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Sous-développement et pauvreté : Mohammed Ben Salman prend pour exemple l’Algérie

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  • #46
    Envoyé par Hallaj Voir le message
    FrozenRose

    Tu as raison, ce que je préconise n'est pas du libéralisme mais seulement du capitalisme merci de la précision. De ce que je comprends de ta définition du libéralisme c'est du Keynésianisme, donc en quelques sortes un retour à l'ordre de la morale tribale pour reprendre les propos de Friedrich Hayek à propos du socialisme, mais la comparaison se tient car le Keynésianisme à partir du moment où il permet l'intervention de l'état nie en réalité les libertés individuelles qu'il prétend garantir. Le concept de concurrence pure et parfaite nie également le droit du plus fort à disposer de son monopole, Schumpeter démontre bien que cela est une aberration car le but de toute entreprise c'est d'obtenir un monopole, mais à partir du moment où un état ou une institution empêche le monopole alors se créent des cartels, d'où mon allusion aux GAFA tout à l'heure : l'interventionisme de l'union européenne en Europe favorise les cartels cela est un fait indiscutable, même si il prétend les combattre. Par contre, ne pas combattre les monopoles et laisser les entreprises s'entretuer est favorable au consommateur car le monopoleur sera challengé par l'innovation et la concurrence par l'innovation fait baisser les prix bien plus que le fameux surplus social de la concurrence pure et parfaite dont tu parles, qui est un concept mathématique qui ne s'est jamais vérifié sur le terrain.

    Selon ma compréhension des choses le keynésianisme a peut être résolu la crise de 1929 mais il a fini par produire des effets pervers que l'école dite néo-classique qualifié de coûts de transaction et de théorie de l'agence, car l'interventionnisme de l'état fini par imposer des contraintes telles aux entreprises qu'elles sont obligées soit d'externaliser leurs services pour s'adapter à ces contraintes, soit d'augmenter les moyens de surveillance en interne pour surveiller les salariés. La conception du néo libéralisme est selon moi une conception bureaucratique qui n'est pas loin du tout du socialisme. Tu dis que la main invisible n'existe pas d'un côté mais de l'autre tu crois en la concurrence pure et parfaite qui est encore plus illusoire et qui demande un interventionnisme accrue de l'état pour que le bénéfice des entreprises ne se fasse pas au détriment des consommateurs, alors que dans une vision plus traditionnelle de l'économie disons comme celle d'Adam Smith, c'est bien l'innovation qui régule les prix, et les forts sont des meneurs qui tirent les faibles vers le haut, et de leurs efforts financiers naît un ruissellement qui irrigue toute la société et l'enrichit, tandis que dans la conception neolibérale ou néo classique, l' interventionisme de l'état conduit au final à la création de cartels et d' oligopoles qui accumulent la richesse et ne la partagent pas, et on se dirige vers un monde de GAFA ou les États se chamaillent avec des giga entreprises et où l'artisanat n'existe plus.


    ​​​​Les idées d'Adam Smith sont les meilleurs pour garantir l'indépendance des individus car elles vont dans le sens de l'artisanat et de la PME-PMI, tandis que les idées néo-liberales modernes vont dans le sens seulement des grandes entreprises, qui en plus ne sont même pas les principales créatrices de la richesse. La vraie vie est une vie sans état, ou chacun peut être son propre patron. La situation catastrophique de l'Algérie est une forme de keynésianisme, qui lui même est une forme de socialisme.

    Je m'exprime peut être très mal car je ne suis économiste, mais si tu veux avoir une idée plus claire de ma vision je te propose de jeter un œil sur la chaîne YouTube Académie libre des sciences humaines, qui offre un vrai recul sur le néo-liberalisme et qui met en avant les vrais valeurs de la liberté individuelle, et non celles que le néo-liberalisme a perverti.
    ​​
    Là aussi on est sur des courants théoriques différents. Le libéralisme n'est pas du keynésianisme. Le libéralisme en plus de ce que j'avais expliqué dans mon poste précédent, se fonde sur la notion de valeur (c'est ce qu'on appelle la théorie subjective de la valeur: le prix d’un produit, ou service, dépend de la valeur que lui accorde le consommateur). On est sur les travaux de Menger, Walras, Ricardo qui ont posé les base de l'école autrichienne. Cette approche représente une évolution par rapport au courant classique qui était plutôt fondé sur la valeur du travail ( mesurée par une quantité de travail intégrée au produit). D'ailleurs, à partir de la valeur subjective, s’est développé, le courant néoclassique, notamment avec les travaux de Marshall.
    L’économie dans le libéralisme dépend donc de l’action de chacun. Les gens agissent, font des choix, en fonction des fins totalement personnelles qu’ils se fixent. Ce qui les conduit à mettre en œuvre des moyens. Concrètement, quelqu’un qui veut s’acheter une voiture va, par exemple, proposer sur le marché ce qu’il sait faire : une compétence, un service, un produit, etc. Il échangera contre une marchandise intermédiaire, qui permet de conserver la valeur : la monnaie. Au final, il est possible qu'il réussisse ou pas à s’acheter une voiture. Au final, le catalyseur d'une économie dans le libéralisme est l'initiative de chacun. En fonction de ses buts, chacun échange. La croissance vient alors de l’augmentation des échanges. La création de valeur est la création de nouveaux produits ou services, inventés dans le but d’échanger, et par des gens motivés par des buts personnels : achat de biens, offrir les études aux enfants, voyager, etc.

