Ciment : Lafarge Algérie se prépare à l’exportation pour faire face aux surcapacités de production
22 Feb 2017, 10:41
Lafarge Algérie envisage d’exporter du clinker à partir de 2018. Prévoyant une « surcapacité » de production pour la fin de cette année, la filiale algérienne du groupe franco-suisse LafargeHolcim commence à se préparer pour cette opération.
Un projet d’export
« On s’inscrit dans la politique des pouvoirs publics pour favoriser les exportations. Il va y avoir des surcapacités de ciment en fin 2017 par rapport à tous les projets qui sont lancés. On se prépare avec d’autres (cimentiers) pour se mettre en capacité d’exporter du clinker à partir de 2018 », indique Serge Dubois, directeur des Relations publiques à Lafarge Algérie.
À ce titre, Lafarge Algérie a émis un appel à manifestation d’intérêt à « des prestataires et des équipementiers » pour le chargement des excédents du clinker en navires.
Pour l’heure, il s’agit seulement d’ « une vision préparatoire » pour « être en capacité d’exporter » ce produit « à partir de l’Algérie », selon M. Dubois. Pour ce faire, il faut d’abord que certains « pré-requis » soient réunis. Parmi eux, la disponibilité « du matériel de logistique » et « la désignation des infrastructures portuaires » appropriées. « On voudrait bien exporter, mais pour cela il y a des pré-requis comme avoir du matériel de logistique. C’est d’ailleurs l’objet de cet appel d’offres », explique-t-il.
Outre ces pré-requis, le groupe, qui exporte déjà du ciment blanc de son usine d’Oggaz (dans la wilaya de Mascara), espère la levée de l’interdiction en vigueur relative à l’exportation du « clinker et du ciment gris ». « Cette interdiction concerne le ciment gris et le clinker. C’est bien normal car il y a une déficience sur le marché domestique. Donc, il faut privilégier la demande locale », explique M. Dubois.
Le marché africain en priorité
Si toutes les contraintes sont levées avant la fin de l’année, la filiale algérienne du groupe franco-suisse compte lancer les premières expéditions de clinker à partir de ses usines algériennes vers l’Afrique de l’Ouest dès 2018. « C’est notre marché de prédilection », révèle-t-il.
Le choix de l’Afrique de l’Ouest tient compte de plusieurs facteurs dont la demande accrue du marché ouest-africain en la matière. Pour cela, Lafarge compte sur sa « forte expérience au niveau des mouvements de clinker et de ciment dans la Méditerranée et en Afrique de l’Ouest », affirme M. Dubois.
« Le clinker et le ciment sont des produits qui, en fin de compte, s’utilisent dans un rayon de 250 km. Et les exportations sont marginales. C’est à peu près entre 5 et 10% des surcapacités dans un pays où on exporte », détaille-t-il.
La Libye et la Syrie pour la reconstruction
Et le marché de l’Afrique de l’Ouest n’est pas le seul qui intéresse Lafarge Algérie. Les marchés libyen, un pays « en phase de reconstruction », et syrien, appelé « à se reconstruire », sont dans le viseur du géant mondial du ciment, malgré la concurrence féroce que se livrent les cimentiers sur le bassin méditerranéen, notamment ceux des pays de la rive nord, mais aussi « les voisins tunisiens et égyptiens », selon notre interlocuteur.
« Les marchés essentiellement ciblés sont la Libye, qui est en phase de reconstruction avec une capacité de 3 à 4 millions de tonnes par an. Plus tard, il y aura la Syrie appelée à se reconstruire. Mais, il ne faut pas ignorer qu’il y a aussi les voisins tunisiens et égyptiens qui sont aussi bien achalandés pour capturer des opportunités. Il y a également des capacités sur la rive nord de la Méditerranée qui sont très importantes. Le marché du ciment est très concurrentiel », remarque-t-il.
La valorisation des déchets
En sus de l’exportation du clinker, Lafarge Algérie travaille sur le projet de la valorisation des déchets en collaboration avec le groupe industriel des ciments d’Algérie (Gica). « On réfléchit avec le GICA comment on se met en capacité, soit pour valoriser ou bien incinérer les déchets ménagers. On a commencé avec les médicaments périmés dans notre usine d’Oggaz. On met à disposition nos capacités pour s’insérer dans la chaîne de valeur de l’incinération et la valorisation des déchets », précise M. Dubois.
« On a aussi une expertise à partir d’un département de chez nous qui gère en totalité toute la chaîne de valeur des déchets. Mais, on reste un tout petit bout de la solution qui permet d’utiliser l’industrie cimentière pour s’insérer dans cette chaîne de valeur », conclut-il.
