Le baril de WTI plonge de près de 40 %, frôlant les 10 dollars. Les cours subissent de plein fouet l'effondrement de la demande et la saturation des capacités de stockage.
Par Étienne Goetz
Publié le 20 avr. 2020 à 8h03Mis à jour le 20 avr. 2020 à 17h51
Le pétrole poursuit sa dégringolade. Sur les marchés à terme lundi, le brut américain a perdu jusqu'à 43 % pour évoluer tout juste au-dessus des 10 dollars, un niveau jamais vu depuis fin 1986. Il s'agit de la plus forte baisse journalière jamais enregistrée par Bloomberg dont les données remontent à 1983. Cette chute est en partie due à l'expiration des contrats pour livraison en mai ce mardi, mais elle souligne les vents contraires que doit affronter le marché pétrolier.
Le baril subit de plein fouet l'effondrement de la demande en raison des mesures de confinement pour endiguer la propagation du coronavirus. Selon les premières estimations, la consommation de pétrole dans le monde a chuté de 20 millions de barils par jour (mb/j) et jusqu'à plus de 30 mb/j pour les plus pessimistes. Avant la pandémie, le marché tournait autour des 100 mb/j.
A ce choc de demande s'ajoute une quasi- saturation des capacités de stockage . Le monde déborde d'or noir à ne plus savoir quoi en faire. N'importe quel oléoduc ou tanker en mer est utilisé comme réserve de pétrole. Les prix de location des navires ont d'ailleurs flambé passant de 30.000 dollars par jour à plus de 150.000 dollars.
Selon le relevé de l'administration américaine de l'information sur l'énergie, les stocks de brut de la plus grande économie mondiale ont augmenté de 19,25 millions de barils la semaine dernière. Le grand hub à Cushing dans l'Oklahoma est au bord de la saturation. Les réserves s'élèvent à 55 millions de barils alors qu'il n'y a de la place que pour 76 millions de barils.
Les infrastructures de stockage outre-Atlantique sont si pleines que certains producteurs texans vendent leur baril pour 2 dollars, selon les données de Bloomberg.
lesechos.fr
Par Étienne Goetz
Publié le 20 avr. 2020 à 8h03Mis à jour le 20 avr. 2020 à 17h51
Le pétrole poursuit sa dégringolade. Sur les marchés à terme lundi, le brut américain a perdu jusqu'à 43 % pour évoluer tout juste au-dessus des 10 dollars, un niveau jamais vu depuis fin 1986. Il s'agit de la plus forte baisse journalière jamais enregistrée par Bloomberg dont les données remontent à 1983. Cette chute est en partie due à l'expiration des contrats pour livraison en mai ce mardi, mais elle souligne les vents contraires que doit affronter le marché pétrolier.
Le baril subit de plein fouet l'effondrement de la demande en raison des mesures de confinement pour endiguer la propagation du coronavirus. Selon les premières estimations, la consommation de pétrole dans le monde a chuté de 20 millions de barils par jour (mb/j) et jusqu'à plus de 30 mb/j pour les plus pessimistes. Avant la pandémie, le marché tournait autour des 100 mb/j.
A ce choc de demande s'ajoute une quasi- saturation des capacités de stockage . Le monde déborde d'or noir à ne plus savoir quoi en faire. N'importe quel oléoduc ou tanker en mer est utilisé comme réserve de pétrole. Les prix de location des navires ont d'ailleurs flambé passant de 30.000 dollars par jour à plus de 150.000 dollars.
Selon le relevé de l'administration américaine de l'information sur l'énergie, les stocks de brut de la plus grande économie mondiale ont augmenté de 19,25 millions de barils la semaine dernière. Le grand hub à Cushing dans l'Oklahoma est au bord de la saturation. Les réserves s'élèvent à 55 millions de barils alors qu'il n'y a de la place que pour 76 millions de barils.
Les infrastructures de stockage outre-Atlantique sont si pleines que certains producteurs texans vendent leur baril pour 2 dollars, selon les données de Bloomberg.
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