L’Acoss - l’organisme qui chapeaute les Urssaf - a publié mercredi matin un bilan de l’emploi et des salaires dans le privé, au cours des cinq dernières années en France.
Entre 2002 et 2007, l’économie française a créé 673 000 emplois, pour atteindre 18,04 millions de salariés. Cela représente une hausse de 3,9 %. Un «rythme modéré», bien inférieur à celui de la période 1997-2001 (+ 14 %), commente l’Acoss. Le dernier quinquennat a, en fait, mal commencé avec une croissance au ralenti débouchant sur des créations d’emploi quasi *nulles. Celles-ci ont ensuite peu à peu redécollé (+ 1,6 % l’an dernier).
Côté rémunérations, le salaire mensuel moyen a grimpé de 13,9 % ces cinq dernières années, pour atteindre 2 136 euros bruts. Soit, inflation déduite, un gain de pouvoir d’achat de 5 %. Au final, la masse salariale a progressé de 18,3 % entre 2002 et 2007. La hausse s’est accélérée au fil des ans ce qui a permis de générer ces derniers temps de «bonnes» rentrées pour les cotisations de Sécurité sociale, collectées par les Urssaf. Cela durera-t-il ? Si les mauvais chiffres de la croissance commencent à peser sur l’emploi dans les prochains mois, le budget 2009 de la Sécu pourrait être difficile à boucler…
Dans le détail, sans surprise, le secteur tertiaire continue de soutenir l’emploi. Avec 13 millions de salariés (+ 7,4 % en cinq ans, soit 900 000 emplois créés), il représente désormais 72 % des emplois. Les services à la personne sont particulièrement dynamiques (+ 58 % de salariés dans l’aide à domicile, + 30 % dans l’accueil de personnes âgés, + 29 % dans l’accueil de personnes handicapées).
À l’inverse, l’industrie poursuit son déclin : 410 000 emplois en moins (- 10 %), pour arriver à 3,6 millions de salariés. Une nuance toutefois : ces évolutions s’expliquent, en partie, par un phénomène de vases communicants. «Le mouvement d’externalisation de certaines activités par les entreprises industrielles se poursuit, notamment pour l’ingénierie, le conseil, le nettoyage, la sécurité, l’intérim et le transport», observe l’Acoss. Il n’empêche, l’habillement-cuir a perdu 35 % de ses effectifs au cours des cinq der*nières années, le textile 32 %, l’industrie des équipements de foyer 21 %… L’automobile a perdu «seulement» 7,5 % de ses effectifs.
Déclin du secteur industriel
La construction, enfin, est bien orientée, avec 200 000 emplois supplémentaires (+ 15 %), soit un total de 1,4 million de salariés.
Ces évolutions se retrouvent dans l’analyse des chiffres région par région. Le Nord et l’Est, «fortement industrialisés par le passé, ont particulièrement pâti» du déclin industriel : dans cinq régions, l’emploi recule. Plus largement, cette zone souffre «d’une demande locale moins soutenue, engendrée notamment par une évolution démographique ou une évolution du revenu moyen moins favorables».
À l’inverse, l’emploi progresse fortement sur un «arc Atlantique-Méditerranée», Corse incluse, et dans les DOM-COM, qui ont bénéficié de lois spécifiques. À la Réunion, l’emploi a ainsi bondi de 23 % ! L’Ile-de-France fait moins bien que la moyenne, avec une augmentation de 1,5 % seulement
Entre 2002 et 2007, l’économie française a créé 673 000 emplois, pour atteindre 18,04 millions de salariés. Cela représente une hausse de 3,9 %. Un «rythme modéré», bien inférieur à celui de la période 1997-2001 (+ 14 %), commente l’Acoss. Le dernier quinquennat a, en fait, mal commencé avec une croissance au ralenti débouchant sur des créations d’emploi quasi *nulles. Celles-ci ont ensuite peu à peu redécollé (+ 1,6 % l’an dernier).
Côté rémunérations, le salaire mensuel moyen a grimpé de 13,9 % ces cinq dernières années, pour atteindre 2 136 euros bruts. Soit, inflation déduite, un gain de pouvoir d’achat de 5 %. Au final, la masse salariale a progressé de 18,3 % entre 2002 et 2007. La hausse s’est accélérée au fil des ans ce qui a permis de générer ces derniers temps de «bonnes» rentrées pour les cotisations de Sécurité sociale, collectées par les Urssaf. Cela durera-t-il ? Si les mauvais chiffres de la croissance commencent à peser sur l’emploi dans les prochains mois, le budget 2009 de la Sécu pourrait être difficile à boucler…
Dans le détail, sans surprise, le secteur tertiaire continue de soutenir l’emploi. Avec 13 millions de salariés (+ 7,4 % en cinq ans, soit 900 000 emplois créés), il représente désormais 72 % des emplois. Les services à la personne sont particulièrement dynamiques (+ 58 % de salariés dans l’aide à domicile, + 30 % dans l’accueil de personnes âgés, + 29 % dans l’accueil de personnes handicapées).
À l’inverse, l’industrie poursuit son déclin : 410 000 emplois en moins (- 10 %), pour arriver à 3,6 millions de salariés. Une nuance toutefois : ces évolutions s’expliquent, en partie, par un phénomène de vases communicants. «Le mouvement d’externalisation de certaines activités par les entreprises industrielles se poursuit, notamment pour l’ingénierie, le conseil, le nettoyage, la sécurité, l’intérim et le transport», observe l’Acoss. Il n’empêche, l’habillement-cuir a perdu 35 % de ses effectifs au cours des cinq der*nières années, le textile 32 %, l’industrie des équipements de foyer 21 %… L’automobile a perdu «seulement» 7,5 % de ses effectifs.
Déclin du secteur industriel
La construction, enfin, est bien orientée, avec 200 000 emplois supplémentaires (+ 15 %), soit un total de 1,4 million de salariés.
Ces évolutions se retrouvent dans l’analyse des chiffres région par région. Le Nord et l’Est, «fortement industrialisés par le passé, ont particulièrement pâti» du déclin industriel : dans cinq régions, l’emploi recule. Plus largement, cette zone souffre «d’une demande locale moins soutenue, engendrée notamment par une évolution démographique ou une évolution du revenu moyen moins favorables».
À l’inverse, l’emploi progresse fortement sur un «arc Atlantique-Méditerranée», Corse incluse, et dans les DOM-COM, qui ont bénéficié de lois spécifiques. À la Réunion, l’emploi a ainsi bondi de 23 % ! L’Ile-de-France fait moins bien que la moyenne, avec une augmentation de 1,5 % seulement
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