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22 Feb 2017, 10:41
Lafarge Algérie envisage d’exporter du clinker à partir de 2018. Prévoyant une « surcapacité » de production pour la fin de cette année, la filiale algérienne du groupe franco-suisse LafargeHolcim commence à se préparer pour cette opération.
Un projet d’export
« On s’inscrit dans la politique des pouvoirs publics pour favoriser les exportations. Il va y avoir des surcapacités de ciment en fin 2017 par rapport à tous les projets qui sont lancés. On se prépare avec d’autres (cimentiers) pour se mettre en capacité d’exporter du clinker à partir de 2018 », indique Serge Dubois, directeur des Relations publiques à Lafarge Algérie.
À ce titre, Lafarge Algérie a émis un appel à manifestation d’intérêt à « des prestataires et des équipementiers » pour le chargement des excédents du clinker en navires.
Pour l’heure, il s’agit seulement d’ « une vision préparatoire » pour « être en capacité d’exporter » ce produit « à partir de l’Algérie », selon M. Dubois. Pour ce faire, il faut d’abord que certains « pré-requis » soient réunis. Parmi eux, la disponibilité « du matériel de logistique » et « la désignation des infrastructures portuaires » appropriées. « On voudrait bien exporter, mais pour cela il y a des pré-requis comme avoir du matériel de logistique. C’est d’ailleurs l’objet de cet appel d’offres », explique-t-il.
Outre ces pré-requis, le groupe, qui exporte déjà du ciment blanc de son usine d’Oggaz (dans la wilaya de Mascara), espère la levée de l’interdiction en vigueur relative à l’exportation du « clinker et du ciment gris ». « Cette interdiction concerne le ciment gris et le clinker. C’est bien normal car il y a une déficience sur le marché domestique. Donc, il faut privilégier la demande locale », explique M. Dubois.
Le marché africain en priorité
Si toutes les contraintes sont levées avant la fin de l’année, la filiale algérienne du groupe franco-suisse compte lancer les premières expéditions de clinker à partir de ses usines algériennes vers l’Afrique de l’Ouest dès 2018. « C’est notre marché de prédilection », révèle-t-il.
Le choix de l’Afrique de l’Ouest tient compte de plusieurs facteurs dont la demande accrue du marché ouest-africain en la matière. Pour cela, Lafarge compte sur sa « forte expérience au niveau des mouvements de clinker et de ciment dans la Méditerranée et en Afrique de l’Ouest », affirme M. Dubois.
« Le clinker et le ciment sont des produits qui, en fin de compte, s’utilisent dans un rayon de 250 km. Et les exportations sont marginales. C’est à peu près entre 5 et 10% des surcapacités dans un pays où on exporte », détaille-t-il.
La Libye et la Syrie pour la reconstruction
Et le marché de l’Afrique de l’Ouest n’est pas le seul qui intéresse Lafarge Algérie. Les marchés libyen, un pays « en phase de reconstruction », et syrien, appelé « à se reconstruire », sont dans le viseur du géant mondial du ciment, malgré la concurrence féroce que se livrent les cimentiers sur le bassin méditerranéen, notamment ceux des pays de la rive nord, mais aussi « les voisins tunisiens et égyptiens », selon notre interlocuteur.
« Les marchés essentiellement ciblés sont la Libye, qui est en phase de reconstruction avec une capacité de 3 à 4 millions de tonnes par an. Plus tard, il y aura la Syrie appelée à se reconstruire. Mais, il ne faut pas ignorer qu’il y a aussi les voisins tunisiens et égyptiens qui sont aussi bien achalandés pour capturer des opportunités. Il y a également des capacités sur la rive nord de la Méditerranée qui sont très importantes. Le marché du ciment est très concurrentiel », remarque-t-il.
La valorisation des déchets
En sus de l’exportation du clinker, Lafarge Algérie travaille sur le projet de la valorisation des déchets en collaboration avec le groupe industriel des ciments d’Algérie (Gica). « On réfléchit avec le GICA comment on se met en capacité, soit pour valoriser ou bien incinérer les déchets ménagers. On a commencé avec les médicaments périmés dans notre usine d’Oggaz. On met à disposition nos capacités pour s’insérer dans la chaîne de valeur de l’incinération et la valorisation des déchets », précise M. Dubois.
« On a aussi une expertise à partir d’un département de chez nous qui gère en totalité toute la chaîne de valeur des déchets. Mais, on reste un tout petit bout de la solution qui permet d’utiliser l’industrie cimentière pour s’insérer dans cette chaîne de valeur », conclut-il.
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