apporte rien de nouveau : il s’agit simplement d’une modification du règlement 07-01 de la Banque d’Algérie qui limitait ce type d’opérations aux intermédiaires agréés (banques commerciales) et la BA. Le nouveau texte vient donc simplement inclure les bureaux de change.
Touristes et hommes d’affaires étrangers
Désormais, les bureaux de change en Algérie pourront procéder à la « vente contre monnaie nationale de billets de banques libellés en monnaies étrangères librement convertibles, au profit des personnes physiques non-résidentes, à concurrence du reliquat des dinars en leur possession à la fin de leur séjour en Algérie et provenant d’une cession de devises préalablement réalisée », selon le texte. Il ne sera plus obligé de réaliser cette opération en banque ou au niveau de la BA.
Comprendre : lorsqu’un touriste ou un homme d’affaires ou toute personne ne résidant pas en Algérie, arrive dans le pays avec des devises, celui-ci peut, à la fin de séjour et après avoir converti cette monnaie en dinars, rechanger les dinars restants contre des devises. Ceci s’applique uniquement pour les non-résidents, c’est-à-dire ne vivant pas en Algérie. Surtout, ces dinars doivent provenir d’une opération de change de devises réalisée en Algérie et dans le circuit officiel, avec une preuve (un bordereau, par exemple) fournie par les bureaux de change.
Achat de devises auprès des résidents
La Banque d’Algérie autorise aussi les opérations de change « d’achat contre la monnaie nationale, de billets de banque et de chèques de voyages libellés en monnaie étrangères librement convertibles auprès des personnes physiques résidentes et non-résidentes (…) », précise le texte.
La mention des « résidents » indique que les personnes résidant en Algérie pourront également obtenir des dinars contre des devises auprès des bureaux de change. Une tentative de capter le maximum de devises et faire en sorte qu’elles ne s’orientent pas vers le marché parallèle.
Limiter le recours au marché noir : une mesure faible
Ces mesures visent à encourager les visiteurs temporaires en Algérie à recourir au marché officiel. En effet, en autorisant les bureaux de change à mener ce genre d’opérations, après avoir encouragé leur multiplication en augmentant leurs marges, la Banque d’Algérie souhaite faciliter les opérations de change dans le circuit officiel.
Cela dit, le problème reste le même et cette mesure paraît faible : tant que les taux de change sur le marché parallèle seront largement plus élevés et donc attrayants, les Algériens comme les étrangers y auront toujours recours, pour des raisons évidentes de gain pécuniaire.
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