La loi de finance celle qui éclaire et tranche sur le budget de l’Etat ne serait importante au Maroc que pour 93 membres sur les 325 mandatés par le peuple. Voici, dans son intégralité, une dépêche de l’agence MAP diffusée dernièrement portant sur le projet de loi de finances 2009.
« La Chambre des représentants a adopté, vendredi, à la majorité, le projet de loi de finances 2009.
Le texte a été adopté lors d'une séance plénière par 63 voix pour et 30 contre (MAP) ».
A la lecture de ces quatre lignes, on est tout d’abord frappé de stupeur.
La loi de finances, le texte le plus important de l’année pour la nation, la loi qui définit et arrête le budget de l’Etat, avec ses recettes, ses dépenses, ses orientations fondamentales, ses grands équilibres… Cette loi-là n’a été adoptée que par 63 voix !? Et il n’y avait, ce jour-là, à la première Chambre du Parlement, pour l’opération de vote que 93 élus de la Nation !? …Les 63 qui ont voté pour et les 30 qui ont voté contre… Alors que la Chambre des Représentants compte pas moins de 325 membres !!
La dépêche de la MAP dit : « « La Chambre des représentants a adopté, vendredi, à la majorité, le projet de loi de finances 2009 ». A la majorité ? Quelle majorité ? Celle des élus présents… Les 93 représentants de la nation qui pensent encore – Dieu soit loué – que le vote d’une loi de finances vaut le déplacement. Une majorité de 63 élus sur 325, c’est à la fois cocasse et affligeant.
Et les autres ? Où étaient les autres ? Les 232 élus dûment mandatés par le peuple pour les représenter ? A quelles occupations plus importantes vaquaient-ils au moment du vote du budget de la nation ? Où étaient surtout les si nombreux représentants de la majorité ? Car, les observateurs qui suivent de près les activités du Parlement savent que les élus les plus assidus sont les islamistes de l’opposition. Où étaient tous ceux qu’on voit si omniprésents quand il s’agit de se battre pour les honneurs ?
A la Chambre des représentants, l’année dernière, ils étaient 163 à voter la loi de finances (96 pour et 67 contre). Et c’était déjà scandaleux. Cette année, ils ne sont plus que 93. L’an prochain, combien seront-ils ?
Va-t-on continuer d’accepter, comme une fatalité, cette vacuité du Parlement ? Et, surtout, ce mépris des élus à l’égard des électeurs qui se traduit – on le voit bien, hélas, dans les faibles taux de participation – par un mépris en retour des électeurs à l’égard des urnes ?
Va-t-on laisser faire et se demander ensuite comment réconcilier le citoyen avec les élections et, d’une façon générale, avec « la chose politique » ?
De son vivant, Feu SM Hassan II avait un jour qualifié le Parlement de « cirque », les députés n’y venant que pour le show des joutes oratoires que les caméras de télévision retransmettaient le soir aux contribuables.
Dix ans plus tard, c’est pire… Ils ne viennent même plus. Ils ne respectent plus rien !
Finalement, jamais le Parlement n’aura autant ressemblé à un cirque - même vide – qu’aujourd’hui. On y vient après avoir menti, trompé, floué, abusé les électeurs pour leur arracher le ticket d’entrée. Une fois sous la coupole, on oublie grâce à qui et pourquoi on y est. On y fait les petits tours que l’on veut, sans rendre de comptes à personne. On saute d’un groupe à l’autre, au gré des intérêts (ceux de l’élu bien compris, pas ceux de l’électeur). On lorgne sur les meilleurs sièges, on se bat pour les occuper. On essaie d’amuser la galerie quand on est sous les projecteurs avec de grandes envolées lyriques… Et on attend que les 5 années (grassement payées et propices aux affaires) se passent. Ensuite, la gueule enfarinée, on se re-présente devant l’électeur en le pressant d’être plus… Assidu aux urnes et plus prompt à donner sa voix.
http://www.*******************/index...311&Itemid=157
« La Chambre des représentants a adopté, vendredi, à la majorité, le projet de loi de finances 2009.
Le texte a été adopté lors d'une séance plénière par 63 voix pour et 30 contre (MAP) ».
A la lecture de ces quatre lignes, on est tout d’abord frappé de stupeur.
La loi de finances, le texte le plus important de l’année pour la nation, la loi qui définit et arrête le budget de l’Etat, avec ses recettes, ses dépenses, ses orientations fondamentales, ses grands équilibres… Cette loi-là n’a été adoptée que par 63 voix !? Et il n’y avait, ce jour-là, à la première Chambre du Parlement, pour l’opération de vote que 93 élus de la Nation !? …Les 63 qui ont voté pour et les 30 qui ont voté contre… Alors que la Chambre des Représentants compte pas moins de 325 membres !!
La dépêche de la MAP dit : « « La Chambre des représentants a adopté, vendredi, à la majorité, le projet de loi de finances 2009 ». A la majorité ? Quelle majorité ? Celle des élus présents… Les 93 représentants de la nation qui pensent encore – Dieu soit loué – que le vote d’une loi de finances vaut le déplacement. Une majorité de 63 élus sur 325, c’est à la fois cocasse et affligeant.
Et les autres ? Où étaient les autres ? Les 232 élus dûment mandatés par le peuple pour les représenter ? A quelles occupations plus importantes vaquaient-ils au moment du vote du budget de la nation ? Où étaient surtout les si nombreux représentants de la majorité ? Car, les observateurs qui suivent de près les activités du Parlement savent que les élus les plus assidus sont les islamistes de l’opposition. Où étaient tous ceux qu’on voit si omniprésents quand il s’agit de se battre pour les honneurs ?
A la Chambre des représentants, l’année dernière, ils étaient 163 à voter la loi de finances (96 pour et 67 contre). Et c’était déjà scandaleux. Cette année, ils ne sont plus que 93. L’an prochain, combien seront-ils ?
Va-t-on continuer d’accepter, comme une fatalité, cette vacuité du Parlement ? Et, surtout, ce mépris des élus à l’égard des électeurs qui se traduit – on le voit bien, hélas, dans les faibles taux de participation – par un mépris en retour des électeurs à l’égard des urnes ?
Va-t-on laisser faire et se demander ensuite comment réconcilier le citoyen avec les élections et, d’une façon générale, avec « la chose politique » ?
De son vivant, Feu SM Hassan II avait un jour qualifié le Parlement de « cirque », les députés n’y venant que pour le show des joutes oratoires que les caméras de télévision retransmettaient le soir aux contribuables.
Dix ans plus tard, c’est pire… Ils ne viennent même plus. Ils ne respectent plus rien !
Finalement, jamais le Parlement n’aura autant ressemblé à un cirque - même vide – qu’aujourd’hui. On y vient après avoir menti, trompé, floué, abusé les électeurs pour leur arracher le ticket d’entrée. Une fois sous la coupole, on oublie grâce à qui et pourquoi on y est. On y fait les petits tours que l’on veut, sans rendre de comptes à personne. On saute d’un groupe à l’autre, au gré des intérêts (ceux de l’élu bien compris, pas ceux de l’électeur). On lorgne sur les meilleurs sièges, on se bat pour les occuper. On essaie d’amuser la galerie quand on est sous les projecteurs avec de grandes envolées lyriques… Et on attend que les 5 années (grassement payées et propices aux affaires) se passent. Ensuite, la gueule enfarinée, on se re-présente devant l’électeur en le pressant d’être plus… Assidu aux urnes et plus prompt à donner sa voix.
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