    Je reviens au keynésianisme que bcp de gens l'associent à l'interventionnisme de l'Etat or on confond aussi l'interventionnisme communiste et l'interventionnisme keynésien. Le premier ne traite pas de la dynamique de l’économie. Il stipule que le profit vient de l’exploitation des travailleurs.
    Le second: l'interventionnisme keynésien préconise un coup de pouce de l'Etat pour relancer l'économie (par la demande, contrairement chez les classique où l'économie est relancée par l'offre). L'Etat intervient non pas pour réguler ou contrôler mais pour relancer l'économie à travers essentiellement la politique budgétaire.
    A la base, Keynes dans son ouvrage "la théorie générale" faisait une critique à JB Say selon qui "l’offre crée la demande". Pour Keynes, au contraire, c’est, selon lui, la demande qui crée l’offre.
    Selon Keynes, les économistes classiques et néoclassiques considèrent que l’argent investi fait tourner l’économie, point sur lequel il est en accord, et que tout argent gagné est soit dépensé en consommation, soit investi. Point sur lequel il est en désaccord.
    Keynes développe l'idée du multiplicateur (c'est ce qu'on appelle le multiplicateur keynésien): il faut stimuler l’économie par la dépense publique. De préférence par l’investissement public. L’argent investi provoquera des achat de biens de production, ce qui encouragera l’investissement dans ce domaine. L’investissement provoque une distribution de revenus, qui provoque une augmentation des investissements, qui provoque une augmentation des revenus, etc. C’est le principe du multiplicateur. L’investissement public provoque d’autres dépenses d’investissement et de consommation. Une aide à la consommation a également un effet multiplicateur, mais moins important. C'est tout une boucle.

    Donc, même s'il y a des inspirations libérales, le raisonnement de Keynes reste différent.
    J'espères que tu saisis mieux les différences.
    Le sujet est vaste.
    Ce que j'ai présenté est 10 % des travaux qui s'inscrivent dans ces courants.
    Tu peux voir des vidéos youtube mais choisis des vidéos d'économistes et non pas des journalistes ou partis politiques qui orientent les discours.



    Passi passi werrana dipassi!

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    • #47
      Envoyé par Maurice_94 Voir le message
      C'est un expérologue.

      Le gars est connu ici pour se faire passer en expert sur de multiples domaines (on n'as pas la liste exhaustive encore, elle s'alimente au fur et à mesure)..
      Dés qu'il commence à développer un peu, tu te rends compte à quel point il ne saisit même pas encore les b.a.-ba de la chose dont il prétend être expert.

      Il a un sérieux travail de camouflage à faire s'il veut rester un peu crédible dans son personnage.
      Je ne le connais pas et je ne peux me permettre de le juger. Je veux bien croire que ça part d'une bonne intention. Il essaie de comprendre et analyser suivant ses connaissances qui peuvent être fausses ou limitée car ce n'est pas son domaine d'expertise mais je perçois une volonté d'apprentissage et de compréhension et c'est suffisant pour moi.
      Passi passi werrana dipassi!

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      • #48
        Envoyé par FrozenRose Voir le message

        Je ne le connais pas et je ne peux me permettre de le juger. Je veux bien croire que ça part d'une bonne intention. Il essaie de comprendre et analyser suivant ses connaissances qui peuvent être fausses ou limitée car ce n'est pas son domaine d'expertise mais je perçois une volonté d'apprentissage et de compréhension et c'est suffisant pour moi.
        Nous on le connait bien. Au début, il voulait frimer et se la jouer expert en économie mais il était loin de se douter qu'il allait tomber sur une "vraie", sur quelqu'un qui maîtrise réellement le sujet.

        Bravo madame. J'ai appris beaucoup de choses en vous lisant.

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        • #49
          Moi aussi j'ai appris beaucoup de choses. Vous êtes très pédagogue Madame.

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          • #50
            Envoyé par FrozenRose Voir le message

            Je ne le connais pas et je ne peux me permettre de le juger. Je veux bien croire que ça part d'une bonne intention. Il essaie de comprendre et analyser suivant ses connaissances qui peuvent être fausses ou limitée car ce n'est pas son domaine d'expertise mais je perçois une volonté d'apprentissage et de compréhension et c'est suffisant pour moi.
            Ah ça ne tardera pas, encore 3 interventions et tu verras que notre ami "Ingenieur Supply Chain" a passé plus de temps sur Fortnite qu'à assister aux cours.

            Merci en tous cas pour les précisions. C'est ce que je n'arrête pas de répèter ici, que l'économie d'un pays ne se gère pas comme l'économie d'un ménage.
            "Tout ce qui te dérange chez les autres, c'est seulement une projection de ce que tu n'as pas résolu en toi-même" - Bouddha

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            • #51
              "Tout ce qui te dérange chez les autres, c'est seulement une projection de ce que tu n'as pas résolu en toi-même" - Bouddha

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              • #52
                FrozenRose

                Moi aussi j'en profite pour te remercier, j'ai oublié de le faire tu m'en vois navré. Je vais consacrer les quelques semaines qui me reste avant les vacances à lire un peu sur l'école autrichienne, j'ai trouvé un bon site d'économie qui d'appel Wikibéral, c'est un Wikipedia spécialement dédié au libéralisme dans une optique libértarienne, donc issue du vrai libéralisme, pas celui qui a été galvaudé au 19ème siècle. En effet, la neutralité n'existe pas, la position la plus juste en économie est celle qui est contre l'état, car l'état est un parasite qui dérégle la société et qui nuit à la liberté individuelle, tout ce que l'état touche de sa main, il le corrompt, et les crises économiques à répétition que nous vivons sont en grande partie dues à l'interventionnisme de l'état dans l'économie.

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